7 research outputs found

    The experience of the very large city. Berlin 1860-1930

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    Entre 1860 et 1930, Berlin connaît un cycle de croissance sans précédent : tandis que sa population est multipliée par huit, sa superficie est multipliée par cinquante. Le temps d’une génération, elle devient une très grande ville. Sans équivalent en Europe, ce gigantesque saut d’échelle suscite non seulement un doute quant à la viabilité de cette forme urbaine nouvelle, mais il bouleverse également le type d’expériences que l’on y fait au quotidien. Pour des millions de citadins, il s’agit en effet de composer avec des phénomènes inédits tels que le surpeuplement résidentiel, la promiscuité dans les transports, l’allongement des temps de parcours entre domicile et travail, les risques d’accident de la rue, l’accélération des rythmes ou encore l’artificialisation des ambiances urbaines. Déstabilisée par cette mutation, la société allemande s’engage sur la voie d’une double adaptation : adaptation de la très grande ville aux citadins, adaptation des citadins à la très grande ville. Tandis que la première est favorisée par des politiques portant sur l’amélioration de l’habitat, la réintroduction de la nature en ville ou encore la prévention des accidents de la rue, la seconde est permise par l’acquisition spontanée par les citadins de nouvelles compétences routinières pour tout à la fois se côtoyer en situation de congestion, se déplacer dans un environnement mécanisé ou encore faire face au trop-plein de sollicitations sensorielles. Même si les graves crises qui touchent l’Allemagne à partir de 1914 en perturbent le cours, un processus de normalisation de la vie métropolitaine s’observe donc, qui invalide en partie les doutes nés avec l’urbanisation explosive.Between 1860 and 1930, Berlin underwent an unprecedented growth cycle: while its population increased eightfold, its area increased fiftyfold. In the space of one generation, it became a very large city. This gigantic leap in scale, unparalleled in Europe, not only raised doubts about the viability of this new urban form, but also changed the kind of everyday experiences one had in the city. For millions of city dwellers, it was a matter of coping with new phenomena such as residential overcrowding, crowded transport, longer journey times between home and work, the risk of street accidents, the acceleration of rhythms and the artificialisation of urban environments. Destabilized by this spatial and social mutation, German society embarked on a twofold adaptation process: an adaptation of the very large city to the city dwellers, and an adaptation of the city dwellers to the very large city. While the former was promoted by policies to improve housing, reintroduce nature into the city, and prevent street accidents, the latter was made possible by the spontaneous acquisition of new routine skills by city dwellers to cope with congestion, to evolve in a mechanized environment, and to deal with an overload of sensory stimuli. Even if the serious crises that affected Germany from 1914 onwards disrupted the course of the city, a process of normalization of metropolitan life can thus be observed, which partly invalidates the doubts that had arisen with the explosive urbanization

    L'emblème et le symbole. Un siècle d'imageries cinématographiques de la porte de Brandebourg

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    Emblem and Symbol. A Century of Cinematic Imagery of the Brandenburg Gate, Stéphane Füzesséry. Cinematographic imagery of the Brandenburg Gate of the 20h century, through the constant repetition of certain themes, is fully part of the collective imagination. It takes two main forms : certain recurrent images (the arch of triumph of the military powers ; the ruin - witness of the material and moral chaos in 1945 - the shared symbol of the desire for unity after 1961) are mere cinematographic retranscriptions of representations molded elsewhere, by events, practices or arts. Other images, however (the bottleneck - ironic reflection of the rise of Berlin to the rank of world metropolis - the visual measure of national-socialist architectural giganticism or again the watchtower of the divided city), draw their very substance from cinematographic writing processes. They offer new representations ofthe Brandenburg Gate that in turn influence the practices and other forms of expression.L'emblème et le symbole. Un siècle d'imageries cinématographiques de la porte de Brandebourg, Stéphane Füzesséry. Les imageries cinématographiques de la Porte de Brandebourg au 20e siècle, par la réitération constante de certains motifs, s'inscrivent de plain-pied dans l'imaginaire collectif. Elles empruntent essentiellement deux formes : certaines images récurrentes (l'arc de triomphe des pouvoirs d'essence militaire, la ruine - témoin du chaos moral et matériel en 1945 -, le symbole partagé du désir d'unité après 1961) ne sont que de simples retranscriptions cinématogra-Füzesséry Stéphane. L'emblème et le symbole. Un siècle d'imageries cinématographiques de la porte de Brandebourg. In: Vingtième Siècle, revue d'histoire, n°72, octobre-décembre 2001. Image et histoire. pp. 89-96

    L’expérience de la très grande ville. Berlin 1860-1930

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    Between 1860 and 1930, Berlin underwent an unprecedented growth cycle: while its population increased eightfold, its area increased fiftyfold. In the space of one generation, it became a very large city. This gigantic leap in scale, unparalleled in Europe, not only raised doubts about the viability of this new urban form, but also changed the kind of everyday experiences one had in the city. For millions of city dwellers, it was a matter of coping with new phenomena such as residential overcrowding, crowded transport, longer journey times between home and work, the risk of street accidents, the acceleration of rhythms and the artificialisation of urban environments. Destabilized by this spatial and social mutation, German society embarked on a twofold adaptation process: an adaptation of the very large city to the city dwellers, and an adaptation of the city dwellers to the very large city. While the former was promoted by policies to improve housing, reintroduce nature into the city, and prevent street accidents, the latter was made possible by the spontaneous acquisition of new routine skills by city dwellers to cope with congestion, to evolve in a mechanized environment, and to deal with an overload of sensory stimuli. Even if the serious crises that affected Germany from 1914 onwards disrupted the course of the city, a process of normalization of metropolitan life can thus be observed, which partly invalidates the doubts that had arisen with the explosive urbanization.Entre 1860 et 1930, Berlin connaît un cycle de croissance sans précédent : tandis que sa population est multipliée par huit, sa superficie est multipliée par cinquante. Le temps d’une génération, elle devient une très grande ville. Sans équivalent en Europe, ce gigantesque saut d’échelle suscite non seulement un doute quant à la viabilité de cette forme urbaine nouvelle, mais il bouleverse également le type d’expériences que l’on y fait au quotidien. Pour des millions de citadins, il s’agit en effet de composer avec des phénomènes inédits tels que le surpeuplement résidentiel, la promiscuité dans les transports, l’allongement des temps de parcours entre domicile et travail, les risques d’accident de la rue, l’accélération des rythmes ou encore l’artificialisation des ambiances urbaines. Déstabilisée par cette mutation, la société allemande s’engage sur la voie d’une double adaptation : adaptation de la très grande ville aux citadins, adaptation des citadins à la très grande ville. Tandis que la première est favorisée par des politiques portant sur l’amélioration de l’habitat, la réintroduction de la nature en ville ou encore la prévention des accidents de la rue, la seconde est permise par l’acquisition spontanée par les citadins de nouvelles compétences routinières pour tout à la fois se côtoyer en situation de congestion, se déplacer dans un environnement mécanisé ou encore faire face au trop-plein de sollicitations sensorielles. Même si les graves crises qui touchent l’Allemagne à partir de 1914 en perturbent le cours, un processus de normalisation de la vie métropolitaine s’observe donc, qui invalide en partie les doutes nés avec l’urbanisation explosive

    Cinéma et mobilité urbaine

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    Au début du siècle, les grandes villes allemandes sont les laboratoires d’une véritable révolution anthropologique. Le temps d’une génération – entre les années 1880 et les années 1920, quand intervient la révolution des transports urbains – la métropolisation impose aux citadins de nouvelles manières d’appréhender l’espace. Elle produit de nouvelles façons de voir, de se repérer, de se déplacer. Sur la Potsdamerplatz, ce grand centre de la mobilité berlinoise, quiconque observe en effet le v..

    L’expérience de la très grande ville. Berlin 1860-1930

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    Between 1860 and 1930, Berlin underwent an unprecedented growth cycle: while its population increased eightfold, its area increased fiftyfold. In the space of one generation, it became a very large city. This gigantic leap in scale, unparalleled in Europe, not only raised doubts about the viability of this new urban form, but also changed the kind of everyday experiences one had in the city. For millions of city dwellers, it was a matter of coping with new phenomena such as residential overcrowding, crowded transport, longer journey times between home and work, the risk of street accidents, the acceleration of rhythms and the artificialisation of urban environments. Destabilized by this spatial and social mutation, German society embarked on a twofold adaptation process: an adaptation of the very large city to the city dwellers, and an adaptation of the city dwellers to the very large city. While the former was promoted by policies to improve housing, reintroduce nature into the city, and prevent street accidents, the latter was made possible by the spontaneous acquisition of new routine skills by city dwellers to cope with congestion, to evolve in a mechanized environment, and to deal with an overload of sensory stimuli. Even if the serious crises that affected Germany from 1914 onwards disrupted the course of the city, a process of normalization of metropolitan life can thus be observed, which partly invalidates the doubts that had arisen with the explosive urbanization.Entre 1860 et 1930, Berlin connaît un cycle de croissance sans précédent : tandis que sa population est multipliée par huit, sa superficie est multipliée par cinquante. Le temps d’une génération, elle devient une très grande ville. Sans équivalent en Europe, ce gigantesque saut d’échelle suscite non seulement un doute quant à la viabilité de cette forme urbaine nouvelle, mais il bouleverse également le type d’expériences que l’on y fait au quotidien. Pour des millions de citadins, il s’agit en effet de composer avec des phénomènes inédits tels que le surpeuplement résidentiel, la promiscuité dans les transports, l’allongement des temps de parcours entre domicile et travail, les risques d’accident de la rue, l’accélération des rythmes ou encore l’artificialisation des ambiances urbaines. Déstabilisée par cette mutation, la société allemande s’engage sur la voie d’une double adaptation : adaptation de la très grande ville aux citadins, adaptation des citadins à la très grande ville. Tandis que la première est favorisée par des politiques portant sur l’amélioration de l’habitat, la réintroduction de la nature en ville ou encore la prévention des accidents de la rue, la seconde est permise par l’acquisition spontanée par les citadins de nouvelles compétences routinières pour tout à la fois se côtoyer en situation de congestion, se déplacer dans un environnement mécanisé ou encore faire face au trop-plein de sollicitations sensorielles. Même si les graves crises qui touchent l’Allemagne à partir de 1914 en perturbent le cours, un processus de normalisation de la vie métropolitaine s’observe donc, qui invalide en partie les doutes nés avec l’urbanisation explosive

    Les apories de la ville durable 2. La ville équitable: Direction de n° spécial de revue : "La Vie des idées", 2 mai 2012

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    National audienceAprès avoir abordé la question de la ville autosuffisante, et avant de s'intéresser à la ville démocratique, La Vie des Idées propose, en partenariat avec Métropolitiques, de revenir sur les enjeux de la ville équitable. Les questions posées par les politiques urbaines, le partage de la valeur ajoutée à l'échelle des grandes conurbations urbaines, l'accès équitable au logement ou encore les inégalités territoriales face aux risques, invitent à réfléchir aux conditions d'un modèle de développement urbain équitable

    Agrandir Paris (1860-1970)

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    Ville en perpétuel mouvement, Paris n'a cessé de changer de superficie. C'est au cours de la première moitié du xixe siècle, avec la construction des fortifications, que se dessinent ses limites actuelles. Pendant une vingtaine d'années, des territoires « suburbains » compris entre le mur des Fermiers généraux et le nouveau mur entourent la capitale. Leur annexion, à partir du 1er janvier 1860, permet l'émergence d'un Paris agrandi, intégré et, pour partie, encore en devenir. La Troisième république poursuit les projets d'aménagement et d'intégration des arrondissements périphériques commencés sous la préfecture du baron Haussmann. L'annexion pose en termes nouveaux la question de la banlieue, des seuils de la ville et celle des rapports de la capitale dilatée avec ses périphéries. La banlieue, qui s'étend au-delà des fortifications et de la « zone », est alors livrée à elle-même et ignorée par la puissance publique. La décision de 1860 favorise et oriente la croissance urbaine de l'agglomération en moyenne durée, jusqu'à la fin de la Troisième république. Le « cycle haussmannien » s'achève aux alentours de la seconde guerre mondiale pour faire place à l'âge de la métropolisation. sont alors posés les fondements du débat actuel sur le grand Paris. Agrandir Paris analyse cette histoire à la lumière des expériences provinciales et européennes
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