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De l’enfant qui meurt à l’adolescent qui tue
Cet article analyse les effets mĂ©lancoliques de la perception et du langage enfantins dans les films La ciĂ©naga (Lucrecia Martel, 2001) et La Rabia (Albertina Carri, 2008), et montre que cette mĂ©lancolie diffère radicalement de la nostalgie dominante dans les films argentins de la post-dictature qui mettent en scène des enfants dans un contexte historique.This article analyses the melancholy effects of the childlike perception and language in “La ciĂ©naga” (Lucrecia Martel, 2001) and “La Rabia” (Albertina Carri, 2008), and shows how this melancholy is radically different from the nostalgic way children characters are portrayed in other Argentine films of the post-dictatorship period - in particular in the films picturing children in a historical context.Este artĂculo analiza los efectos melancĂłlicos de la percepciĂłn y del lenguaje infantiles en las pelĂculas La ciĂ©naga (Lucrecia Martel, 2001) y La Rabia (Albertina Carri, 2008), y demuestra que esta melancolĂa difiere de la nostalgia dominante en los filmes argentinos de la post-dictadura que ponen en escena a niños en un contexto histĂłrico
Pouvoirs du disque et du tourne-disque au cinéma. Analyse de ces objets dans deux films contemporains
Cet article s’interroge sur les rôles et les significations du tourne-disque et du disque vinyle au cinéma, en procédant de deux manières complémentaires. D’abord, il passe en revue de manière panoramique les principaux pouvoirs de ces objets tels que le cinéma les a exploités, en mentionnant quelques exemples classiques. Ensuite, il se concentre sur deux films (latino-américains) récents, situés dans le présent contemporain au moment du tournage et protagonisés par des jeunes gens, pour lesquels le tourne-disque est un objet du passé. En effet, dans 25 Watts (Stoll et Rebella, 2001, Uruguay) et Abrir puertas y ventanas (Mumenthaler, 2011, Argentine), le tourne-disque est mis en scène comme un objet désuet, provenant d’une génération antérieure, que les jeunes personnages s’approprient au sein d’un processus d’apprentissage et/ou de deuil. L’article analyse les différentes versions de ce processus dans les films et montre que le tourne-disque apparait comme un marqueur signifiant de celui-ci. Il n’intervient que dans une seule scène des films, mais son utilisation rend compte de la structure temporelle de la narration et du rapport des personnages à leur époque.Cet article s’interroge sur les rôles et les significations du tourne-disque et du disque vinyle au cinéma, en procédant de deux manières complémentaires. D’abord, il passe en revue de manière panoramique les principaux pouvoirs de ces objets tels que le cinéma les a exploités, en mentionnant quelques exemples classiques. Ensuite, il se concentre sur deux films (latino-américains) récents, situés dans le présent contemporain au moment du tournage et protagonisés par des jeunes gens, pour lesquels le tourne-disque est un objet du passé. En effet, dans 25 Watts (Stoll et Rebella, 2001, Uruguay) et Abrir puertas y ventanas (Mumenthaler, 2011, Argentine), le tourne-disque est mis en scène comme un objet désuet, provenant d’une génération antérieure, que les jeunes personnages s’approprient au sein d’un processus d’apprentissage et/ou de deuil. L’article analyse les différentes versions de ce processus dans les films et montre que le tourne-disque apparait comme un marqueur signifiant de celui-ci. Il n’intervient que dans une seule scène des films, mais son utilisation rend compte de la structure temporelle de la narration et du rapport des personnages à leur époque
Kitsch et mélodrame dans le film mexicain No se aceptan devoluciones de Eugenio Derbez
Cet article compare et analyse l’une par rapport à l’autre deux catégories esthétiques souvent perçues négativement : le mélodrame et le kitsch, suivant trois points de vue superposés. Après une introduction d’ordre théorique, il situe brièvement l’importance de ces catégories dans le cadre culturel et cinématographique mexicain, puis il étudie leur présence dans une production récente qui a obtenu un immense succès commercial : No se aceptan devoluciones (Ni repris, ni échangé, Eugenio Derbez, 2013). L’analyse montre que le kitsch non seulement caractérise ce film comme produit culturel consommable, mais intervient à différents niveaux de sa trame et de sa mise en scène. L’article clarifie en particulier les liens que le film permet d’instaurer entre mélodrame et kitsch et interprète sa « sensibilité » mélo-kitsch – clé de son succès – à la lumière de son contexte (cinématographique et plus largement culturel) et de sa réception.This article compares and analyzes two aesthetic categories that are often negatively perceived : melodrama and kitsch, from three points of view. After a theoretical introduction, the essay contextualizes these categories within the Mexican cultural framework ; then it considers their presence in a recent and hugely successful production : No se aceptan devoluciones (Instructions Not Included, Eugenio Derbez, 2013). The analysis shows that the notion of kitsch not only characterizes the movie as a consumable cultural product, but is involved at several levels in its plot and in its mise-en-scène. The article clarifies the links between melodrama and kitsch in the movie and interprets its melo-kitsch “sensibility” – key to its success – in the light of its (cinematic and cultural) context and of its reception
Introduction. Mélodrame et tragédie. Regards croisés entre le cinéma et le théâtre hispano-américains contemporains
Cet article constitue une introduction au dossier thématique du même titre: il offre une présentations théorique des deux notions-clés (mélodrame et tragédie), les situe dans le contexte hispano-américain et propose un résumé des différentes contributions
Filmar la creencia. Usos del estereotipo del niño inocente en tres pelĂculas argentinas de la postdictadura
Las pelĂculas argentinas de la postdictadura (a partir de 1983) que ponen en escena a niños vuelven a idealizarlos, adhiriendo al estereotipo de su inocencia y rompiendo asimismo con cierto cine anterior más moderno. Observamos que tres pelĂculas de estĂ©ticas muy distintas – Un lugar en el mundo (Aristarain, 1992), Buenos Aires viceversa (Agresti, 1996) y La Rabia (Carri, 2008) – insisten, con efectos redundantes que suscitan una gran participaciĂłn emocional, en la relaciĂłn del niño con la naturaleza y en su papel de testigo. Las dos Ăşltimas obras sin embargo ofrecen tambiĂ©n al espectador medios para reflexionar sobre el sentido del estereotipo de la inocencia del niño en la sociedad argentina comercial y mediática, o sobre los fundamentos de esta inocencia, siguiendo una perspectiva más bien postmoderna. Este estereotipo, tratado de manera clásica o postmoderna, facilitarĂa una lectura alegĂłrica: el niño sirve para construir una visiĂłn simplificadora y fijada de la historia nacional o del devenir de la humanidad. El estereotipo del niño inocente quizá obedezca a una necesidad de filmar una mirada abierta a la creencia, como si constituyera Ă©sta un valor que la sociedad postdictatorial, acaso postnacional, hubiera puesto en crisis y convertido en objeto melancĂłlico
Amores adolescentes entre melodrama y tragedia en las pelĂculas mexicanas Amarte duele (2002) y Voy a explotar (2008)
Este artĂculo compara la rebeldĂa de los personajes adolescentes y su historia de amor melodramática y/o trágica, en dos pelĂculas mexicanas de producciĂłn y recepciĂłn contrastadas, Amarte duele (Sariñana, 2002) y Voy a explotar (Naranjo, 2008), destacando el papel clave de la mĂşsica en ellas
RevoluciĂłn, intimidad y melodrama en el documental Morir de pie (Jacaranda Correa, MĂ©xico, 2011)
Este artĂculo analiza los dispositivos genĂ©ricos y los usos y efectos de la intimidad en el documental mexicano Morir de pie (Jacaranda Correa, 2011). Este filme muestra la metamorfosis radical de un mexicano afectado por una enfermedad degenerativa, yuxtaponiendo sin explicaciĂłn el retrato de este hombre identificado con el Che Guevara y el retrato de la mujer (llamada Irina) en la que el mismo hombre se ha transformado años despuĂ©s, tras un proceso de transexualizaciĂłn. El documental registra asĂ el paso de una vida de activista polĂtico dictada por la ideologĂa socialista-comunista, a una vida moldeada por una causa personal (la reivindicaciĂłn de su transexualidad) a priori opuesta a la anterior y muy marginal en la sociedad mexicana. El artĂculo examina los recursos melodramáticos a los que acuden tanto los protagonistas (en sus discursos) como el documental en su montaje para provocar la empatĂa máxima del espectador con la autoconstrucciĂłn subjetiva singular de “Irina.” A partir de allĂ, trata de interpretar el propĂłsito y los efectos de la puesta en escena de la intimidad fĂsica del personaje.This article analyzes the generic configuration and the uses and effects of intimacy in the Mexican documentary Morir de pie (Jacaranda Correa, 2011). This film shows the radical metamorphosis of a Mexican who is affected by a degenerative disease, and it does so by juxtaposing two depictions without any transition between them: in the first part we see a man identified with Che Guevara; in the second part we discover the woman (called Irina) into which this man has transformed himself years later, after a transsexual process. The documentary records in this way the passage from a political, activist life, directed by the socialist-communist ideology, to a life guided by a personal cause (the claiming of one’s transsexual identity), a cause which appears to be opposed to the prior and very marginal in Mexican society. The article examines the melodramatic strategies in the protagonists’ discourses as well as in the documentary’s editing, strategies which appeal to the spectator’s empathy with “Irina’s” subjective self-construction. The purpose and the effects of the staging of the character’s physical intimacy are also interpreted from this point of view
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