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Des outils de reconnaissance pour les producteurs brésiliens : le "Selo de Qualidade Vinho Niagara do Santa Catarina"
National audienceAvec une demande des consommateurs portée aujourd'hui sur la qualité du produit, les stratégies de reconnaissance d'une qualité différentiable sont l'enjeu actuel du développement, notamment dans le domaine viticole. L'expérience du "Selo de Qualidade Vinho do Santa Catarina" débutée en 2000, montre l'importance du niveau de lisibilité et de fiabilité de la démarche de certification sur sa viabilité à long terme
La dynamique qualitative en viticulture : le contre modèle brésilien
National audienceContrairement au modèle quasi-général de développement de la viticulture moderne axé sur les variétés de l'espèce européenne Vitis vinifera, la viticulture brésilienne s'est développée au sud du Brésil autour des variétés de l'espèce locale Vitis labrusca. Une forte productivité alliée aux multiples débouchés de ce type de raisin ainsi que des habitudes de consommation bien établies autour de son vin "courant" bon marché confèrent une très forte stabilité à ce système viticole traditionnel. Il s'oppose alors au modèle Vitis vinifera transféré d'Europe depuis plus de trente ans et dont la fragilité constitue une prise de risque difficilement gérable pour des viticulteurs non encadrés. Le poids des usages et des habitudes et les équilibres économiques en place tant au niveau de la production que des marchés, tendent donc à freiner, voire limiter le renouvellement même partiel du vignoble brésilien. Devant la résistance des viticulteurs à l'adoption du modèle Vinifera, les filiales de multinationales spécialisées en vins "fins" qui l'ont introduit ainsi que quelques transformateurs locaux reconvertis dans son sillage, se restructurent pour parvenir à la maîtrise qualitative et quantitative de leurs approvisionnements. En excluant les viticulteurs des démarches qualité qu'ils mettent en place, ces producteurs "modernistes" les enferment un peu plus dans une viticulture de quantité, renforçant ainsi la validité du modèle traditionnel
Appropriation des dispositifs de reconnaissance dans l'agriculture familiale du Sud brésilien
Programme de recherche INRA-CIRAD 2002-2004 en partenariat avec l'UFSCNational audienceL'aptitude de l'agriculture familiale brésilienne à produire des aliments différents et variés, chargés d'attributs subjectifs, répondant à des besoins spécifiques et mobilisant des technologies ou des savoir-faire singuliers, représente son principal avantage concurrentiel avec celui de la proximité. Considérant que le revenu est une condition de sa pérennité et qu'elle évolue dans une économie ouverte et fortement concurrentielle, mais qui offre de nouvelles opportunités en matière de segmentation des marchés, les processus de qualification des produits apparaissent comme une option commerciale. Le simple marquage de ceux-ci ne peut cependant suffire à assurer la protection des producteurs pour lesquels la certification a été conçue. Le transfert Nord-Sud de certains modèles institutionnels et juridiques qui sous-tendent les dispositifs officiels de certification nécessite alors au même titre que les transferts de technologie, un travail d'adaptation-appropriation de la part des producteurs eux-mêmes. Ce processus, inscrit dans l'histoire sociale des communautés paysannes concernées, est étudié dans l'Etat du Santa Catarina à travers trois types de produits, ceux de la viticulture, de l'agriculture biologique et ceux qualifiés de "fermier" à l'exemple du poulet "caipira". Outre le caractère inachevé et hétérogène des dispositifs de reconnaissance rencontrés, cette étude confirme une tendance croissante à l'exclusion de certains groupes productifs des systèmes de certification formalisés, ainsi qu'à la privatisation des dispositifs de reconnaissance par les opérateurs industriels ou ceux de la grande distribution
Certification formalisée et reconnaissances tacites dans la vitiviniculture du Santa Catarina
Programme de recherche INRA-CIRAD 2002-2004 en partenariat avec l'UFSCNational audienceContrairement à son voisin du Rio Grande do Sul qui tente de reproduire les modèles qualitatifs européens tant en production autour des vins fins qu'en valorisation avec l'IGP, le Santa Catarina cherche d'abord à promouvoir ses variétés locales en mettant en place un "selo de qualidade". Cette option, qui préserve la stabilité technico-économique des viticulteurs locaux, peut s'avérer fructueuse face aux difficultés d'adaptation d'une viticulture d'origine exogène qui tend par ailleurs à la standardisation de ses produits. Cette démarche ad-hoc, instaurée sans cadre législatif ni conceptuel sur la certification, reste cependant fragile. La confusion des objectifs associée à une communication imprécise et des stratégies commerciales concurrentes entraînent un brouillage du message qu'elle cherche à véhiculer. Mais surtout, la récente mise en place des contrôles de l'appellation "vin" risque de transformer à terme ce "timbre de qualité" en coquille vide
La reconnaissance des produits de l'agriculture familiale et le cas du poulet
Programme de recherche INRA-CIRAD 2002-2004 en partenariat avec l'UFSCNational audienceLa diversité des processus de qualification engagés dans l'agriculture familiale du sud du Brésil, concerne tant le type de spécification (produit communicant sur l'origine ou un niveau de qualité supérieur), que les ressources génériques ou spécifiques mobilisées (tradition ou savoir-faire) et les modes d'organisation et de coordination entre acteurs. Tout en favorisant l'organisation collective avec les avantages qui en découlent, la différenciation par la qualité apparaît comme un moyen pour les producteurs familiaux de s'insérer sur le marché concurrentiel. L'appui des institutions et leur articulation aux politiques publiques locales apparaissent cependant comme une condition de viabilité de ces démarches de qualification. Le cas du poulet révèle en effet leur fragilité face à l'incomplétude des dispositifs institutionnels, tant en matière de réglementation que de définition des normes et référentiels techniques ou de protection des appellations. En permettant d'appréhender les différents modes de qualification appliqués à l'ensemble d'un secteur de production, l'étude de la différenciation des produits de l'aviculture alternative illustre ainsi les modes d'appropriation hétérogènes sur le terrain d'un nouveau segment de marché par une diversité de types d'acteurs
Confrontation des modèles et recherche d'identité dans la vitiviniculture
Programme de recherche INRA-CIRAD 2002-2004 en partenariat avec l'UFSCNational audienceLe développement de la viticulture au sud du Brésil est la résultante d'un travail relativement court d'acclimatation des variétés locales de Vitis labrusca, porté par une "culture viticole" millénaire liée aux migrations italiennes qui leur a associé un mode de conduite "fermé" visant le rendement. Les avantages découlant de ce système de production, s'opposent aujourd'hui au modèle européen Vitis vinifera en mode de conduite "ouvert", porté par une industrie multinationale spécialisée en vins "fins" qui s'est implantée au début des années 70 dans la zone viticole traditionnelle. Le marché brésilien du vin repose en effet à plus de 80% sur le vin "courant" issu du système traditionnel Labrusca-Latada. Bien que la qualité de ce vin "courant" reste médiocre, des habitudes de consommation bien établies lui assurent un débouché régulier grâce à son prix modéré. Au contraire, les vins "fins" intrinsèquement porteurs d'une image de qualité ne sont accessibles qu'à une minorité de consommateurs. De plus, l'avenir des vins nationaux de ce type n'est pas assuré du fait de la concurrence des autres pays viticoles du Mercosur, notamment l'Argentine. Dans ce contexte, la revalorisation de l'image qualitative du vin "courant" constitue un enjeu d'autant plus grand pour les viticulteurs locaux, que le système traditionnel Labrusca-Latada leur assure une stabilité économique qui contraste fortement avec la prise de risque en Vinifera
Des outils de reconnaissance pour les producteurs brésiliens : le "Selo de Qualidade Vinho Niagara do Santa Catarina"
National audienceAvec une demande des consommateurs portée aujourd'hui sur la qualité du produit, les stratégies de reconnaissance d'une qualité différentiable sont l'enjeu actuel du développement, notamment dans le domaine viticole. L'expérience du "Selo de Qualidade Vinho do Santa Catarina" débutée en 2000, montre l'importance du niveau de lisibilité et de fiabilité de la démarche de certification sur sa viabilité à long terme
Tradition contre modernisme dans la vitiviniculture brésilienne
National audienceContrairement au modèle quasi-général de développement de la viticulture moderne axé sur les variétés de l'espèce européenne Vitis vinifera, la viticulture brésilienne s'est développée au sud du Brésil autour des variétés de l'espèce locale Vitis labrusca. Une forte productivité alliée aux multiples débouchés de ce type de raisin ainsi que des habitudes de consommation bien établies autour de son vin "courant" bon marché confèrent une très forte stabilité à ce système viticole traditionnel. Il s'oppose alors au modèle Vitis vinifera transféré d'Europe depuis plus de trente ans et dont la fragilité constitue une prise de risque difficilement gérable pour des viticulteurs non encadrés. Le poids des usages et des habitudes et les équilibres économiques en place tant au niveau de la production que des marchés, tendent donc à freiner, voire limiter le renouvellement même partiel du vignoble brésilien. Devant la résistance des viticulteurs à l'adoption du modèle Vinifera, les filiales de multinationales spécialisées en vins "fins" qui l'ont introduit ainsi que quelques transformateurs locaux reconvertis dans son sillage, se restructurent pour parvenir à la maîtrise qualitative et quantitative de leurs approvisionnements. En excluant les viticulteurs des démarches qualité qu'ils mettent en place, ces producteurs "modernistes" les enferment un peu plus dans une viticulture de quantité, renforçant ainsi la validité du modèle traditionnel
La recherche de reconnaissance de la qualité dans la vitiviniculture du Santa Catarina (Brésil)
National audienc
Accumulation et sélection variétale : note sur le processus de domestication du pommier
National audienceUn dépouillement systématique de la littérature consacrée à la culture du pommier permet d'identifier les principales étapes et modalités du processus millénariste de la domestication de cet arbre fruitier. Les qualités naturelles du pommier l'imposent très tôt dans les sociétés rurales comme un arbre de terroir aux usages et formes multiples. Son acclimatation se résume longtemps à la valorisation de ses actes propres. Abondant, le fruit devient boisson ou aliment pour le bétail. Rare, il reste l'objet de luxe souvent dédié à la médecine ou à la mythologie. L'aire du pommier s'élargit autour des nombreux sites où il croit naturellement. L'homme sait utiliser sa vitalité pour le reproduire et le faire produire au moindre coût. Il n'occupe dans les jardins, conservatoires ou collections qu'une place réduite face à des fruits de cours seigneuriales plus fragiles et plus prestigieux. La deuxième partie du XIXe siècle, et plus encore les années 1950, sauront utiliser à travers les variétés spontanées et la grande variabilité génétique de l'espèce, ses aptitudes à répondre aux besoins croissants du marché de fruits frais. Durant le dernier siècle, la domestication s'opère moins dans une logique d'accompagnement de ses aptitudes naturelles que dans une logique de sélection des aptitudes les mieux à même de satisfaire les besoins du marché. Ce processus de sélection ne va pas sans contradictions, ni conflits, les tenants de sa robustesse naturelle s'opposant de plus en plus à ceux qui exploitent sa variabilité