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Communautés professionnelles, sens commun et doctrine
Cette étude constitue une contribution à la réflexion contemporaine sur les rapports existant entre savoir commun et communautés professionnelles, et spécialement les communautés scientifiques.À partir d’une analyse textuelle des résumés de thèses de Sciences de l’Information et de la Communication de la décennie 1990-2000, l’article porte sur le statut du sens commun et sur les rapports entre savoirs partagés et mise en ordre plus ou moins doctrinale d’une communauté scientifique. Il s’agit de soumettre l’activité scientifique à une analyse qui ne vise nullement à relativiser la connaissance scientifique, mais qui entend mieux comprendre les mécanismes communicationnels inhérents à toutes les disciplines et plus largement à toutes les communautés épistémiques.‪This study constitutes a contribution to contemporary reflection on the current relationship between shared knowledge and professional communities, in particular scientific communities. Based on a textual analysis of summaries of dissertations in information and communication sciences during the decade 1990–2000, this paper focuses on the status of common meaning and on the relationship between shared knowledge and the more or less doctrinal ordering of a scientific community. Our purpose is to submit scientific activity to an analysis that aims not at relativizing scientific knowledge but to better understand inherent communication mechanisms in all subjects and more widely in all epistemic communities.
La formation comme lieu d'une industrialisation
L'auteur se propose d'analyser en quels sens on peut parler d'industrialisation à propos du secteur de la formation. L'usage de ce concept exige de la prudence et c'est en se référant à l'économie des services qu'on l'exploitera le mieux.L'industrialisation peut certes concerner la production (homogénéisation des produits, définition d'objectifs décomposés et rationalisés, baisse des coûts grâce à l'utilisation de technologies de transformation...). En fait il existe d'autres innovations que technologiques, plus proches de l'évolution des services, notamment celles qui visent à standardiser les procédures et qui modifient le rôle du formateur. De transmetteur de savoir qu'il était, celui-ci devient ingénieur d'un système de formation, accompagnateur et médiateur dans une procédure définie.Mais encore, tout comme dans l'industrie de services, on se centre plus sur le bénéficiaire en le faisant participer davantage au service lui-même. Le self-service essaie de développer la prise en charge de l'usage par l'usager lui-même, quitte à le sur-assister. Intégrer le consommateur dans la phase de conception du produit est une constante de cette industrialisation: la concurrence amène à valoriser le produit par ses usages, en montrant leur diversité. Une telle « démassification » du produit est possible si un nouveau lien social entre le prestataire et le consommateur est mis en place, dans une « économie relationnelle ».The writer intends to analyse the possible meanings given to industrialization in the training sector. The use of this concept requires prudence and it can be better examined by referring to the tertiary sector of economy.Industrialization can certainly concern production (homogenizing products, analysing and simplifying them, cowering the costs by using transformation technologies). In fact there are other ways of innoving which are not technological but nearer to the development of services, particulary those which attempt to standardize proceedings and to alter the role of the teacher. From transmitter of knowledge as he used to be, he becomes an engineer in the training system, an assistant and intermediary in a well-defined procedure.Furthermore, just as it is in the tertiary sector, all the products are devised for the user so as to make him contribute more to the service. The Do-It-Yourself system tries to bring the cu st omer to assume the use and the maintenance himself, even if he has to be over-assisted. Giving the consumer his share in the realization of the product is the constant aim of this kind of industrialization : competition brings the products to be more valuable by showing how various their uses can be.As this way of producing goes against mass-production it can only be realized if a new sociallink is developed between the performer and the consumer in a « relational economy »
« Fond de carte »
Eric Delamotte est Maître de Conférences en Sciences de l’Education à l’Université de Rouen ; socio-économiste, il participe aux travaux du Séminaire Industrialisation de la Formation Etudes de Communication a voulu lui demander quel était le regard d’un socio-économiste sur la thématique de ce numéro, avec quels concepts il pouvait approcher les questions soulevées par l’apparition, dans le paysage de la formation, de « nouveaux lieux », d’« espaces innovants ». Entretiens et échanges se son..
Conclusion. Culture(s) informationnelle(s) et/ou culture de l’information : des pratiques à la formation
La lecture de cet ouvrage rend compte à la fois d’une dynamique et d’un consensus. Il y a d’abord, c’est normal, la trace de l’évolution d’un front de recherche, par nature toujours instable, dont les apports sont situés à mi-chemin dans le travail de l’ERTé. L’important est le cheminement d’une réflexion qui, remettant en cause l’idée d’un déroulement homogène de l’acquisition de la maîtrise de l’information (information literacy), conduit à la reconnaissance de la variété des modalités de l..
Introduction
Ce numéro d’Études de Communication s’inscrit dans la réflexion actuelle qui traverse les Sciences de l’Information et de la Communication autour de la notion de document, en rapport avec le développement des réseaux numériques. Cette réflexion est particulièrement féconde depuis quelques années comme en témoignent les travaux collectifs menés sous l’égide de Roger T. Pédauque ou l’organisation de diverses manifestations scientifiques telles que le colloque Indice, index, indexation, la Semai..
Introduction
Ce numéro d’Études de Communication s’inscrit dans la réflexion actuelle qui traverse les Sciences de l’Information et de la Communication autour de la notion de document, en rapport avec le développement des réseaux numériques. Cette réflexion est particulièrement féconde depuis quelques années comme en témoignent les travaux collectifs menés sous l’égide de Roger T. Pédauque ou l’organisation de diverses manifestations scientifiques telles que le colloque Indice, index, indexation, la Semai..
Introduction
2010-2020 : la décennie de la convergence ? La question de la convergence entre les éducations à l’information, aux TIC et aux médias est un front de recherche dynamique et émergent. En témoigne les publications récentes au niveau francophone. Cette vitalité est d’autant plus renforcée que, dans les sociétés des pays les plus riches, les décideurs politiques s’intéressent de plus en plus aux études qui caractérisent les usages professionnels, éducatifs ou sociaux des technologies de l’informa..
L'Ă©ducation Ă la culture informationnelle
La publication des actes du colloque international L'éducation à la culture informationnelle (Lille, octobre 2008 - sous le patronage de l'Unesco) présente les regards de chercheurs, de praticiens ou de représentants d'institutions sur cette notion et ouvre de larges perspectives interdisciplinaires. Le nouveau concept de « culture informationnelle » est proposé par la communauté internationale pour mieux appréhender la complexification actuelle des relations entre l'enseignement, l'éducation et l'information, liée au développement exponentiel des technologies numériques. Quel rapport entretient l'éducation à l'information (information literacy) avec l'éducation aux médias (media literacy) et l'éducation numérique (digital literacy) ? Le périmètre de la « culture informationnelle » s'étend maintenant clairement au-delà du monde de la documentation et des bibliothèques. La notion même doit être précisée, revue, alors que les pratiques continuent d'évoluer. Une place importante est consacrée dans l'ouvrage à l'analyse comparée des approches théoriques et de plusieurs expériences menées dans différents pays
Du partage au marché
Le présent ouvrage collectif Du partage au marché, regards croisés sur la circulation des savoirs est à tous égards un essai portant sur l’émergence d’une économie de la connaissance dans laquelle se pose la question de la marchandisation du savoir. Ce choix résulte du fait incontestable de changement de position des connaissances, qu’elles soient scientifiques ou qu’elles relèvent de la simple activité quotidienne. Il est clair d’abord que la connaissance scientifique est devenue la première des « matières premières ». Il est clair aussi que dans le monde du travail, les facteurs de la compétitivité s’expriment désormais en termes d’innovation et de management des connaissances. Il est clair, enfin, que, dans nos sociétés, la circulation de biens tels que les connaissances pratiques, professionnelles, scientifiques, mais aussi culturelles et éducatives, passe pour une part importante par le marché, tendance que refusent vigoureusement les « alter-mondialistes ». Comment, dès lors, dépasser ces constats pour comprendre la nature globale des dynamiques à l’œuvre, notamment dans les domaines de la recherche, de l’éducation et de la formation ? Economistes, sociologues, spécialistes des sciences de l’information et de la communication et des sciences de l’éducation ont mis en commun leurs réflexions sur ce sujet
De la professionnalisation à l’industrialisation [Partie 1 - Chapitre 3]
[début du texte] Rendre compte de la transformation des rapports sociaux et économiques qui façonnent le regard, économique ou non, sur les métiers de l’éducation, conduit à se poser un certain nombre de questions. Où en sont par exemple, par rapport à cette transformation, les débats scientifiques dans la France des années 90 ? Quelles sont les directions prises ? Si la période précédente s’est largement intéressée à la nature sociale et politique de la condition enseignante, la perspective globalisante est, semble-t-il, abandonnée au profit d’une observation des acteurs. Des convergences inédites, bien que non toujours perçues, se sont manifestées dans les recherches ayant des points de départ et des ressources conceptuelles assez diverses. Ainsi l’analyse de l’action au quotidien est-elle remise actuellement au premier plan (notamment avec les travaux enéconomie de l’éducation sur les "effets maîtres"). De même, de nombreuses recherches font référence à une culture de métier en mutation.Les identités professionnelles constituent en effet un thème d’actualité, comme l’atteste lamultiplication des numéros spéciaux de revues, spécialisées ou de vulgarisation qui lui sontconsacrées (Bourdoncle 1991 et 1993, Gadrey 1994). Dans ce mouvement, la professionnalisation des métiers de l’éducation et de la formation apparaît comme une sorte de"joker conceptuel" que chacun brandit, comme une carte maîtresse, pour identifier d’abord,prétendre résoudre ensuite la quasi-totalité des problèmes éducatifs qui surgissent ici et là . Aurisque de schématiser outrageusement, la professionnalisation, non seulement c’est bien, mais,grâce à elle, ça va être mieux encore. Admettons… Cela n’interdit pas, cela exige même que l’onsoulève quelques questions sur la nature de cette professionnalisation.De la professionnalisationProblèmes de définitionL’hypothèse de l’industrialisationPour une comparaison entre deux mondesIndustries culturelles et services éducatifsDélimitation du secteurTechnologieMarchandisationProcessus capitalistiqueDivision du travailSynthèse provisoire et réflexions conclusives