9 research outputs found

    Gillnet selectivity for freshwater fish species in three lentic systems of Greece

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    Gillnet size selectivity was studied for freshwater fish species, based on experimental fishing trials carried out with multimesh gillnets in lentic freshwater systems in Northern Greece. Selectivity estimates were based on a large range of mesh sizes, i.e. more than 10 different mesh sizes ranging from 8 to 90 mm bar length. Results showed that the model, in which both mean and standard deviation of the curve were defined as a linear function of the mesh size, revealed the best fit. For seven (i.e. Alburnus sp. Volvi, Aspius aspius, Carassius gibelio, Lepomis gibbosus, Pachychilon macedonicum, Squalius prespensis and Vimba melanops) of the 11 studied species and the hybrid (Alburnus belvica x Rutilus prespensis), gillnet selectivity parameters were estimated for the first time, contributing to the evaluation of gillnet fisheries' impacts on fish species populations and consequently to fisheries management and species conservation

    Paul Nougé et Henri Michaux au-delà de l'écriture automatique. Du constat de l'impropriété du langage verbal à l'invention de procédés d'écriture photographiques

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    L’écriture automatique, en tant que procĂ©dĂ© d’écriture qui vise Ă  rĂ©duire la fonction du poĂšte Ă  celle des « modestes appareils enregistreurs » (AndrĂ© Breton, Manifeste du surrĂ©alisme : 1924), constitue une « rĂ©ponse littĂ©raire » positive Ă  la rupture introduite par la photographie dans le domaine de l’expression artistique. La spĂ©cificitĂ© du mĂ©dium photographique est de rĂ©duire l’intervention de l’artiste Ă  un rĂŽle d’opĂ©rateur : une simple pression du doigt suffit Ă  crĂ©er l’image. Autrement dit, la technique s’autonomise, elle prend en charge le processus de la crĂ©ation. Or, comme la photographie, l’écriture automatique est un procĂ©dĂ© technique dont la premiĂšre caractĂ©ristique est de mettre entre parenthĂšses l’intervention du sujet et de garantir, ce faisant, l’objectivitĂ©, l’authenticitĂ©, des images obtenues. Breton avait lui-mĂȘme suggĂ©rĂ© ce lien en 1921, dans un bref essai concernant les expĂ©riences de Max Ernst (1891-1976) : « L’invention de la photographie a portĂ© un coup mortel aux vieux modes d’expression, tant en peinture qu’en poĂ©sie oĂč l’écriture automatique apparue Ă  la fin du 19e siĂšcle est une vĂ©ritable photographie de la pensĂ©e. Un instrument aveugle permettant d’atteindre Ă  coup sĂ»r le but qu’ils s’étaient jusqu’alors proposĂ© ». Contemporains de la rĂ©volution surrĂ©aliste, les poĂštes Paul NougĂ© (1895-1967) et Henri Michaux (1899-1984) n’ont cessĂ© de critiquer l’idĂ©al de spontanĂ©itĂ© qui soutenait la thĂ©orie de l’automatisme cursif, en soulignant notamment l’impossibilitĂ© de s’approprier absolument le langage et, ce faisant, le danger de s’identifier Ă  un signe. On ne peut, de fait, qu’ĂȘtre interpellĂ© par la « singularitĂ© » de ces Ɠuvres poĂ©tiques, qui n’ont eu de cesse de mettre en place des mĂ©canismes de dĂ©fense contre les piĂšges de la rĂ©cupĂ©ration discursive. Cependant, certaines techniques d’écriture adoptĂ©es par ces deux auteurs affichent Ă©galement une volontĂ© de « dĂ©personnaliser » l’écriture poĂ©tique qui s’inspire de la rupture introduite par la photographie entre le sujet et l’énonciation. En d’autres termes, l’écriture (poĂ©tique) ne relĂšve plus du modĂšle romantique de l’expression, mais d’une technique d’énonciation qui prive l’auteur de sa position d’énonciation premiĂšre. NougĂ© a fondĂ© son Ɠuvre poĂ©tique et ses interventions sur le procĂ©dĂ© de la rĂ©Ă©criture, qui reprĂ©sentait Ă  ses yeux le meilleur moyen de contrer le « culte aveugle de la spontanĂ©itĂ©, de l’‘‘expression’’ dĂ©chaĂźnĂ©e » en mĂȘme temps qu’une maniĂšre d’effacer toute forme de signature. Il rĂ©duisait en effet le procĂ©dĂ© de la rĂ©Ă©criture Ă  des manipulations de prĂ©lĂšvement et de « dĂ©tournement » qui l’empĂȘchaient non seulement de cĂ©der Ă  la tentation de l’expression romantique (qu’il retrouvait dans la thĂ©orie de l’écriture automatique), mais aussi de signer ses interventions. En ce qui concerne l’Ɠuvre poĂ©tique de Michaux, nous nous sommes surtout intĂ©ressĂ©e aux Ă©crits concernant l’expĂ©rimentation des effets de certaines substances hallucinogĂšnes sur le psychisme, Ă  laquelle le poĂšte a participĂ© durant les annĂ©es cinquante, dans le cadre de recherches mĂ©dicales sur le traitement des psychoses. Ces Ă©crits se caractĂ©risent par une exigence d’objectivitĂ©, d’exactitude, tout Ă  fait inĂ©dite dans le domaine de la poĂ©sie. Certains procĂ©dĂ©s d’écriture impliquent en l’occurrence une mise entre parenthĂšses du sujet, qui souligne l’autonomie du signifiant mais permet Ă©galement de crĂ©er un « tracĂ© » de mots dont l’unique fonction est d’indiquer la vitesse rĂ©elle du « mouvement pensant ». Le geste de la main traçant des mots, que Michaux met lui-mĂȘme en scĂšne, est fonction d’un mĂ©canisme automatique : comparĂ©e Ă  un « remorqueur », la main prĂ©lĂšve et fixe plusieurs sĂ©ries de signifiants dont la fonction est d’indiquer la vitesse du penser, la simultanĂ©itĂ© des images. Les mots sont rĂ©duits, comme l’image photographique, Ă  la fonction d’un « index ». On voit s’étendre un chapelet de vocables dont la fonction n’est plus de dĂ©nommer, mais de baliser, d’indiquer la prĂ©sence, en deçà du langage, d’un autre discours, irrĂ©ductible celui-lĂ  Ă  la verbalisation : celui des rythmes. L’intĂ©rĂȘt de notre recherche rĂ©side dans la dĂ©monstration que la photographie, Ă©tant un langage qui « conduit Ă  dĂ©nier la valeur d’origine traditionnellement confĂ©rĂ©e Ă  l’énonciation » (Piret, La littĂ©rature Ă  l’ùre de la reproductibilitĂ© technique, 2007), a jouĂ© un rĂŽle structurel dans le projet de dĂ©construction critique de la relation d’identification aliĂ©nante Ă  l’Autre langagier qui singularise les Ɠuvres poĂ©tiques de NougĂ© et de Michaux. Reconnaissant l’ « impropriĂ©tĂ© » du langage verbal, l’impossibilitĂ© de s’identifier Ă  un signe propre, ces deux poĂštes inventent de nouvelles techniques d’écriture qui, Ă  la fois, prennent acte de cet Ă©tat de fait (le langage est un dispositif qui fait tiers entre l’homme et sa pensĂ©e) et lui rĂ©pondent, en leur permettant d’échapper Ă  toute identification signifiante. Ainsi assiste-t-on, du point de vue de l’énonciation, Ă  un vĂ©ritable renversement de perspective : il ne s’agit plus d’écrire pour exprimer des sentiments ou des idĂ©es, ni pour rapporter des faits observables, mais pour crĂ©er des effets qui montrent la possibilitĂ© d’intervenir sur le rapport de dĂ©pendance de l’homme au langage. Par ailleurs, l’intĂ©rĂȘt du corpus choisi tient Ă  ce qu’il permet de mettre en Ă©vidence, au-delĂ  des points de convergence entre ces deux auteurs, deux traitements du « photographique » diamĂ©tralement opposĂ©s, constituant le nĂ©gatif l’un de l’autre : tandis que NougĂ© exploite les vertus de l’anonymat que confĂšre le mode d’énonciation technique, Michaux cherche Ă  faire passer dans la langue un timbre propre
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