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    Ergonomie et appropriation : un exemple d’évolution de l’utilisation des outils de traduction

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    L’histoire récente (dix ans) de l’Unité des références et de la terminologie (URT), unité de documentation de la Division de la traduction de l’OCDE, est emblématique de l’ambivalence des traducteurs face à l’évolution de leur métier : un mélange de crainte devant la modernité (les outils vont tuer le métier) et de volonté de ne pas subir l’outil, mais de l’assujettir à leurs besoins professionnels. Pour bien comprendre cette expérience concrète que nous illustrerons par des exemples portant ..

    Kingship in Western Tibet in the 10th and 11th Centuries

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    Cet article, basé principalement sur des inscriptions, des textes historiographiques et des peintures, pose un regard nouveau sur la royauté dans l’ouest du Tibet aux dixième et onzième siècles. Le modèle de royauté adopté après la fondation du royaume de l’Ouest tibétain peut être associé à celui déjà existant pendant l’empire tibétain (du septième au neuvième siècle). Toutefois, les auteurs de cet article constatent qu’entre c. 932 et 986 (« phase formative I » ), les structures socio-politiques et les cultures religieuses qui étaient auparavant dominantes dans la région (appartenant autrefois au royaume de Zhangzhung) furent transformées de telle façon qu’elles participèrent, à partir de 986 (début de la « phase formative II » ), à la transformation bouddhique ou « mandala-fication » du royaume. En particulier, cet article analyse, en utilisant les approches méthodologiques de l’anthropologie sociale historique et de l’histoire de l’art, les hautes fonctions politiques et religieuses de la royauté : celles du souverain (btsan po) et des hommes de la famille royale appelés podrang (pho brang), qui, après leur ordination, avaient le devoir de protéger le domaine du Vinaya et les enseignements bouddhiques. L’approche par l’histoire de l’art explique l’importance des représentations des donateurs contemporains dans les monuments bouddhiques de Tabo (Spiti, Himachal Pradesh, Inde) et de Toling (Tsamda, RAT, Chine). Les frises dans le hall d’entrée de Tabo (c. 998) commémorent l’acte de la donation et de la consécration, pourvoyeur de mérite : le souverain ordonné Yeshé Ö (Ye shes ’od) conduisant la famille royale, les pratiquants laïcs et son fils Devarāja en tant que chef spirituel de la communauté des moines et des nonnes. Les peintures, qui couvrent complètement les murs bas sur les côtés, donnent à voir une société stratifiée dans un ordre spatial strict. Dans la dernière phase de rénovation, c. 1042, le moine-cum-prince royal Jangchup Ö (Byang chub ’od) est représenté par une image condensée de la royauté dans laquelle la hiérarchie est exprimée par sa position centrale et sa taille proportionnellement plus grande. Les positions, les gestes et les tenues des personnages secondaires représentant les membres des différents groupes de la société témoignent de leur allégeance et expriment l’idée de cohésion sociale. Cette nouvelle forme de portrait de groupe renforce les idéologies de l’époque : le rôle exceptionnel du lama royal Jangchup Ö dans les années 1037-1057 au centre d’un domaine politique révèle une superposition singulière de signes religieux et temporels de la souveraineté.Jahoda Christian, Kalantari Christiane. Kingship in Western Tibet in the 10th and 11th Centuries. In: Cahiers d'Extrême-Asie, vol. 24, 2015. Kingship, Ritual, and Narrative in Tibet and the Surrounding Cultural Area / Royauté, rituel et narration au Tibet et dans l'aire culturelle alentour. pp. 77-103
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