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    La longue éclipse des hépatites virales en Afrique

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    Viral hepatitis B (and viral hepatitis C to a lesser extent) in Sub-Saharan Africa is a devastating epidemic that is under-studied. Hepatitis B prevalence is as high as 8 % to 12 % in most countries in the continent. If not diagnosed and treated viral infection may become chronic and can then evolve into liver cancer and cirrhosis. In this article I tackle viral hepatitis in Africa through an ethnographic and sociohistorical approach to consider the paradox of their visibility in a hospital despite invisibility as a major chronic disease in global health. Hepatitis B in Africa, its extent today and its recent history, give an opportunity to rethink chronic diseases and cancer in Africa in particular viral cancers in global health.L’épidĂ©mie liĂ©e au virus de l’hĂ©patite B (et hĂ©patite C dans une moindre mesure) est peu connue et pourtant dĂ©vastatrice sur l’ensemble du continent africain. La prĂ©valence de l’hĂ©patite B se situe entre 8 % et 12 % dans la plupart des pays. En l’absence de prise en charge thĂ©rapeutique, l’infection devient chronique et peut Ă©voluer vers la cirrhose et le cancer du foie. Ă€ partir d’une approche ethnographique et sociohistorique, j’aborde les hĂ©patites virales selon le paradoxe de leur visibilitĂ© Ă  l’hĂ´pital et leur invisibilitĂ© en santĂ© mondiale, un paradoxe qui explique leur difficile passage au statut de maladies chroniques, pour les patients comme pour les systèmes de santĂ©. L’hĂ©patite B en Afrique, par son ampleur, par son histoire rĂ©cente, renvoie Ă  la place nĂ©gligĂ©e des maladies chroniques et du cancer en Afrique en particulier les cancers liĂ©s Ă  des virus dans les politiques de santĂ© mondiale

    Introduction

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    Le couple Khama sur la colline de Mochudi (1960) Aux racines de l’exception botswanaise, une série d’anomalies, de différences frappent aujourd’hui les observateurs : un territoire pauvre et autrefois relégué devenu riche à l’indépendance grâce à l’exploitation de diamants ; un héritier au trône traditionnel marié à une Anglaise blanche en 1948, l’année où l’apartheid triomphe en Afrique du Sud, qui guidera son pays vers l’indépendance et incarnera le père de la nation. La relecture d’un pas..

    Introduction

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    Si le poster ci-contre promeut les anti-rétroviraux et la vie positive avec le virus, d'autres affiches de prévention enjoignent à la prudence : « Prévention du VIH/sida : votre passeport pour une vie plus longue. Contrôlez toujours tout ce qui pénètre dans votre corps ». Cette phrase surmontait l’image d’un passeport botswanais sur une affiche du département de l’Immigration (ministère des Affaires intérieures et du Travail) placardée derrière l’officier qui a vérifié mes papiers, après le c..

    Introduction

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    Vue du ministère de la Santé, Gaborone La disponibilité des médicaments antirétroviraux au Botswana est l’aboutissement d’une série de transformations liées à l’importance croissante des enjeux scientifiques dans les politiques de santé publique face au sida. Les acteurs pharmaceutiques et philanthropiques occupent une place renouvelée dans l’élaboration des politiques sanitaires en Afrique. L’épidémie de sida a pleinement participé à ces évolutions en associant élites politiques, responsabl..

    Prendre soin de sa population

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    Au début des années 2000, le Botswana est le pays au monde qui connaît le plus haut niveau de séroprévalence du VIH. Dans ce pays qualifié d’exception en Afrique, pour son développement économique et son régime démocratique, la mobilisation face au sida est tôt érigée en modèle. Imprégnée par un nationalisme et une bienfaisance étatique, la politique d’accès aux médicaments antirétroviraux a été rendue possible par le soutien de l’industrie pharmaceutique, de la recherche biomédicale américaine et des fondations philanthropiques convergeant vers un pays qui offrait des opportunités et des garanties pour l’intervention biomédicale sur le sida. Prendre soin de sa population analyse l’accès aux médicaments et l’organisation des soins au croisement entre les impératifs de santé publique, des priorités scientifiques et des enjeux de définition de l’État et de la citoyenneté dans l’Afrique contemporaine. Tout en octroyant une place centrale à la prise en charge biomédicale et aux essais cliniques, la politique de santé publique mobilise l’imagination nationale et redéfinit la population sous une forme restrictive en garantissant aux citoyens des droits qui sont refusés aux étrangers

    Chapitre 2. Une épidémie dramatique : urgence nationale et accès aux médicaments

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    L’épidémie de sida en Afrique a frappé les sociétés et les observateurs par la rapidité de sa propagation, son ampleur, ses conséquences sur les plans individuels, sociaux et politiques. Dès le milieu des années 1980, face à sa progression, les explications épidémiologiques ont mis en avant la responsabilité des États et des populations en invoquant leur inaction face à l’épidémie, leurs comportements sexuels et leurs croyances culturelles. Or il faut appréhender la réponse politique des État..

    Chapitre 5. Médicaments et communauté nationale

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    Après s’être présentés à l’accueil à l’ouverture du centre, à 7 heures 30, les patients obtiennent un numéro de passage puis s’installent un par un dans la salle d’attente. Lorsque la plupart sont assis, commence un moment de communion entre les infirmières, le personnel administratif et les patients : prières, chants, puis éducation thérapeutique. Chaque professionnel regagne ensuite son poste. Les infirmières ont déjà préparé une table couverte d’un drap blanc face à la salle d’attente : el..

    Goodbye Charity Hospital : l'hĂ´pital s&8217;impose, mĂŞme lorsqu'il n'existe plus = Goodbye Charity Hospital : a hospital that matters even when it has ceased to exist

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    This think-piece presents an exploratory research conducted in New Orleans in February 2015. I took great interest in the history - distant and recent - of Charity Hospital, a big public hospital of New Orleans parish established in 1736 which provided accessible yet excellent services for all. Since the 1930s this hospital was embodied in the collective identity throughout the specific urban history of racial segregation and poverty becoming emblematic of welfare for disadvantaged and Afro-American populations. Although also emblematic of solidarity during hurricane Katrina, this hospital was nonetheless closed in the aftermath of the storm. It was never re-opened despite intense collective attachment and huge health needs. A case of disaster capitalism (Klein, 2007; Ott, 2012), the damaged infrastructure serves as an excuse for state authorities to get rid of the "Charity system" and accessible healthcare for all. Despite years of collective mobilizations and several plans to reuse and reopen Charity, the gigantic Art Deco building is in ruins and a brand new hospital complex "up to the standard" has opened a few streets away within a new "biodistrict" neighborhood. This text presents a few ideas that have nourished my research on hospitals' political economy and the collective sense of belonging to health infrastructures

    Viral hepatitis and a hospital infrastructure in ruins in Cameroon

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    Ethnographic material dealing with the contemporary viral hepatitis B and C epidemics in Cameroon provide a window onto the acute constraints and shortcomings of hospital care for patients, families, and health care workers. Although viral hepatitis has long been an invisible epidemic in international and global public health regimes, in Cameroon, it is diagnosed, made visible, and felt as a financially daunting and feared disease. Building on Ann Stoler's framework of imperial ruins, I consider hepatitis as an iatrogenic disease, emerging from scarce and unsound hospital infrastructures, such as blood transfusion techniques, as well as colonial public health vaccination practices. Such hospital technologies continue to produce anxieties, risk and excessive health expenses and hence cast their shadows on the future

    Chronologie indicative de l’accès aux antirétroviraux en Afrique

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    1987La zidovudine (AZT), premier médicament antirétroviral efficace face au VIH, est mise sur le marché aux États-Unis.1992La didanosine est la deuxième molécule efficace contre le VIH.1995Mise au point des inhibiteurs de protéase (IP).1996Février : Au Congrès de Washington, Abbott et Merck annoncent les résultats spectaculaires de l’association entre leur inhibiteur de protéase et les deux autres molécules déjà utilisées.Juin : L’agence fédérale des États-Unis approuve le Viramune® (nevirapi..
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