25 research outputs found
Banquets rituels à Cumes au IVe siècle av. J.-C.
Un programme de recherches archéologiques sur la colonie grecque de Cumes a été confié en 1993 à Michel Bats par la Surintendance archéologique de Naples. Dans le cadre d’un vaste projet associant quatre partenaires, la Surintendance, l’Université « Federico II », l’Université « L’Orientale » et le Centre Jean Bérard, les travaux ont porté sur le forum, les remparts et l’habitat, l’amphithéâtre ainsi que les abords de la ville. L’équipe du Centre a été chargée de ce dernier volet ayant comme objectif la recherche des ports. L’enquête sur les secteurs périphériques, au sud et au nord de l’acropole, en bordure de la mer et de la lagune de Licola, a permis de préciser la chronologie du site, sa topographie, sa sédimentologie et l’évolution de son environnement. À défaut de structures portuaires, les fouilles ont mis au jour des vestiges aussi divers que des tombes de l’âge du fer, un sanctuaire grec, une nécropole romaine ainsi que des bâtiments byzantins. Dans le sanctuaire grec, une série de pièces est interprétée comme des salles à banquets rituels.In 1993, Michel Bats has been charged by the Soprintendenza archeologica of Naples to manage new researches at Cumae. This ambitious project involves four partners: the Soprintendenza itself, the University “Federico II”, the University “L’Orientale” and the Centre Jean Bérard. The three Italian teams studied the forum, the remparts and the houses. The Centre Jean Bérard (CNRS-EFR) carried on excavations in the periphery of the Ancient city with the initial aim of discovering the harbour. Surveys and excavations outside the walls, to the South and the North of the Acropolis, along the seashore and the shores of the Laguna di Licola, established the chronology of the site, its topography, its sedimentology and the evolution of its landscape. Even if no remains of any harbour were discovered, the excavations revealed graves of the Iron Age, a Greek sanctuary, the Greek and Roman North cemetery of the city as well as Byzantine buildings. In the Greek sanctuary, a row of rooms can be interpreted as banquet halls for ritual meals
Channel-based key generation for encrypted body-worn wireless sensor networks
Body-worn sensor networks are important for rescue-workers, medical and many other applications. Sensitive data are often transmitted over such a network, motivating the need for encryption. Body-worn sensor networks are deployed in conditions where the wireless communication channel varies dramatically due to fading and shadowing, which is considered a disadvantage for communication. Interestingly, these channel variations can be employed to extract a common encryption key at both sides of the link. Legitimate users share a unique physical channel and the variations thereof provide data series on both sides of the link, with highly correlated values. An eavesdropper, however, does not share this physical channel and cannot extract the same information when intercepting the signals. This paper documents a practical wearable communication system implementing channel-based key generation, including an implementation and a measurement campaign comprising indoor as well as outdoor measurements. The results provide insight into the performance of channel-based key generation in realistic practical conditions. Employing a process known as key reconciliation, error free keys are generated in all tested scenarios. The key-generation system is computationally simple and therefore compatible with the low-power micro controllers and low-data rate transmissions commonly used in wireless sensor networks
3. Moio della Civitella
Moio della Civitalle est un petit site fortifié 20 km à l’Est de Vélia, considéré d’abord comme un phrourion défendant le territoire de la ville grecque. L’étude architecturale de la fortification évoque des parallèles lucaniens. A en juger par les trouvailles archéologiques, le site fut occupé dans le dernier quart du IVe s. et au IIIe s. av. J.-C. La céramique appartient à la koine hellénistique mais semble plus proche de celle des établissements lucaniens (Roccagloriosa) que de Vélia.Moio della Civitella is a small fortified site 20 km East of Velia, first considered as a phrourion defending the chora of the Greek city. The architectural study of the fortification points toward Lucanian parallels. To judge from the archaeological finds, the settlement was inhabited in the last quarter of the 4th and during the 3rd century BC. Potteries belong to the hellenistic koine, but seem closer to the Lucanian settlements (Roccagloriosa) than to Velia itself
Contacts et acculturations en Méditerranée occidentale
La question des contacts entre les différents peuples qui bordent les rives de la Méditerranée nord occidentale est l’un des sujets phares de la recherche archéologique de ces trente dernières années. Que l’on parle d’époque archaïque et classique ou de Protohistoire et d’âge du Fer, les échanges et les processus d’acculturation de ces peuples qui entrèrent alors en contact les uns avec les autres : Grecs, Celtes, Phéniciens, Ibères, Ligures, Étrusques, ont retenu l’attention des chercheurs travaillant sur l’expansion grecque dans ces régions, sur les trafics commerciaux, sur les échanges culturels. L’œuvre de Michel Bats (Directeur de recherche honoraire du CNRS) traverse toutes ces thématiques : la présence des Phocéens et des Étrusques dans le bassin occidental de la Méditerranée, l’acculturation et les identités ethno-culturelles, les recherches sur la céramique et ses usages dans une perspective anthropologique, l’appropriation de l’écriture par les sociétés protohistoriques. Ses collègues et amis, en organisant ce colloque et en participant à ces actes, entendent lui témoigner leur amitié et leur dette intellectuelle. Ce volume réunit des articles des meilleurs spécialistes, actuels de la question - des chercheurs de toute la Méditerranée - autour des quatre grands thèmes que nous venons d’évoquer afin tout à la fois de dresser un bilan et de définir de nouvelles perspectives. Cet ouvrage présente donc aussi bien des synthèses - sur la présence grecque en Espagne, sur l’origine de l’écriture, sur les pratiques funéraires, sur les identités culturelles et ethniques - que des découvertes récentes concernant la thématique des contacts et de l’acculturation en Méditerranée nord occidentale : l’agglomération du Premier âge du Fer de La Cougourlude (Lattes, Hérault) fouillée durant l’été 2010 ; le sanctuaire hellénistique de Cumes et les fouilles récentes de Fratte en Italie ; les ateliers de potiers de Rosas en Espagne ; les dernières découvertes d’Olbia de Provence
Grecs et indigènes de la Catalogne à la mer Noire
Le programme de travail qui aboutit à ce livre s’inscrit dans le cadre du réseau d’excellence européen Ramses2, initié par la Maison méditerranéenne des sciences de l’homme. Une demi-douzaine de tables rondes ont réuni entre 2006 et 2008, d’un bout à l’autre de la Méditerranée (à Empúries, Aix-en-Provence, Palerme, Naples, Athènes), quelque soixante-dix chercheurs essentiellement français, italiens et espagnols, mais aussi anglais, grecs, bulgares, roumains, canadiens et russes. Il s’agissait d’étudier les rapports d’acculturation entre colons grecs et populations indigènes, en tenant compte des différences géographiques et chronologiques mais aussi de l’historiographie et des habitudes de recherche des diverses institutions. Les nombreuses communications qui ont jalonné les six tables rondes sont ici la plupart du temps précédées de textes introductifs. Une première partie, consacrée aux approches régionales, permet d’illustrer l’état de la recherche dans quelques régions choisies (autour d’Empuries, d’Himère, de Marseille, de Vélia, en Thrace et en mer Noire). La seconde partie, thématique, aborde un certain nombre de thèmes de recherche dans les régions précédentes, mais aussi dans d’autres régions du monde de la colonisation grecque. Le point de vue adopté dans ce livre est d’abord celui de la culture matérielle ; l’approche en est essentiellement archéologique. On se demandera par exemple quels sont les indices archéologiques qui permettent de dire si un site est habité par des Grecs, par des indigènes ou par une population “mixte”, et comment ces indices ont été appréciés selon les périodes et selon les régions. Beaucoup de communications présentent des synthèses régionales ou thématiques, mais une large place est faite également à des sites inédits, pour lesquels on n’a pas hésité à livrer une abondante documentation (plans, matériel de fouille). C’est en effet par le renouvellement de la documentation archéologique que nous pouvons espérer avancer dans la compréhension des rapports d’acculturation entre les colons grecs et les populations locales
La production de céramique commune à Pompéi. Un four de potier dans l’insula 5 de la regio I
Depuis 2001, l’artisanat constitue le thème principal des recherches menées par le Centre Jean Bérard à Pompéi. De nombreuses activités ont été étudiées sur l’ensemble du site, depuis la parfumerie jusqu’à la teinture des tissus ou la tannerie (Borgard et al., 2005). Il reste toutefois une branche artisanale encore assez mal connue : celle de la production céramique. Les conditions d’ensevelissement et de conservation de ce site font de la découverte d’un four de potier et de sa production un..
Les kadoi Ă poix du Bruttium
Cet article se propose de reprendre la question des conteneurs ayant transporté la poix du Bruttium. Jusqu’à présent, ces conteneurs étaient uniquement connus par la découverte de timbres mis au jour en Calabre et à Pompéi et mentionnant la poix du Bruttium (PIX BRUT), mais la forme complète nous faisait défaut. En comparant ces données avec les découvertes faites en Italie du Sud (au large de Tarente), nous nous proposons d’identifier les conteneurs ayant transporté la poix aux kadoi mentionnés dans les tablettes en bronze de Locres. Ces kadoi correspondraient à des conteneurs piriformes, à large ouverture, sans anse et pourvus d’un petit fond en bouton. Leurs production et circulation sont pour l’instant attestées entre le Ier siècle avant J.-C. et le Ier siècle de notre ère.Cavassa Laëtitia. Les kadoi à poix du Bruttium. In: Mélanges de l'École française de Rome. Antiquité, tome 120, n°1. 2008. Antiquité. pp. 99-107
Pottery production in Pompeii until AD 79
La ville de Pompéi, ensevelie par l’éruption du Vésuve en 79 de notre ère, joue le rôle de témoin de la société romaine de la fin du Ier siècle ap. J.-C. : sa structure sociale, son cadre de vie, sa vie économique, agricole et artisanale. Parmi les activités artisanales, la production céramique est paradoxalement méconnue car les découvertes sont anciennes et mal documentées. Les objets en céramique, de par leur matière d’origine, l’argile (matériau non recyclable) constituent la majorité des découvertes faites lors des fouilles archéologiques. Ces objets, de différentes formes, avaient toutes sortes d’usage : vaisselle pour la préparation, la cuisson, le service et la consommation des denrées liquides et solides ; vases de transport (amphores) ; vases religieux, instrumentum, matériaux de construction (tuiles, briques, tuyaux). Les indices de cette activité artisanale sont variés : fresques, graffites, structures de production et les produits eux-mêmes. Les recherches menées dans le cadre de ce doctorat visent à reprendre l’ensemble de la documentation disponible pour mieux cerner l’ensemble de ce secteur artisanal. La première partie est consacrée à l’étude critique de la documentation publiée. Les deuxième et troisième parties sont consacrées aux résultats des fouilles que j’ai récemment réalisées sur deux des ateliers de potiers en fonction au moment de l’éruption du Vésuve. La quatrième partie offre une synthèse des données permettant de reconstituer la chaîne opératoire de la production céramique à Pompéi en 79 ap. J.-C. Ce manuscrit est accompagné d’annexes dédiées aux analyses conduites en parallèle de cette recherche.The city of Pompeii, destroyed by an eruption of the Vesuvius in AD 79, offers a picture of the Roman society towards the end of the first century AD: its social organization, its lifestyle, its economic, agricultural and industrial lives, etc. Among these activities, ceramic production is paradoxically poorly known because the discoveries are old and poorly documented. Ceramic objects, due to their non-recyclable material, i.e. clay, form the bulk of any archaeological discoveries. These objects, of various forms, were used for numerous purposes: dishes for the preparation, cooking, serving and consumption of liquid and solid foodstuffs; transport containers (amphorae); rituals objects, instrumentum, building materials (tiles, bricks, pipes). Remains of these craftsmanship activities are varied: frescoes, graffiti, production sites and products themselves. Research carried out in this Ph.D. aims to take up all the available documentation for a better understanding of the pottery making in the Vesuvian city. The first part is dedicated to a critical overview of the published bibliography. The second and third parts are dedicated to the results of the excavations I recently carried out on two potter’s workshops that were operating at the time of the eruption of Vesuvius. The fourth part provides a synthesis of the data allowing to reconstitute the “chaîne opératoire” of the ceramic production in AD 79 Pompeii. This manuscript is accompanied by appendices dedicated to chemical and petrographic analysis carried out in parallel with the archaeological research
La fabrication du bleu égyptien dans les Champs Phlégréens (Campanie, Italie) durant le ier siècle de notre ère
Le bleu égyptien, premier pigment de synthèse créé par les Égyptiens durant le iiie millénaire avant notre ère, est un produit qui connaît une grande diffusion à l’époque romaine. Après un rapide tour d’horizon des différentes utilisations de ce pigment, nous nous attarderons sur les lieux de production. D’après nos recherches, plusieurs éléments nous poussent à croire que les Champs Phlégréens ont abrité plusieurs ateliers ayant fabriqué ce pigment entre le ier siècle av. J.-C. et le ier siècle de notre ère. Enfin, nous conclurons par les fouilles du Centre Jean Bérard à Cumes, où l’étude de creusets ayant servi à la fabrication du pigment a été complétée par des analyses chimiques du pigment.Egyptian blue, the first synthetic pigment created by the Egyptians during the third millennium BC, was widely diffused during the Roman era. After a quick overview of the various uses made of this pigment, the locations at which it was produced are discussed. Various elements in our findings suggest that the Phlegraean Fields were the location of several workshops in which the pigment was produced between the 1st c. BC and the 1st c. AD. Finally, a description is given of the excavation works carried out by the Centre Jean Berard in Cumes, where the crucibles used to produce the pigment were subjected to chemical analysis.Das Ägyptischblau, das erste synthetische Pigment, welches von den Ägyptern im Laufe des dritten Jahrtausends v. Chr. geschaffen wurde, war in römischer Zeit weit verbreitet. Nach einem kurzen Überblick über die unterschiedlichen Verwendungszwecke dieses Pigments werden wir uns auf seine Herstellungsstätten konzentrieren. Unsere Untersuchungen haben ergeben, dass mehrere Faktoren dafür sprechen, dass es in der Region der Phlegräischen Felder mehrere Werkstätten gab, in denen das Pigment zwischen dem 1. Jahrhundert v. Chr. und dem 1. Jahrhundert n. Chr. hergestellt wurde. Abschließend werden wir die vom Centre Jean Berard in Cuma durchgeführten Ausgrabungsarbeiten beschreiben. In diesem Zentrum wurden auch die für Herstellung des Pigments verwendeten Schmelztiegel untersucht und das Pigment chemisch analysiert
Le ceramiche comuni di Cuma
Gli scavi effettuati a Cuma dai ricercatori del Centre Jean Bérard hanno riportato alla luce una grande quantità di reperti ceramici. Il presente studio è stato concentrato su ceramiche comuni da cucina e su di un particolare tipo di ceramica da cucina a vernice rossa interna, denominato Rosso Pompeiano. Tutti i frammenti sono costituiti da degrassante vulcanico: feldspato, clinopirosseno, scorie, pomici, litici e, in minor quantità biotite, anfibolo, granato e scorie a leucite. Dal punto di vista chimico i campioni analizzati si suddividono in due gruppi principali costituiti indifferentemente da campioni di entrambe le tipologie. La distinzione fra i due raggruppamenti è dovuta alla differente quantità di inclusi presente nei frammenti, come messo in evidenza dall’analisi modale. I dati XRD e SEM indicano che la maggioranza dei campioni fu sottoposta a temperature di cottura in un intervallo compreso fra 900 e 1000°C. Fanno eccezione alcuni campioni di un gruppo di ceramica a vernice rossa interna per i quali sono ipotizzate temperature inferiori, comprese fra 800 e 850°C