123 research outputs found

    GĂ©rer ou gouverner la ressource en eau ? ModĂ©lisation en temps rĂ©el et gestion de la pĂ©nurie au sein de la riviĂšre Crocodile (Afrique du Sud)

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    Nous analysons dans cet article trois dispositifs sociotechniques de gestion de la pĂ©nurie en eau mis en oeuvre sur la riviĂšre Crocodile en Afrique du Sud : un processus de rĂ©allocation de la ressource (compulsory licensing), un modĂšle informatisĂ© de gestion en temps rĂ©el et une dĂ©termination plus prĂ©cise du dĂ©bit environnemental. Cette analyse est l'occasion de mettre en Ă©vidence Ă  quel point ces dispositifs sociotechniques, loin de se contenter de gĂ©rer, d'un point de vue purement technique, la ressource en eau, se sont transformĂ©s en instruments de gouvernement de celle-ci, neutralisant certaines dispositions rĂ©glementaires et certains objectifs de politiques publiques au coeur de l'agenda de transformation du pays. En outre, nous dĂ©montrons que cette pĂ©nurie est tout autant sinon plus un construit, dĂ©coulant des choix de gestion, qu'une rĂ©elle fatalitĂ© sur la Crocodile. (RĂ©sumĂ© d'auteur

    La stabilitĂ© des formes fluviales de l’Orange, entre variabilitĂ© naturelle et impacts des grands barrages (secteur Boegoeberg-Augrabies, Afrique du Sud)

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    Le fleuve Orange (Afrique du Sud) est l’un des systĂšmes fluviaux les plus amĂ©nagĂ©s au monde : les barrages hydroĂ©lectriques ont modifiĂ© le volume d’écoulement du fleuve et son dĂ©bit solide a diminuĂ© depuis les annĂ©es 1930. Plus encore, dans son cours moyen infĂ©rieur (secteur d’Upington), le fleuve a Ă©tĂ© contraint entre des digues de 5 Ă  10 m de hauteur, des chenaux secondaires ont Ă©tĂ© remplis pour permettre le dĂ©veloppement agricole et plus de 10 dĂ©versoirs de bas niveau ont Ă©tĂ© construits Ă  travers le chenal. Dans des conditions similaires, des changements gĂ©omorphologiques visibles et rapides (incision du chenal, alluvionnement, etc.) ont Ă©tĂ© enregistrĂ©s dans divers systĂšmes fluviaux en rĂ©gion semi-aride. Pourtant, l’étude de cartes anciennes (des annĂ©es 1920) et de photographies aĂ©riennes (Ă  partir de 1937) montre une stabilitĂ© remarquable des formes fluviales, et ce, mĂȘme Ă  petite Ă©chelle : des bancs sableux et des seuils rocheux sont facilement reconnaissables dans le chenal principal. L’objectif de cet article est d’explorer les diffĂ©rentes hypothĂšses expliquant cette stabilitĂ©, en utilisant le concept de discontinuitĂ© et la thĂ©orie de la catastrophe, et de confronter les rĂ©sultats avec les travaux rĂ©cents sur le fleuve Orange. Notre recherche est basĂ©e sur le calcul des puissances spĂ©cifiques des crues vicennales, la reconnaissance de terrain (entre 2000 et 2003) et le prĂ©lĂšvement de sĂ©diments, en utilisant la mĂ©thode de la courbe de Passega. Nous avons Ă©galement effectuĂ© des comparaisons entre les photographies aĂ©riennes et les cartes anciennes et les photographies aĂ©riennes les plus rĂ©centes Ă  l’aide des outils SIG (MapInfo). À micro-Ă©chelle, la progression et la destruction des roseaux (Phragmites australis et Arundo donax) a Ă©tĂ© utilisĂ©e comme indicateur des changements gĂ©omorphologiques du chenal. Les rĂ©sultats montrent que les concepts de stabilitĂ© et d’équilibre, et les changements gĂ©omorphologiques fluviaux sont plus complexes qu’une simple comparaison statique.The Orange River (South Africa) is one of the most manipulated water system in the world : power dams have modified the flow volume of the river, and the sediment load has been decreasing since the 1930s. Moreover, in the lower middle reaches of the river (Upington region), the river has been constrained between 5 to 10 m high levees, secondary channels have been filled for agricultural development, and more than 10 low level weirs have been built across the channel. In comparable conditions, visible and rapid geomorphological changes (channel incision, aggradation, etc.) have been monitored in various water systems in semi-arid regions. Yet, the comparison between old maps (from the 1920s) and aerial photographs (from 1937 onwards) shows a remarkable stability of fluvial patterns, even at a small scale : sandy banks and rocky outcrops are easily recognizable in the main channel. The aim of this paper is to explore several hypotheses about this stability, using the Serial Discontinuity Concept and the Catastrophe Theory, and confronting the results with recent works on the Orange River. Our research is based on unit stream power calculation for 20-year return floods, field recognition (from 2000 to 2003) and sediment sampling, sorted using the Passega curve methodology. We also made comparisons between old maps and aerial photographs and the most recent aerial photographs using GIS tools (MapInfo). At the micro-scale level, the progression and the destruction of reeds (Phragmites australis and Arundo donax) has been used as an indicator of geomorphological changes in the river channel. The results show that the notion of stability and equilibrium, and fluvial morphological changes are much more complex that the one given by a simple static comparison

    Vignes et vins du Kalahari : des raisins dans les turbulences de la mondialisation

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    Le vignoble de l’Orange s’étire le long du fleuve du mĂȘme nom, au sud du dĂ©sert du Kalahari, sur une superficie de 15 000 ha. En marge des grands centres de consommation rĂ©gionaux et mondiaux, ce vignoble « en transition » depuis la fin de l’apartheid connaĂźt un dĂ©veloppement Ă©conomique remarquable, liĂ© au « boom » de la culture du raisin de table destinĂ© aux marchĂ©s europĂ©ens Ă  NoĂ«l. Cette orientation Ă©conomique place ce vignoble dans la dĂ©pendance du prix du transport aĂ©rien ou de l’évolution du Rand, et le place aussi sous la menace de nouveaux concurrents, comme le BrĂ©sil ou l’Inde. L’objet de cet article est de prĂ©senter les modalitĂ©s Ă©conomiques de ce « boom agricole », mais aussi les changements territoriaux qu’il induit (concentration des producteurs, irrigation de nouvelles terres, apparition de nouvelles formes de diffĂ©renciation spatiale) ainsi que les stratĂ©gies d’adaptation des producteurs face aux Ă©volutions rapides du marchĂ© mondial.Kalahari vineyards and wines : the cultivation of table grapes and the Globalisation. The Orange River vineyards stretch on the southern margin of the Kalahari Desert, from Boegoeberg to Augrabies Falls, covering 15 000 ha. During the last decade, despite increasing production costs and deregulation, these vineyards experienced an economic boom, based on the cultivation of table grapes for unsupplied European markets in December. Tables grape growers epitomise the successful insertion of this remote region in a globalised economy. But the table grapes industry also induces dependency toward new factors, such as air transport fares or the Rand exchange rate. Along with the development of new table grape growing regions like Brazil and India, the situation became more challenging, especially for small farmers. This paper presents the spatial modifications induced by the table grape boom (analysed with satellite pictures and aerial pictures), and focuses on the new strategies implemented by the producers in order to survive in an increasingly competitive market

    Le forum mondial de l’eau (FME) et le forum alternatif mondial de l’eau (FAME)

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    Comme Ă  Mexico en 2006 ou Ă  Istanbul en 2009, ce ne sont pas un mais deux forums mondiaux de l’eau qui se sont tenus simultanĂ©ment Ă  Marseille au mois de mars 2012 : l’officiel, le Forum mondial de l’eau (FME), qui avait lieu dans le Parc des expositions de Marseille, non loin du stade vĂ©lodrome, et le « off », le Forum alternatif mondial de l’eau (FAME), qui s’est dĂ©roulĂ© dans les anciens entrepĂŽts des Docks des Suds, Ă  l’autre bout de la ville. Bien que ces deux Ă©vĂ©nements ne soient pas con..

    Le forum mondial de l’eau (FME) et le forum alternatif mondial de l’eau (FAME)

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    Comme Ă  Mexico en 2006 ou Ă  Istanbul en 2009, ce ne sont pas un mais deux forums mondiaux de l’eau qui se sont tenus simultanĂ©ment Ă  Marseille au mois de mars 2012 : l’officiel, le Forum mondial de l’eau (FME), qui avait lieu dans le Parc des expositions de Marseille, non loin du stade vĂ©lodrome, et le « off », le Forum alternatif mondial de l’eau (FAME), qui s’est dĂ©roulĂ© dans les anciens entrepĂŽts des Docks des Suds, Ă  l’autre bout de la ville. Bien que ces deux Ă©vĂ©nements ne soient pas con..

    Auly Teddy, Hoffmann FrĂ©dĂ©ric et Meyer Anne-Marie, 2011 - Le Petit vocabulaire de l’Environnement. Bordeaux : Éditions Confluences, 88 p.

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    Un court ouvrage extrĂȘmement pratique, qui donne une vision Ă©largie et renouvelĂ©e de la gĂ©ographie de l’environnement. Trois chercheurs de l’UniversitĂ© Michel de Montaigne-Bordeaux 3 ont rĂ©cemment publiĂ© un « Petit vocabulaire de l’environnement ». MalgrĂ© le nombre de pages limitĂ© (ce qui rend d’ailleurs son utilisation trĂšs pratique sur le terrain), le lecteur y trouvera toutes les dĂ©finitions essentielles pour analyser et comprendre les grandes notions de la gĂ©ographie physique, aussi bien ..

    Le Lesotho Highland Water Project, ou le retour de la grande hydraulique en Afrique australe

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    Le Lesotho Highlands Water Project (LHWP) est le dernier transfert d’eau interbassins internationaux conçu pendant la pĂ©riode d’apartheid. Selon le traitĂ© signĂ© en 1986 entre l’Afrique du Sud et le Lesotho, une chaĂźne de barrages auraient dĂ» ĂȘtre construits dans les montagnes du petit royaume enclavĂ© pour transfĂ©rer de l’eau via des tunnels vers la grande rĂ©gion mĂ©tropolitaine assoiffĂ©e de Johannesburg.Ce grand transfert a Ă©tĂ© fortement critiquĂ© pour des raisons environnementales et sociales, mais la construction continua malgrĂ© la fin de l’apartheid. Cependant, les leaders de l’ANC qui s’opposaient dans les annĂ©es 1980 Ă  ce projet, dĂ©cidĂšrent de ne construire que deux des cinq phases prĂ©vues. Et au moment oĂč l’Afrique du Sud post-apartheid avait dĂ©cidĂ© de fonder sa politique hydraulique sur une gestion de la ressource basĂ©e sur l’utilisation Ă©conome des ressources disponibles (water demand management), les phases ultĂ©rieures du LHWP semblaient condamnĂ©es.Mais l’apparition de nouveaux problĂšmes, comme les effluents acides des mines d’or (acid mine drainage) conduisirent l’Afrique du Sud et le Lesotho Ă  se lancer dans la construction d’un nouveau barrage Ă  Polihali pour transfĂ©rer plus d’eau.L’objectif de cet article est d’identifier et d’analyser les raisons de la reprise du LHWP, de comprendre sa signification et enfin de mesurer ses consĂ©quences sur le « complexe hydropolitique » d’Afrique australe.The Lesotho Highlands Water Project (LHWP) is the last major international interbasin transfer system that has been planned during the apartheid era. According to the 1986 treaty between Lesotho and South Africa, a chain of major dams should have been constructed in the high mountains of the landlocked kingdom in order to transfer water via tunnels to the water-stressed metropolitan region of Gauteng.The project aroused fierce environmental and social criticism, but the construction process went on after the end of apartheid. But the ANC leaders, who were against the project in the 1980s, decided to build only two (phase 1a and 1b) of the five planned phases.According to the new South African water policy, water demand management was a national priority and all the big dams and IBT should have been abandoned. This was the official policy during the first years of the 21st century. But as new problems, such the Acid Mine Drainage (AMD) issue, emerged, South Africa and Lesotho decided to build a new major dam in Lesotho, at Polihali, in order to transfer more water.This paper examine the reason of the “return of the LHWP”, its meanings and its consequences on the Southern African hydropolitical complex

    Technical objects at the prism of hydrosocial cycle : new theoretical and empirical approaches

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    This special issue entitled "Technical objects at the prism of hydrosocial cycle : new theoretical and empirical approaches" presents new insights concerning water-society relations in social sciences. It is characterized by interdisciplinary approaches and engages with two main theoretical frameworks : science and technology studies and political ecology. Both are indeed mobilized in order to deepen the analysis of the dialectical relation between technical objects and hydrosocial systems, by using the concept of hydrosocial cycle. Our aim is to explain how "infrastructure" and "apparatus" forge and transform water-society interrelations, reshape them and modify their functioning. But also how the hydrosocial cycle, in return, sets out particular forms of infrastructure and apparatus. This paper firstly introduces the theoretical and epistemological debates linked to this special issue. And then it presents the thirteen papers gathered in this special issue, which, based on empirical studies, offer different uses of hydrosocial cycle approach to investigate water/society dialectical relations.Open access journalThis item from the UA Faculty Publications collection is made available by the University of Arizona with support from the University of Arizona Libraries. If you have questions, please contact us at [email protected]
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