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Risques et dangers cachés de l’endoscopie, conduite à tenir
La surface des canaux intégrés aux endoscopes
n’est pas lisse. Les anfractuositĂ©s, irrĂ©gularitĂ©s et recoins Ă
l’intérieur et aux extrémités des canaux sont des points
critiques où s’accumulent divers débris organiques provenant
des patients (sang et tissu).
Ces débris forment un biofilm de surface, siège d’une
prolifération microbienne. Les endoscopistes doivent être
parfaitement conscients de ce problème. L’utilisation
d’optiques de 10 000 pixels pour vérifier le système canalaire
et contrĂ´ler la surface par microscopie devrait ĂŞtre
rendue obligatoire en pratique courante.
L’analyse microbiologique seule, n’est pas suffisante.
La combinaison de la micro endoscopie et d’une analyse
microbiologique spécifique ou mieux par les nouvelles
techniques (ATP-métrie) ou la réaction en chaîne de la
polymérase, pourrait être le premier pas vers un meilleur
contrĂ´le du risque infectieux.
Les patients doivent être informés de cette éventualité
de mĂŞme que les compagnies d’assurances de manière Ă
Ă©valuer le risque des actes endoscopiques.
L’endoscopie de routine avec prise de biopsies est la
procédure la plus fréquente et pourrait être réalisée avec
un système à usage unique. Des gaines jetables pouvant
être connectées à un endoscope solide (sans canaux intégrés)
devraient pouvoir ĂŞtre mises Ă disposition pour plus
de sécurité.
Le coût d’une gaine jetable est de 15 à 20 euros. En plus de
l’économie réalisée, le risque de contamination est éliminé.
Lavage manuel, utilisation de laveurs-désinfecteurs ou
contrôle de qualité ne sont plus nécessaires avec ce système.
Nous ne saurions trop encourager les diverses firmes
de matériel à améliorer la conception de leur matériel
dans ce sens. L’endoscopie est une technique de premier
ordre et les systèmes avec gaines jetables offrent sans
aucun doute la meilleure sécurité possible