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À la recherche des spécificités du mode d’habiter périurbain dans les représentations et les sensibilités habitantes
Cet article centré sur l’habitant analyse les sensibilités géographiques et la valeur des milieux de vie urbains, périurbains et ruraux. Il questionne les spécificités du mode d’habiter périurbain et aboutit à un e identité entre le périurbain et le rural, rendue à travers l’idée de campagne, une campagne voulue différente de la ville mais en lien avec elle. La ville reprend alors ses frontières et apanages d’antan. Ville et campagne renvoient ainsi aux cultures de la matérialité, à l’appréciation différenciée des milieux de vie. Une approche biographique compréhensive éclaire enfin le poids des expériences antérieures et du vécu dans les stratégies résidentielles et le bien-être spatial.Focused as well on the inhabitant as on the dweller, this article deals with geographical sensibilities and values of urban, suburban and rural environments. The specificities of outer suburban inhabiting modes are interrogated and lead to the point of an almost comon outer suburb and rural area, traduced through the idea of countryside, a countryside wished different from the town but linked to it. Yesteryear boundaries and apanage are then given back to the town which in that matter refers (as well as countryside) to material cultures, differentiated valuation of environments. Finally, the results of a comprehensive biographical method of interviews shed light on the weight of past experiences and living in residential strategies and spatial well-being
Les territoires périurbains entre dépendance automobile et ségrégation socio-spatiale, les ménages modestes fragilisés par les coûts de la mobilité
A l'instar des " choix " résidentiels dans leur ensemble et d'autres catégories de ménages, le choix de s'installer ou de quitter des territoires périurbains dépendants de l'automobile effectué par des ménages modestes est le résultat de multiples logiques, à la fois économiques, sociales, professionnelles et familiales. Le terme de choix est certes controversé puisque de nombreuses contraintes interviennent dans la détermination d'une résidence et de sa localisation. Cependant, les contraintes et ressources objectives à l'œuvre (revenu disponible, aides diverses, etc.), les mécanismes sociaux, et donc plus subjectifs, façonnent également les préférences en termes de logement souhaitable ou désirable des ménages. Aussi, compte tenu des alternatives dont disposent les individus, nous retiendrons que, s'il n'est pas libre, leur capacité à choisir, dans un univers des possibles, existe. Les ménages modestes qui ont fait le choix transitoire ou permanent de résider dans des territoires périurbains dépendants de l'automobile appartiennent aux classes moyennes, idéal-typiques du paysage périurbain. Si ces ménages ne sont pas pauvres par définition, leurs professions, leurs conditions de travail, leur niveau de vie peuvent les rendre plus vulnérables sur le plan économique et social que des ménages plus aisés. Ces " petits-moyens " aspirent à la propriété et font le choix du périurbain pour ce faire. Leurs désirs de propriété et/ou de vie à la campagne peuvent cependant se heurter aux modes d'habiter qu'induisent, par leurs configurations, les espaces périurbains et aux contraintes quotidiennes que génère la dépendance automobile des territoires choisis. Plus sensibles a priori que des classes moyennes plus aisées aux coûts de la mobilité et donc aux effets de la dépendance automobile, les ménages modestes prennent-ils en compte cette caractéristique du territoire dans leur choix de localisation ? Pour quelles raisons viennent-ils s'installer dans des communes dépendantes de l'automobile ? Les contraintes liées aux déplacements (coût, pénibilité, complexité) sont-elles envisagées par les ménages ? Dans quelle mesure influencent-elles le fait de venir vivre ou de quitter des territoires dépendants de l'automobile ? Pour ceux qui y vivent, comment la dépendance automobile se répercute-t-elle sur leurs déplacements quotidiens ? Sont-ils conduits à renoncer à des activités compte tenu du coût des mobilités ? A l'inverse, pour ceux qui en sont partis, pour quelles raisons ont-ils été amenés à quitter ces territoires ? La dépendance automobile et les coûts associés participent-ils à leur décision d'aller vers des territoires plus urbains ? Le fait d'être modeste les condamne-t-il à renoncer au symbole d'une ascension sociale ou, au moins, d'un maintien d'une position sociale ? Au final, la question posée est la suivante : Quel(s) rôle(s) joue la dépendance automobile dans les trajectoires résidentielles de ménages modestes vivant ou ayant vécu dans des territoires périurbains ? Pour traiter cette question, nous nous sommes appuyés sur deux enquêtes qualitatives et sur une exploitation quantitative des données du recensement de la population. Les résultats obtenus seront présentés et analysés successivement et permettront dans un dernier temps de produire une synthèse de l'ensemble des résultats dans la conclusion générale. Ainsi, nous verrons dans une première partie, basée sur la réalisation et l'exploitation d'entretiens (pour plus de détail sur la méthode, cf. les annexes) effectués auprès de ménages modestes que le choix d'élire domicile dans le périurbain en général et dans le périurbain dépendant de l'automobile en particulier prend rarement en considération les éventuelles difficultés que cette dépendance peut générer et comment ce choix de localisation se répercute sur les pratiques de mobilités individuelles. Ensuite dans une seconde partie réalisée à partir d'une enquête auprès de ménages modestes ayant quitté des territoires fortement dépendants de l'automobile, nous verrons que, la décision de quitter ces territoires pour se tourner vers des territoires moins dépendants (urbain ou périurbain) est plus fortement liée aux bifurcations dans le cycle de vie, à la pénibilité des déplacements ainsi qu'à l'ancrage plutôt qu'au coût estimé de la mobilité par les individus. Ayant fait le choix d'étudier de territoires distincts géographiquement, l'aire urbaine dijonnaise et la Seine-et-Marne, et de communes avec des niveaux de dépendance automobiles importants, nous essaierons, dans une troisième partie, de saisir les éventuelles différences spatiales qui peuvent influencer la prise en compte de la dépendance automobile en nous basant sur les deux enquêtes qualitatives précédemment utilisées. Enfin, dans une quatrième partie, nous poursuivrons l'étude des ménages décidant de quitter les territoires très dépendants de l'automobile à partir d'une analyse multivariée des données du recensement de la population de 2007. Trois hypothèses de recherche sont au cœur de cette partie. La première hypothèse est que les ménages ayant des revenus limités ont une probabilité plus forte de quitter les territoires les plus dépendants de l'automobile. La seconde hypothèse est que ces ménages quittent les communes fortement dépendante de l'automobile ont une plus forte probabilité de s'orienter alors vers un territoire où cette dépendance est plus faible. Enfin, la troisième hypothèse postule que l'accès à un logement social dans le territoire de destination constitue un ressort pour ce type de trajectoires résidentielles. Au cœur de ce travail de recherche se trouve l'articulation entre mobilité récurrente et territoires dans lesquels résident et déménagent les ménages périurbains. Il interroge la durabilité de l'inscription territoriale des ménages modestes périurbains face à un renchérissement probable du coût de l'énergie et à une montée des incertitudes économiques et questionne les arbitrages auxquels se livrent les ménages entre coût de la mobilité récurrente, coût du logement et ancrages sociaux et territoriaux (proximité avec leurs réseaux sociaux et territoires auxquels ils sont attachés). Un soin particulier a été apporté dans ce travail à la qualification des territoires qui composent le périurbain. Le postulat de ce travail comme celui de la consultation est l'hétérogénéité du périurbain ; l'hétérogénéité est étudiée ici à travers le prisme de l'inégale dépendance à l'automobile des territoires et des individus. La prise en compte de cette hétérogénéité doit être à même de révéler les dynamiques qui traversent cet espace. Ainsi, le territoire périurbain souvent défini comme une enclave, recèle des lieux et territoires d'appropriation. </br
Habiter le dedans et le dehors : la maison ou l’Eden rêvé et recréé
Avec pour hypothèse commune que la montée actuelle de la « question habitante » dans les sociétés post industrielles oblige à mettre au centre de l’investigation : . le point de vue de l’individu habitant, à partir duquel il faut tenter de définir les « cultures de la nature », les représentations de la valeur des lieux, les catégories par lesquelles chaque sujet pense sa « géographicité » ; 2. les catégories de rural et d’urbain rendent possible la mise en évidence des propriétés et des qualités de chaque milieu quel que soit le pays d'Europe concerné. Les auteurs tentent de dégager des résultats transversaux des récits de lieux de vie obtenus dans leurs terrains spécifiques de recherche. Ils aboutissent à une problématique collective et à une méthodologie à mettre en place pour approfondir ce qu’habiter veut dire aujourd’hui dans les représentations et les pratiques des ruraux et des urbains. La contradiction entre le chez soi pensé et pratiqué comme « espace refuge » ou « dedans » et le chez soi vu comme appropriation de l’abord et intégration de la discontinuité du dehors est un principe de distinction fort pour aller vers une typologie des « modes d’habiter ».The authors base their reflection on the common assumption that the growing importance of the “living issue” in post-industrial societies compels them to focus their investigation on: 1) the point of view of the resident, from which they must try to define the “cultures of nature”, the representations of the value of the place and the categories through which each individual relates to his “geographicity”; 2) the categories of the rural and the urban whose confrontation is likely to evidence the qualities and properties of any European-based “milieu”. The authors then synthetise the data provided by the narratives collected in their own fields of investigation. They can thus formulate a common question and methodology in order to reflect on what “living” means today in the representations and practices of country people and city dwellers. The contradiction between the home considered and experienced as a shelter or “inside” and the home seen as an appropriation of the margins and integration of the discontinuity of the “outside” is a strong distinctive principle to head towards a typology of the “ways of living”
Habiter le dedans et le dehors : la maison ou l’Eden rêvé et recréé
Avec pour hypothèse commune que la montée actuelle de la « question habitante » dans les sociétés post industrielles oblige à mettre au centre de l’investigation : . le point de vue de l’individu habitant, à partir duquel il faut tenter de définir les « cultures de la nature », les représentations de la valeur des lieux, les catégories par lesquelles chaque sujet pense sa « géographicité » ; 2. les catégories de rural et d’urbain rendent possible la mise en évidence des propriétés et des qualités de chaque milieu quel que soit le pays d'Europe concerné. Les auteurs tentent de dégager des résultats transversaux des récits de lieux de vie obtenus dans leurs terrains spécifiques de recherche. Ils aboutissent à une problématique collective et à une méthodologie à mettre en place pour approfondir ce qu’habiter veut dire aujourd’hui dans les représentations et les pratiques des ruraux et des urbains. La contradiction entre le chez soi pensé et pratiqué comme « espace refuge » ou « dedans » et le chez soi vu comme appropriation de l’abord et intégration de la discontinuité du dehors est un principe de distinction fort pour aller vers une typologie des « modes d’habiter ».The authors base their reflection on the common assumption that the growing importance of the “living issue” in post-industrial societies compels them to focus their investigation on: 1) the point of view of the resident, from which they must try to define the “cultures of nature”, the representations of the value of the place and the categories through which each individual relates to his “geographicity”; 2) the categories of the rural and the urban whose confrontation is likely to evidence the qualities and properties of any European-based “milieu”. The authors then synthetise the data provided by the narratives collected in their own fields of investigation. They can thus formulate a common question and methodology in order to reflect on what “living” means today in the representations and practices of country people and city dwellers. The contradiction between the home considered and experienced as a shelter or “inside” and the home seen as an appropriation of the margins and integration of the discontinuity of the “outside” is a strong distinctive principle to head towards a typology of the “ways of living”
"L'habiter et les modes d'habiter" - Habiter la ville
International audienc
« La densification : un tabou dans l’univers pavillonnaire ? »
International audienc
Présence et avenir du professionnel libéral en milieu rural
Rapport final SEGESA pour la Délégation aux entreprises commerciales, artisanales et commerciale
Un point sur l’habiter. Heidegger, et après…
L’objectif de cet ouvrage est d’engager un dialogue entre les disciplines qui se saisissent du terme habiter . Il fait suite au colloque « Habiter » qui s’est déroulé les 11 et 12 mai 2006 à l’Institut d’Urbanisme de Paris, à l’initiative de Thierry Paquot, Michel Lussault, Chris Younès et André Sauvage. 1 Dans ce champ, les chercheurs sont nombreux à mobiliser les textes de Martin Heidegger et donc à reconnaître à la philosophie la paternité de la notion. ..
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