238 research outputs found
Asfel
Dérivé nominal d’une racine pan-berbère F L, attestée en touareg (Foucauld, I, p. 135-136) et en kabyle (Dall t, p. 203), qui signifie : « passer par dessus, dépasser, franchir, déborder, disparaître, partir ». La forme asfel est très probablement un nom d’instrument (à préfixe s-) issu de cette racine : asfel serait donc, étymologiquement : « ce qui fait partir, ce qui fait franchir ». Asfel désigne en Kabylie un rite d’expulsion employé pour soigner les maladies les plus diverses (maux de t..
Mokrani (El-) / At Meqq°ran (famille) (El-Mokrani, Al-Moqrani...)
La famille El-Mokrani, At Meqq°ran en kabyle, appartient à l’aristocratie guerrière (leğwad en kabyle) ; elle fut, avec la confrérie Rahmaniya* dirigée par Cheikh Aheddad, à l’origine de l’insurrection de 1871. Trois hommes de cette famille marquèrent l’histoire de la Kabylie dans la deuxième moitié du XIXe siècle : El Hadj Ahmed At Meqq°ran et ses deux fils : El Hadj Mohamed et Boumezrag. Les At Meqq°ran, seigneurs de la Medjana El-Mokrani, Al-Moqrani, selon les fluctuations des l’orthograph..
Meurtre
Dans le monde berbère, avant l’avènement de la justice des Etats modernes, la gestion du meurtre était analogue à celle que connaissaient la plupart des sociétés anciennes, notamment celles du Bassin méditerranéen. Cette gestion obéissait à deux principes : celui de la vengeance ou la loi du talion celui de la composition : la parentèle du meurtrier verse à celle de la victime « le prix du sang », en nature (bétail, céréales...) ou en espèces. Cette forme de compensation est désignée, en kaby..
Kabylie : Anthropologie sociale
L’organisation sociale kabyle, à l’instar de celle qui caractérise l’ensemble du monde berbère, repose sur deux fondements : un ordre lignager sur lequel se construit un système de fédération. Ce système articule des unités sociales incluses les unes dans les autres : plusieurs lignages (axerrub, adrum) constituent le village (taddart), plusieurs villages se regroupent en tribus (lεerc), ces tribus pouvaient elles-mêmes être confédérées dans des ensembles plus vastes (taqbilt). Il s’agit là d..
Azem
Poète et chanteur kabyle né le 19 septembre 1918 à Ag°ni Ggeγṛan et mort à Moissac (Tarn et Garonne) le 28 janvier 1983. Slimane Azem arrive en France dès 1937 et entame une immersion précoce dans les tourments de l’exil. Sa première chanson : a Muḥ a Muḥconsacrée à l’émigration paraît dès le début des années 1940, elle servira de prélude à un répertoire riche et varié qui s’étend sur près d’un demi-siècle. Du point de vue de son contenu, ce répertoire présente des ressemblances frappantes av..
Mariage : Essai de synthèse sur les rituels du mariage berbère
Le témoignage précédent relatif au mariage transmis par Fadhma Aït-Mansour à sa fille Marguerite Taos Amrouche traite plus précisément des noces. Quelques détails (origine des musiciens : Isaḥliwen ; nom d’une épice ifelfel aεebbas) indiquent qu’il s’agit des noces chez les Aït-Abbas, tribu d’origine de la famille Amrouche. Ce texte retrace les étapes principales qui, sur une durée de trois jours, jalonnent les cérémonies du mariage en Kabylie ; y sont mentionnés des pratiques et des rites co..
ĘżAnaya
C’est un terme empruntĂ© Ă l’arabe et qui signifie en kabyle : la protection accordĂ©e Ă un individu - hĂ´te mais essentiellement rĂ©fugiĂ© - par un particulier, un village ou une tribu. Le rĂ©fugiĂ© pouvait s’être exilĂ© de son village pour diverses raisons, la plus importante et la plus frĂ©quente Ă©tant le fait d’être poursuivi dans le cadre de la vendetta par une dette de sang (ṯamgaáą›áą). Ce droit ou ce devoir de protection est commun Ă tout le monde berbĂ©rophone ; chez les ImaziÎłen de l’Atlas maroc..
ĘżAnaya
C’est un terme empruntĂ© Ă l’arabe et qui signifie en kabyle : la protection accordĂ©e Ă un individu - hĂ´te mais essentiellement rĂ©fugiĂ© - par un particulier, un village ou une tribu. Le rĂ©fugiĂ© pouvait s’être exilĂ© de son village pour diverses raisons, la plus importante et la plus frĂ©quente Ă©tant le fait d’être poursuivi dans le cadre de la vendetta par une dette de sang (ṯamgaáą›áą). Ce droit ou ce devoir de protection est commun Ă tout le monde berbĂ©rophone ; chez les ImaziÎłen de l’Atlas maroc..
Kabylie : Littérature
La littérature kabyle ancienne était une littérature essentiellement orale ; intimement liée à la vie sociale, elle se ramifiait en plusieurs genres : la poésie, le conte, les chants de travail (chants des travaux agricoles, chants de la meule...), chants rituels, proverbes, devinettes, comptines... Parmi ces genres d’inégale importance, la première place revenait à la poésie. Une part non négligeable de cette production poétique était villageoise et anonyme mais cette poésie pouvait aussi êt..
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