15 research outputs found

    Errance, appartenance, reconnaissance dans la musique savante occidentale

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    ThÚse numérisée par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal

    Discours, usages, traces de l’expĂ©rience esthĂ©tique en contexte scolaire : perspectives croisĂ©es

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    « Le 17 mai 2017 a eu lieu, Ă  l’UniversitĂ© du QuĂ©bec Ă  MontrĂ©al, une premiĂšre journĂ©e multidisciplinaire d’études autour du thĂšme fĂ©dĂ©rateur de l’expĂ©rience esthĂ©tique Ă  l’école. Les chercheurs rĂ©unis Ă  cette occasion souhaitaient cerner, dans le cadre de cet Ă©vĂšnement, ce qu’on appelle l’expĂ©rience esthĂ©tique en contexte scolaire, plus particuliĂšrement dans une perspective didactique. Pour ce faire, nous avons rĂ©uni des didacticiens des arts plastiques, de la musique et de la littĂ©rature afin d’examiner comment, dans chacun des champs disciplinaires convoquĂ©s, se dĂ©finit la notion d’expĂ©rience esthĂ©tique, quels sont les dispositifs, les gestes enseignants et les usages Ă  privilĂ©gier pour la susciter et quelles traces des relations esthĂ©tiques des Ă©lĂšves doivent ĂȘtre considĂ©rĂ©es comme des donnĂ©es observables. Le prĂ©sent collectif vise Ă  poursuivre et Ă  partager les rĂ©flexions de ces spĂ©cialistes. [
] »Introduction : L’expĂ©rience esthĂ©tique Ă  l’école
 en question -- Vivre une expĂ©rience esthĂ©tique au collĂ©gial : questionnements thĂ©oriques et mĂ©thodologiques d’une recherche exploratoire / Sylvain Brehm et Marie-Christine Beaudry -- Petit Jean et L’expĂ©rience esthĂ©tique / Isabelle Mili -- Essai de modĂ©lisation de l’expĂ©rience esthĂ©tique / Myriam Lemonchois -- Ce n’est pas une Ɠuvre d’art ! - Construire des catĂ©gories de perception en contexte scolaire : le cas de la dĂ©finition de l’oeuvre d’art comme outil d’une Ă©ducation esthĂ©tique / Éric Villagordo -- Quels « signes » dans quels « langages » pour qui veut interroger la dimension esthĂ©tique d’une expĂ©rience ? Formes profanes, formes expertes / Jean-Charles Chabanne -- Usages esthĂ©tiques de la littĂ©rature Ă  l’école / ChloĂ© Gabathuler -- L’expĂ©rience esthĂ©tique, un enjeu pour l’éducation et la dĂ©mocratie / Alain Kerlan

    Intériorités/Sensations/Consciences : sociologie des expérimentations somatiques du Contact Improvisation et du Body-Mind Centering

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    This inquiry considers two different somatic practices coming from the same cultural context: 70's in United States. One emerged whithin Postmodern dance experimentations — Contact Improvisation —, the other belongs to the “somatics” field (Hanna) — Body-Mind Centering. Both practices experiment discourses, knowledge and experiences on the binding of body and mind. The inquiry aims to document the ways practitioners, thanks to their inner sensations and specific training of their attention, allow their “interiority” to transform into a place for practicing and learning, or even into a public space. I intend to describe these practises as practices enhancing an « inner sense cultivation » (Luhrmann) revealing the opportunity for what we normally call « interiority », « sensation » or « body consciousness » to exist in other « versions » (Despret). Somehow, it just points out a recurrent question: “who does the dancing?”. And it brings another one: How could we force ourselves to detail our answers so that these new ‘versions' might start to vividly enter the dance?Je considĂšre deux pratiques « somatiques » nĂ©es dans le mĂȘme contexte culturel des annĂ©es 70 aux États-Unis, l'une hĂ©ritiĂšre de la postmodern dance — le Contact Improvisation —, l'autre s'inscrivant dans le champ Ă©mergeant de l'Éducation Somatique — le Body-Mind Centering. Je m'intĂ©resse Ă  elles en tant qu'elles expĂ©rimentent des discours, des pratiques et des savoirs sur les rapports entre le corps et l'esprit, ou encore la « conscience corporelle ». À la croisĂ©e de l'anthropologie somatique et de la sociologie des sciences, l'enquĂȘte porte sur des expĂ©riences qui questionnent l'Ă©vidence de notre conception « moderne » de l'« intĂ©rioritĂ© », rĂ©duite Ă  sa part mentale, et qui contestent le partage selon lequel tout ce qui se manifeste « Ă  la surface » du corps est une affaire publique tandis que tout ce qui s'y passe « en profondeur » est une affaire privĂ©e. Elle suit des praticiens qui font de leur « intĂ©rioritĂ© » un lieu de pratique et d'apprentissage, presque un lieu d'intervention publique, en construisant des sensations Ă  la fois intĂ©rieures et publiques Ces pratiques instaurent la possibilitĂ© de se rendre sensible Ă  des « entitĂ©s intĂ©rieures » (internal material) qui comptent comme autant de ressources pour danser, improviser, composer et, plus largement, sentir, se relier et connaĂźtre. Cette recherche documente ce travail de « mise en culture des sens intĂ©rieurs » (Luhrmann) par lequel d'autres « versions » (Despret) de l'« intĂ©rioritĂ© », de la « sensation » et de la « conscience » se mettent Ă  exister, Ă  compter et Ă  guider ceux qui apprennent Ă  les cultiver. Au final, cette thĂšse ne fait rien de plus que de poser la question « qui danse ? », en s'obligeant toutefois Ă  donner suffisamment d'Ă©paisseur spĂ©culative Ă  cette interrogation pour que l'enquĂȘte puisse tĂ©moigner du nombre et de la variĂ©tĂ© de ceux que la rĂ©ponse requiert et engage

    Les comportements du spectateur comme enjeux de l'art contemporain

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    In conjunction with the creator’s artistic practice, this research develops the issue of the contemporary art spectator’s behaviors in art spaces in France.Art has integrated the visitor since the 1960’s, calling upon his participation or voluntarily keeping him at a distance. The works do not require a contemplative attitude anymore, but would rather the visitor be active or even an actor in the creation process. But observing these behaviors equally reveals a new relationship with art spaces: certain publics consider them a continuation of the street, which plays out in their reception of the artwork. The study of this new type of spectator brings about an inquiry of the tools with which organizations provide him so that his encounter with the artwork is not in vain: mediation is developed, a necessary guide, but also a potential obstacle to a personal interpretation. It is also a showcase of cultural democratization. Like other arts centers’ missions, mediation is meant to attract and develop the public’s loyalty, especially for those who are not aware of contemporary art.Consumption and leisure spaces can incite them to enter the exhibition space, which must be adapted to political requirements and to the often contradictory expectations of the artists and of the public. The creator gives his interests a visual form in an installation, using his own methods and thus translating the artwork’s meaning, hidden beneath mediation, and the different concerns around the public’s reception. What does the work of art become once the context takes center stage in the discussion on art itself ?En relation avec la pratique artistique de l’auteur, cette recherche se dĂ©veloppe autour de la questiondes comportements du spectateur de l’art contemporain dans l’espace de l’Ɠuvre, en France.L’art intĂšgre depuis les annĂ©es 1960 le spectateur, appelant sa participation ou le tenant volontairement Ă  distance. Les oeuvres ne nĂ©cessitent plus une attitude contemplative, espĂšrent le visiteur actif voire acteur du dĂ©roulement de la crĂ©ation. Mais l’observation de ses comportements rĂ©vĂšle Ă©galement un rapport inĂ©dit Ă  l’espace de l’art : certains publics y voient une continuitĂ© de la rue, et leur rĂ©ception s’en ressent. L’étude de cette nouvelle figure du spectateur mĂšne Ă  interroger les outils que lui proposent les structures, afin que sa rencontre avec l’Ɠuvre ne soit pas vaine : la mĂ©diation est dĂ©veloppĂ©e, accompagnement nĂ©cessaire mais potentiel obstacle Ă  une interprĂ©tation personnelle. Elle est aussi une vitrine de la dĂ©mocratisation culturelle ; comme d’autres missions des lieux d’art, elle a pour fonction d’attirer et de fidĂ©liser des publics peu sensibles Ă  l’art actuel. Les espaces de consommation, de repos peuvent les inciter Ă  dĂ©passer le seuil des lieux d’exposition, qui doivent s’adapter aux diverses attentes – souvent contradictoires – des artistes et du public, et aux exigences politiques.L’auteur donne forme plastique Ă  ces prĂ©occupations dans une installation traduisant, par une pratique du bricolage qui lui est propre, l’enfouissement de l’Ɠuvre sous les discours de mĂ©diation et les diverses prĂ©occupations concernant l’accueil des spectateurs. Que devient l’Ɠuvre lorsque le contexte de l’art occupe plus de place dans les discours que l’art lui-mĂȘme

    Adieu New York, bonjour Paris ! : les enjeux esthétiques et culturels des appropriations du jazz dans le monde musical savant français (1900-1930)

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    ThĂšse rĂ©alisĂ©e en cotutelle avec l'UniversitĂ© Paris-Sorbonne et l'UniversitĂ© de MontrĂ©al. Composition du jury : M. Laurent Cugny (UniversitĂ© Paris-Sorbonne) ; M. Michel Duchesneau (UniversitĂ© de MontrĂ©al) ; M. Philippe Gumplowicz (UniversitĂ© d'Evry-Val d'Essonne) ; Mme Barbara Kelly (Keele University - Royal Northern College of Music) ; M. François de MĂ©dicis (UniversitĂ© de MontrĂ©al) ; M. Christopher Moore (UniversitĂ© d'Ottawa)Cette version de la thèse a été tronquée de certains éléments protégés par le droit d’auteur (exemples musicaux et iconographie). Par consĂ©quent, ces Ă©lĂ©ments n'apparaissent pas dans le document.Ce travail envisage les appropriations musicales et discursives du jazz dans le monde musical savant français. FondĂ© sur la mĂ©thode des transferts culturels, il propose une histoire croisĂ©e de la musique savante française, de la diffusion des rĂ©pertoires de jazz en Europe et de leur perception. La rĂ©flexion s’appuie sur un corpus systĂ©matique des Ɠuvres savantes influencĂ©es le jazz et des textes que lui consacrent compositeurs et critiques. La rĂ©flexion se fonde sur l’établissement d’un corpus systĂ©matique des Ɠuvres savantes influencĂ©es le jazz et des textes que lui consacrent compositeurs et critiques. Une analyse informĂ©e par des donnĂ©es issues de l’esthĂ©tique et de l’histoire culturelle montre que ces Ɠuvres contribuĂšrent Ă  diffĂ©rentes entreprises de redĂ©finition d’une identitĂ© française de la musique. Les appropriations du jazz remettent Ă©galement en cause une conception de la musique populaire propre au XIXe siĂšcle. Elles valorisent des sujets auparavant considĂ©rĂ©s comme triviaux et proposent un son nouveau, tantĂŽt associĂ© au modernisme mĂ©caniste des États-Unis, tantĂŽt Ă  l’énergie dĂ©bridĂ©e attribuĂ©e au primitivisme nĂšgre. Enfin, elles participent Ă  la remise au goĂ»t du jour d’un classicisme protĂ©iforme. Ces diffĂ©rents aspects font l’objet d’une pĂ©riodisation et d’une thĂ©matisation. Si les premiers cake-walks des annĂ©es 1900 sont mis au service d’un exotisme « nĂšgre », les emprunts au jazz Ă  la fin des annĂ©es 1910 relĂšvent d’un geste avant-gardiste au service d’un projet nationaliste de rĂ©tablissement de l’identitĂ© française de la musique. À partir du milieu des annĂ©es 1920, suite aux efforts fructueux de Jean WiĂ©ner pour lĂ©gitimer le jazz aux yeux du monde musical savant, un discours spĂ©cialisĂ© Ă©merge. De nouveaux compositeurs s’y intĂ©ressent, dans la perspective d’un classicisme dĂ©sormais plus cosmopolite. Tout en faisant Ă©merger diffĂ©rents paradigmes de l’appropriation du jazz (cocteauiste, stravinskien, ravĂ©lien, entre autres), ce travail vise Ă  jeter un Ă©clairage nouveau sur la production musicale savante dans la France de l’entre-deux-guerres et sur les rencontres entre diffĂ©rentes traditions musicales.This thesis deals with the musical and discursive appropriations of jazz in the French musical world. Inspired the approach of cultural transfers and crosses the history of French art music in France and the history of its diffusion and perception in Europe. To do so, it draws upon a corpus of art music pieces influenced by jazz and of texts written by composers and critics. This corpus contributes to different redefinitions of an alleged French musical identity. What is more, appropriations of jazz renew a conception of popular music that goes back to the beginning of the 19th century. They also valorize topics previously considered as trivial, and they display a new kind of sound, evoking Anglo-saxon modernism or « negro » primitivism. The different aspects mentionned above are presented in a chronological and thematic fashion. In the 1900s, the first cake-walks contribute to a tradition of « negro » exoticsm. Ten years after, borrowing to jazz has become an avant-gardist gesture, and a response to nationalist motivations. Thanks to Jean WiĂ©ner’s efforts in order to legitimize jazz, a new group of composers and critics take an interest in it. Jazz then becomes a means to assert a more cosmopolitan classicism. This thesis identifies different paradigms of the appropriation of jazz in France. More broadly, it sheds new light on musical creation in the French art music world between 1900-1930, and on musical encounters between different musical traditions

    Place et rÎle des langues et cultures de l'Antiquité dans l'enseignement du français à l'école primaire de 1882 à nos jours en France

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    French language was and still remains the priority of French primary school. Despite this will, reality is a bit different: learning French remains complicated at school, there are big gaps between pupils. According to the results from PISA's survey (2012), our system of education is « very good » at creating even more inequalities between pupils. How can such difference be explained? Moreover, why is French so hard to teach and to learn? In order to answer these questions, a diachronic approach was salutary in many respects. At first, it is important to describe and to understand how our school was built. In addition, the place of Classics – Latin and Ancient Greek – was once great in our system, and their nearly disappearance had serious consequences on French learning. Indeed, the history of the language and the discipline shows us that French could not have been taught without classics for a long time. In our analysis, we question these links and we consider introducing classics in French learning at primary school. Classics reveal themselves to be very precious tools in order to create postures among pupils – reflexive, metalinguistic and epistemic – which allow them to succeed. They help all pupils to acquire strategies, which enable them to learn a rich language, therefore to develop a rich mind. Moreover, antic culture is at the basis of all fields of knowledge, it is a link between all disciplines and it makes them meaningful.L’enseignement du français a Ă©tĂ© et demeure la prioritĂ© de l’école primaire en France. MalgrĂ© cette volontĂ© affichĂ©e, dans les faits, l’apprentissage de la langue nationale pose beaucoup de problĂšmes, de grandes disparitĂ©s subsistent entre les Ă©lĂšves. Comme l’ont montrĂ© les enquĂȘtes PISA (2012), notre systĂšme scolaire « excelle » Ă  creuser les inĂ©galitĂ©s entre les Ă©lĂšves. Comment justifier un pareil dĂ©calage ? En outre, comment expliquer les difficultĂ©s liĂ©es Ă  l’enseignement du français ? Afin de rĂ©pondre Ă  ces questions, le point de vue diachronique nous a semblĂ© salutaire Ă  plus d’un titre. Il convient en premier lieu de dĂ©crire et de comprendre comment s’est constituĂ©e notre Ă©cole. En outre, la place des langues anciennes - latin et grec ancien - fut longtemps considĂ©rable, et leur quasi disparition n’a pas Ă©tĂ© sans consĂ©quences sur l’enseignement du français. En effet, l’histoire de la langue et de la discipline nous montre que, pendant longtemps, le français n'a pas pu ĂȘtre envisagĂ© sans les humanitĂ©s classiques. Notre analyse nous conduit Ă  interroger ces liens et Ă  envisager d’introduire les langues et cultures de l’AntiquitĂ© dans l’enseignement du français Ă  l’école primaire. Celles-ci se rĂ©vĂšlent en effet de prĂ©cieuses alliĂ©es pour la mise en place de postures - rĂ©flexive, mĂ©talinguistique et Ă©pistĂ©mique – nĂ©cessaires Ă  la rĂ©ussite. Elles permettent Ă  tous Ă©lĂšves d’acquĂ©rir des stratĂ©gies d’apprentissage qui les aideront Ă  dĂ©velopper une langue riche et donc une pensĂ©e riche. En outre, la culture antique est Ă  la racine de tous les domaines du savoir, elle lie les matiĂšres entre elles et donne du sens aux apprentissages

    Le prĂ©-programme: Film d’enseignement / film utilitaire / film de propagande / film inĂ©dit dans les cinĂ©mas et archives de l‘interrĂ©gion du Rhin supĂ©rieur 1900–1970

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    Du point de vue du public, les bandes annonces du prĂ©programme furent souvent irritantes. Le prĂ©programme Ă©tait habituellement composĂ© de film documentaires pour instruire, de films d’éducation sanitaire didactiques pour Ă©clairer le public sur les mĂ©faits de l’alcool ou les consĂ©quences de maladies sexuellement transmissibles, et des actualitĂ©s cinĂ©matographiques qui parfois vĂ©hiculaient des messages de pure propagande. Du point de vue de l’historien, le prĂ©programme constitue sans aucun doute la partie la plus fascinante d’une soirĂ©e de cinĂ©ma d’antan. Pendant trois ans, un groupe d’historiens travaillant Ă  Strasbourg et Ă  Heidelberg a reconstituĂ© sur la base d’archives filmiques des programmations d’autrefois. Lors des projections, des films amateurs, des films d’enseignement et des films d’entreprise ont complĂ©tĂ© les sĂ©ances. À travers l’exemple de la rĂ©gion tri-nationale du Rhin supĂ©rieur, ce livre exhume un fragment souvent oubliĂ© de l’histoire du cinĂ©ma de part et d’autre du Rhin, qui est envisagĂ© ici davantage comme un trait d’union que comme une frontiĂšre. Le livre visite les archives du film en Alsace et dans le Sud-Ouest de l’Allemagne, il relate l’histoire des cinĂ©mas Ă  Strasbourg et Ă  Heidelberg, Ă  Karlsruhe et Ă  Ladenburg et Ă©tudie l’usage du cinĂ©ma dans les Ă©coles. Il analyse la production Ă  la sortie de la PremiĂšre Guerre mondiale et les films de famine qui en sont issus, des films industriels de la firme Bayer, des films pour l’apprentissage de l’anatomie ou d’endoctrinement colonialiste, un film de propagande sur le Rhin et les reprĂ©sentations cinĂ©matographiques de la force hydraulique comme symbole entre tradition et modernitĂ©. Le cadre chronologique de ces Ă©tudes franco-allemandes comparĂ©es s’étend du cinĂ©ma forain des annĂ©es 1900 jusqu’aux films d’enseignement en psychiatrie des annĂ©es 1970

    L'exception exemplaire : une histoire de la notion de génie du XVIe au XVIIIe siÚcle

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    Cette thĂšse montre comment s’est constituĂ©e la figure du gĂ©nie en France au cours des XVIe, XVIIe et XVIIIe siĂšcles, en mettant en Ă©vidence les paradoxes qui lui ont permis de devenir l’une des notions fondamentales de la modernitĂ©. Cette analyse s’articule autour de trois axes principaux. D’abord, il s’agit d’interroger les circonstances de l’invention du terme « gĂ©nie » dans la langue française, en insistant sur son bagage culturel grĂ©co-latin. La notion de gĂ©nie apparaĂźt alors comme intimement liĂ©e au gĂ©nie de la langue française et Ă  son histoire. Ensuite, l’analyse s’intĂ©resse au rĂŽle que la notion de gĂ©nie joue dans le cadre rĂ©gulateur de la thĂ©orie poĂ©tique Ă  la fin du XVIIe siĂšcle. Le gĂ©nie, qui se dĂ©finit alors comme une aptitude naturelle Ă  l’exercice d’une rĂ©gularitĂ© normĂ©e du faire, n’a cependant de valeur que si cette rĂ©gularitĂ© est transgressĂ©e, dĂ©passĂ©e. Cette relation fait apparaĂźtre le paradoxe social que reprĂ©sente le gĂ©nie, considĂ©rĂ© Ă  la fois comme exceptionnel et exemplaire. Ce paradoxe du gĂ©nie est ensuite analysĂ© dans le cadre du dĂ©veloppement des thĂ©ories esthĂ©tiques au XVIIIe siĂšcle, fondĂ©es sur une expĂ©rience communautarisante du beau. Cette problĂ©matique est Ă©tudiĂ©e au regard de l’intĂ©rĂȘt des philosophes sensualistes pour le problĂšme que constitue le gĂ©nie, en particulier quant aux mĂ©canismes de l’invention et de la dĂ©couverte. À l’issue de ce parcours, il apparaĂźt que le gĂ©nie est Ă  la fois problĂ©matique pour les thĂ©ories qui tentent de le circonscrire et unificateur pour la communautĂ© qu’il permet d’illustrer.This dissertation shows how the figure of the gĂ©nie was constituted in France over the course of the 16th, 17th and 18th centuries, by highlighting the paradoxes which allowed such a figure to become the fundamental notion of modernity. The analysis revolves around three main lines. First, the circumstances for the invention of the very term gĂ©nie in the French language are examined by focusing on the Greco-Latin cultural background it carried along. As a result, the notion appears as intimately connected to the genius of the French language and its history. Secondly, the analysis focuses on the role this notion played within the normative framework of poetic production at the end of the 17th century. Paradoxically, the value of the gĂ©nie, which was then defined as the natural ability for the exercising of a regulated technique of poesis, was inconceivable without the transgression of such a normative framework. This social paradox underscores the fact that a gĂ©nie was, at once, considered both as exceptional and exemplary. Finally, this very paradox his analyzed further within the trajectory of the development of aesthetic theories, during the 18th century, which were founded on a community-defining experience of beauty. This specific issue his examined with reference to the interest sensualist philosophers displayed, in particular, for the mechanisms of invention and discovery. The investigation comes to the following essential conclusion: the gĂ©nie was, at the same time, problematic for the theories that attempted to circumscribe it and unifying for the communities which were illustrated through it

    Parallaxes : lectures tangentes d'historiographie critique et d'épistémologie de la traduction

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    Il s'agit d'une thĂšse « par articles » dont quatre des cinq Ă©tudes prĂ©sentĂ©es ont Ă©tĂ© publiĂ©es dans des revues scientifiques avec l'arbitrage professionnel d'un comitĂ© de lecture.Cette thĂšse par articles propose une sĂ©rie de lectures tangentes, embrassant les domaines respectifs de l’épistĂ©mologie, de l’historiographie critique et de la thĂ©orie crique de la traduction, axĂ©es sur une vue non dĂ©terministe de la traduction. AprĂšs avoir explorĂ© diverses avenues et considĂ©rĂ© divers angles de vue proposĂ©s par les thĂ©ories contemporaines de la traduction, je suis parvenu Ă  trois constats formant trois clauses catĂ©goriques de ma rĂ©flexion : 1) tout traitement des donnĂ©es dans le cadre de la rĂ©flexion traductologique repose sur un savoir a posteriori et doit n’admettre qu’une axiomatisation « faible » liĂ©e Ă  l’observation de tendances et de rĂ©gularitĂ©s n’obĂ©issant pas nĂ©cessairement Ă  une causalitĂ© ou Ă  une finalitĂ© stricte; 2) toute proposition Ă©laborĂ©e dans ce cadre doit conserver un caractĂšre non dĂ©terministe; 3) la traduction comme expĂ©rience et la rĂ©flexion qui s’en inspire obĂ©issent Ă  un protocole Ă©volutif. Mes conclusions se prĂ©sentent comme une dĂ©fense et illustration d’une « thĂ©orie gĂ©nĂ©rale de la dĂ©rive », un work in progress qui avalise les donnĂ©es dĂ©gagĂ©es plus en amont, qui sont supportĂ©es pas une conception Ă©volutive et non dĂ©terministe de la traduction. Cette modĂ©lisation souple et ouverte de la traduction comme activitĂ© cognitive Ă©volue en direction d’une intelligibilitĂ© holistique du champ rĂ©flexif de la traduction que que je dĂ©signe comme la mĂ©tatraduction. Je partirai d’un Ă©noncĂ© de principe qui, pour moi, a valeur d’axiome : il est dĂ©sormais interdit de rĂ©duire l’exercice de la traduction Ă  une portion congrue qui en ferait l’estafette entre une prĂ©sumĂ© « original » et son produit « dĂ©rivĂ© » : la traduction est un vecteur de transformation des valeurs et d’élargissement des horizons, non moins qu’une amorce discrĂšte mais effective des mutations de paradigme et des rĂ©volutions conceptuelles.This thesis proposes a series of tangential readings in the fields of epistemology, historiography and critical theory of translation.. So I come to three conclusions: 1) any processing of data in translation studies is based on an a posteriori knowledge and should be implemented with “soft” axiomatics dealing with trends and regularities withÂŹout any necessary binding to strong causal or final conditions; 2) any proposition formuÂŹlated in this framework should keep a non deterministic profile; 3) translation as experience and self-examination is governed by an evolutive protocol. My conclusions are evolving toward a “general theory of drifting”, a work in progress that synthesizes the data scrutinized and fleshed out in the former series of essays. I will start with a personal tenet that should earn for me the status of an axiom: we can no more reduce the experience of translation to an ancillary role oscillating back & forth between a so called “original” and an end product bound by the double bind between formal equivalence (source-oriented) and dynamic equivalence (target-oriented). As put forth by Walter Benjamin, translation evolves in a medium forming a continuum of metamorphoses, being as such a seminal vector of transformation of values and expanding the horizons as well as a discrete but effective trigger of paradigm shifts and conceptual revolutions.. What I call here “general theory of drifting” is nothing else than the principle according to which translation is not a “derivative by-product” of a so called original, but an agent and matrix of its drifting.
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