78 research outputs found

    Libéralisation, distorsion de concurrence et évolution technologique : portée et limites du succès du coton en Afrique Zone Franc

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    The positive outcomes of cotton production in Franc Zone Africa are particularly emphasized during the last three years, indicating a "success story" too much rare in Africa. This paper firstly elaborates on these outcomes, by distinguishing direct and indirect effects, related in one hand to cotton production stricto sensus, and in the other hand to development operations that the cotton success encouraged to implement in cotton zones. This paper provides a clarification of the influencing factors of the success encountered, pointing out seven criteria whose favorable orientation pushed farmers to adopt cotton production from 1952 to the eve of the structural reform of cotton sectors in the related countries, by the beginning of the 1990s. These criteria are based upon the knowledge about farmers' constraints and objectives, namely: risk aversion, financial resource limitation, liquidity constraint, financial market imperfection, lack of technical skills, transaction cost and price equity. The favorable trend of these criteria, as well as the diversification of activities in cotton zones, reveal the lasting involvement of the State which appears to be quite justified when one assimilates cotton sectors as service distribution networks. This assimilation enables to take advantage of the lessons learnt from the Economic Theory of networks (carried out in Western countries to accompany the deregulation of services networks like water, electricity...) to understand and readjust the reform of cotton sectors in Africa.The cotton success appears to be rather mitigated since the reform implementation of cotton sectors. This is linked to the deterioration of the criteria which are critical to farmers. Wholly speaking, cotton sectors are suffering from a lack of cooperation climate between stakeholders while this cooperation is crucial to successfully face important trends within the cotton world. This document provides an elaboration of few of these trends in order to point out possible actions.The liberalization of textile products, in the opposite of what is commonly assumed would only induce limited increase in cotton demand. The Chinese power in price forming will be increased at the expense of exporting countries. The challenge will be to promote the demand addressed to African cotton. Protesting only against subsidies by a few countries would not be enough. Poverty alleviation calls for the implementation of a new international solidarity approach going beyond the mere correction of market distortions. The impact of the subsidy abolition would only lead to small increase of the world price for a short period. Small as it will be, this impact cannot be insured if the strategy in the protest towards WTO is not re-adjusted and if the oligopoly reality of commodity trade is not taken into account. The international oligopoly of cotton trade has entered African countries thanks to the liberalization of their cotton sectors. Trading rules are being manipulated at the expense of exporting countries which must show themselves more vigilant about this issue. With a further more competing cotton world, achieving productivity gain is crucial. Setting up again a favorable institutional framework is essential along with a comprehensive assessment of advantages and constraints associated to GM cotton use.Les acquis positifs de la production cotonnière dans les pays de l'Afrique Zone Franc sont évoqués avec insistance au cours des trois dernières années, témoignant d'un "success story" trop rare en Afrique. Ce document explicite d'abord les éléments de ce succès, en distinguant les effets directs et indirects, d'une part de la production cotonnière au sens strict, et d'autre part des opérations de développement que la progression de la production cotonnière a incitées à conduire dans les zones cotonnières. Il cerne ensuite les facteurs de ce succès, en proposant d'identifier sept critères dont l'orientation favorable a soutenu l'adhésion des paysans de 1952 jusqu'à la veille de la réforme des filières cotonnières dans les pays concernés, au début des années 1990. Ces critères reposent sur la connaissance des contraintes et objectifs des paysans à ressources financières limitées, à savoir l'aversion au risque, le manque de ressources financières, la contrainte de liquidité, l'imperfection des marchés financiers, l'insuffisance de compétence technique, les coûts de transaction et l'équité du prix d'achat du coton. L'orientation favorable de ces critères ainsi que la diversification des activités dans les zones cotonnières traduisent une implication de l'Etat dans la durée et dont la justification est soutenue en assimilant les filières cotonnières à des réseaux de distribution de service. Cette assimilation permet de tirer des leçons de la théorie des réseaux, développée pour accompagner la déréglementation des grands réseaux de service (eau, électricité...) dans les pays occidentaux, dans le réajustement souhaitable de la restructuration des filières cotonnières en Afrique.Le succès coton apparaît en effet bien plus mitigés depuis l'engagement de la restructuration des filières suivant des modalités très diverses. Ce renversement procède d'une détérioration des critères importants aux yeux des paysans. Globalement, le climat de fonctionnement de ces filières pâtit d'un manque de coopération entre les acteurs. Pourtant celle-ci est plus que nécessaire pour faire face à des tendances lourdes du monde du coton qu'il faut bien discerner au préalable. Ce document en examine quelques unes pour indiquer les actions possibles.La libéralisation des échanges des produits textiles, contrairement à ce qu'on anticipe souvent, ne provoquera qu'une augmentation limitée de la demande en coton. Le pouvoir de formation de prix de la Chine va être accentué au détriment des pays exportateurs. Il est vital d'œuvrer pour accroître la demande adressée au coton africain. La contestation des seules subventions de quelques pays ne produira que des effets limités sur le prix mondial. La réduction de la pauvreté interpelle pour la mise en œuvre d'une nouvelle solidarité internationale au-delà de la seule correction des distorsions dans les échanges. L'oligopole international du coton est entré en Afrique et induit une nouvelle forme de distorsion dans les modifications des règles de transaction au détriment des pays africains. Dans un monde du coton plus concurrentiel, gagner en productivité est vital. Cela passe par la restitution d'un cadre institutionnel favorable à l'adoption de techniques productives et par une analyse complète des avantages et des contraintes du coton génétiquement modifié

    Libéralisation, distorsion de concurrence et évolution technologique : portée et limites du succès du coton en Afrique Zone Franc

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    Les acquis positifs de la production cotonnière dans les pays de l'Afrique Zone Franc sont évoqués avec insistance au cours des trois dernières années, témoignant d'un "success story" trop rare en Afrique. Ce document explicite d'abord les éléments de ce succès, en distinguant les effets directs et indirects, d'une part de la production cotonnière au sens strict, et d'autre part des opérations de développement que la progression de la production cotonnière a incitées à conduire dans les zones cotonnières. Il cerne ensuite les facteurs de ce succès, en proposant d'identifier sept critères dont l'orientation favorable a soutenu l'adhésion des paysans de 1952 jusqu'à la veille de la réforme des filières cotonnières dans les pays concernés, au début des années 1990. Ces critères reposent sur la connaissance des contraintes et objectifs des paysans à ressources financières limitées, à savoir l'aversion au risque, le manque de ressources financières, la contrainte de liquidité, l'imperfection des marchés financiers, l'insuffisance de compétence technique, les coûts de transaction et l'équité du prix d'achat du coton. L'orientation favorable de ces critères ainsi que la diversification des activités dans les zones cotonnières traduisent une implication de l'Etat dans la durée et dont la justification est soutenue en assimilant les filières cotonnières à des réseaux de distribution de service. Cette assimilation permet de tirer des leçons de la théorie des réseaux, développée pour accompagner la déréglementation des grands réseaux de service (eau, électricité...) dans les pays occidentaux, dans le réajustement souhaitable de la restructuration des filières cotonnières en Afrique.Le succès coton apparaît en effet bien plus mitigés depuis l'engagement de la restructuration des filières suivant des modalités très diverses. Ce renversement procède d'une détérioration des critères importants aux yeux des paysans. Globalement, le climat de fonctionnement de ces filières pâtit d'un manque de coopération entre les acteurs. Pourtant celle-ci est plus que nécessaire pour faire face à des tendances lourdes du monde du coton qu'il faut bien discerner au préalable. Ce document en examine quelques unes pour indiquer les actions possibles.La libéralisation des échanges des produits textiles, contrairement à ce qu'on anticipe souvent, ne provoquera qu'une augmentation limitée de la demande en coton. Le pouvoir de formation de prix de la Chine va être accentué au détriment des pays exportateurs. Il est vital d'œuvrer pour accroître la demande adressée au coton africain. La contestation des seules subventions de quelques pays ne produira que des effets limités sur le prix mondial. La réduction de la pauvreté interpelle pour la mise en œuvre d'une nouvelle solidarité internationale au-delà de la seule correction des distorsions dans les échanges. L'oligopole international du coton est entré en Afrique et induit une nouvelle forme de distorsion dans les modifications des règles de transaction au détriment des pays africains. Dans un monde du coton plus concurrentiel, gagner en productivité est vital. Cela passe par la restitution d'un cadre institutionnel favorable à l'adoption de techniques productives et par une analyse complète des avantages et des contraintes du coton génétiquement modifié.coton; Afrique francophone; succès; filière; histoire; mondialisation; évolution technologique; distorsion de marché; productivité; état; biotechnologies; OGM;

    Vers un système d'aide à la décision pour la conception en génie logiciel : une approche basée sur les connaissances

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    Les métriques logicielles jouent un rôle très important dans la prédiction de la qualité. Elles aident les gestionnaires dans la prise de décisions afin de budgétiser, contrôler, estimer le coût et analyser les risques d'un produit au cours de son développement. Dans ce travail, nous proposons une approche basée sur les connaissances pour analyser et estimer des facteurs de qualité dans des systèmes à objets. Pour concrétiser notre approche, nous avons construit un prototype regroupant les fonctionnalités de deux logiciels. Nous avons utilisé le logiciel Weka pour faire l'apprentissage automatique de connaissances et ainsi construire des modèles prédictifs. Ensuite, nous avons traduit ces modèles en un système à base de règle JRules, pour la prédiction et la prise de décision. Ces deux fonctions principales sont offertes pour deux types d'utilisateur : un débutant et un expert dans le domaine de la conception en génie logiciel. Le rôle principal de l'expert est de valider un tel modèle prédictif. Nous avons expérimenté notre prototype sur des bases de données qui représentent des mesures de métriques récoltées sur des logiciels fonctionnels. Les résultats obtenus dans le cadre de différentes expériences permettent de prédire et d'estimer certains facteurs de qualité tels que la maintenabilité, la réutilisabilité et la prédisposition aux fautes.\ud ______________________________________________________________________________ \ud MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Qualité du logiciel, apprentissage automatique, base de connaissances, modèles prédictifs, système à base de règles, prise de décision

    La coopération de l'Afrique avec les pays "BRICS" : une troisième voie pour le développement de l'Afrique?

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    Ce mémoire évalue l'impact potentiel des relations économiques entre les pays BRICS et l'Afrique sur le développement africain et décrit les perspectives et les défis qui y sont associés. Il confirme que : la forte progression de ces relations reflète une nouvelle forme de régulation des relations postcoloniales de l'Afrique ; la coopération des BRICS est une réponse aux enjeux majeurs auxquels est confronté le continent ; et l'accession des BRICS au rang d'acteurs majeurs du développement de l'Afrique permet aux pays africains d'accroître leur capacité à prendre les décisions nécessaires pour poursuivre leurs propres objectifs de développement. Les tendances qui y sont analysées indiquent que, dans l'ensemble, les pays BRICS et l'Afrique développent conjointement un modèle de relations Sud-Sud susceptible de bénéficier aux deux. La présence des BRICS induit de véritables opportunités pour l'Afrique. Reste à savoir, cependant, si celle-ci ne va pas y générer de nouvelles formes de dépendance sans que l'Afrique n'y ait grand-chose à gagner. L'Afrique risque de rester spécialisée dans les matières premières par la nouvelle division internationale du travail. L'enjeu pour le continent est de diversifier ses structures économiques et de promouvoir l'intégration économique régionale afin de créer des économies d'échelle. L'enjeu est aussi de mettre en œuvre des stratégies à la fois cohérentes, coordonnées et complémentaires vis-à-vis de ses différents partenaires en vue de tirer parti des opportunités offertes.\ud ______________________________________________________________________________ \ud MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Afrique, BRICS, puissances émergentes, coopération Sud-Sud, développement

    Repenser le concept du "risque-pays" dans le contexte de la mondialisation

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    Spécial Environnement

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    Bulletin d'information de l'IGN N°66Ce rapport rassemble les contributions de I'IGN dans le domaine de l'environnement et de l'information géographique. Il dresse un bilan pluriannuel et aborde de nombreux thèmes de la géographie numérique : cartographie, images spatiales, système d'information géographique (SIG}, géodésie . . . De façon transversale, les sujets environnementaux sont tout aussi variés : protection des paysages, hydrologie, risques technologiques majeurs, effet de serr

    Définition d'une fonction de pronostic des systèmes techniques multi composants prenant en compte les incertitudes à partir des pronostics de leurs composants

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    Face au défi des entreprises pour le maintien de leurs équipements au maximum de leur fiabilité, de leur disponibilité, de leur rentabilité et de leur sécurité au coût de maintenance minimum, des stratégies de maintenance telles que le CBM et le PHM ont été développées. Pour mettre en œuvre ces stratégies, comme pour la planification des activités de production il est nécessaire de connaître l’aptitude des systèmes à réaliser les futures tâches afin de réaliser le séquencement des opérations de production et de maintenance. Cette thèse présente les éléments d'une fonction générique qui évalue la capacité des systèmes techniques multi-composants à exécuter les tâches de production de biens ou de services assignées. Ce manuscrit présente une proposition de modélisation de systèmes techniques multi-composants représentant les différentes entités qui les composent, leurs états et leurs relations. Plusieurs types d’entités ont été identifiés. Pour chacun d’eux, des inférences sont proposées pour définir à l’intérieur du système l’aptitude de l’entité à accomplir les futures tâches de production à partir des évaluations de son état présent et futur et des évaluations des états présents et futurs des autres entités avec lesquelles elle est en relation. Ces évaluations des états présents et futurs sont basées sur l’exploitation de pronostics locaux des composants. Ces pronostics sont des prévisions qui intrinsèquement comportent des incertitudes pouvant être aléatoires ou épistémiques. La fonction proposée et les inférences prennent en compte ces deux formes d’incertitudes. Pour cela, les traitements et la fonction proposée exploite des éléments de la théorie de Dempster-Shafer. La modélisation des systèmes multi-composants pouvant être représentée sous la forme de graphes dont les états des nœuds dépendent de données comportant des incertitudes, des éléments des réseaux bayésiens sont également utilisés. Cette fonction fournit des indicateurs, sur l’aptitude de chaque entité du système à accomplir les futures tâches de production mais aussi indique les composants nécessitant une intervention afin d’améliorer cette aptitude. Ainsi, ces indicateurs constituent les éléments d'aide à la décision pour la planification des opérations de maintenance de façon conditionnelle et préventive, mais aussi pour la planification des opérations de production
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    corecore