55 research outputs found

    Techniques de gestion et d'ingénierie des connaissances pour la conception des dispositifs de transfert de savoir-faire dans les métiers pétroliers

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    Ce papier présente une recherche en cours sur l'exploitation des techniques de gestion et d'ingénierie des connaissances en vue de l'élaboration d'une démarche stratégique pour le transfert des savoir-faire métiers. Ce transfert se base sur la conception des dispositifs de partage et d'apprentissage à partir des connaissances bien identifiées, dans le domaine des métiers pétroliers. Ces travaux ont lieu sous forme d'une étude pilote menée auprès de la division PED (Petroleum Engineering & Development) de l'activité amont du groupe pétrolier Sonatrach. Une cartographie de ces savoir-faire a été réalisée en utilisant une méthode de cartographie orientée par la stratégie. Les grandes étapes de la démarche suivie sont la déclinaison de la stratégie en compétences requises, la déclinaison des processus en savoir-faire métiers et l'analyse croisée compétences stratégiques/savoir-faire métiers critiques. L'accent est mis sur les aspects stratégie et criticité des domaines de connaissances sur lesquels des efforts doivent être fournis en terme de capitalisation, de partage, d'apprentissage et de transfert.Gestion des connaissances, Knowledge management, Cartographie des connaissances, Cartographie de la stratégie, Ingénierie des connaissances, Apprentissage, Serveurs des connaissances, Type e-learning, Environnement informatique pour l'apprentissage humain

    Adaptation des approches en gestion des connaissances au secteur de l'aéronautique : défi des pays en voie de développement : le cas du Maroc

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    L'économie de la connaissance désigne une forme de gestion du savoir, cette ressource humaine stratégique transformée, selon les critères de la nouvelle économie, en nouveau facteur déterminant de la production. La connaissance est devenue également un élément de renforcement de la compétitivité des entreprises, jugée aujourd'hui plus importante que les matières premières ou les ressources naturelles. Selon ses défenseurs, lorsqu'elle est assise sur les attributs stimulants du capital humain et sur ses capacités de mémorisation, d'analyse et d'innovation, la nouvelle économie s'insèrerait logiquement dans le cadre de la libéralisation des échanges de capitaux, de biens et services et des idées. Pour ses détracteurs, la nouvelle économie serait source de tensions entre, d'une part, les intérêts financiers des grandes firmes multinationales dans leur recherche des plus meilleurs profits spéculatifs et, d'autre part, le besoin de reconnaissance de la valeur humaine dans le processus de création des connaissances. Utilisé harmonieusement, le package de la nouvelle économie tel qu'il est proposé aux économies émergentes peut générer les innovations technologiques et les découvertes scientifiques nécessaires à leur décollage économique. Mais lorsqu'il est mal dosé, ce choix peut être source de catastrophes économiques, financières et, par conséquent, sociales. L'idée que le savoir, l'apprentissage et l'innovation sont les nouvelles voies obligées vers la production, le maintien de la richesse et le développement de l'avantage concurrentiel présuppose l'existence d'une collaboration permanente des entreprises industrielles avec les universités et les laboratoires de recherche. Parallèlement, comme conséquences de la mondialisation, ce sont des millions d'emplois du secteur des services qui sont en cours de délocalisation vers les économies émergentes à bas salaires. Parmi les pays bénéficiaires de ces transferts, sont cités des pays d'Afrique du Nord comme la Tunisie et Maroc qui espèrent, en échange des bas salaires offerts, bénéficier d'avantages substantiels en matière de formation et de transfert de technologie. Leurs besoins sont énormes en matière d'innovations, de recherche universitaire, de brevets, ce qui nécessite des efforts très importants en termes de formation. La démarche méthodologique retenue pour notre étude part de l'idée que la recherche, l'innovation et le développement humain sont liés et qu'ils devraient servir de base commune à la croissance des entreprises. Cette hypothèse doit néanmoins être vérifiée. Il s'agit d'en mesurer la pertinence vis-à-vis des modèles théoriques appropriés avant de la confronter aux réalités du terrain. Néanmoins, en privilégiant une démarche proche de la « grounded theory », nous avons établi un constat édifiant qui porte autant sur les besoins des entreprises locales en matière de diffusion des connaissances organisationnelles que sur l'intérêt porté par les décideurs publics et privés à l'économie de la connaissance. Les résultats de notre étude ont à la fois confirmé notre appréhension de départ concernant un intérêt moyen des responsables du secteur aéronautique au Maroc et infirmé plusieurs hypothèses des modèles théoriques mis en avant dans le cadre de la recherche documentaire. Les résultats sont donc mitigés, eu égard en particulier à la tendance des prospects à répondre souvent en termes de formation au moment où la question posée a trait à la création et à la diffusion des connaissances organisationnelles. Au moment où l'étude était censée faciliter l'évaluation du secteur ciblé par rapport aux délocalisations d'entreprises, à la sous-traitance de produits et aux offres d'offshoring, certains résultats nous interpellent sur les gains réciproques d'une coopération Nord-Sud en termes de transfert de connaissances. En effet, au moment où l'économie marocaine est confrontée à un sous-emploi endémique, celui des jeunes cadres et techniciens, et dans un contexte concurrentiel international où la protection des innovations de produits et de services est cruciale pour les firmes, les schémas théoriques des avantages à l'échange international dans le cadre de la nouvelle économie semblent peu adaptés au cadre précis du secteur et du pays étudiés. Néanmoins, l'optimisme est de rigueur avec une prise de conscience du besoin de relèvement qualitatif des niveaux d'éducation et de formation et des conditions de la recherche.\ud ______________________________________________________________________________ \ud MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : gestion des connaissances, capital humain, délocalisation, sous-traitance, innovation

    Innovation par la responsabilité sociétale dans la gestion de projet d'ingénierie (cas de l'ingénierie pharmaceutique)

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    L intégration d une démarche orientée vers le développement durable (DD) dans les organisations implique au-delà des motivations, des méthodes structurées et structurantes. Ces méthodes que l on pourrait nommer outils de mise en œuvre du DD sont orientées vers un objectif commun, une performance globale (PG). À ce jour très peu de méthodes sont proposées aux sociétés d ingénierie pour atteindre cette PG. Sans doute est-ce dû aux spécificités typologiques de ce type d organisation de maîtrise d œuvre (MOE) qui est partagée entre deux univers que sont la maîtrise d ouvrage (MOU) et un ensemble de parties prenantes complexes (PP). C est dans ce contexte que nous abordons notre sujet de recherche : comment la réponse à des attentes de la société peut-être un élément de la stratégie économique de l entreprise ? C est pourquoi notre idée est de proposer des méthodologies applicables au métier de l ingénierie afin que ces entreprises puissent intégrer une démarche volontaire dans leur organisation pour le DD par la RSE. Dans le cadre d une recherche-intervention nous avons donc posé les bases de réflexions au développement de processus d intégration de la RSE non pas à l échelle de l organisation mais à l échelle du métier. Par le développement d un outil d intégration d une démarche de RSE construit sur la base de la norme ISO 26000 et de la norme expérimentale Afnor X30-029 nous avons pu faire évoluer dans le contexte de l ingénierie pharmaceutique, les bonnes pratiques d ingénierie en créant un modèle d ingénierie responsable donc durable.The integration of a sustainable development gait (SD) in the organizations implies, beyond the incentives, structured and structuring methods. These methods that we could name tools of implementation of SD are oriented toward a common objective: the global performance. Today very few methods are proposed to the societies of engineering in order to reach this global performance. It is probably due to the typological specificities of this type of organization. In point of fact, these engineering enterprises are quite atypical because they are shared between two universes which are the client (for instance pharmaceutical industry) and a significant number of complex subcontractors (SC). In this context, we approach our topic of research: the enterprise must prove that it is economically viable, socially responsible and environmental healthy (Quairel-Lanoizelee 2004), even beyond its own frontiers. But the answer to society s expectations is also an element of the enterprise s economic strategy. That is why, our idea is to suggest methodologies that are applicable to the engineering profession, and therefore could be adapted to all types of engineering enterprises, so that it can integrate a voluntary gait for SD by The Social Responsibility (SR). The International Organization for Standardization (ISO) is developing an international standard in order to provide guidelines for adopting and disseminating social responsibility: ISO 26000, which was published in 2010. In our research we have considered that the SR will play a double role, as reformer of the classical practices of project management as well as a tool that could bring SD strategy inside and outside the engineering organization. The general idea is to conceive a new approach of the enterprise s management philosophy, disinterested from the unique profit notion. This brings us to think about another dimension of the enterprise s performance. This project lead us to asking the following question: is it possible to manage an engineering project by including the SR approach in classical methodology of project management?By a methodology of action-research and specifically intervention-research (I-R), we are going to build our investigation about an international engineering company, which has as pharmaceutical engineering activity. The objective is to analyze, and to understand the specificities of engineering enterprise s model in order to known if it is possible to change this model by developing a new project management approach based on the SR and strategy innovation. The innovating methodology that we developed must allow us to integrate a gait of SR within the best practice of engineering project. In conclusion, the integration tool of a gait of SR which is today on the stage of prototype, built on ISO 26000 norms and on the experimental norm Afnor X30-029 basis, allowed us to develop the pharmaceutical engineering s profession, by moving from the standard engineering best practice to the social responsible engineering best practice, for a sustainable development goal.ST ETIENNE-ENS des Mines (422182304) / SudocSudocFranceF

    L'évolution du complexe industriel de Fos/ Lavéra/Etang de Berre: Re-compositions et re-territorialisations industrielles en Provence

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    Rapport réalisé pour le Conseil Régional PACALe complexe industriel de Fos - Lavéra - Etang de Berre est, à plusieurs points de vue, un ensemble productif particulièrement diversifié et hétérogène. Hétérogénéité sectorielle d'abord : les grands établissements productif du complexe relèvent respectivement des secteurs de la sidérurgie, du raffinage pétrolier, de la pétrochimie, de la chimie fine, de l'énergie, de l'aéronautique et de la métallurgie. Hétérogénéité technologique ensuite : les uns mettent en oeuvre des process continus ou semi-continu, les autres sont des industries de construction mécanique ou métallurgique tandis que, dans l'aéronautique, d'autres produisent des services. Hétérogénéité socio-juridique enfin : les uns sont issus de longue date du secteur privé français, les autres des grandes firmes internationales anglo-saxones alors que plusieurs d'entre eux se sont constitués ou ont fait un passage plus ou moins prolongé dans le secteur public industriel français. Cette diversité et cette hétérogénéité d'apparence ne sauraient cependant trop longtemps brouiller un grand nombre de traits communs qui fondent, en réalité, une unité, une homogénéité et une cohésion d'ensemble

    Gestion des Ressources Humaines et collaboration en pôle de compétitivité : une relation dialogique : le cas de la région Rhône-Alpes

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    During those recent years, we have witnessed profound economic changes that involved a change in organizational boundaries. It is found that the mode of inter-organizational functioning is increasingly relevant, it is presented as the appropriate scope of implementation of new forms of governance for innovation. The research conducted as part of this thesis are part of that context and relate to clusters, as well as collaborative projects related thereto. Working in collaborative mode involves the multiplicity and the discovery of new modes of operation of each other. The inter-organizational collaboration engages a multitude of different actors, working with rhythms as diverse and varied, different corporate cultures, of different and complementary skills, etc.. The clusters assume that members are in a posture of cooperation. The networking of companies and organizations adhering to the poles requires to work together and collaborate on assignments and projects. However, the human resource management within a cluster is not simple: we stated above, the populations in the presence of status and have very different cultures (researchers, entrepreneurs, employees, etc.. ), most people on the poles are neither technically nor paid by the latter, the organization of work on projects of collaborative R & D is specific. Each structure has specific adherent and different challenges. What then of collaboration in a cluster? HRM can observe how does one? It promotes Does collaboration between members?Depuis quelques années, nous assistons à de profondes mutations économiques qui impliquent un changement de frontières organisationnelles. On constate que le mode de fonctionnement inter-organisationnel est de plus en plus pertinent, il est ainsi présenté comme le périmètre adéquat de mise en œuvre des nouvelles formes de gouvernance au service de l'innovation. Les travaux de recherche effectués dans le cadre de cette thèse de doctorat s'inscrivent dans ce contexte et concernent les pôles de compétitivité, ainsi que les projets collaboratifs s'y rattachant. Travailler en mode collaboratif implique la multiplicité et la découverte de nouveaux modes de fonctionnement des uns et des autres. La collaboration inter-organisationnelle engage une multitude d'acteurs différents, ayant des rythmes de travail aussi divers que variés, des cultures d'entreprises différentes, des compétences différentes et complémentaires, etc. Les pôles de compétitivité supposent que les adhérents soient dans une posture de collaboration. La mise en réseau des entreprises et organisations adhérentes aux pôles nécessite de travailler ensemble et collaborer sur des missions et projets communs. Or, la gestion des ressources humaines au sein d'un pôle de compétitivité n'est pas simple : nous l'avons énoncé plus haut, les populations en présence ont des statuts et des cultures très différents (chercheurs, entrepreneurs, salariés, etc.), la plupart des personnes associées aux pôles ne sont ni dirigées, ni rémunérées par celui-ci, l'organisation du travail sur des projets de Recherche & Développement collaboratif est spécifique. Chaque structure adhérente a des spécificités et enjeux différents. Qu'en est-il alors de la collaboration au sein d'un pôle de compétitivité ? Quelle GRH y observe-t-on ? Celle-ci favorise-t-elle la collaboration entre adhérents

    Les communautés de pratique en entreprise sous l'angle de leur animation : analyse et enjeux

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    This research focuses on communities of practice (CoP) in companies. Referring to Wenger and situated learning, it was to examine the role(s) of the facilitators in terms of member's learning. From a corpus of 31 interviews of people from 21 companies, as well as various secondary materials, I analyzed the terminology used by companies and facilitators and modes of structuring CoP. While learning issues appear less central than assumed, an institutionalization and formalization of communities and facilitators are apparent. A majority of CoP are implemented and supported intentionally, process is formalized, they became a form of management, especially knowledge management. New roles related to the implementation and the facilitation emerge. This process is accompanied by a process of professionalization and provides a market for businesses. In this context, the role of those leaders sometimes remains ambiguous. While CoP presented as a theory, a descriptor of learning processes at work in social groups, these were transformed in the last ten years in a managerial practice, a tool that companies integrate gradually in their operation. In an economy of competition, increasingly knowledge-based, they are traversed by management issues they are supposed to meet, as a remedy for some organizational ills.Cette recherche porte sur les communautés de pratique (CoP) dans les entreprises. En référence à Wenger et à l'apprentissage situé, il s'agissait d'examiner le(s) rôle(s) des animateurs sur le plan des apprentissages des membres. A partir d'un corpus constitué de 31 entretiens de personnes issues de 21 entreprises, ainsi que de matériaux secondaires variés, j'ai analysé la terminologie employée par les entreprises et par les personnes animatrices, ainsi que les modes de structuration des CoP. Tandis que les questions d'apprentissage apparaissent moins centrales que je le supposais, un processus d'institutionnalisation et de formalisation des communautés et des animateurs ressort clairement. Une majorité des CoP approchées sont mises en œuvre et soutenues intentionnellement, leur fonctionnement se formalise, elles deviennent une modalité de gestion, notamment de gestion des connaissances. Des rôles nouveaux liés à la mise en œuvre et à l'animation émergent. Ce processus s'accompagne d'un processus de professionnalisation et d'une offre marchande à destination des entreprises. Dans ce contexte, le rôle des personnes animatrices demeure parfois ambigu. Alors que les CoP se présentaient comme une théorie, un descripteur des processus d'apprentissage dans des groupes sociaux, elles se sont transformées, ces dix dernières années, en un dispositif de gestion, un instrument managérial, que les entreprises intègrent peu à peu dans leur fonctionnement. Dans une économie de compétition, de plus en plus fondée sur le savoir, elles sont traversées par des enjeux de gestion auxquels elles sont censées répondre, tel un remède à certains maux organisationnels

    Diversification économique territoriale : enjeux, déterminants, stratégies, modalités, conditions et perspectives

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    Cette thèse traite de la diversification de l'économie gabonaise comme un impératif pour répondre aux nombreux enjeux de développement économique auxquels le pays est confronté depuis plusieurs décennies. Doté des nombreuses ressources naturelles renouvelables (forêts, ressource en eau, etc.) et non renouvelables (pétrole, manganèse, fer, uranium, etc.), le Gabon est l'une des économies les plus rentières d'Afrique subsaharienne. Cette économie est fortement dépendante de la rente pétrolière qui représente depuis au moins trois décennies plus de 80 % des exportations du pays et près de 60 % des recettes budgétaires de l'État. Encouragé par la forte demande de pétrole dans les échanges commerciaux mondiaux, le Gabon s'est malheureusement confiné dans un modèle extraverti de développement caractérisé par une spécialisation dans l'exploitation des ressources naturelles, le pétrole en tête. Cette spécialisation est de nature à renforcer, d'une part, la vulnérabilité de l'économie gabonaise aux chocs externes (crise économique, financière, alimentaire, etc.) et, d'autre part, à accentuer la détérioration des termes de l'échange du Gabon vis-à-vis de ses partenaires commerciaux. Sur le plan national, l'exploitation des ressources naturelles a causé des disparités territoriales et spatiales entre les zones où ces ressources sont exploitées et celles où elles ne le sont pas. La manne pétrolière n'a pas non plus réussi à réduire les inégalités sociales, puisque l'incidence de pauvreté au Gabon atteignait les 33 % en 2005. Eu égard à ces enjeux, cette thèse analyse dans quelle mesure la diversification économique peut être une stratégie à développer au Gabon pour le sortir de sa dépendance de la rente pétrolière. Quatre objectifs ont été poursuivis à cette fin : 1- analyser l'évolution de la diversification du Gabon de 1980 à 2010, 2- identifier les déterminants endogènes et exogènes de l'évolution de ce phénomène, 3- définir une stratégie de diversification économique territoriale et 4- identifier les acteurs, les modalités et les conditions pour mettre en oeuvre cette stratégie de diversification. Ainsi, après avoir mobilisé les fondements théoriques sur la diversification et les études empiriques sur ces déterminants, un cadre conceptuel contenant huit variables explicatives (niveau de développement, investissement public, investissement direct étranger, inflation, cours du change, gestion des finances publiques, ouverture commerciale et entrepreneuriat) et une variable expliquée (Indice de Hirschman- Herfindalh normalisé) a été retenu. La méthode des moindres carrés ordinaires (MCO) a été mise à contribution pour trouver les déterminants de la diversification économique du Gabon de 1980 à 2010. Il ressort de l'inférence statistique et de l'analyse descriptive que la diversification économique du pays a été influencée par l'ouverture commerciale, le cours du change et l'inflation. Si l'évolution du contexte économique mondial a contribué à bien saisir l'impact de ces variables sur la diversification économique du Gabon, le contexte territorial gabonais l'a été davantage. En effet, l'intégration de la dimension territoriale dans l'étude du phénomène de la diversification économique a donc permis de constater que les éléments contextuels propres au Gabon (pays côtier peu peuplé et riche en ressources naturelles) ont joué un rôle dans l'explication de l'évolution de ce phénomène. Après avoir déterminé les potentialités de développement du Gabon dans divers secteurs d'activités, une stratégie de diversification capable d'insuffler un développement territorial à long terme du pays a été définie. Cette diversification économique territoriale s'articule autour de cinq piliers : « Le Gabon minier », « Le Gabon énergie », « Le Gabon bleu », « Le Gabon vert » et « Le Gabon gris ». Ces piliers ont chacun quatre composantes. Les filières retenues sont : la Mine de fer de Belinga, l'exploitation d'autres ressources minières et géologiques, l'industrie pétrochimique et l'industrie métallosidérurgique pour « Le Gabon minier », le gaz naturel, l'hydroélectricité, l'énergie solaire et la biomasse forestière pour « Le Gabon énergie », l'aquaculture, la pêche artisanale, la pêche industrielle et l'industrie marine pour «Le Gabon bleu», l'agriculture agroécologique, l'industrie du bois, l'industrie des biotechnologies et le géotourisme pour «Le Gabon vert», et les technologies de l'information et de la communication, les services financiers et bancaires, les services professionnels pour entreprises et la formation et recherche scientifique pour « Le Gabon gris ». La mise en oeuvre effective des filières choisies stimulerait l'industrialisation du Gabon par la substitution des exportations (ISE), la substitution des importations (ISI) et les industries industrialisantes (III). Pour mettre en oeuvre cette stratégie de diversification, nous avons mobilisé deux modalités de l'action publique, à savoir le partenariat public-privé et l'ingénierie territoriale dont les principes de fonctionnement encouragent non seulement la collaboration entre plusieurs parties prenantes (Etat central, collectivités locales, secteur privé, société civile et partenaires au développement), mais également une logique d'action « bottom-up » au détriment de la logique « top-down » qui a prévalu jusqu'ici au Gabon. En revanche, pour que cette stratégie de diversification impulse un développement territorial du Gabon à long terme, trois conditions au moins doivent être remplies. La réforme de la Loi de la décentralisation doit être effective pour renforcer les responsabilités des acteurs territoriaux. Un renforcement des capacités institutionnelles et humaines aussi bien techniques que fonctionnelles est nécessaire pour réussir à mettre en oeuvre cette stratégie de diversification économique territoriale. L'aménagement du territoire en infrastructure de télécommunication et de transports est une condition sine qua non pour que cette stratégie de diversification aboutisse à terme à un développement territorial du pays. Une volonté politique et un changement de mentalités sont des exigences fondamentales auxquelles il faut répondre pour que les conditions sine qua non du succès de la diversification soient réunies. Le financement de la diversification devra se faire par une utilisation judicieuse des fonds propres et des fonds contractés. - This thesis examines the diversification of the Gabonese economy as a requirement to deal with the challenges of economic and social development that the country has faced for the last three decades. With many renewable natural resources (forest, water resources, etc.) and non-renewable (oil, manganese, iron, uranium, etc.), Gabon is one of the most rentier economy in Sub-Saharan African (SSA). The Gabonese economy is heavily dependent on oil revenues that account for more than 80% of country exports and nearly 60% of state budget revenues for at least the last three decades. Boosted by the strong demand of oil in the world trade, Gabon is unfortunately confined to an extrovert model of development characterized by a specialization in natural resources. This specialization strengthens on the one hand, the vulnerability of the Gabonese economy to external shocks (economic crisis, financial crisis, food crisis...), and on the other hand, to accentuate the deterioration of Gabon's terms of trade to its trading partners. At the national level, the exploitation of natural resources has caused territorial and spatial disparities between areas where these resources are mined and those where they are not. Oil wealth has not managed to reduce social inequalities since the Gabonese index of poverty was estimated at 33% in 2005. Given these challenges, this thesis analyzes how territorial economic diversification can be the strategy to implement in Gabon in order to reduce its dependence on oil revenues? Four objectives are pursued in this thesis: 1) analyze the evolution of the Gabonese economic diversification from 1980 to 2010, 2) identify endogenous and exogenous factors of the evolution of this phenomenon 3) define a strategy of territorial economic diversification and 4) determine the stakeholders, the terms and the conditions to implement this diversification strategy. Thus, having mobilized theoretical foundations on diversification and empirical studies on factors of economic diversification, a conceptual framework has been designed. It contained eight independent variables (level of development, public investment, foreign direct investment, inflation, exchange rate, trade openness, and entrepreneurship) and one dependent variable (Hirschman-Herfindalh-Standardized Index). The method of Ordinary Least Squares (OLS) has been used to find out factors of the Gabonese economic diversification from 1980 to 2010. It appears from the statistical inference and the descriptive analysis that Gabonese economic diversification was affected by trade openness, the exchange rate and inflation. Even though, the evolution of the global economy context has contributed to understanding the impacts of these variables on Gabonese economic diversification, the national and territorial context has helped even more. Indeed, the integration of the territorial dimension in the study of the phenomenon of economic diversification has shown that Gabonese specific context (coastal country, sparsely populated and rich in natural resources) has played a huge role in the explanation of the evolution of this phenomenon. A review of the Gabonese development potential in various economic sectors has led to define a diversification strategy that can boost territorial development of the country in the long term. This strategy of territorial economic diversification consists of five pillars that are: « Green Gabon », « Gabon energy », « Mining Gabon », « Blue Gabon » and « Gray Gabon ». Each pillar has four components. To implement this diversification strategy, we mobilized two forms of public action: The public-private partnership and territorial engineering whose operating principles encourage, not only the collaboration between several stakeholders (central government, local authorities, private sector, civil society, political party and development partners), but also a logical action « bottom up » at the expense of the « top-down» logical or policy that has prevailed in Gabon so far. However, at least three conditions must be met to make sure this economic diversification strategy could give a boost to Gabonese territorial development in the long term. Decentralization reform has to be achieved to increase the power and the accountability of local authorities. Institutional, functional, technical and human capabilities are required to successfully implement this strategy of territorial economic diversification. Finally, the planning in telecommunication and transport infrastructures is a prerequisite for this diversification strategy to lead to a territorial development of Gabon in the future. A political will and a change in attitudes are fundamental requirements in order to achieve the successful conditions of this diversification strategy. The funding of the diversification strategy should be done by a judicious use of Gabon's own capital and borrowed funds

    La construction socio-spatiale de l’innovation en ville moyenne face aux objectifs de compétitivité et d’attractivité des politiques d’aménagement : les cas des agglomérations d’Albi (Midi-Pyrénées), Alès (Languedoc-Roussillon), Fougères et Quimper (Bretagne)

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    Several common ideas turn around the concept of « Medium-Sized Cities ». Too small to influence their economic environment, their industrial patterns wouldn’t be able to reach the standards of post-fordism based on a constant innovation process. As a consequence, concentrating public R&D investments in Metropolitan Areas would ensure and comfort economic growth. Studying the social and spatial levels linked to technopolitan projects hold in the cities of Albi (Tarn), Alès (Gard), Fougères (Ille-et-Vilaine) and Quimper (Finistère), we come to the conclusion Medium-Sized Cities are, on a long term perspective, adapting themselves to the contemporary economic regime based on a constant innovation process through growth coalition process linked between local authorities and scientific institutions.Les travaux contemporains portant sur les dynamiques territoriales du développement économique soulignent le rôle structurant des grandes villes et métropoles, qui seraient les seules entités urbaines à même de faire face à la recomposition des échelles territoriales de la performance économique. Dans ce contexte, les villes moyennes seraient amenées à repenser leurs stratégies de développement autour de la spécialisation sectorielle ou de leur attractivité résidentielle. À ce titre, les acteurs publics de l’aménagement des agglomérations d’Albi (Tarn), d’Alès (Gard), de Quimper (Finistère) et de Fougères (Ille-et-Vilaine), en partenariat avec les institutions scientifiques locales, portent des projets technopolitains à même de soutenir et de conforter le développement d’entreprises innovantes qui accompagnent la montée en gamme des bases productives locales de ces mêmes agglomérations. L’étude de la trajectoire sur le temps long de l’activité économique et des institutions scientifiques locales couplée à l’analyse de ces projets nous montre que les villes moyennes sont en capacité d’orienter et de coordonner des systèmes productifs aux horizons dépassant la simple desserte locale. Les ressorts relationnels de ces déterminants et de l’innovation sont au centre de ce travai

    L'informatique de gestion, entre technique pure et outil de gestion : une perspective historique Ă  travers les discours des responsables informatiques de 1970 Ă  2000

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    This research aims at understanding how the contribution of information technology within the organizations is thought. It is based on an analysis of discourses of Information Technology business leaders between 1970 and 2000. It confronts the archives of a professional association, the Club Informatique des Grandes Entreprises Françaises (CIGREF), with historical publications and retrospective interviews. It presents the evolution of the representation given to InformationTechnology in their historical context. Beyond historical periods, it highlights two different conceptions of technology, guiding the IT function management. On one side, IT management systems are conceived as a pure technique that inherently carries virtues for business management. The real-time technology, for example, should be considered because it increases the speed of information flows, considered as a key element of companies’ competitiveness. The IT function then develops the technical potentials available to the company. On the other side, it is seen as a management tool that enables the implementation of methods, organizations and processes within a technical framework and, thus, drives the organizational changes. The IT function must then understand the business issues todevelop a relevant technical solutions framework. Finally, research shows that the second conception is promoted in order to strengthen the legitimacy of the Technology and the IT function in organizations.Cette recherche vise à comprendre comment est pensé l’apport de l’informatique de gestion dans l’organisation. Elle s’appuie sur une analyse des discours des responsables de l’informatique de gestion entre 1970 et 2000. Elle confronte les archives d’une association de professionnels, le Club Informatique des Grandes Entreprises Françaises (CIGREF), avec des publications d’époque et des témoignages rétrospectifs. Elle montre l’évolution des représentations portées sur l’informatique de gestion dans leur contexte historique. Au-delà des périodes, elle met en évidence deux conceptions différentes de la technique, qui guident le management de la fonction. Dans un cas, l’informatique de gestion est pensée comme une technique pure qui porte intrinsèquement des vertus pour la gestion. Le temps réel, par exemple, est à envisager parce qu’il accroît la rapidité de circulation de l’information, considéré comme un élément essentiel de la compétitivité des entreprises. La fonction développe alors le potentiel technique à la disposition de l’entreprise. Dans l’autre, elle est considérée comme un outil de gestion qui encastre dans un support technique une vision des méthodes et des relations à déployer dans l’entreprise et véhicule le changement organisationnel. La fonction se doit alors d’appréhender les enjeux opérationnels pour proposer un agencement technique pertinent. Enfin, la recherche montre que la seconde conception est promue afin de renforcer la légitimité de la technique et de la fonction dans les organisations
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