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    L’économie circulaire est-elle bonne pour l’environnement ? Essais sur la mesure de la circularitĂ©

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    RÉSUMÉ : Le concept d’Économie Circulaire (ÉC) met au dĂ©fi gouvernements, compagnies et sociĂ©tĂ© civile de s’accorder sur un objectif commun. Cependant, cette diversitĂ© d’acteurs et de parties prenantes conduit inĂ©vitablement Ă  dĂ©cliner les solutions d’ÉC selon des cadres d’application trĂšs diffĂ©rents, et dont la mesure du succĂšs repose sur l’atteinte d’objectifs parfois contradictoires et soutenus par des postulats de plus en plus contestĂ© : (1) augmenter la remise en circulation des matĂ©riaux et Ă©viter l'extraction et la production de ressources vierges conduit Ă  rĂ©duire les impacts sur l'environnement et (2) boucler les flux de matiĂšres Ă  l’échelle d’un produit ou d'une organisation constitue une trajectoire de progrĂšs vers une ÉC. Alors que le premier cas donne lieu Ă  des situations d’arbitrage difficiles, le second cas exclut les effets d’échelle du champ d’étude. À la question initialement formulĂ©e dans le titre « l’ÉC est-elle bonne pour l’environnement ? », nous argumentons que oui, Ă  condition que ces deux phĂ©nomĂšnes soient suffisamment bien identifiĂ©s afin d’ĂȘtre maitrisĂ©s et garantir un progrĂšs vers une Ă©conomie rĂ©ellement circulaire et durable. La remise en question de ces postulats dans la littĂ©rature et l’apparition de nouveaux indicateurs liĂ©s Ă  la popularisation du concept d’ÉC nous amĂšnent Ă  nous poser la question suivante : doit-on dĂ©velopper de nouveaux outils dĂ©diĂ©s Ă  l’ÉC? La revue de littĂ©rature rĂ©vĂšle diffĂ©rents types d’outils permettant soit de mesurer le degrĂ© de circularitĂ© d’un systĂšme dĂ©fini dans le temps et dans l’espace, soit d’en mesurer les effets sur l’écosphĂšre. À ce jour, aucun outil ne permet (1) de capturer tout l’éventail des stratĂ©gies incarnĂ©es par l’ÉC, (2) d’avoir un regard un sur les situations d’arbitrage ni (3) d’intĂ©grer les effets d’échelle. Sans prĂ©tendre fournir un nouvel outil d’analyse, cette thĂšse pose les bases d’une approche mĂ©thodologique qui intĂšgre ces trois critĂšres. Dans le premier article, nous challengeons le premier postulat en utilisant l’Analyse du Cycle de Vie (ACV) et le Material Circularity Indicator (MCI) dĂ©veloppĂ© par la Fondation Ellen Macarthur au travers d’une Ă©tude de cas sur la gestion des pneus de poids lourds usĂ©s au BrĂ©sil, Ă  partir duquel nous analysons trois scĂ©narios : la situation courante, le rechapage et le recreusage. Nous proposons une approche pour discuter des rĂ©sultats du MCI et de l’ACV qui identifie quatre types de trajectoires : un couplage, un dĂ©couplage, un compromis sur les stocks de ressources ou un compromis sur les rĂ©servoirs de pollution. Les Ă©tudes de cas rĂ©vĂšlent qu’allonger la durĂ©e de vie grĂące au rechapage amĂ©liore le score de circularitĂ© d'un pneu mais n'amĂ©liore pas nĂ©cessairement les impacts sur la santĂ© humaine et les Ă©cosystĂšmes. Dans le deuxiĂšme article, nous challengeons les deux postulats de circularitĂ© avec une Ă©tude de cas sur le recyclage des bouteilles en PolyĂ©thylĂšne TĂ©rĂ©phtalate (PET) en boucle fermĂ©e aux États-Unis. Le MCI et l’impact sur les changements climatiques rĂ©vĂ©lĂ©s par l’ACV rĂ©vĂšle que boucler les flux de matiĂšres au niveau de la bouteille augmente la circularitĂ© de celle-ci et diminue les impacts sur son cycle de vie mais transfĂšre les impacts sur le reste du marchĂ© du PET incluant d’autres applications qui ne requiĂšrent pas du PET de haute qualitĂ©. Or en Ă©largissant le champ d'application Ă  l'ensemble du marchĂ© du PET, favoriser le recyclage en boucle ouverte en incluant d’autres applications pour le recyclage du PET est plus bĂ©nĂ©fique sur tous les plans et qu’amĂ©liorer la collecte est le premier levier d’amĂ©lioration environnementale pour le marchĂ© du PET. Dans le troisiĂšme article, nous dĂ©veloppons une approche polyvalente pour Ă©valuer la performance des diffĂ©rentes stratĂ©gies d’ÉC inspirĂ©e de l'utilisation empirique de l'IPAT (Impact = Population x Affluence x Technologie). Notre proposition permet de distinguer les efforts d’amĂ©lioration de la circularitĂ© selon diffĂ©rentes Ă©chelles d’observation, par exemple par rĂ©gion, secteur, processus ou autre, ainsi que le produit de diffĂ©rents facteurs clĂ©s de la mise en Ɠuvre de l’ÉC, employant par exemple des ratios d’efficience technologique tels que les GES/matĂ©riaux ou matĂ©riaux/produit. L’objectif de l’ÉC Ă©tant souvent tenu au discours du dĂ©couplage de l'activitĂ© Ă©conomique de la dĂ©gradation du capital naturel, nous utilisons cette formulation gĂ©nĂ©rale pour quantifier le niveau de contribution d’une stratĂ©gie d’ÉC Ă  un dĂ©couplage global selon les trajectoires d’évolution des facteurs d’efficacitĂ© technologique. Ce type d’approche permet, par exemple, de dĂ©duire les cibles d'augmentation maximale de production d’un matĂ©riau pour assurer l'efficacitĂ© des stratĂ©gies de circularitĂ© comme nous l’illustrons avec les travaux prospectifs rĂ©alisĂ©s par le cabinet de conseil suĂ©dois Material Economics, ensuite repris par la Fondation Ellen Macarthur. Le premier article montre que l'indicateur de ressources en ACV et le MCI mĂšnent Ă  des conclusions diffĂ©rentes ; alors que le MCI mesure le degrĂ© de circularitĂ©, les indicateurs d’ACV mesurent plutĂŽt les consĂ©quences d’une stratĂ©gie circulaire sur l’environnement. Les rĂ©sultats du deuxiĂšme article ont permis de montrer qu’amĂ©liorer la circularitĂ© d’un produit n'amĂ©liore pas nĂ©cessairement la circularitĂ© moyenne des produits car elle ne rĂ©duit pas systĂ©matiquement la demande en ressources vierges ni les impacts sur l'environnement globalement. Ainsi, les frontiĂšres d'analyse d’une stratĂ©gie de circularitĂ© devraient ĂȘtre suffisamment systĂ©mique pour inclure les potentiels effets d’échelle, soutenant l’idĂ©e selon laquelle analyser la circularitĂ© au niveau produit est en contradiction avec le caractĂšre symbiotique de l’ÉC. La proposition formulĂ©e dans le troisiĂšme article est suffisamment polyvalente pour rĂ©pondre aux trois critĂšres que les outils de la littĂ©rature manquent d’intĂ©grer – les stratĂ©gies d’ÉC, les situations d’arbitrage et les effets d’échelle – mais elle manque encore de pragmatisme dans l’intĂ©gration des effets de marchĂ©. L’emploi de modĂšles d’équilibre gĂ©nĂ©ral pourrait pallier ce manque. À la question « doit-on dĂ©velopper de nouveaux outils dĂ©diĂ©s Ă  l’ÉC? », ce travail de recherche tend Ă  dĂ©montrer qu’une meilleure intĂ©gration des outils existants suffirait. Par exemple, une avenue de recherche possible consisterait Ă  employer la dĂ©composition de l'indicateur proposĂ©e dans le troisiĂšme article pour identifier la « structure Ă©conomique » caractĂ©ristique d’un produit, d’un composant ou d’un matĂ©riau en combinant des mĂ©thodologies existantes basĂ©es sur une structure de calcul matricielle. L’utilisation combinĂ©e de ce type d’outil permettrait d’évaluer la contribution d’un produit Ă  une ÉC, plutĂŽt que d’évaluer le degrĂ© de circularitĂ© du produit en soi.----------ABSTRACT : The Circular Economy (CE) concept is inspiring new governmental policies along with company strategies. This has led to the emergence of a plethora of indicators to quantify the “circularity” of individual companies or products. Preserving resources and reducing emissions are both necessary conditions to achieve a sustainable CE, and the corresponding assessment tools should be selected accordingly. Approaches behind these indicators build mainly on two implicit premises: (1) maximizing material circularity contributes to mitigating environmental impacts and (2) closing material loops at product level leads to improvements in material efficiency for the economy as a whole. While the first case gives rise to environmental trade-off situations, the second case disregards the scale effects. To the question immediately formulated in the title "Is circular economy good for the environment?", we argue that yes, provided that these two premises can be sufficiently well verified to be monitored. With the literature increasingly questioning these premises and the development of new indicators related to the popularization of the CE concept, we asked ourselves the following question: should we develop new tools dedicated to CE? The literature review reveals different types of tools either used to measure the degree of circularity of a system defined in time and space, or to measure the effects on the ecosphere. To date, no tool allows (1) to capture the whole range of CE strategies, (2) to monitor trade-off situations nor (3) to integrate scale effects. Without providing a new analytical tool, this thesis lays the foundations for a methodological approach that integrates these three criteria. In the first paper, we challenge the first premise that material circularity contributes to mitigating environmental impacts using the Life Cycle Assessment (LCA) and the Material Circularity Indicator (MCI) through two case studies from the tire industry. In the most comprehensive case study, we analyze three scenarios to process used tires in Brazil: baseline, retreading and regrooving. We propose an approach to discuss MCI and LCA results that identifies four pathways toward or away from the CE goal: coupling, decoupling, trade-off related to resource consumption or trade-off related to emissions. The case studies reveal that extending lifetime through retreading and introducing recycled material improve the MCI of a tire, but do not necessarily improve impacts on human health and ecosystems. In the second paper, we challenge the both premises, on the environmental trade-off and the scale effect, with a case study on closed-loop recycling of polyethylene terephthalate (PET) bottles in the USA. The MCI and the impact on climate change revealed by the LCA show that closing the material flows within the scope of a bottle lifecycle increases its circularity and decreases the environmental impacts. This, however, shift burdens to other sectors where recycled PET is applied and where using high quality PET is not required. However, expanding the assessment scope to the entire PET market, open-loop recycling by including other applications to introduce recycled PET, i.e. fiber textile, sheets and films, appears more beneficial and that increasing the post-consumer bottle reclamation rate is the major environmental improvement lever for the PET market. In the third paper we develop a versatile approach to assess the environmental performance of CE strategies, building on an empirical use of the IPAT (Impact = Population x Affluence x Technology). Our approach can distinguish activities by region, industry or process for instance, and the product of environmental efficiency factors, embodied in T, illustrates key drivers for CE implementation, e.g. GHG/materials and materials/product. CE is often linked to decoupling the economic activity from the degradation of the environment. Hence, we use our approach to quantify the contribution of a CE strategy to an overall decoupling according to the scenarios of technological efficiency factors. This type of approach allows, for example, to deduce the maximum allowable increase in the production of a material to ensure the effectiveness of circularity strategies. We illustrate this approach with data from the scenario analysis carried out by the Swedish consultancy Material Economics, then taken over by the Ellen Macarthur Foundation. The first paper shows trade-offs in the results between the MCI and the LCA resource indicator and thereby highlight relevant issues to the design of future assessment tools; while the MCI measures the degree of circularity, LCA indicators measure the environmental impact of a circular strategy. Results of the second paper show that improving the circularity of a single product does not necessarily improve products average because product circularity does not necessarily reduce virgin resource demand and environmental impacts at a broader market perspective. Hence, we conclude that a CE assessment scope should be systemic enough to enhance progress towards reducing environmental impacts and that the way product-level circularity assessment is currently performed is contradictory to the symbiotic purpose of CE. The approached developed in the third paper is versatile enough to meet the three criteria that current tools in the literature fail to integrate – CE strategies, monitoring trade-off situations and integrating scale effects – but it currently does not allow the integration of market effects in a pragmatic way. The use of general equilibrium models could fill this gap. To the question "should we develop new tools dedicated to CE?", this research work demonstrate that a better integration of existing tools would suffice. A possible research avenue could be based on, for instance, using the decomposition of the indicator proposed in the third article to identify the “economic structure” characteristic of a product, a component or a material by combining existing methodologies based on a matrix computational structure. The combined use of these tools would assess the contribution of a product to a CE, rather than assessing the degree of circularity of the product itself

    Évaluation Ă©conomique des services Ă©cosystĂ©miques dans la rĂ©gion de MontrĂ©al : analyse spatiale et prĂ©fĂ©rences exprimĂ©es

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    Les services Ă©cosystĂ©miques (SE) rĂ©fĂšrent aux bĂ©nĂ©fices que produisent et soutiennent la biodiversitĂ© et les Ă©cosystĂšmes et qui profitent Ă  l’ĂȘtre humain. Dans beaucoup de cas, ils ne sont pas pris en compte dans le systĂšme Ă©conomique. Cette externalisation des SE engendre des dĂ©cisions sur l’utilisation du territoire et des ressources naturelles qui ignorent leur contribution Ă  la qualitĂ© de vie des communautĂ©s. Afin notamment de sensibiliser l’opinion publique Ă  l’importance des SE et de mieux les intĂ©grer dans les processus dĂ©cisionnels, ont Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ©es des dĂ©marches d’évaluation Ă©conomique des SE. Dans cette thĂšse, nous avons cherchĂ© Ă  comprendre Ă  la fois comment l’utilisation passĂ©e et actuelle des sols dans la rĂ©gion de MontrĂ©al affecte la valeur des SE et comment ces amĂ©nitĂ©s naturelles sont perçues et valorisĂ©es par la population, dans une perspective d’amĂ©nagement futur du territoire. Pour ce faire, nous avons utilisĂ© deux approches : l’analyse spatiale recourant aux systĂšmes d’information gĂ©ographique et l’analyse des prĂ©fĂ©rences exprimĂ©es par des techniques d’enquĂȘte. Pour l’analyse spatiale, nous avons combinĂ© des analyses cartographiques Ă  des valeurs monĂ©taires associĂ©es aux SE publiĂ©es dans la littĂ©rature. Nous avons alors estimĂ© la valeur des Ă©cosystĂšmes d’un territoire par le transfert de bĂ©nĂ©fices, de prix de marchĂ©s directs et de coĂ»ts Ă©vitĂ©s. Cette dĂ©marche nous a permis de comprendre la relation entre l’utilisation actuelle du territoire du Grand MontrĂ©al Ă©cologique et la valeur des services fournis par les Ă©cosystĂšmes, que nous avons estimĂ©e Ă  2,2 milliards de dollars par annĂ©e. Elle nous a permis aussi de mesurer les effets sur la valeur des SE du changement d’utilisation des sols entre les annĂ©es 1960 et 2010. Nous avons montrĂ© que malgrĂ© diffĂ©rentes politiques de contrĂŽle et d’encadrement de l’étalement urbain au cours de cette pĂ©riode, les pertes Ă©conomiques non marchandes liĂ©es aux SE s’élĂšvent Ă  236 millions de dollars par annĂ©e. Pour l’analyse des prĂ©fĂ©rences exprimĂ©es, nous avons utlilisĂ© deux mĂ©thodes, l’évaluation contingente et le choix multi-attributs, avec l’objectif de mesurer le consentement Ă  payer de rĂ©pondants pour des variations dans l’amĂ©nagement du territoire. Nous avons montrĂ© d’une part que les rĂ©pondants valorisent significativement l’incidence des pratiques agro-environnementales sur la qualitĂ© de l’environnement et des paysages en consentant Ă  payer entre 159 et 333 dollars par mĂ©nage par annĂ©e pour une amĂ©lioration de la diversitĂ© du paysage agricole. D’autre part, leur volontĂ© Ă  payer pour l’amĂ©lioration de l’état des milieux humides du QuĂ©bec est estimĂ©e entre 389 et 455 dollars par mĂ©nage par annĂ©e. L’utilisation conjointe des deux mĂ©thodes nous a permis d’en comparer les rĂ©sultats. Nous avons en outre dĂ©montrĂ© que le choix du format de question de valorisation de l’évaluation contingente affecte la convergence des rĂ©sultats. Enfin, nous avons proposĂ© des pistes de recherches futures portant sur l’intĂ©gration des dĂ©marches d’analyse biophysique, Ă©conomique et politique dans des outils de prise de dĂ©cision mieux adaptĂ©s Ă  la dynamique des Ă©cosystĂšmes, de la biodiversitĂ© et des communautĂ©s humaines.Ecosystem services (ES) refer to benefits produced and sustained by biodiversity and ecosystems that benefit humans. In many cases, they are not considered in the economic system. This externalization of SE generates decisions on land use and natural resources that ignore their contribution to the well-being of communities. In order to raise awareness of the importance of ES and better integrate them into decision-making processes, economic approaches to value ES have been developed. In this thesis, we sought to understand both how the past and current land use in the Montreal area affects the value of ES and how these natural amenities are perceived and valued by the population in a future planning and management perspective. To accomplish this, we used two approaches: spatial analysis using geographic information systems and analysis of stated preferences by survey techniques. In the spatial analysis approach, we combined cartographic analyzes to monetary values associated to ES published in the literature. We then estimated the value of ecosystems using benefit transfer, direct market prices and avoided costs methods. This approach has allowed us to understand the relationship between the current land use in the Greater Montreal and the economic value of the services provided by ecosystems, which we estimated at 2.2 billion dollars per year. It also allowed us to estimate the effects of land use changes between 1960 and 2010 on the value of ES. We showed that despite different land use planning policies implemented to manage urban sprawl during this period, non-market economic losses related to ES have reached 236 million dollars per year. In the stated preferences approach, we used two methods, contingent valuation and choice experiment, with the aim of measuring the willingness to pay of respondents for proposed changes in their environment. In a first study, we showed that respondents significantly value the impact of agri-environmental practices on the quality of the environment and landscapes and are willing to pay between 159 and 333 dollars per household per year on improving the diversity of agricultural landscape. In a second study, their willingness to pay on improving the status of wetlands in Quebec is estimated at between 389 and 455 dollars per household per year. The combined use of the two methods allowed us to compare the results. We also demonstrated that the choice of valuation question format in contingent valuation affects the convergence of the results. Finally, we propose directions for future research related to the integration of ecological, economic and political analyzes of ES that would lead to better assessments of the dynamics of ecosystems, biodiversity and human communities

    La construction sociale et l’hybridation des logiques marchandes et du systĂšme de santĂ© dans l’émergence, le succĂšs et la pĂ©rennitĂ© des entreprises de technologies innovantes en santĂ©

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    Avec l’avĂšnement de la micro-informatique dans les annĂ©es 80, de l’internet dans les annĂ©es 90 et de l’achĂšvement du sĂ©quençage du gĂ©nome humain au tournant du 21e siĂšcle, le nombre d’entreprises dĂ©veloppant des technologies en santĂ© a explosĂ©. Par contre, la pratique en centre hospitalier et des interactions quotidiennes avec des professionnels de la santĂ© Ɠuvrant dans diffĂ©rents secteurs du systĂšme de santĂ© quĂ©bĂ©cois et d’autres provinces canadiennes rend compte d’une large diffĂ©rence entre le nombre de technologies qui apparaissent dans les confĂ©rences et blogs, et celles adoptĂ©es et utilisĂ©es sur le terrain. Mais tandis que l’évaluation des technologies et l’étude de la diffusion des innovations ont donnĂ© lieu Ă  une littĂ©rature scientifique importante, peu d’études ont explorĂ© jusqu’à prĂ©sent l’émergence des entreprises de technologies innovantes en santĂ© en prenant compte le point de vue de tous les acteurs impliquĂ©s. C’est donc ce manque de connaissances que notre Ă©tude dĂ©sire combler, en se demandant comment une entreprise Ă©mergente et de technologie en santĂ© peut se construire socialement en initiant certaines actions concurrentielles et pourquoi ces actions peuvent-elles diffĂ©rer selon le type d’entreprise, les demandes et les pressions des acteurs Ă©conomiques et du systĂšme de santĂ©. Les objectifs de recherche sont donc de dĂ©finir comment les entreprises innovatrices en technologie de la santĂ© s'Ă©tablissent en utilisant l'effet de leurs actions concurrentielles tout en leur octroyant un sens, dĂ©terminer l'influence du type d'entreprise et des schĂšmes de construction sociale sur les actions concurrentielles, les activitĂ©s de fabrication de sens et les rĂ©ponses aux pressions des acteurs institutionnels, et enfin identifier quelles sont les stratĂ©gies utilisĂ©es par les entrepreneurs pour s'adresser Ă  l'institution qu’est le systĂšme de santĂ©. Afin de rĂ©pondre aux interrogations soulevĂ©es par les observations sur le terrain, la prĂ©sente recherche s’est organisĂ©e en trois volets successifs, explorant trois points de vue diffĂ©rents. Le premier est celui d’un observateur externe envers les startups en technologie de santĂ©. Le deuxiĂšme volet est celui des acteurs gravitant autour de ces entreprises et le troisiĂšme est celui des entrepreneurs eux-mĂȘmes. Le premier volet consiste en une Ă©tude de cas multiples utilisant la stratĂ©gie d’analyse de construction d’explication. L'Ă©tude s'est appuyĂ©e sur l'analyse des communiquĂ©s de presse (n = 664) et des articles des mĂ©dias gĂ©nĂ©raux (n = 627). L'Ă©chantillon comprend cinq entreprises canadiennes inscrites Ă  la Bourse de Toronto sous la forme de quatre startups qui ont fait une offre d’achat initiale entre 2000 et 2003, et une entreprise bien Ă©tablie. Parmi celles-ci, trois Ă©taient dans le secteur de la santĂ©, une dans le secteur du commerce Ă©lectronique tandis que l‘entreprise bien Ă©tablie Ă©tait une entreprise de solutions d’infrastructures Ă©lectroniques en santĂ©. Globalement, au cours de l'Ă©mergence de l'entreprise, les actions marketing et symboliques, doublĂ©es du recours Ă  des leaders d’opinion et des personnes de haute notoriĂ©tĂ© ont Ă©tĂ© nettement plus prononcĂ©es avec les startups de santĂ© par rapport Ă  l'entreprise qui n’était pas en santĂ©. Au cours des premiers mois d’émergence, au fur et Ă  mesure que les communications et signaux augmentaient, les startups en santĂ© Ă©taient les seules entreprises Ă  utiliser la lĂ©gitimitĂ© cognitive et pragmatique, s'appuyant ainsi sur la cognition plutĂŽt que sur l'intĂ©rĂȘt personnel ou les jugements moraux des acteurs. De plus, nous avons observĂ© des diffĂ©rences dans l'utilisation des actions marketing et des actions symboliques et Ă©galement dans le recours Ă  des leaders d’opinion. Cela suggĂšre une influence diffĂ©rentielle du modĂšle de construction sociale et du type d'entreprise sur le niveau et le mĂ©lange des actions du marchĂ© et des activitĂ©s de sensibilisation entre les entreprises de santĂ© et les entreprises de technologie non liĂ©es Ă  la santĂ©. Les deuxiĂšme et troisiĂšme volet consistent en deux sĂ©ries d’entrevues semi-structurĂ©es, oĂč une analyse thĂ©matique a Ă©tĂ© utilisĂ©e pour identifier et rapporter des thĂšmes tout en organisant et en dĂ©crivant minutieusement l'ensemble de donnĂ©es. Pour le deuxiĂšme volet, l'Ă©chantillon pour les entrevues semi-structurĂ©es comprend 10 mĂ©decins spĂ©cialistes, 4 professionnels de la santĂ© impliquĂ©s dans l'acquisition des technologies de la santĂ©, 3 membres des unitĂ©s d'Ă©valuation des technologies de la santĂ© et 3 investisseurs en technologies de la santĂ©. Nous avons dĂ©terminĂ© que l'acquisition et la diffusion des technologies de santĂ© sont de plus en plus rĂ©glementĂ©es et doivent rĂ©pondre Ă  des pressions croissantes d'un grand nombre d'acteurs qui voient inversement leur pouvoir d'agence se rĂ©duire. Nous avons Ă©galement dĂ©montrĂ© que les pressions qui pousse vers l'institutionnalisation des pratiques, ainsi que le dĂ©couplage des objectifs du systĂšme de santĂ© et ceux des autres acteurs sont abordĂ©s par des stratĂ©gies "politiques"; le pouvoir des principaux influenceurs tels que les investisseurs et les spĂ©cialistes mĂ©dicaux, ainsi que la mĂ©fiance Ă  l'Ă©gard des actions de marketing sont abordĂ©s avec des stratĂ©gies “associatives”; les pressions dĂ©coulant du besoin croissant de donnĂ©es fondĂ©es sur des donnĂ©es probantes sont traitĂ©es avec des stratĂ©gies “normatives”. Enfin, la faible fragmentation d'un systĂšme public de santĂ© et l'hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© des processus d'acquisition locaux sont abordĂ©es avec des stratĂ©gies “d'identitĂ©â€. Le troisiĂšme volet s’est concentrĂ© sur la maniĂšre dont les entrepreneurs saisissent les opportunitĂ©s, crĂ©ent leur organisation entrepreneuriale, et lui apportent de la lĂ©gitimitĂ©, et a examinĂ© les dĂ©clencheurs, contraintes et pressions impliquĂ©es dans ce processus. L'Ă©chantillon pour les entretiens a Ă©tĂ© constituĂ© de 20 entrepreneurs et partenaires stratĂ©giques impliquĂ©s dans le dĂ©veloppement et la commercialisation des technologies de la santĂ©. À chaque Ă©tape, nous avons identifiĂ© un processus institutionnel prĂ©dominant, qu'il s'agisse du dĂ©couplage, de l'influence du champ organisationnel ou de la recherche de lĂ©gitimation. Nous avons constatĂ© que chaque Ă©tape de l'Ă©mergence de la start-up Ă©tait dĂ©clenchĂ©e par des situations oĂč l'entrepreneur faisait face Ă  des barriĂšres et contraintes sous la forme d'un dĂ©salignement des limites, de la mauvaise performance des technologies concurrentes, et de l'asymĂ©trie des ressources. Nos rĂ©sultats peuvent aider les professionnels de la santĂ©, les dĂ©cideurs et les Ă©valuateurs Ă  comprendre le processus d'adoption et de diffusion des technologies en santĂ© et contribuer Ă  l'Ă©laboration de procĂ©dures d'acquisition grĂące Ă  des politiques ciblĂ©es et des processus rĂ©visĂ©s. Pour les investisseurs, notre Ă©tude leur permet d’identifier les obstacles qui rythment la vitesse Ă  laquelle les nouvelles technologies font leur chemin dans la pratique clinique et le systĂšme de santĂ©. Les rĂ©sultats peuvent aussi fournir un cadre pour Ă©laborer des donnĂ©es de rĂ©fĂ©rence pour Ă©valuer les investissements actuels et futurs. Mieux connaĂźtre quelles sont les diffĂ©rences propres aux startups technologiques en santĂ© en comparaison aux autres startups pourrait aider les entrepreneurs Ă  prioriser les actions compĂ©titives et Ă  mieux cerner les intentions perçues et les besoins de santĂ© rĂ©els lors de l’émergence sociale de l’entreprise. Pour le systĂšme de santĂ©, les rĂ©sultats peuvent servir Ă  Ă©laborer et enrichir des politiques et directives d’acquisition et d’évaluation qui vont amĂ©liorer l’accĂšs Ă  des technologies mĂ©dicales qui sont sĂ©curitaires, efficaces et de haute qualitĂ©.With the advent of micro-computing in the 1980s, the Internet in the 1990s and the completion of the sequencing of the human genome at the turn of the 21st century, the number of companies developing health technologies has exploded. Nonetheless, hospital practice and day-to-day interactions with health professionals working in different sectors of the Quebec health system and other Canadian provinces reflect a large difference between the number of technologies appearing in conferences and blogs, and those adopted and used in the field. But while the evaluation of technologies and the study of the diffusion of innovations led to an important scientific literature, few studies have so far explored the emergence of innovative health technology companies taking into account the point of view of all the actors involved. It is this lack of knowledge that our study wishes to fill, by asking how an emerging health technology company can be socially constructed by initiating certain competitive actions and why these actions may differ according to the type of company, demands and pressures from economic and healthcare system actors. The research objectives are therefore to define how innovative health technology companies establish themselves by using the effect of their competitive actions while giving them meaning, determining the influence of the type of business and the patterns of social construction activities on competitive actions, sensemaking activities and responses to the pressures of institutional actors, and finally identify the strategies used by entrepreneurs to address the institution that is the health system. In order to answer the questions raised by field observations, this research was organized in three successive parts, exploring three different points of view. The first is that of an external observer to health technology start-ups. The second part is that of the actors around these companies and the third is that of the entrepreneurs themselves. The first part consists of a multiple case study using explanation-building analysis strategy. The study was based on the analysis of press releases (n = 664) and general media articles (n = 627). The sample includes five Canadian companies listed on the Toronto Stock Exchange in the form of four startups that made an initial bid from 2000 to 2003 and a well-established firm. Of these, three were in the health sector, one in the e-commerce sector, while the well-established company was a health electronic infrastructure solutions company. Overall, during the emergence of the company, marketing and symbolic actions, coupled with the use of opinion leaders and high-profile people, were significantly more pronounced with the health-based startups when compared to the firm who was not in the health sector. In the early months of emergence, as communications and signals increased, health-based startups were the only firms to use cognitive and pragmatic legitimacy, relying on cognition rather than personal interest or moral judgment of the actors. In addition, we observed differences in the use of marketing and symbolic actions and also in the use of opinion leaders. This suggests a differential influence of the social construction model and firm type on the level and mix of market actions and sensegiving activities between health and non-health technology companies. The second and third components consist of two sets of semi-structured interviews, where a thematic analysis was used to identify and report themes while organizing and describing the data set thoroughly. For the second part, the sample for semi-structured interviews includes 10 medical specialists, 4 health professionals involved in health technology acquisition, 3 health technology assessment units’ members, and 3 investors in health technologies. We have determined that the acquisition and diffusion of health technologies are increasingly regulated and must respond to increasing pressures from a large number of actors who, conversely, see their agency power diminish. We also found that the pressures to institutionalize practices, as well as the decoupling of the objectives of the health system from those of other actors, are addressed by “political” strategies; the power of key influencers such as investors and medical specialists, as well as mistrust of marketing actions are addressed with “associative” strategies; the pressures arising from the growing need for evidence-based evidence are addressed through “normative” strategies. Finally, the fragmentation of a public health system and the heterogeneity of local procurement processes are approached with “identity” strategies. The third part focuses on how entrepreneurs seize opportunities, create their entrepreneurial organization, and give it legitimacy, and examined the triggers, constraints and pressures involved in this process. The sample for the interviews consisted of 20 entrepreneurs and strategic partners involved in the development and commercialization of health technologies. At each stage, we identified a predominant institutional process, whether it be the decoupling, the influence of the organizational field or the search for legitimation. We found that each stage of the start-up was triggered by situations where the entrepreneur faced barriers and constraints in the form of a misalignment of boundaries, poor performance of competing technologies, and of resource asymmetry. Our findings can help healthcare professionals, decision-makers and evaluators understand the process of adoption and diffusion of health technologies and contribute to the development of procurement procedures through targeted policies and revised processes. For investors, our study allows them to identify the barriers that pace the speed at which new technologies are making their way into clinical practice and the health care system. The results can also provide a framework for developing baseline data to evaluate current and future investments. A better understanding of the differences in health technology startups compared to other startups could help entrepreneurs prioritize competitive actions and better understand perceived intentions and real health needs during the social emergence of the company. For the healthcare system, the results can be used to develop and enrich procurement and evaluation policies and guidelines that will improve access to safe, effective and high quality medical technologies

    Économie du dĂ©veloppement soutenable

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    La question Ă©cologique redessine les frontiĂšres des disciplines scientifiques. La physique et la chimie, la biologie et la gĂ©ologie se rapprochent, s’articulent et s’intĂšgrent en une science de la Terre (Earth science) dont l’étude en systĂšmes (Earth systems) monte en puissance dans les meilleures universitĂ©s du monde. Ce savoir nouveau ne pourra toutefois se muer en une vĂ©ritable science de la soutenabilitĂ© qu’avec le concours des sciences sociales et des humanitĂ©s, qui elles-mĂȘmes commencent Ă  organiser leur dialogue mĂ©thodologique sur le terrain Ă©cologique. La question de la place de l’économie dans cette recomposition fondamentale est donc aujourd’hui posĂ©e. Cet ouvrage collectif entend, Ă  sa mesure, contribuer Ă  l’éclairer. [Premier paragraphe

    Economie du développement soutenable.

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    La question Ă©cologique redessine les frontiĂšres des disciplines scientifiques. La physique et la chimie, la biologie et la gĂ©ologie se rapprochent, s’articulent et s’intĂšgrent en une science de la Terre (Earth science) dont l’étude en systĂšmes (Earth systems) monte en puissance dans les meilleures universitĂ©s du monde. Ce savoir nouveau ne pourra toutefois se muer en une vĂ©ritable science de la soutenabilitĂ© qu’avec le concours des sciences sociales et des humanitĂ©s, qui elles-mĂȘmes commencent Ă  organiser leur dialogue mĂ©thodologique sur le terrain Ă©cologique. La question de la place de l’économie dans cette recomposition fondamentale est donc aujourd’hui posĂ©e. Cet ouvrage collectif entend, Ă  sa mesure, contribuer Ă  l’éclairer.

    Shoot and root responses of hybrid poplars to interspecific competition and soil fertility

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    Un zonage forestier incluant une sylviculture intensive d'arbres Ă  croissance rapide sur une portion restreinte du territoire permettrait de rĂ©pondre Ă  la demande pour les produits du bois, rĂ©duire la pression sur les forĂȘts naturelles, et augmenter la superficie d'aires protĂ©gĂ©es. Le peuplier hybride constitue un excellent candidat Ă  la sylviculture intensive puisque sa croissance permet une rĂ©colte aprĂšs 20 ans. Cette Ă©tude avait pour objectif d'Ă©valuer les conditions environnementales qui optimisent la croissance du peuplier hybride en sol forestier borĂ©al. Trois techniques d'amĂ©nagement sylvicole (la prĂ©paration mĂ©canique du sol, le contrĂŽle de la compĂ©tition vĂ©gĂ©tale, et la fertilisation) ont Ă©tĂ© testĂ©es sur 40 hectares de plantations dans la rĂ©gion du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Des excavations de systĂšmes racinaires de peupliers, accompagnĂ©es d'incubations de sol Ă  diffĂ©rentes profondeurs, ont Ă©tĂ© effectuĂ©es pour expliquer la rĂ©ponse aux techniques d'amĂ©nagement. La comprĂ©hension du comportement des racines du peuplier a Ă©tĂ© approfondie par une expĂ©rience en pots, oĂč des peupliers ont Ă©tĂ© plantĂ©s en prĂ©sence de graminĂ©es et avec une distribution spatiale des nutriments homogĂšne ou hĂ©tĂ©rogĂšne. Les rĂ©sultats suggĂšrent de favoriser la prĂ©paration mĂ©canique du sol avant les autres techniques d'amĂ©nagement sylvicole puisqu'elle offre les meilleurs gains en croissance. La prĂ©paration par monticules s'avĂšre ĂȘtre la meilleure mĂ©thode pour assurer la survie et la croissance des peupliers. Le dĂ©veloppement du systĂšme racinaire est en effet grandement favorisĂ© dans les monticules grĂące au sol plus chaud et plus meuble, Ă  une minĂ©ralisation accrue de l'azote, et Ă  une faible compĂ©tition racinaire, ce qui donne accĂšs Ă  un large volume de sol et Ă  un important rĂ©servoir de nutriments. Les racines de peupliers Ă©vitent effectivement la compĂ©tition, et ce, mĂȘme Ă  leur dĂ©triment, quand les zones les plus fertiles du sol sont occupĂ©es par la compĂ©tition. Pourtant, les rĂ©sultats de l'expĂ©rience en pots dĂ©montrent que le peuplier peut malgrĂ© tout pĂ©nĂ©trer dans la zone d'un compĂ©titeur, si cette derniĂšre est au moins aussi fertile que la sienne. Les racines de peuplier ont explorĂ© davantage le sol et accĂ©dĂ© ainsi Ă  plus de ressources, malgrĂ© la prĂ©sence de compĂ©tition, quand la distribution des nutriments Ă©tait homogĂšne. La croissance de la tige est dans ce cas semblable aux traitements sans compĂ©tition. Le peuplier rĂ©agit Ă  la compĂ©tition et Ă  la distribution spatiale des nutriments en modifiant son architecture racinaire, ce qui tĂ©moigne de sa grande plasticitĂ©. Cette Ă©tude favorisera le succĂšs des plantations de peupliers hybrides, une condition gagnante du zonage forestier, en plus de gĂ©nĂ©rer des connaissances nouvelles pour mieux comprendre le comportement des plantes. \ud ______________________________________________________________________________ \ud MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : amĂ©nagement sylvicole, azote, compĂ©tition vĂ©gĂ©tale, distribution spatiale des nutriments, fertilisation, peuplier hybride, plantation d'arbres Ă  croissance rapide, prĂ©paration mĂ©canique du sol, racines, sols forestiers

    RIODD 2016 « Energie, environnement et mutations sociales »

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    International audienceLe RIODD a tenu son 11Ăšme congrĂšs annuel du mercredi 6 au vendredi 8 juillet 2016 Ă  St-Etienne. Il s'est dĂ©roulĂ© Ă  l'Ecole des Mines de Saint-Étienne. L’organisation de ce 11Ăšme congrĂšs annuel du RIODD Ă©tait portĂ©e par l’Institut Henri Fayol de l’Ecole des Mines de St-Etienne. Cette manifestation scientifique Ă  caractĂšre pluridisciplinaire et de dimension internationale s’est inscrite dans le cadre du Bicentenaire de l’Ecole des Mines de St-Etienne en 2016

    Une approche communicationnelle du développement fournisseur : le cas des rapports clients-fournisseurs dans l'aéronautique

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    Les évolutions du milieu aéronautique ont conduit à une dislocation de la production, dislocation qui s'est caractérisée par l'émergence de tout un réseau d'entreprises chargées de la production d'aéronef. Toutefois, ceci pose des questions en termes de coordination de la co-production. En réponse à celles-ci, il se met en place un mouvement de "développement fournisseur". C'est ce mouvement que nous étudions ici. L'une des formes par laquelle il se caractérise réside dans des interventions d'ingénieurs/consultants de donneurs-d'ordres chargés d'introduire des outilsméthodes de gestion auprÚs de personnels de PME. Nous proposons de développer une approche communicationnelle de ce "travail de développement fournisseur". Par cette approche, fondée sur les ACO (Bouillon, Bourdin, et Loneux, 2007) et la théorie de la structuration (Giddens, 1984), nous envisageons l'analyse de ces interventions, saisies telles des scÚnes interactionnelles, dans ce qu'elles participent d'un changement organisationnel. Dans ce dessein, nous appréhendons les outils-méthodes dans leurs fonctions média (Verbeek, 2006) et nous interrogeons la mise en tension entre organisation et outils-méthodes à l'aulne d'une conception élargie de l'agency (Cooren, 2006, 2010) à partir de laquelle nous nous intéressons à la dynamique proposition - disposition - opposition (Bougnoux, 2001). Au final, ce travail montre comment, par la communication, s'opÚre un processus de "gestionnarisation", de rationalisation organisationnelle des PME fournisseurs.Through this thesis, and via a communicational approach, we study organisational change which contributes to what is called "supplier development". We question this evolution as an organizational rationalization process. More precisely, we explore this particular process in the aeronautical !eld, especially in what is commonly designated by the supply chain, constituted by customer - SME supplier relationships. Main evolutions in the aeronatical !eld have resulted in the dislocation of production which is characterized by the emergence of an industrial network in charge of aircrafts production, hence resulting in renewed issues in terms of coordination of coproduction. The "supplier development" movement is partly embodied by customer consultants/engineers interventions which are related to the introduction and initiation of an implementation of management tools-methods to SME's managers. Our communicational approach of this "supplier development work" is based on ACO (Bouillon, Bourdin, et Loneux, 2007) as well as on structuration theory (Giddens, 1984). Considering this framework analysis, we study consultants' interventions as interactional scenes targeting a speci!c organizational change within which we specify the logics involved and what is at stake. As we analyse the tools-methods in their media function (Verbeek, 2006) and question the tensioning between organisation and toolsmethods in regard to an extended conception of agency (Cooren, 2006, 2010), we envision the "proposition - disposition - opposition" dynamic form of interactional scenes (Bougnoux, 2001). Finally, this study shows how the process of "gestionnarisation", of organizational rationalisation of SME supplier, occurs through communication

    Développement d'une méthode d'évaluation multi-indicateurs des systÚmes agro-industriels, basée sur la pensée cycle de vie, pour une éco-conception des procédés de production

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    Le concept de bioraffinerie, dĂ©veloppĂ© afin de se substituer aux ressources fossiles, vise Ă  concevoir une grande variĂ©tĂ© de produits (carburants, matĂ©riaux, molĂ©cules plateformes pour la chimie fine
) en se basant sur la valorisation de ressources renouvelables telles que la biomasse vĂ©gĂ©tale. La mise en place de bioraffineries doit se baser sur de nouveaux procĂ©dĂ©s, Ă©co-conçus, afin d'optimiser la performance environnementale de la chaine de transformation de la biomasse. NĂ©anmoins, l'Ă©coconception de procĂ©dĂ©s Ă©mergents peut ĂȘtre complexe en raison des multiples configurations possibles et du manque important de donnĂ©es prĂ©cises et spĂ©cifiques sur ces technologies. L’objectif de ces travaux vise donc Ă  dĂ©velopper une mĂ©thode d’évaluation multiindicateurs pour l’éco-conception des procĂ©dĂ©s agro-industriels et de bioraffineries. La dĂ©marche gĂ©nĂ©rale consiste Ă  coupler les domaines du GĂ©nie des ProcĂ©dĂ©s et de l’Analyse du Cycle de Vie. En effet, la modĂ©lisation, Ă  partir de modĂšles physiques ou semi-empiriques (notamment issus de plans d’expĂ©riences) puis la simulation de procĂ©dĂ©s sont utilisĂ©es afin de faciliter la phase de rĂ©alisation de l’inventaire du cycle de vie en obtenant des bilans matiĂšre et Ă©nergie dĂ©taillĂ©s. Ces bilans peuvent ensuite ĂȘtre utilisĂ©s pour effectuer une Analyse du Cycle de Vie prospective du procĂ©dĂ©. Par itĂ©ration, il est ainsi possible de rĂ©aliser de la prĂ©vision de donnĂ©es et de tester de nombreux jeux de conditions opĂ©ratoires pour le procĂ©dĂ© afin d’optimiser sa performance environnementale, en dĂ©terminant les conditions opĂ©ratoires optimales et les opĂ©rations unitaires les plus respectueuses de l’environnement. Cette mĂ©thodologie et son outil associĂ© ont Ă©tĂ© testĂ©s sur diffĂ©rents procĂ©dĂ©s de bioraffinerie,impliquant diverses biomasses : micro-algues, coproduits de culture de blĂ©, boi
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