99 research outputs found

    État des lieux des reprĂ©sentations dynamiques des temporalitĂ©s des territoires

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    Le temps et ses caractĂ©ristiques ont toujours fait l’objet de grandes attentions pour comprendre les dynamiques des territoires. Aujourd’hui, que ce soit Ă  cause des nouvelles capacitĂ©s d’observation en temps rĂ©el, de l’accumulation des sĂ©ries de donnĂ©es au cours du temps, ou Ă  cause de la multiplication des rythmes, les temporalitĂ©s Ă  prendre en compte pour comprendre les dynamiques territoriales se multiplient et leurs imbrications se complexifient. Interroger les rythmes, les vitesses, les cycles de ces dynamiques, ou mettre en relation temporelle des phĂ©nomĂšnes spatiaux tels que les Ă©vĂšnements catastrophiques passĂ©s devient plus que jamais un enjeu pour comprendre et dĂ©cider.Les jeux de mĂ©thodes mobilisables aujourd’hui pour reprĂ©senter les temporalitĂ©s des territoires sont en plein renouvellement, et imposent dĂ©sormais bien souvent de franchir les fractures disciplinaires traditionnelles entre Ă©chelles, entre outils, entre formalismes. Les domaines d’applications potentiellement concernĂ©s, comme celui du dĂ©veloppement durable des territoires, sont autant de domaines susceptibles de nourrir les questions associĂ©es Ă  l’exploration des temporalitĂ©s des territoires. Le projet "ReprĂ©sentation dynamique des temporalitĂ©s des territoires" se veut un Ă©tat des lieux de diffĂ©rents dĂ©veloppements et solutions pour analyser et rendre compte des temporalitĂ©s des territoires. Cet Ă©tat des lieux est Ă  entrĂ©es multiples, interrogeant Ă  la fois des choix amont (modĂ©lisation) et des choix proprement liĂ©s Ă  la question de la reprĂ©sentation. Le projet dĂ©bouche sur un ensemble de rĂ©sultats dont certains sont mis en ligne sur le site: http://www.map.cnrs.fr/jyb/puca/- Une grille de lecture de la collection d'applications analysĂ©e (voir onglet "47 applications"), grille oĂč sont combinĂ©s des indicateurs gĂ©nĂ©raux sur par exmeple le type de service rendu ou le type de dynamique spatiale analysĂ©e, et des indicateurs plus spĂ©cifiques au traitement des dimensions spatiales et temporelles. Cette grille est mise en place sur 47 applications identifiĂ©es et analysĂ©es,- Des visualisations rĂ©capitulatives conçues comme outils d'analyse comparative de la collection,- Une bibliographie structurĂ©e en relation avec la grille de lecture

    L'AIS : une donnée pour l'analyse des activités en mer

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    4 pages, session "Mer et littoral"International audienceCette contribution présente des éléments méthodologiques pour la description des activités humaines en mer dans une perspective d'aide à la gestion. Différentes procédures, combinant l'exploitation de bases de données spatio-temporelles issue de données AIS archivées à des analyses spatiales au sein d'un SIG, sont testées afin de caractériser le transport maritime en Mer d'Iroise (Bretagne, France) sur les plans spatiaux, temporels et quantitatifs au cours d'une année

    Regards croisés d'un citoyen candide utilisateur et de spécialistes

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    Vulnérabilités, mobilités et inégalités dans les métropoles d'Amérique latine - Approche socio-spatiale

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    Ce volume « Position et projet scientifique » est le premier de mon Habilitation Ă  Diriger des Recherches, qui en comporte trois au total. Il met en perspective une sĂ©lection de rĂ©sultats parmi les plus significatifs auxquels j’ai abouti ces quinze derniĂšres annĂ©es. Ces travaux menĂ©s dans une dĂ©marche gĂ©ographique, reprĂ©sentent un apport Ă  la production de connaissances sur le fonctionnement actuel des territoires urbains latino-amĂ©ricains et sur les dĂ©fis contemporains qui se posent Ă  eux. Les mobilitĂ©s ont Ă©tĂ© choisies comme prisme central de lecture. La premiĂšre partie renvoie Ă  mon orientation scientifique initiale. Elle montre la pertinence de s’intĂ©resser aux rĂ©seaux, supports des mobilitĂ©s quotidiennes, et Ă  la notion d’accessibilitĂ© afin d’apporter des Ă©clairages sur les vulnĂ©rabilitĂ©s territoriales. La dĂ©monstration se fonde sur un cadre analytique en cinq Ă©tapes mis au point dans ma recherche doctorale Ă  Quito Ă  l’occasion du programme SIR-DMQ au dĂ©but des annĂ©es 2000 et dont je propose dans cette HDR une lecture renouvelĂ©e. Dans cette optique, les grandes Ă©tapes et les principaux rĂ©sultats issus de ma thĂšse sont repris et confrontĂ©s avec ceux obtenus avec un dĂ©calage dans le temps, grĂące Ă  ma participation directe ou indirecte dans le programme PACIVUR, sur deux autres agglomĂ©rations (La Paz et Lima). La deuxiĂšme partie reflĂšte des activitĂ©s plus rĂ©centes initiĂ©es Ă  partir de 2008, suite Ă  mon intĂ©gration Ă  l’UMR ESO Ă  Rennes, principalement dans le cadre du programme de l’ANR METAL et secondairement sur un appel Ă  projets franco-chilien (ECOS-Sud). Ces recherches dĂ©veloppĂ©es sur trois autres mĂ©tropoles d’AmĂ©rique latine (BogotĂĄ, Santiago du Chili et SĂŁo Paulo) sont centrĂ©es sur les inĂ©galitĂ©s socio-spatiales apprĂ©hendĂ©es Ă  travers deux entrĂ©es. Dans la premiĂšre entrĂ©e, les inĂ©galitĂ©s sont interrogĂ©es Ă  une Ă©chelle infra-mĂ©tropolitaine Ă  l’aune des conditions de mobilitĂ© quotidienne que l’on confronte Ă  la hiĂ©rarchie sociale. Dans la deuxiĂšme entrĂ©e, les inĂ©galitĂ©s sont questionnĂ©es Ă  travers la variabilitĂ© des espaces d’action (ensemble de lieux frĂ©quentĂ©s pour les Ă©tudes et le travail) diffĂ©renciĂ©s suivant le profil sociodĂ©mographique et le lieu de rĂ©sidence des individus. Je livre aussi dans cette deuxiĂšme partie ma contribution Ă  l’analyse de l’évolution dans l’espace et le temps de la sĂ©grĂ©gation mesurĂ©e Ă  partir de l’indice de condition sociale. Ces recherches reposent sur l’exploitation d’un corpus de matĂ©riaux variĂ©s (recensements, grandes enquĂȘtes de mobilitĂ©, enquĂȘtes conduites lors d’un programme, recueils de donnĂ©es sur le terrain). Elles ont en outre nĂ©cessitĂ© la mise au point de mĂ©thodes d’analyse reproductibles et transposables que je restitue dans ce volume en discutant leur intĂ©rĂȘt et leurs limites. Les techniques employĂ©es renvoient essentiellement Ă  de l’analyse spatiale, Ă  de la statistique factorielle et, de façon exploratoire et plus rĂ©cente, Ă  de la simulation. AccĂ©der au Volume 2 (Parcours scientifique) et au Volume 3 (Recueil des publications)

    La contribution des programmes d’échanges acadĂ©miques Ă  l’ambition internationale des États-Unis d’AmĂ©rique et de l’Union EuropĂ©enne : Une analyse comparĂ©e

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    Au cours des vingt derniĂšres annĂ©es, les programmes d’échange dans le domaine de l’éducation sont devenus de vĂ©ritables enjeux de politique internationale, en raison de leurs effets sur l’économie de la connaissance et sur les relations transnationales. La prĂ©sente analyse se focalise sur les pratiques des États-Unis et de l’Union EuropĂ©enne. Elle combine une mĂ©thodologie behavioraliste appliquĂ©e aux caractĂ©ristiques observables et une approche systĂ©mique inspirĂ©e par la Sociologie des Relations Internationales qui intĂšgre les facteurs et les acteurs clĂ©s de l’environnement. En analysant comment ces deux catĂ©gories d’acteurs proposent leurs programmes d’échange aux pays tiers, la thĂšse dĂ©montre qu’il est possible de mettre Ă  jour les stratĂ©gies qu’ils emploient pour agir sur le systĂšme international. Elle s’interroge ensuite sur les causes de leurs choix en les replaçant dans leur contexte historique, politique et mondial. Le rĂ©sultat met en Ă©vidence le leadership amĂ©ricain et le potentiel europĂ©en. Les États-Unis, qui mĂšnent depuis 1945 une action volontariste en ciblant les catĂ©gories d’individus Ă  fort potentiel, maintiennent leur attractivitĂ© sur les opinions publiques Ă©trangĂšres. En comparaison, l’Union EuropĂ©enne qui a dĂ» franchir les Ă©tapes prĂ©alables de son intĂ©gration communautaire, rivalise dĂ©sormais grĂące Ă  la crĂ©ation de l’Espace EuropĂ©en de l’Enseignement SupĂ©rieur, et Ă  des programmes d’échange ambitieux. Sa posture, qui Ă  travers les objectifs humanistes affichĂ©s, peut paraĂźtre trĂšs idĂ©aliste face Ă  celle des États-Unis, pourrait nĂ©anmoins prĂ©figurer une « diplomatie Ă©ducative » en phase avec la configuration Ă  venir des relations internationales.Over the last two decades, educational exchange programs have emerged as real stakes for foreign affairs policy due to the effects they produce on knowledge economy and on transnational relations. This research focuses on United States of America and on European Union practices. It combines a behaviouralist methodology applied on observable traits, with a systemic approach drawn from Sociology of International Relations, which encompasses key actors and factors from the environment. Studying how these two kinds of actors on the international political stage offer their own exchange programs to the rest of the world, the dissertation demonstrates the ability to reveal the strategy they are using to influence the global system. Then, the research investigates the American and European decision framework, questioning historical, political and global levels. The result sheds light on the US leadership and the European potential. The United States have been conducting a proactive policy since 1945, targeting categories of high profile people. They uphold their attractiveness over foreign public opinions. In comparison, the European Union first had to achieve the preliminary steps of its political integration process. Henceforth, by setting up the European Higher Education Area and thanks to a number of ambitious exchange programs, it has become a real competitor. Due to very humanistic oriented goals, the E.U. position might be seen as idealistic compared with the standpoint that prevails in the U.S. However, this could possibly herald a “diplomacy by education” paving the way to forthcoming international relations

    Indicateurs de mobilité durable : de l'état de l'art à la définition des indicateurs dans le projet Simbad. Rapport intermédiaire n°2

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    Le projet SIMBAD (SImuler les MoBilités pour une Agglomération Durable) a pour objectif d'établir un modÚle de simulation à long terme de la mobilité urbaine dans une perspective de développement durable. Pour cela, différents scénarios de politiques de transport et d'urbanisme seront testés afin de mettre en évidence leurs impacts sur les enjeux environnementaux, économiques et sociaux des déplacements de personnes et de marchandises réalisés au sein de l'aire urbaine.L'objectif de ce présent document est de rendre compte de la réflexion menée sur la question des indicateurs à utiliser dans le projet SIMBAD.Indicateurs de mobilité durable ; définition des indicateurs ; choix des outils de mesure ; systÚmes de transports urbains ; projet SIMBAD

    Nouvelles formes de communication - nouvelles formes de communauté : (les téléphones cellulaires et les cultures contemporaines des jeunes en Bulgarie)

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    The aim of this thesis is to analyze the practices of mobile phone use among young Bulgarians (the generation born after the fall of communism in the country), by using the « soft » interdisciplinary approaches of Cultural Studies. These are practices which are bases not only for restructuring of micro cultures, but also for the appearance of new ones. We assume that mobile phones are changing the traditional conditions and ways of expressing identity, of preserving the integrity of a group of belonging, of building hierarchies and forms of authority. In the first place we present the mobile phone in the perspective of the social imaginary, by summarizing repetitive discourses in the products of mass culture. Afterwards we analyze the interpretations that users themselves give to mobile phones, and the means they exploit to create new kinds of social relationships or to legitimize the existing ones, while taking into consideration certain differences in use related to age, gender and social status. Finally we show that mobile phones encourage a specific form of community, the networked individualism, which promotes an individual able to choose and manage his loyalties and his allegiances at any time and at any place. The mobile phone is the most intimate technology. Its acquisition is considered to be a rite of passage that marks the transition to the communication society and its ideologies of transparence and care, and which contributes also to the « domestication » of the situations that happen.Le but de notre thĂšse est d’analyser par le moyen des approches interdisciplinaires «douces» des Cultural Studies les pratiques d’utilisation des tĂ©lĂ©phones portables par les jeunes bulgares (de la gĂ©nĂ©ration nĂ©e aprĂšs la chute du communisme dans le pays) en tant que bases non seulement de restructuration, mais aussi de crĂ©ation de nouveaux types de micro cultures juvĂ©niles. Nous faisons l’hypothĂšse que les tĂ©lĂ©phones portables changent les conditions traditionnelles et les moyens d’exprimer une identitĂ©, de prĂ©server l’intĂ©gritĂ© d’un groupe d’appartenance, de construire une hiĂ©rarchie et des formes d’autoritĂ©. D’abord nous prĂ©sentons le tĂ©lĂ©phone portable dans la perspective de l’imaginaire social, par les rĂ©cits qui se reproduisent dans les produits de la culture de masse. Ensuite nous analysons les interprĂ©tations que les utilisateurs eux-mĂȘmes donnent aux tĂ©lĂ©phones portables, ainsi que les moyens dont ils se servent pour crĂ©er de nouveaux types de relations sociales ou bien pour lĂ©gitimer les anciennes, tout en nuançant certaines diffĂ©rences d’ñge, de sexe, de statut social dans l’utilisation. A la fin nous montrons que les tĂ©lĂ©phones portables favorisent une forme de communautĂ© spĂ©cifique, notamment l’individualisme en rĂ©seau, qui promut un individu capable de choisir et gĂ©rer ses loyautĂ©s et ses appartenances en tout temps et Ă  tout lieu. Le tĂ©lĂ©phone portable est la technologie la plus intime, dont l’obtention est considĂ©rĂ©e comme un rite de passage qui intĂšgre l’individu Ă  la sociĂ©tĂ© de communication et Ă  ses idĂ©ologies de transparence et de care et qui contribue ainsi Ă  la « domestication » des situations qui lui arrivent

    Pour une posture constitutiviste en géographie (Volume 1)

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    Ce travail d’Habilitation Ă  Diriger des Recherches traite des relations qu’entretiennent les habitants avec le monde. Un monde non pas fait de certitudes, de faits, de vĂ©ritĂ©s, d’objectivitĂ©s, de micro ou macrostructures qui peu ou prou dĂ©termineraient leurs maniĂšres de faire, de penser, de se socialiser avec, dans, ou sur l’espace. PlutĂŽt un monde que ces habitants constituent entre autres Ă  travers l’espace, c’est-Ă -dire Ă  travers un ensemble d’élĂ©ments rĂ©fĂ©rentiels qui renvoient au domaine ou au champ spatial. Ces Ă©lĂ©ments rĂ©fĂ©rentiels ne sont pas donnĂ©s, c’est-Ă -dire qu’ils sont conçus ici comme des construits inventĂ©s ou perpĂ©tuellement remaniĂ©s tant dans leur rĂ©alitĂ© que dans leur fonction. Insister sur l’idĂ©e que ces Ă©lĂ©ments rĂ©fĂ©rentiels ne sont pas donnĂ©s, ce n’est pas dire que l’habitant ne parcourt pas des environnements sociaux et naturels qui ne seraient pas rĂ©els au sens d’une objectivation habituelle rĂ©alisĂ©e en surplomb. Mais face Ă  ce prĂ©tendu rĂ©el qui l’entourerait, l’habitant configure cet environnement en contexte, en situation, en monde, c’est-Ă -dire qu’il partitionne, vise, Ă©claire, cache, ignore certains Ă©lĂ©ments plutĂŽt que d’autres. À l’inverse, il peut ajouter la prĂ©sence d’élĂ©ments Ă  travers leur absence, et plus globalement inventer, imaginer alors des Ă©lĂ©ments qui ne sont pas prĂ©sents apparemment dans cet environnement immĂ©diat. De ce fait, l’objet espĂ©rĂ© devient matĂ©rialisation d’une chose. L’habitant dispose donc ces Ă©lĂ©ments prĂ©sents/absents, visibles/invisibles selon des mises en mesure, notamment de la distance, mais aussi des valeurs, qui lui sont associĂ©es ou qu’il lui associe. Ces mises en mesure lui sont propres mĂȘme si elles ont Ă©tĂ© plus ou moins acquises selon des Ă©chelles intĂ©grĂ©es depuis le plus jeune Ăąge sans qu’il ne se pose d’ailleurs la question de leur pertinence. Ce travail invisible de maĂźtrise de l’espace et de maĂźtrise des distances qui accapare son existence quotidienne, qu’il opĂšre parfois sans s’en apercevoir, constitue alors pleinement le monde au sein duquel il agit rĂ©ellement pour donner sens Ă  ce qu’il est. Ce sens est justifiĂ© par un ensemble d’interprĂ©tations que l’habitant pose comme lĂ©gitime de lĂ  oĂč il se trouve, de lĂ  oĂč il se place. Ce placement conjugue alors un point de vue (d’oĂč je regarde la situation) et un point visĂ© (lĂ  oĂč je suis projetĂ© dans l’espoir de m’y placer). Ce point de vue et ce point visĂ© sont Ă  penser tant au niveau de leur mĂ©taphore spatiale qu’idĂ©ologique, c’est-Ă -dire Ă  l’aune d’une place que l’habitant se donne au sein du Monde Ă  travers la place qu’il croit que les autres habitants lui donnent en situation.Le travail proposĂ© est en quelque sorte une comprĂ©hension du risque que se donnent les habitants Ă  ĂȘtre au monde. Dans cette posture, il n’y a ni alĂ©a ni vulnĂ©rabilitĂ© en soi, il n’y a que des potentialitĂ©s, des ressources qui sont plus ou moins activĂ©es, actualisĂ©es, mises en lumiĂšre selon les situations, selon le monde que se configure l’habitant Ă  un moment donnĂ© de son existence au sein d’un univers Ă  la fois contingent (car il peut ĂȘtre ou ne pas ĂȘtre) et prĂ©visible (car anticipĂ©). La rĂ©flexion menĂ©e ici insuffle l’idĂ©e que l’existence est une mise en jeu maĂźtrisĂ©e de soi Ă  travers l’utilisation et le sens que l’habitant donne Ă  l’espace pour construire sa place au sein de la sociĂ©tĂ©, ou pour le moins, au sein de collectifs sociaux auxquels il se rĂ©fĂšre et croit appartenir. Cet univers de possibles interpelle alors le concept d’habiter sur lequel se fonde la dĂ©marche proposĂ©e. En effet, face Ă  ce possible, face Ă  cette prise de risque qu’il faut pouvoir accepter dans l’inhĂ©rence et la contingence de la vie, l’habiter est la possibilitĂ© que l’ĂȘtre humain se donne de mĂ©nager un espace, son monde, au sein duquel il va se mettre en sĂ»retĂ©. Habiter, c’est en effet tenter de mettre le monde sous son contrĂŽle et Ă  sa mesure pour mieux le maĂźtriser tant d’un point de vue pratique (niveau de l’action) que d’un point de vue pragmatique (niveau de la pensĂ©e). C’est croire surtout Ă  travers cette habitation, Ă  l’illusion que ces mises au monde sont constitutives de la rĂ©alitĂ© que l’habitant met ainsi sous son contrĂŽle et Ă  sa mesure. Cette constitution situĂ©e, temporaire, mobile, donc labile doit permettre Ă  chaque participant de se sentir propriĂ©taire d’une forme de libertĂ© dans les transactions de mise en sens, de mise en rĂ©alitĂ© de ce monde partagĂ©. Constitution temporaire car sa mise en situation est Ă  la fois un toujours dĂ©jĂ  lĂ  et un en train de se faire. Mobile parce que la configuration spatiale (pourrait-on dire territoriale) Ă©volue avec le changement des emplacements et des trajectoires des habitants qui participent Ă  la situation. Labile parce que chaque participant modifie en permanence le sens qu’il se donne et donne aux autres Ă  travers le sens qu’il se donne et donne aux choses qui l’entourent. L’habitant dĂ©termine en cela le changement mĂȘme des propriĂ©tĂ©s de la situation qu’il configure autour de lui et le drame se joue dans la difficultĂ© de trouver un arrangement dans ce qui est vu et compris par tous. L’importance tient alors aussi dans l’idĂ©e que certains acteurs sont en coulisses, c’est-Ă -dire qu’ils ne sont pas toujours visibles dans un contexte exhaustivement apparent selon une forme de continuitĂ© spatiale pourtant territorialement instituĂ©e par la situation mĂȘme. En effet, de plus en plus de situations naissent de la cospatialitĂ© des participants plus que de leur coprĂ©sence. Les participants ne sont donc pas au voisinage ou auprĂšs du contexte sur lequel la rĂ©flexion semble porter. Par exemple, des touristes ou d’anciens rĂ©sidents peuvent ĂȘtre plus prĂ©occupĂ©s par un espace que ceux qui le vivent apparemment au quotidien. DĂšs lors, la prise en compte des sens partagĂ©s doit naĂźtre Ă©galement des acteurs que l’on ne voit apparemment pas toujours, soit qu’ils se cachent volontairement soit tout simplement qu’ils ne participent de la situation que sur des temps courts et temporaires, soit qu’ils participent Ă  travers leur imagination
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