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    Gestion intégrée des catastrophes en Afrique Subsaharienne : rôle de l’assurance, pour un système de gestion performant et la résilience des populations au Bénin

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    Les variabilités et changements climatiques et les incapacités pour faire face à leurs risques, à leurs effets et, plus précisément, à gérer les catastrophes hydrométéorologiques (inondation et sécheresse) qui les accompagnent, viennent en ajouter aux vulnérabilités et aux problèmes, qui sont déjà une préoccupation en Afrique Subsaharienne et au Bénin. Face à leurs manifestations de plus en plus récurrentes – la faiblesse des systèmes de financement local de la gestion des catastrophes et le déficit des systèmes de protection sociale, qui témoignent des limites des capacités de transfert des risques de catastrophe – cette étude a identifié la structure (gouvernance-ressources), comme le problème essentiel de la gestion des catastrophes au Bénin. Une étude synthétique, étude de cas multiples avec trois niveaux d’analyse imbriqués, dans une approche qualitative, a permis de mieux comprendre comment, dans un contexte de pauvreté, l’intégration de la micro assurance climatique, modifie la structure, le processus et le résultat de la gestion des catastrophes et assure la performance du système et la résilience des populations. Elle a documenté les différents aspects de la structure et des vulnérabilités des systèmes et des populations et a identifié l’absence d’intégration de la micro assurance climatique aux systèmes de gestion des catastrophes, comme un problème au coeur de la complexité des déterminants de la résilience, aussi confrontée à une autre complexité, celle de la diversité des interconnexions entre les différentes catégories de risques, qui place la santé au coeur de tous les risques. La nécessité d’une gestion holistique du risque global, ou d’une gestion tout risque, telle que retenue par le Cadre d’Action de Hyōgo et le Cadre d’Action de Sendai; et l’importance d’apporter une réponse en accord au contexte et à son profil de risques, qui prend l’option pour la "démocratisation" d’une micro assurance climatique, gouvernée sur la base de fondements idéologiques d’équité et d’efficience, cette recherche a préconisé – pour une gestion plus rationnelle, pertinente, efficace et efficiente des catastrophes – une intégration de trois systèmes : le système de la gestion des catastrophes; le système de protection sociale, y compris celui de la micro assurance climatique, et le système de la santé; tous reconnus outillés pour la gestion des risques. Elle a retenu, qu’une telle approche saurait aussi assurer une gestion efficace du changement qu’induirait l’intégration de la micro assurance climatique à la gestion des catastrophes; de ii même qu’une meilleure utilisation des outils et méthodes de sensibilisation, de prévention, de prévision et d’évaluation des risques et des dommages dont recèlent les pratiques en micro assurance climatique. Elle constate que la réussite de l’intégration de la MAC et son développement sont essentiellement plus déterminés par les acteurs et leurs intérêts, que par les ressources financières, même si elles sont aussi indispensables. Cette recherche préconise qu’à partir de choix de modèles et de modes d’intégration bien étudiés, son intégration ou sa prise en compte dans les différents programmes d’aide et de protection sociale mis en oeuvre au Bénin pourrait être, à travers les subventions de l’État, un moyen de mobilisation de fonds en faveur de son financement et de sa viabilité/durabilité. Ce financement pourra aussi s’appuyer sur les mécanismes traditionnels de financement de l’assurance, de la micro assurance, des changements climatiques et de la réduction des risques de catastrophe au Bénin, en Afrique et dans le monde. C’est pourquoi, en termes de gouvernance, ce travail soutien une restructuration avec une gestion entièrement centrée sur les communes, dans une approche des services de première ligne avec les réseaux de services ; en termes de ressources, il a aussi analysé les conditions et les possibilités de développement d’une micro assurance climatique, qui dépend avant tout de la qualité de la gestion des catastrophes (capacités à réduire les risques et limiter les pertes ou capacités à induire la résilience des systèmes et des populations). Cette approche puise dans les réalités et pratiques endogènes de gestion des catastrophes et surtout de protection sociale ou de transfert de risques ; elle s’inspire des bonnes pratiques d’ailleurs ; elle contribue à instaurer l’équité, comme principe de la gestion intégrée des catastrophes et, au-delà de la résilience, à susciter une convergence des efforts pour l’autonomisation de la structure et des populations, face aux manifestations catastrophiques des inondations et de la sécheresse. Cette recherche pense qu’il faut oser la micro assurance universelle pour la gestion des catastrophes hydrométéorologiques; qu’elle est réalisable ou faisable, même en contexte de pauvreté; et qu’il est aussi possible de combiner micro assurance climatique universelle et assurance médicale universelle, dans une dynamique qui mobilise des approches efficientes et les intérêts.Variabilities and climate changes and the inabilities to cope with their risks, effects and, more specifically, to manage the accompanying hydro meteorological disasters (flood and drought), add to the vulnerabilities and problems that are already a big concern in Sub-Saharan Africa and Benin. In the face of their increasingly recurrent manifestations – the weakness of local funding systems for disaster management and the lack of social protection systems, which reflect the limitations of disaster risk transfer capacities – this study identified the structure (governance and resources) as the essential issue for disaster management in Benin. A synthetic study, multiple case study with three levels of interlinked analysis, in a qualitative approach, provided a better understanding of how, in a poverty context, the integration of climate micro-insurance, changes the structure, process and outcome of disaster management and ensures system performance and population resilience. It documented different aspects of the structure and vulnerabilities of systems and populations and identified the lack of integration of climate micro-insurance into disaster management systems as a problem at the heart of the complexity of the determinants of resilience. This approach faces another complexity: the diversity of interconnections between different risk categories, which places health at the heart of all risks. The need for holistic global risk management, or all-hazards management, as adopted by the Hyogo and the Sendai Frameworks for Action; and the importance of responding in accordance with the context and its risk profile, which takes the option of "democratizing" a climate micro-insurance system governed on the basis of ideological foundations of equity and efficiency, this research recommended - for a more rational, relevant, effective and efficient disaster management - an integration of three systems: the disaster management system; the social protection system, including micro climate insurance, and the health system, all of which are recognized as being well equipped for risks management. It noted that such an approach would also ensure effective management of the change that would result from the integration of climate micro-insurance into disaster management; as well as better use of tools and methods for awareness raising, preventing, predicting and assessing the risks and damages inherent to climate micro-insurance practices. It noted that the success of the iv integration of the MAC and its development are essentially more determined by actors and their interests than by financial resources, even if they are also essential. This research recommends that, based on well-studied models and modes of integration, its integration or consideration in the various social assistance and social protection programmes implemented in Benin could be, through government subsidies, a means of funds mobilization for its financing and sustainability. This financing could also be based on traditional financing mechanisms for insurance, micro-insurance, climate change and disaster risks reduction in Benin, in Africa and the world. This is why, if in terms of governance, this work supports a restructuring with a fully community-oriented management, in a front-line services approach with service networks; in terms of resources, it has also analysed the conditions and possibilities for the development of micro climate insurance, which depends above all on the quality of disaster management (capacities to reduce risks and limit losses or capacities to induce resilience of systems and populations); this approach will draw on endogenous realities and practices in disaster management and, above all, in social protection or risk transfer, based on good practices; this will contribute to establishing equity, as a principle of integrated disaster management and, beyond resilience, to bringing about a convergence of efforts to empower the structure and populations in the face of catastrophic floods and drought events. This research believes that universal micro insurance for hydro meteorological disaster management must be daring; that it is feasible; it is possible to combine universal microclimate insurance and universal medical insurance, in a dynamic that mobilizes efficient approaches and interests

    Externalisation de la maintenance et ses impacts sur la sécurité dans les industries de procédés

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    Cette thèse s'inscrit dans le cadre théorique des systèmes complexes. Le terrain d'application est un site industriel dont les caractéristiques sont représentatives des pratiques dans l'industrie des procédés. L'objectif est de confronter les modèles de sécurité développés dans la littérature avec les pratiques industrielles. Après une analyse du système dans lequel s'inscrit cette externalisation, nous présentons deux actions de recherche que nous avons menées pour apprécier les impacts sur le terrain de la mise en place d'une politique prescriptive de sécurisation des travaux de maintenance. La 1ère expérimentation est un questionnaire de climat de sécurité pour obtenir des indications sur la perception des personnes sur l'importance et le management de la sécurité, 128 acteurs internes et externes de la maintenance y ont pris part. La deuxième expérimentation repose sur des simulations d'interventions de maintenance, 58 prestataires de maintenance y ont pris part. Elle nous a permis d'identifier les facteurs de décisions des prestataires en situation normale et dégradée et de caractériser leurs capacités d'adaptation et d'apprentissage. Les résultats sont de trois ordres. L'analyse initiale montre que la sécurité du personnel extérieur est ségréguée des autres facettes de la sécurité et reflète ainsi la ségrégation qui existe entre les autorités de tutelles. Le questionnaire de climat de sécurité montre que le milieu de travail est perçu comme difficile, ne récompensant pas les comportements sûrs des acteurs. La simulation montre que 76% des travailleurs sont prêts à s'écarter des règles pour s'adapter en temps réel au travail à réaliser. Ces écarts illégaux n'ont alors pas d'espace pour être discutés, ils restent souterrains et informels. La conclusion discute du caractère incomplet de ce type de modèle de sécurité, basé sur une approche procédurière des problèmes de sécurité qui risque de devenir aveugle aux adaptations et compromis du travail réel. L'amélioration à court terme d'indicateurs de sécurité n'est pas une garantie d'une amélioration globale et durable de la sécurité. Nous proposons plusieurs pistes d'amélioration pour favoriser les apprentissages collectifs et renforcer les capacités de résilience du système. Un débat final suggère que les solutions qui paraissent faciles à mettre en œuvre d'un point de vue théorique, sont difficiles à mettre en pratique. ABSTRACT : This thesis is situated in the framework of the theory of complex systems. The field application is an industrial plant whose characteristics are representative of the practices of the process industry at large. The aim is to contrast the safety models developed in the literature with industrial practice. We analyse the operational context of maintenance subcontracting, and present two studies we conducted to assess the field impacts of a recently implemented prescriptive safety approach. In the first study, 128 internal and external maintenance staff completed a safety climate questionnaire providing us with information on their perception of the importance of safety and safety management practices. The second experiment consists of simulated maintenance interventions. 58 maintenance subcontractors participated, allowing us to identify factors influencing decision-making during normal and degraded situations as well as to characterize their abilities to learn and adapt. The results are threefold: Initial analysis indicates that subcontractor safety is segregated from other safety areas, reflecting the segregation that exists between the regulatory authorities. Secondly, results of the safety climate questionnaire show that the workplace is perceived as difficult and does not reward safe behaviour. Thirdly, results of the simulation show that 76% of subcontractors deviate from the rules to adapt in real time in order to complete their work. There is no framework for debriefing these unauthorized violations so they remain unacknowledged and informal. In conclusion we discuss how this type of procedure-based safety model falls short and can gradually become blind to adjustments and compromises of real work practice. The short-term improvement of safety indicators does not guarantee a global, long-term improvement of safety. Several avenues for improvement are proposed to promote collective learning and enhance resilience capacities. Finally we argue that solutions which initially appear easy to implement in theory, are in fact difficult to implement in practic

    Prévention et atténuation des crises à partir de l’attribution de sens aux signaux faibles : la capacité dynamique organisationnelle de détection et d’amplification des signaux faibles

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    La répétition des crises et la pléthore de signes avant-coureurs dont font état les nombreux rapports d’enquêtes postcrises témoignent des multiples difficultés qu’éprouvent souvent les organisations à lire et à interpréter les signes du danger. Cette constatation met en lumière la problématique organisationnelle de la détection et de l’amplification des signaux faibles. En adoptant un cadre de référence et une méthodologie supportant la vision systémique et le maintien de la complexité des situations de danger, des indices ont été obtenus sur les déficits et les dysfonctions organisationnelles présents lors de la filtration et de l’amplification des signaux faibles dans une grande organisation publique urbaine régulièrement confrontée au danger. Cela a permis d’identifier les caractéristiques néguentropiques et entropiques présentes lors du traitement des signaux faibles et de proposer un modèle expliquant la dynamique organisationnelle de leur détection et de leur amplification. Ce modèle expose la dynamique des jeux d’équilibre et de déséquilibre organisationnels qui sous-tend le positionnement de la capacité d’amplification intégrée des signaux faibles dans une zone de l’hyperespace du danger favorable à la résilience. Il offre une compréhension du jeu synergique de quatre ensembles de clés processuelles, soit les clés dynamiques de cinétisme, d’attribution de sens, du système mémoriel cindynique, et d’ancrage. Le modèle permet aussi de comprendre les fondements de la création d’ordre ou de désordre en identifiant les clés processuelles qui expliquent l’émergence, le maintien et la disparition des caractéristiques néguentropiques. Son utilisation peut permettre aux organisations publiques de donner un poids à certaines clés dynamiques en vue de provoquer un effet de levier pouvant favoriser l’émergence des caractéristiques néguentropiques, tout en contribuant à éliminer ou à réduire les effets des caractéristiques entropiques. Ainsi, son mode d’opérationnalisation est précisé, et certaines orientations et recommandations sont formulées à l’endroit des organisations et de leurs gestionnaires afin de favoriser la résilience organisationnelle et sociétale. De plus, un modèle d’amplification intégrée des signaux faibles comportant trois phases distinctes – préamplification, amplification et action –, ainsi que ses caractéristiques néguentropiques, a été identifié. Ce pattern général explique chacune des différentes étapes du traitement des signaux faibles, allant de leur captation jusqu’au passage à l’action dans les situations d’urgence et de danger. Il propose aux organisations une référence comparative pour leur permettre de poser un diagnostic sur l’efficacité et l’efficience de leur capacité organisationnelle de détection et d’amplification des signaux faibles dans des situations de danger. Ces nouvelles théorisations offrent maintenant aux théoriciens et aux praticiens des cindyniques (soit ceux du domaine des sciences du danger) de nouveaux éléments de connaissance et de nouveaux outils leur permettant de comprendre l’émergence, le maintien et la destruction de la capacité de détection et d’amplification des signaux faibles. Ainsi, les résultats de cette recherche pourraient contribuer à enrichir le corpus cindynique sur deux plans complémentaires du domaine de la gestion des risques, soit ceux de la théorie et de la pratique, en vue de permettre aux organisations publiques d’améliorer leur capacité à lire et à interpréter les signes du danger, en aidant les acteurs à orienter leurs efforts

    Quel droit pour l’adaptation des territoires aux changements climatiques ?

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    La recherche collective dont cet ouvrage est le fruit s’est donné pour ambition de cerner les implications juridiques de l’adaptation des territoires aux changements climatiques. L’équipe s’est appuyée sur l’exemple de l’île de La Réunion pour s’interroger sur les traductions juridiques du discours politique résultant de la COP 21 qui consistait, tout à la fois, à mettre l’accent sur l’adaptation aux effets des changements climatiques et non plus seulement sur l’atténuation des émissions de gaz à effet de serre, à décentraliser les politiques climatiques de manière à les faire correspondre aux spécificités locales, à adopter une approche transversale de la vulnérabilité des territoires et des populations, et à favoriser les échanges de bonnes pratiques au titre d’une coopération globale. Dans ce contexte, les travaux conduits identifient, dans différentes branches du droit, les expressions de l’adaptation, et déterminent si le droit applicable à La Réunion est adapté à l’enjeu climatique. L’accent est mis sur les processus d’agencement des éléments hétérogènes identifiés comme autant de composantes de l’adaptation à La Réunion, afin de révéler et d’évaluer les mécanismes juridiques qui permettent de faire naître et de stabiliser les attentes normatives des parties prenantes de l’adaptation des territoires aux changements climatiques. Cette recherche a été financée par le ministère de la Transition écologique et solidaire, dans le cadre du programme OMERAD (15-MCGOT-GICC-2-CVS-009)
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