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PRISE : une plate-forme de simulation distribuĂ©e pour lâingĂ©nierie des systĂšmes embarquĂ©s
Dans cet article, nous prĂ©sentons PRISE, une Plate- forme pour la Recherche en IngĂ©nierie des SystĂšmes EmbarquĂ©s, dĂ©veloppĂ©e Ă lâISAE, lâInstitut SupĂ©rieur de lâAĂ©ronautique et de lâEspace. PRISE est bĂątie sur des technologies modernes axĂ©es sur lâingĂ©nierie des systĂšmes aĂ©ronautiques et spatiaux. Ses objectifs sont, dâune part, de modĂ©liser et de valider les aspects importants des systĂšmes critiques embarquĂ©s temps rĂ©el, dâautre part de valider de nouvelles approches scientifiques. Pour atteindre ces objectifs, PRISE combine un ensemble dâoutils, de mĂ©thodes en ingĂ©nierie systĂšme (modĂ©lisation, validation, gĂ©nĂ©ration de code) et une plate-forme dâexĂ©cution basĂ©e sur la simulation distribuĂ©e et sur un ensemble de systĂšmes embarquĂ©s rĂ©els
AIDE Ă LA CONCEPTION COLLABORATIVE. UN SYSTEME DE MEDIATION POUR L'USAGE DE MICRO- OUTILS LOGICIELS
International audienceNous prĂ©sentons, dans cet article, deux concepts pour amĂ©liorer l'assistance Ă la coopĂ©ration en conception de systĂšmes mĂ©caniques : 1) le concept de micro-outils dĂ©veloppĂ© pour assister l'activitĂ© elle-mĂȘme des concepteurs et 2) le concept de systĂšme de mĂ©diation introduit pour faciliter la coopĂ©ration des concepteurs. Un micro-outil est destinĂ© Ă une tĂąche bien identifiĂ©e, dont il va faciliter ou amĂ©liorer l'exĂ©cution, tout en laissant Ă son utilisateur toute latitude dans l'organisation de son activitĂ© Ă une Ă©chelle plus globale. Pour supporter l'usage des micro-outils nous avons dĂ©veloppĂ© une plate-forme agent (PLACID : Plate-forme Logiciel d'Aide Ă la Conception Innovante et DistribuĂ©e). Celle-ci apporte une assistance au travail de co-conception, guidĂ© ou non par des processus complexes de type workflow. L'utilisation de systĂšmes coopĂ©ratifs doit comporter un niveau suffisant d'assistance pour faciliter et coordonner l'activitĂ© des acteurs (rĂ©alisation de tĂąches et rĂ©solution collective de problĂšmes). Pour cela nous introduisons dans les interrelations coopĂ©ratives des acteurs un acteur artificiel, le MĂ©diateur (ou systĂšme de mĂ©diation), dont le rĂŽle est de servir d'intermĂ©diaire de coopĂ©ration. Ce rĂŽle s'avĂšre des plus pertinents lorsque les acteurs sont engagĂ©s dans des situations de travail coopĂ©ratif distantes. Dans l'intention d'illustrer notre approche nous prĂ©sentons la conception des micro-outils et du systĂšme de mĂ©diation que nous avons intĂ©grĂ©s dans un atelier coopĂ©ratif d'analyse fonctionnelle technique (l'atelier MO-AFT)
Cognitique: vers une informatique plus cognitive et sociale
Nous observons le passage dâune conception en termes dâacquisition dâinformations, de traitement de lâinformation, de transfert dâinformation, vers une conception en termes dâapprentissage, de construction de connaissances, et de communication entre agents (du support au sens). (Searle 1969).
La co-construction des connaissances "poussée par l'intention" se structure autour d'intentions scientifiques, pédagogiques (ou culturelles) qui servent de moyens de repérage et d'orientation. On assiste à la construction récursive d'une expérience de pensée et de constitution des savoirs, ainsi qu'à l'émergence d'une vision compréhensible malgré la diversité des points de vue exprimés (Ontologies). Cependant, la vue « modÚle mental » des croyances, désirs et des intentions des agents (BDI) est actuellement concurrencée par une conception socialement plus réaliste de significations ou connaissances partagées qui émergent des dialogues entre entités communicantes.
L'Ă©mergence des significations se fait Ă travers des agencements collectifs contingents au substrat qui les propage et leur confĂšre de la signification (interprĂ©tation) de façon Ă©mergente. Dans une perspective thĂ©orique semblable, Hutchins fait de l'homme le site de l'information et propose le concept de cognition distribuĂ©e dans le cadre de l'Ă©tude de tĂąches rĂ©elles complexes (Hutchins 1995). Pour faire coopĂ©rer plusieurs systĂšmes d'information Ă©mergents ou coopĂ©rer avec eux, les sciences de la cognition dâabord centrĂ©es sur l'individu Ă©voluent elles aussi vers la prise en compte de la coopĂ©ration et l'interaction, de lâintelligence collective, ce qui nous entraĂźne vers la sociologie, l'anthropologie, l'ethnomĂ©thodologie pour aborder la question de la constitution ontologique du sujet par rapport Ă dâautres sujets, et aux objets.
Les consĂ©quences thĂ©oriques et techniques de cette transformation du cadre conceptuel ont Ă©tĂ© considĂ©rables. Lâintelligence de lâagent cesse dâĂȘtre une mĂ©taphore car elle Ă©voquait un comput sur de lâinformation, pour devenir un Ă©quivalent de la capacitĂ© de savoir, donc dâapprendre, de raisonner en contexte imparfaitement dĂ©fini et dâagir dans des environnements nouveaux, de communiquer de façon intelligible pour un autre agent (production sĂ©mantiquement « juste », au-delĂ de la justesse logique). (...) Mais la multiplicitĂ©, en exigeant au moins la compatibilitĂ© des actions, et au mieux la coopĂ©ration, fait apparaĂźtre une foule de nouvelles questions : nĂ©cessitĂ© dâun langage commun, problĂšmes liĂ©s Ă la communication (Ă©nonciation, interprĂ©tation, comprĂ©hension), la gestion des accords et des dĂ©saccords entre « univers » partiels, et entre dĂ©finitions dâĂ©tats de lâenvironnement (conflit, nĂ©gociation, dĂ©tection dâerreurs, gĂ©nĂ©ration de thĂ©ories communesâŠ)
Innovation distribuée et modularité: un modÚle idéal pour la survie des PME ? Le cas du secteur de la défense.
Les transformations récentes du secteur de la Défense font émerger une question centrale, celle de sa dynamique d'innovation. L'implication croissante des PME-PMI innovantes aux cÎtés des grands maßtres d'oeuvre nous porte à nous intéresser aux modÚles de sous-traitance mis en oeuvre et à leur impact sur le contenu innovant des programmes d'armement. Dans le cadre du modÚle idéal que représente l'innovation distribuée, notre hypothÚse est que la modularité représente une solution organisationnelle adaptée aux contraintes et difficultés du secteur de l'armement. Notre étude terrain auprÚs de PME-PMI innovantes en lien avec la Défense montre que les pratiques actuelles évoluent vers des modÚles coopératifs cloisonnés, au détriment du potentiel innovant du tissu industriel. Néanmoins, sous certaines conditions, il subsiste quelques espaces d'actions pour les PME dans le cadre d'une approche modulaire avec les maßtres d'oeuvre, qui, au final, permettraient de maintenir une dynamique d'innovation.PME; Modularité; Défense; Innovation distribuée;
Pas de deÌcision collective sans appropriation individuelle.: Enjeux et limites des technologies de l'information geÌographique au service du " deÌcider ensemble ".
International audienceLa prise de deÌcision est souvent assimileÌe aÌ la notion de choix. Pourtant, l'acte de choix final n'englobe qu'une faible partie de ce qui fait reÌellement le processus global de prise de deÌcision (Roy, 1985). Comme le rappelle (Desthieux, 2006), " dans l'optique d'une aide aÌ la deÌcision concerteÌe, l'outil est un support important pour impliquer les acteurs treÌs toÌt dans un processus et leur permettre de neÌgocier leur conception du probleÌme deÌcisionnel ". Ainsi, pour preÌparer le deÌbat sur la recherche de solutions consensuelles, les projets de deÌveloppement territorial appuient bien souvent leurs analyses sur des outils qui manipulent des repreÌsentations du territoire ou donneÌes geÌographiques (images satellites, cartes, indicateurs, etc.). Ces dernieÌres deviennent alors l'un des fondements techniques des processus deÌcisionnels multi-acteurs. Cependant, le probleÌme de la compreÌhension et par extension de l'appropriation des donneÌes reste toujours en suspens. Peut-on vraiment deÌcider ensemble sans partager une compreÌhension commune des donneÌes qui servent au diagnostic ? Les donneÌes geÌographiques nous permettent-elles de partager nos connaissances sur le territoire ou ne servent-elles, au contraire, qu'aÌ exacerber nos diffeÌrentes cultures meÌtier ? Pour amorcer les preÌmisses d'une reÌponse, nous proposons de nous inteÌresser aÌ la deÌmarche d'appropriation des donneÌes geÌographiques et aÌ ses impacts sur les processus de codeÌcision en mobilisant les theÌories sociales et cognitives de l'apprentissage. L'exposeÌ commencera par poser le contexte en rappelant les enjeux de l'appropriation des donneÌes geÌographiques. En nous appuyant sur les principes de la cognition socialement distribueÌe, nous proposerons ensuite trois meÌtaphores de l'apprentissage pour mieux comprendre la codeÌcision. Notre proposition sera ici qu'un processus de codeÌcision est avant tout un processus d'apprentissage. Puis, nous deÌduirons du rapprochement des theÌories de l'apprentissage et des processus de codeÌcision, les conseÌquences qui s'imposent pour le design technologique et organisationnel des outils pour deÌcider ensemble (OPDE) et plus particulieÌrement des technologies de l'information geÌographique. L'ensemble de l'exposeÌ s'appuiera sur des exemples (issus d'eÌtude de cas) permettant d'analyser les atouts et limites des dispositifs actuels d'ingeÌnierie territoriale comme outils d'aide aÌ la deÌcision concerteÌe
Du producteur aÌ l'utilisateur: identification des trajectoires d'appropriation des donneÌes geÌographiques.
International audienceTo define, on a non technician face, the life cycle of geographic information, "from captor to decisions" we need, in a actor network theory perspective, to understand the process "from producer to user". In order to give an answer, we choose to study the spatial data appropriation process. This process opens the analysis of how data can be used by a group that has not produced the data itself, as well as in a multi-actor context. Distributed cognition theory offers a framework to understand data as a cognitive and collaborative artefact. Eight exploratory case studies help to identify typical appropriation trajectories, factors and socio-cognitive processes. This article offers a different vantage point on the spatial data sharing question and spatial data life cycle.DeÌcliner sur un versant non technique le cycle de vie de l'information geÌographique " du capteur aux deÌcisions " revient, du point de vue des jeux d'acteurs, aÌ s'inteÌresser aux meÌcanismes qui influencent les eÌtapes " du producteur aÌ l'utilisateur ". Pour ce faire, nous avons choisi d'eÌtudier les deÌmarches d'appropriation des donneÌes geÌographiques. Elles nous permettent d'analyser comment, dans un contexte multi-acteurs, une donneÌe peut trouver une place et un usage au sein d'une organisation qui ne l'a pas produite. Le cadre unificateur qu'offre la cognition socialement distribueÌe permet, en particulier, de comprendre le roÌle d'artefact cognitif et collaboratif que peut jouer la donneÌe. Huit eÌtudes de cas exploratoires servent aÌ identifier des trajectoires-types d'appropriation et les facteurs et processus socio-cognitifs qui y sont associeÌs. Cet article offre, ainsi, un regard diffeÌrent sur la probleÌmatique du partage et sur le cycle de vie des donneÌes geÌographiques geÌneÌralement abordeÌ d'un point de vue uniquement technique
Expériences de recherche en éco-conception dans le domaine du Génie Electrique
National audienceQue ce soit en génie électrique ou dans tout autre domaine, l'écoconception est un trÚs vaste sujet. Les travaux de recherche, que nous avons menés durant les quelques années passées et que nous poursuivons actuellement, n'en abordent qu'un volet trÚs limité, celui que nous avons qualifié d'écodimensionnement. En effet, nous ne nous sommes penchés que sur la recherche de méthodologies d'optimisation de paramÚtres dimensionnels ou de matériaux en vue de trouver un optimum sur cycle de vie pour des produits dont nous ne remettons pas en question (pour l'instant) les procédés de fabrication, les architectures, les usages, etc. Les domaines traités ici sont : les transformateurs électromagnétiques, les moteurs électriques, les systÚmes phovoltaïques autonomes et la distribution en courant continu dans les bùtiments
Démarche de modélisation d'une situation de conception collaborative.
Le caractÚre collectif des activités de conception nécessite le développement de méthodes et d'outils pour la maßtrise des processus de conception et des activités collaboratives. Le groupe de travail est assimilé à un systÚme constitué d'entités en interactions de différentes natures et régi par des mécanismes de régulation et de coordination. Nous nous intéressons ici à la modélisation d'une situation collaborative. AprÚs une définition de la situation et la description de différentes perceptions de ce concept, nous proposons un modÚle de situation dans lequel nous caractérisons les entités de différentes natures qui sont en interactions. Une classification des relations entre ces entités est proposée. Les perspectives de ce travail sont de contribuer à l'amélioration d'outils permettant de supporter une situation de conception collaborative et de capitaliser ces connaissances en vue d'une réutilisation efficace
FAIRE ĆUVRE COMMUNE. Dynamiques d'attribution et de valorisation des coproductions en art numĂ©rique
International audienceBy bringing together various parties and multidisciplinary contributions, digitalized art parcelizes the act of creation with, as a consequence, various ways for referring to the âworkâ of art. The outcome of this joint, polyphonic production process might be a piece of software, separate from the work itself, or an artwork, which might or might not incorporate the computer program. What arrangements ultimately redistribute these multicentric externalities between the cooperating parties? How are the results of this coordination exploited depending on the market (academic or industrial) of destination? By emphasizing the arrangements necessary for finishing a co-production whose social career is described, this article draws attention to the changes introduced through digitalized innovations and explains the new arrangements for giving credits and promoting partnerships between art, science and technology.En articulant des acteurs hĂ©tĂ©rogĂšnes et des contributions interdisciplinaires, l'art numĂ©rique instaure un morcellement de l'activitĂ© crĂ©atrice et des modes pluriels de dĂ©signation de ce qui fait « Ćuvre ». L'issue de la production, collective et polyphonique, peut ĂȘtre tour Ă tour dĂ©signĂ©e comme un produit logiciel, dissociable de l'Ćuvre, ou comme une Ćuvre d'art, incorporant ou non le programme informatique. Quels montages permettent in fine de redistribuer ces externalitĂ©s multicentriques entre acteurs de la coopĂ©ration ? Comment les rĂ©sultats de la coordination productive sont-ils valorisĂ©s selon le marchĂ©, acadĂ©mique ou industriel, auquel ils sont destinĂ©s ? En mettant l'accent sur les « arrangements » nĂ©cessaires Ă la clĂŽture d'une coproduction dont il retrace la carriĂšre sociale, cet article pointe les changements qu'introduisent les innovations numĂ©riques et rend compte de dispositifs renouvelĂ©s d'attribution et de valorisation des partenariats entre art, science et technologie
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