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Effet de la fréquence d’usage sur l’élision du schwa des clitiques : étude d’un corpus d’interactions naturelles
International audienceFrequency effect on schwa elision in clitics: a corpus based study This study deals with the effect of a usage factor, token frequency, on the elision of schwa in clitics. For this purpose, we base our study on a corpus of interactions between adults collected in natural settings: the recordings, realised at the speakers' home, were collected during scenes of everyday life. Our results corroborate those of previous studies concerning initial schwa in polysyllabic words. Indeed, the frequency of " Clitic + X " collocations has a significant effect on elision rates observed in the productions of the six speakers recorded.Cette étude s'intéresse à l'influence d'un facteur d'usage, à savoir la fréquence des formes, sur la (non) production des schwas des clitiques. Dans cet objectif, nous nous appuyons sur un corpus d'interactions entre adultes recueillies en situation naturelle : les enregistrements, réalisés au domicile de nos six sujets, ont été récoltés au cours de scènes de vie quotidienne. Les données présentées au cours de nos analyses corroborent les résultats exposés dans de précédents travaux au sujet des schwas initiaux de polysyllabes. En effet, il s'avère que la fréquence d'emploi des collocations "Clitique + X" a un effet significatif sur les taux d'élision relevés dans les productions de nos sujets
Le statut de la nasalité en créole de Sainte-Lucie
Nous proposons dans ce travail que les voyelles nasales du créole de Sainte-Lucie sont en fait dérivées d’une même suite sous-jacente voyelle orale et consonne nasale adjointe (consonne sans position temporelle, mais associée à la rime). Cette représentation sous-jacente permet de rendre compte de façon claire de toutes les formes de surface attestées dans ce créole à base lexicale française, soit les voyelles orales suivies d’une consonne nasale, les voyelles nasales, les variations de la nasalité, les assimilations des consonnes occlusives sonores en position finale, les formes morphologiquement dérivées et les formes du déterminant postposé.This paper shows that nasal vowels in St. Lucia Creole are in fact derived from a single underlying sequence consisting of an oral vowel with an adjoined nasal consonant (a consonant which does not have a temporal position but which is associated to the rhyme). This underlying representation straightforwardly accounts for all the surface forms attested in this French-based Creole, including oral vowels followed by a nasal consonant, nasal vowels, variations in nasality, assimilation of final voiced stops, morphologically derived forms and the forms of the postposed determiner
Aspects synchroniques et diachroniques du tu interrogatif en québécois
Les clitiques et les affixes, comme on l’a souvent observé, proviennent d’anciens morphèmes lexicaux. En français, une particule interrogative s’est développée d’une façon tout à fait inusitée, c’est-à-dire à partir de la fusion de la consonne finale d’un verbe avec le pronom de la troisième personne du singulier, et cet élément s’est propagé graduellement aux autres personnes sous l’effet de divers processus phonologiques, syntaxiques et analogiques. Bien que ce ti soit devenu obsolète en français hexagonal, son substitut tu est toujours très vivant en français canadien, la construction sujet + verbe + tu s’avérant la façon la plus usuelle de formuler des interrogations fermées dans ce dialecte. En dépit de tout ce qu’on sait sur l’histoire de ce morphème, cependant, on n’en est pas encore arrivé à en déterminer le statut grammatical précis. Or les critères que l’on a proposés depuis quelques années pour distinguer entre les clitiques et les affixes semblent indiquer que ce morphème est effectivement un suffixe.Clitics and affixes are known to originate from erstwhile independent words. In French, a question marker has developed in a most peculiar way through the combination of a verb-final consonant and the third person masculine singular pronoun, and has gradually spread to other persons through a singular series of phonological, syntactic and analogical processes. Although this ti is now all but moribund in Continental French, its offshoot tu is alive and well in Canadian French, the construction subject + verb + tu having become the most usual way of formulating yes-no questions in this dialect. Despite the long history of ti/tu, however, its exact grammatical status has yet to be established. Various criteria that have been proposed in recent years to distinguish clitics from affixes would seem to indicate that this morpheme should be properly classified as a suffix
pour un modèle de l'acquisition des liaisons basé sur l'usage : trois études de cas
International audienceDes études récentes, essentiellement fondées sur des expérimentations, ont précisé les relations entre l'usage enfantin des liaisons, les erreurs commises par les enfants et la segmentation des mots nouveaux. Alors que les auteurs s'accordent sur les faits, ils divergent sur les facteurs explicatifs susceptibles de rendre compte des étapes développementales. Chevrot, Dugua et Fayol (2005) défendent une approche base ́e sur l'usage alors que Wauquier-Gravelines (2005) et Wauquier-Gravelines et Braud (2005) soutiennent une conception dans laquelle le développement est guidé par les principes universels de la grammaire. Les données issues de trois études de cas confirment et clarifient les résultats expérimentaux. Deux types d'effets de fréquence soutiennent l'approche basée sur l'usage
Rezension zu Pittner, K. (2013): Einführung in die germanistische Linguistik. Darmstadt: Wissenschaftliche Buchgesellschaft
Le français parlé à Marseille : exemple d'un locuteur PFC.
Cet article propose, à partir d'un échantillon de conversation d'un locuteur Marseillais, de documenter les aspects linguistiques majeurs (aux niveaux thématique, lexical, syntaxique, phonologique, phonétique et prosodique) propres à la variété de français parlé dans la région marseillaise. Ce travail se situe dans une perspective plus générale au bulletin PFC, qui est celle de la didactique de l'oral et de la variation langagière, et s'adresse plus particulièrement aux enseignants de français langue étrangère et seconde, en fournissant des informations sur la diversité du français parlé dans sa diversité
Syntaxe du trait d'union : Structures complexes
International audienceAmong the different values of the hyphen in French (typographical uses, grammatical uses, lexical uses, etc.), this study focuses on a specific set of complex patterns. Three models are developed : 1) correlative models, based on the particle mi- (mi-sérieux, mi-plaisant) ; 2) juxtaposed models, particularly the pattern N0 N1-N2 (l'opposition consonne-voyelles, le vol Paris-Londres), which allows a typological description based on the nature of the introductory term (N0) ; 3) double-compound models (conférence de presse-marathon, ex-homme de gauche), caracterized by a form of discrepancy between the morphological pattern and the graphic boundaries (*presse-marathon, *ex-homme). They can combine with the first two models (mi-salle de billard, mi-cabinet de travail ; l'interaction recherche fondamentale-recherche appliquée). These patterns are analysed with a view to an automatic treatment of hyphenated forms.Parmi les différents emplois du trait d'union en français (emplois typographiques, grammaticaux, lexicaux, etc.), il faut considérer un ensemble de structures complexes qui dépassent le cadre du mot. Trois modèles sont identifiés : 1) la corrélation, fondée sur la particule mi- (mi-sérieux, mi-plaisant) ; 2) la juxtaposition, et plus particulièrement la structure N0 N1-N2 (l'opposition consonne-voyelles, le vol Paris-Londres), qui permet une description typologique fondée sur la nature du terme introducteur (N0) ; 3) la surcomposition (conférence de presse-marathon, ex-homme de gauche), caractérisée par un désaccord entre la structure morphologique et les limites graphiques (*presse-marathon, *ex-homme). Elle peut se combiner avec les deux premiers modèles (mi-salle de billard, mi-cabinet de travail ; l'interaction recherche fondamentale-recherche appliquée). L'analyse de ces structures s'inscrit dans la perspective d'un traitement automatique des formes complexes
Le statut des « deux a » en français québécois
L’origine lointaine de la différenciation de deux types de A selon la postériorité remonte à la perte des /s/ finals de syllabe, acquise au 13e siècle dans l’ensemble des contextes. La distribution actuelle de ces deux types de variantes, toutefois, résulte de la généralisation progressive du timbre postérieur au contexte de durée et à la position finale à la fois, à partir de plusieurs procédés hétérogènes actifs à différentes époques, avec ou sans recoupements entre eux. L’analyse synchronique doit poser deux voyelles /a/ et /a:/ distinctes par la longueur, le timbre postérieur étant une propriété dérivée; un certain nombre d’arguments font préférer cette analyse, qui permet aussi de gagner en cohérence ailleurs dans le système. Qu’elle coïncide pour l’essentiel avec l’analyse historique du phénomène montre simplement que sur ce point précis en tout cas, la langue s’est montrée relativement conservatrice depuis quelques siècles.The differentiation of two types of A according to backness dates back to the loss of syllable-final /s/, which had been completed in the 13th century in all contexts. However, the synchronic distribution of these two types of variants resulted from the progressive generalization of the back quality to the context of length and to final position as well, due to several processes that were active at different periods, with partial overlapping among them. The synchronic analysis is forced to posit two vowels /a/ and /a:/ distinct in length, backness being a derived property. Several arguments favor that analysis, which also increases the consistency in other parts of the system. For that analysis to match the historical analysis in its essential features simply shows that at least for the differentiation of A, the language has remained relatively stable for many centuries
Compte rendu de "A lateral Theory of Phonology. What is CVCV, and why should it be ?" de Tobias SCHEER
Bulletin de la Société de Linguistique de Paris CI, 2 : 112-127Présentation de l'ouvrage de T. Scheer consacré à la théorie phonologique dite CVCV avec un aperçu de son insertion dans la palette des théories phonologiques contemporaines
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