Anaphore associative : dans quel sens « roule »-t-elle?

Parmi les différents problèmes que pose l’anaphore associative, il en est un qui a peu retenu l’attention des spécialistes jusqu’à maintenant. C’est celui de l’orientation du processus anaphorique. La présente étude aborde l’analyse de cette question et démontre à travers l’examen de phénomènes comme les enchaînements coréférentiels pronominaux et nominaux ou l’anaphore hypo/hyperonymique que l’orientation des relations associatives va du « tout » vers la « partie », peu importe l’ordre effectif des termes dans une énonciation donnée.An important question raised by the analysis of associative anaphora is that of the direction of the anaphoric relation. This problem—so far neglected in the literature—is the topic of the present study which shows, referring to phenomena such as coreferential nouns and pronouns in discourse and hypo/hyperonymic anaphora, that the whole is the antecedent and the part is the anaphoric term in associative relations, regardless of their ordering in a given enunciation

Laboratoire fictionnel en vue d'une philosophie romanesque de la nature. Ressouvenir proustien et reprise kierkegaardienne

Comment penser une philosophie de la nature en la rapportant à un individu existant? Voilà le problème de ce texte. Mais d’abord, qu’est-ce qu’une philosophie de la nature? Prenons l’exemple du jeune Schelling, celui de l’introduction à l’ « Esquisse d’un système de philosophie de la nature » : la philosophie de la nature s’y présente comme une « science nécessaire du système du savoir », une « physique, mais une physique spéculative » dont l’objet n’est pas tant l’organisation des corps tels que nous les percevons que les principes a priori que ces corps supposent

"Le prologue du Quart Livre (1552) : une sagesse et ses complications"

Article publié dans la revue électronique "Le Verger", Bouquet 1 : http://personae.jimdo.com/a-le-verger-revue-en-ligne/le-verger-bouquet-i-rabelais-gargantua-le-quart-livre/janv-2012-tristan-vigliano/Il n'est pas facile d'entrer dans le prologue du Quart Livre. La définition du pantagruélisme ou l'éloge de la " mediocrité aurée " semblent indiquer au lecteur qu'il y trouvera certaines clefs pour comprendre la sagesse et l'éthique rabelaisiennes. Mais les nombreux détours du texte, qui fuit de toutes parts, en compliquent à l'envi le commentaire. Il s'agit ici d'expliquer le prologue, aussi clairement que possible, par la mise en évidence de ses enjeux principaux et par la présentation des différentes lectures critiques. Le dernier temps de la démonstration développe une analyse à la fois plus générale et plus engagée : on y propose une lecture agonistique de Rabelais, à employer avec prudence dans les dissertations