100 research outputs found

    Informer, consulter, concerter, codécider pour aménager : Dispositifs de partage des informations et des connaissances pour les processus d'aménagement concerté (DPICPAC) : rapport final

    Get PDF
    Ce projet applique une approche interdisciplinaire afin de tester l'hypothèse générale et communément admise que la disponibilité et la pertinence de l'information sont cruciaux pour le succès des processus d'aménagement du territoire participatifs (ou collaboratifs) qui impliquent plusieurs groupes d'acteurs, y compris fonctionnaires, des professionnels, des représentants des propriétaires fonciers et du grand public. Cette hypothèse est fondée sur le point de vue "instrumental" que lorsque l'information appropriée est disponible au moment opportun dans le processus de planification, alors il favorisera la réussite de ce processus. Une deuxième hypothèse fondée sur les principes de la «gouvernance» attribue une importance primordiale aux motivations de tous les acteurs et institutions représentés dans le processus de planification. Une troisième hypothèse que la négociation d'un ensemble de règles concernant les rôles et les responsabilités des acteurs et des institutions ainsi que la disponibilité de données appropriées, de statistiques et d'informations sont nécessaires pour une planification collaborative réussie. Cette recherche comprend des études de cas dans la région de langue française de la Suisse (Genève et Lausanne) dans le but d'analyser et d'expliquer comment et pourquoi les statistiques et les informations disponibles peuvent ou non être utilisés efficacement dans les processus décisionnels. La recherche propose un ensemble de lignes directrices pour l'application efficace de ces types de processus dans le futur

    La participation parentale dans les écoles primaires québécoises : parole d'un groupe de parents

    Get PDF
    Cette recherche a pour objet la compréhension du point de vue des parents sur la participation parentale scolaire. En collaboration avec l'organisme communautaire La Croisée à Longueuil, un groupe de recherche composé de six participantes a été formé et s'est rencontré pendant cinq rencontres au cours du printemps 2011. Les propos recueillis ont permis de saisir comment les parents vivent leur participation au sein de l'école, de documenter les facteurs qui favorisent ou non leur participation et de cerner de quelle manière cette participation vient influencer leurs rapports avec l'école et éventuellement les transformer. Après un rappel des connaissances sur le phénomène de la participation citoyenne, puis de la participation parentale scolaire, je présenterai les prémisses théoriques qui sous-tendent cette recherche. J'analyserai cette expérience dans un cadre constructiviste et sous un angle phénoménologique en accordant au sens une place prépondérante. Les résultats de l'analyse de contenu du groupe démontrent : a) qu'il y a des similitudes importantes entre les recherches consultées et la participation scolaire jugée comme « disqualifiante » par les parents; b) qu'il y a un écart important entre le vécu des parents, et donc des recherches consultées, et le discours bien portant des institutions scolaires concernant la participation parentale scolaire. La discussion des résultats s'attarde à l'expérience individuelle et groupal des parents, aux écarts présents entre le savoir expérientiel des parents et les écrits scolaires, à la possibilité de redéfinir des espaces de participation autrement, ainsi qu'à l'élaboration de quelques pistes de réflexion pour renouveler et enrichir les pratiques sociales.\ud ______________________________________________________________________________ \ud MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : participation citoyenne, participation parentale scolaire, sens de l'expérience, groupe, phénoménologie, redéfinition des espaces de participatio

    Contribution de la concertation à la démocratisation de la gestion municipale : le cas de la ville de Trois-Rivières

    Get PDF
    Il y a à peine quelques années, la gestion municipale au Québec s'opérait de façon plus hermétique, réunissant élus et administrateurs municipaux pour prendre toutes décisions concernant les affaires de la ville. L'évolution des enjeux aux plans politique, social et économique a toutefois mené les municipalités à faire preuve, au fil des années, de plus d'ouverture et de transparence dans la gestion de leurs services et dans l'élaboration de leurs politiques. Depuis, dans la sphère de l'action publique, s'opère un changement idéologique menant à l'intégration des citoyens et des groupes organisés du milieu. Parmi les approches utilisées dans la gestion municipale visant la participation d'une pluralité d'acteurs, nous retrouvons les expressions classiques suivantes: l'information, la consultation, la concertation, le partenariat et la cogestion, selon le degré d'influence décisionnelle accordé aux citoyens et aux groupes de la société civile dans la participation publique. Le point d'intérêt de cette recherche touche la modalité de participation qu'est la concertation. Nous nous demandons de quelle façon la concertation pratiquée dans l'élaboration de politiques municipales contribue à la démocratisation de la gestion municipale. Nous postulons, à titre d'hypothèse générale, que la concertation contribue à rendre plus démocratique la gestion municipale en ouvrant un espace de discussion mettant en scène des rôles marquants. Considérons à ce propos les noyaux suivants: des élus dont la légitimité se fonde sur la démocratie représentative; des administrateurs dont la légitimité se base sur leurs connaissances professionnelles et de l'appareil municipal; des reprèsentants d'institutions publiques dont la légitimité repose sur leur vision élargie et leur expertise; des organismes communautaires dont la légitimité se fonde sur leur expertise et leur lien direct avec la population. La concertation contribue également à démocratiser la gestion municipale si elle ne limite pas le débat à quelques élites. Elle s'accompagne alors de mécanismes pouvant ouvrir la discussion à une plus grande pluralité d'acteurs; notamment, les simples citoyens. Pour répondre à cette question et vérifier cette hypothèse, nous avons étudié deux projets d'élaboration de politiques municipales; à savoir, la politique familiale et la politique de développement social; toutes deux élaborées et adoptées par la Ville de Trois-Rivières. Pour chacun des projets étudiés, des entretiens individuels et semi-dirigés furent menés auprès des acteurs ayant participé aux comités: élus et administrateurs municipaux, coordonnateurs des projets, représentants d'organismes communautaires et d'institutions et des citoyens. Au total, 28 entretiens ont été effectués. Par ailleurs, nous avons procédé à la cueillette des documents utilisés lors des rencontres des groupes de concertation et nous avons assisté aux consultations organisées dans le cadre des deux démarches à l'étude. En lien avec notre question générale et notre hypothèse principale, nos résultats révèlent que la concertation contribue à la démocratisation de la gestion municipale par l'intégration de représentants de la société civile au sein des processus de formulation des politiques initiés par le pouvoir public. La concertation contribue également à démocratiser la gestion municipale par la nature délibérative des espaces de concertation instaurés et par une ouverture d'espaces de communication parallèles à la concertation rendus accessibles aux organismes et aux citoyens externes aux comités de concertation. La qualité démocratique de la concertation varie, en outre, selon l'approche de démocratie à partir de laquelle elle est analysée. Elle se veut démocratique vue sous l'approche représentative par les acteurs qu'elle réunit (élus et représentants d'organismes) et sous l'approche délibérative en référence, notamment, à l'espace de discussion et d'échanges raisonnés qu'elle fournit aux acteurs. La concertation peut également être considérée démocratique sous l'approche participative: lorsqu'elle ouvre, comme dans les cas étudiés, des espaces publics de communication en complémentarité invitant un plus large éventail d'acteurs à participer aux projets de politiques. En outre, les résultats démontrent que l'objet au coeur de la concertation a influencé les modalités de cette dernière. Dans les cas étudiés, les objets au fondement des politiques suscitèrent un impact sur la façon dont ils furent inscrits à l'agenda, sur les règles procédurales de la concertation et sur les acteurs mobilisés. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Concertation, Démocratie, Représentation, Participation, Délibération, Espace public, Politique municipale

    Les motivations non rationnelles dans la vie sociale : contribution à une théorie de l'action collective

    Get PDF
    Dans les sciences sociales, la théorie du choix rationnel est très bien adaptée pour expliquer et prédire les comportements des agents dans des situations de type marché, où ceux-ci cherchent à maximiser leur utilité en choisissant parmi un ensemble d'options qui s'offre à eux, possédant une valeur tirée d'une échelle commune, par exemple un ensemble de biens affichant un prix. La théorie du choix rationnel a la prétention de s'appliquer à une grande variété de phénomènes sociaux; toutefois, nous remarquons que plus la dynamique du phénomène à expliquer s'éloigne de l'idéal du marché, moins cette théorie nous apparaît convaincante. Afin de préserver l'hypothèse de l'agent rationnel, les modèles tirés de la théorie doivent recourir à des hypothèses auxiliaires de comportement qui, bien souvent, correspondent peu à ce qui motive réellement l'agent. Nous proposons une relecture critique de la théorie du choix rationnel dans de telles situations. Nous prenons comme point de départ la variante de la théorie offerte par Jon Elster, qui comporte deux particularités principales : une distinction nette entre comportements rationnels et non rationnels fondée sur la formation correcte des désirs et des croyances, et l'hypothèse des "motivations mixtes" stipulant que l'agent puisse être motivé par ses émotions, celles-ci entrant en conflit avec les motivations rationnelles. Le sujet principal de notre analyse porte sur les motivations non rationnelles. Nous stipulons que, en plus de la possibilité de comportements irrationnels causés par des désirs ou des croyances mal formées, il existe des situations où l'agent ne veut pas se comporter de façon rationnelle. Nous relions ce genre de comportement aux motivations éthiques, que nous fondons sur les émotions, ainsi qu'aux actions publiques, où le comportement désintéressé peut conférer un gain de réputation et de reconnaissance de la part d'autrui. Après avoir passé en revue l'approche rationaliste face aux comportements à l'apparence non rationnels (chapitre 1), nous tentons une première application de nos principes dans le champ de la délibération politique. Pour ce faire, nous offrons une critique de la théorie de la démocratie délibérative à la lumière des motivations rationnelles et non rationnelles (chapitre 2). Par la suite, nous abordons la problématique théorique de la rationalité et des émotions, dans le but de fonder notre modèle de l'action collective (chapitre 3). Nous offrons au chapitre 4 une nouvelle manière d'aborder le conformisme aux normes sociales, suivant l'idée de Pierre Bourdieu selon laquelle les agents ne veulent pas paraître se conformer aux normes par pur intérêt. Nous incluons dans notre modèle le "conformisme hypocrite", ainsi que la possibilité d'"équilibre hypocrite" où tous font semblant de suivre la norme de façon désintéressée. Nous terminons notre étude au chapitre 5 en abordant un autre champ social où nous croyons que notre modèle pourrait s'appliquer de façon avantageuse, soit les relations de pouvoir en organisation. Nous nous attardons sur l'autorité légitime, une forme de pouvoir qui n'est reconnue que si elle ne s'exerce pas ouvertement comme pouvoir. Nous y abordons les conséquences que notre approche pourrait avoir sur l'étude des hiérarchies et des relations humaines en entreprise.\ud ______________________________________________________________________________ \ud MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : choix rationnel, action collective, normes sociales, émotion

    La palabre chez les Kongo : la résolution traditionnelle des conflits

    Get PDF
    Depuis la conférence de Berlin de 1885 qui a consacré le partage de l'Afrique jusqu'à ce jour, la République Démocratique du Congo (RDC) n'a jamais retrouvé sa liberté. De l'État Indépendant du Congo, propriété privée du roi des Belges Léopold II, à l'indépendance, en passant par la colonisation belge, la RDC a toujours été confrontée à différents conflits. Pour apporter certaines solutions à ces problèmes, l'auteur analyse les principales causes des conflits et des guerres qui déchirent la République Démocratique du Congo et propose le recours à la palabre comme moyen de résolution de ces conflits. La thèse montre l'avantage à moderniser la palabre et à l'intégrer dans les institutions de la RDC pour en faire un mode de gestion politique. Aussi, elle fait ressortir des affinités électives entre la palabre et la démocratie délibérative pour établir un parallélisme entre ces deux théories. Nous nous inspirons du modèle des Kongo, habitant la région du Bas-Congo. Lors de la conférence de Berlin, le pays a été divisé artificiellement par les puissances coloniales (La France, la Grande Bretagne, le Portugal, l'Allemagne, la Belgique, etc.). Suite à ce partage, le roi Léopold II hérita le Congo un territoire 80 fois plus grand que la Belgique comme propriété privée. Durant cette période, la gestion du pays a été catastrophique. Les actes de violences, la barbarie, les exactions, les viols et les exécutions ont été commis à l'endroit des populations congolaises. Suite à cette mauvaise gestion, le Congo a été cédé à la Belgique en 1908 pour devenir une colonie belge

    Développement durable et apprentissages non-linéaires : devenir durable par le biais d'une démarche collective et sensible

    Get PDF
    L'organisation du travail comme nous la connaissons encore aujourd'hui engendre des maux qui dépassent les simples limites de l'espace organisationnel. Ce mémoire de recherche examine le rapport à soi et aux autres à travers le processus d'apprentissage collectif et transformationnel dans un contexte de développement durable et particulièrement via l'axe social. À travers une recherche-action participative, nous avons exploré les possibilités offertes par une approche sensible, centrée sur les capacités des individus et d'un groupe à se redéfinir et à laisser émerger des pistes de solutions. L'approche exploratoire ici utilisée a été mise en œuvre via différentes pratiques lors d'un colloque international, en juillet 2011. Cette étude de terrain participe à une meilleure compréhension des approches menant à une organisation respectueuse du travail et elle sert à étayer l'intuition selon laquelle la prise en compte des valeurs dans lesquelles s'ancrent ces changements d'ordre transformationnel est importante dans la réussite de ces projets. Cette réflexion s'attardera aux processus de changements non linéaires dont le modèle en U d'Otto Scharmer (2009), ainsi qu'à la capacité d'un groupe à se questionner, à chercher à se redéfinir et à mettre ses aptitudes cognitives au service d'une co-création. Il s'agira de pouvoir cerner l'innovation et le savoir collectif et de s'intéresser à l'utilisation d'une approche sensible en tant que vecteur d'une mémoire sensible dans les processus de changements collectifs. Cette mise en action dans un milieu déjà sensibilisé au développement durable ainsi que l'analyse de la rencontre avec un groupe qui franchira des étapes de changement individuel et collectif non-linéaire nous permettra, en somme, de co-construire une relation et d'explorer si le sensible et une communication centrée sur les interactions offrent un accès à une meilleure compréhension des possibles, un futur en émergence (Ibid.) et d'aller à la redécouverte d'une humanité oubliée.\ud ______________________________________________________________________________ \ud MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : développement durable, apprentissages non-linéaires, Théorie U, complexité, organisation

    Communication, délibération et mouvements sociaux : L'espace public à l'épreuve du phénomène antinucléaire en France (1962-2012)

    Get PDF
    This doctoral dissertation intends to capture, to analyse, to think and to feel, resistances, communication practices and forms of deliberation from the social movements opposed to the French nuclear program, from 1962 to 2010. It aims at including in the theoretical field these outbursts and this protest excitement, generated by the development of a technopolitics application, as actively participating in the process un-routinization and renewal of structures and themes of public sphere. This latter is considered here both as an institution specific to contemporary societies, socially and historically constructed as a political project and as a variation of thereof. This work leads us to propose renewals of theoretical formulations of the concept of public sphere, questioning the paradigms on which this concept is based, in the light of our researches and our empirical validations of the anti-nuclear phenomenon. To do so, we rely on a pragmatic and phenomenological approach of the public sphere and social movements, rather than a prescriptive design of these concepts rigidified by static theoretical frameworks and pre-determined by political philosophy. The objective is to underline the heuristic potential of the concept of oppositional public space, by re-registering in the dynamics of conflict established. In this perspective, this doctoral research is rooted in an epistemological approach included in of information and communication science, considering the public sphere as one of the multiple social logics of communication.Ce travail de recherche doctorale vise à saisir, à décrypter et à analyser les résistances, les pratiques communicationnelles et les formes de délibération des mouvements sociaux opposés au programme électronucléaire français, entre 1962 et 2010. Il s'agit ainsi de faire surgir dans le champ théorique ces débordements et cette effervescence protestataire engendrés par le développement d'une application technopolitique, comme participant activement aux processus de déroutinisation et de renouvellement des structures et des thématiques de l'espace public. Ce dernier est ici envisagé en tant qu'institution propre aux sociétés contemporaines, socialement et historiquement construite comme projet politique et comme déclinaison de celui-ci. Cela nous conduit à proposer des renouvellements de formulations théoriques du concept d'espace public, en interrogeant les paradigmes sur lesquels ce dernier repose à la lumière de nos investigations et de nos validations empiriques sur le phénomène antinucléaire. Pour cela, nous nous appuyons sur une approche pragmatique et phénoménologique des mouvements sociaux et de l'espace public, plutôt que sur une conception normative de ces concepts figés par des cadres théoriques rigides et pré-établis par la philosophie politique. Il s'agit de montrer le potentiel heuristique du concept d'espace public oppositionnel, en le réinscrivant dans la dynamique du conflit instituant/institué. Dans cette perspective, ce travail de recherche doctoral s'inscrit dans une approche épistémologique relevant du champ des Sciences de l'information et de la communication, considérant l'espace public comme une des multiples logiques sociales de la communication
    corecore