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    Sur la formation des prix dans l'économie du haut Moyen Âge

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    International audienceDuring the Early Middle Ages, market exchange coexists alongside non market exchange. The aim of this paper is to examine how possibly this two great modalities of exchange can be present at the same time in the economic life, in a period in which the existence of marketable surplus is a problem. The presumed deficiencies of the means of production, their presumed unsuitability with the economic development, the postulated incompetence of the élites, make the market exchange, and even the possibility that a profit sector exists in the economy, undervalued, or even denied. The social élites, just as the small scale actors, whatever their activity could be, farming or trading, have beside production, consumption and exchange, very subtle and complex attitudes. We shall see that some cognitive capacities exist within the groups of economic actors, that go far beyond an empirical knowledge and result from a reflection about the finalities of economics, the functions of wealth and about its use in a Christian society. Sixth century monks know how the prices are formed, as they know that there is a difference between price formation and price fixation, and also know how to manage with rules to ensure one's salvation. This knowledge also exists, within a very different framework, and the comparison between the practice of such men as Adalhard of Corbie and saint Benedict's Rule (or with the Master's Rule), give an explanation of their attitude toward prices: for them, things have a value and it is possible to measure it as well as modify it. The attitude of the Carolingian and post-carolingian élites during the famines allows us to understand how social and political authorities understood market exchange rules within a Christian society. At the end, there is a shared but tacit, as well, knowledge about the functioning of exchanges and a clear awareness about the fact that they can take several forms depending on the result aimed at.Durant le haut Moyen Âge, l'échange marchand coexiste avec l'échange non-marchand. Le but de cet article est d'examiner les conditions de possibilité de la présence de ces deux grandes modalités de l'échange au sein de la vie économique durant une période où l'existence même de surplus commerciaux fait question. Les déficiences supposées des moyens de production, leur éventuelle inadéquation avec le développement, l'incompétence elle aussi postulée des élites font que l'échange par le marché et la possibilité qu'il existe un secteur de profit sont le plus souvent sous-évalués voire niés. Les élites sociales tout comme les acteurs de petit niveau, qu'il s'agisse d'agriculteurs ou de commerçants, ont à l'égard de la production, de la consommation et de l'échange des attitudes très nuancées et complexes. On montre qu'il existe des capacités cognitives qui vont au-delà d'un savoir faire empirique mais relèvent d'une réflexion sur les finalités mêmes de la vie économique, sur les fonctions de la richesse et sur leur usage dans un monde chrétien. Les moines savent, au VIe siècle, comment se forment les prix et comprennent la différence entre formation et fixation des prix. Il savent aussi comment il faut jouer avec ces règles pour assurer son salut. Ce savoir existe aussi au IXe siècle, dans un monde très différent, et la comparaison entre les pratiques d'hommes comme Adalhard de Corbie et la règle de saint Benoît (ou celle du Maître) livre l'explication de leur attitude à l'égard des prix : pour eux les choses ont une valeur qu'il est possible de mesurer et de modifier. L'attitude des élites carolingiennes et post-carolingiennes lors des famines permet d'établir comment les autorités ont compris les règles de l'échange marchand à l'intérieur d'un monde chrétien. Il y a au bout du compte un savoir partagé mais tacite sur le fonctionnement des échanges et une conscience de ce que, en fonction des buts poursuivis, ceux-ci peuvent prendre plusieurs formes

    Statut de la terre et statut des personnes. La thématique de l'alleu paysan dans l'historiographie depuis Georges Duby

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    International audienceL'alleu paysan, fondement de la liberté paysanne durant le haut Moyen Âge n'est pas détruit durant le XIe siècle. Il se renouvelle de façon continue. Les sociétés paysannes sont en mesure de résister avec efficacité à l'alourdissement de la seigneurie, patente au XIe siècl

    Rapport des sondages archéologiques Montréal-de-Sos (Auzat) – Ariège

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    Rapports de sondages archéologiques menés durant l'été 2015 sur le castrum de Montréal-de-So

    « UT INTELLIGANT CUNCTI ». Le fonctionnement de la communication verticale dans la Gallo-Romania des VIIe et VIIIe si碬es: analyse (socio)linguistique de quatre Vies latines en confrontation avec l'ancien fran栩s.

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    De herwaardering van het communicatieve aspect van de taal ligt aan de basis van een belangrijke verandering wat betreft de benaderingswijze van het Latijn in zijn overgangsfase naar het Frans (7de-8ste eeuw). Waar men de teksten uit deze periode aanvankelijk beschouwde als waren ze in slecht Latijn opgesteld, omdat men die taal eigenlijk niet meer sprak en artificieel in stand hield, daar is heden ten dage de doorslaggevende tendens volgens dewelke er wel degelijk een verband bestaat tussen geschreven en gesproken taal. Met name de heiligenlevens spelen een belangrijke rol in deze visie, gezien vele van deze teksten waren bestemd om luidop te worden voorgelezen in de Kerk ter ere van de feestdag van de heilige in kwestie. Onze studie levert een bijdrage tot de studie van deze Merovingische verticale communicatie aan de hand van vier Latijnse heiligenlevens en hun respectievelijke specifieke socio-linguische contexten. Nagegaan wordt in welke mate deze teksten, enerzijds waren aangepast aan het taalniveau van een hoofdzakelijk ongeletterd publiek, anderzijds nog effectief begrijpelijk waren voor dat publiek. Teneinde al te verregaande hypothetische constucties te vermijden wordt een beroep gedaan op het Oudfrans : door na te gaan welke archahe constucties nog aanwezig (toegankelijk) waren in Oudfranse teksten kan een a fortiori-redenering worden opgebouwd

    Hugues de Châteauneuf, évêque de Grenoble (1080-1132). Réforme grégorienne et pouvoir épiscopal entre Rhône et Alpes

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    [Summary not transmitted]La réforme grégorienne, du nom du pape Grégoire VII (1073-1085), est un évènement majeur de l’histoire de l’Occident médiéval. L’Eglise, en s’appuyant notamment sur un épiscopat renouvelé, inaugure une entreprise de distinction profonde entre clercs et laïcs, profane et sacré, pouvoir temporel et pouvoir spirituel. L’objectif est de réformer en profondeur l’institution ecclésiale en s’appuyant sur une idéologie valorisant la pureté morale, mais aussi sur des structures et un fonctionnement nouveaux - c’est à cette époque que se développent la paroisse, la dîme, la fonction de légat, de nouveaux ordres religieux...Hugues de Châteauneuf, né vers 1053, est le fils d’un membre de la petite élite châtelaine des environs de Valence. Destiné aux études et à l’état clérical, il est repéré par des représentants de Grégoire VII et placé sur le siège épiscopal de Grenoble. Son épiscopat, long d’un demi-siècle, est marqué du sceau de la réforme, dont il fut à la fois agent et acteur. De par son réseau, son action locale ou sa participation aux affaires de l’Eglise hors de son diocèse, Hugues de Châteauneuf fut un protagoniste du « moment grégorien ». Deux aspects de sa politique à la tête du diocèse de Grenoble sont à retenir : les conflits qui l’opposèrent aux nobles locaux - en particulier les comtes d’Albon, fondateurs de la principauté du Dauphiné - ainsi que les nombreuses fondations religieuses qu’il encouragea - pensons notamment au rôle clé qu’il joua dans le développement de la fondation de la Grande-Chartreuse.Deux sources majeures nous sont parvenues et nous permettent de cerner la trajectoire et l’action de ce prélat des XI-XIIe siècles. D’une part les trois cartulaires de Grenoble, qui regroupent plus de trois cents documents nous permettant de suivre sa politique, sa gestion et son administration du diocèse de Grenoble. D’autre part l’hagiographie rédigée par l’un de ses proches, le prieur de la Grande-Chartreuse Guigues - car Hugues de Grenoble fut canonisé moins de deux ans après sa mort. Cette source nous permet d’insérer l’action et le rôle d’Hugues de Grenoble dans un autre élément de contexte fondamental de la période : le schisme d’Anaclet, prolongement de la réforme grégorienne et de la querelle des investitures.En s’appuyant sur certains renouvellements historiographiques et épistémologiques récents, ce travail a consisté à dresser le portrait d’un homme, d’un moment et d’une fonction. En effet, l’épiscopat fut le maillon essentiel de l’application de la réforme grégorienne. En outre, la région des Alpes, par son particularisme géopolitique - entre Saint-Empire, royaume de France et Italie - représentait un laboratoire intéressant pour les réformateurs. Ainsi on mesure mieux tout l’intérêt pour Rome de placer un homme de confiance à la tête d’un diocèse comme celui de Grenoble

    La Lettre du Réseau

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    Histoire globale, mondialisations et capitalisme

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    International audienceEn quoi l'actuel renouveau de l'Asie plonge-t-il ses racines dans une " longue durée " globale ? Quelle est la nature des changements structurels accompagnant la croissance démographique, le développement de l'État et du commerce, l'accumulation localisée des richesses et du savoir ? Comment rendre intelligibles une expansion géographique des flux d'échange et le déploiement parfois concomitant du capitalisme à l'échelle nationale, puis mondiale ? Pour la première fois en France, un ouvrage réunit anthropologues, économistes, politologues, sociologues et historiens pour répondre à ces questions et esquisser les grandes lignes d'un nouveau programme de recherche : l'Histoire Globale. Celle-ci recouvre d'abord une analyse du rôle crucial du monde non européen dans l'histoire de l'humanité pour sortir enfin d'une démarche trop eurocentrée. Elle constitue ensuite un profond renouvellement de l'analyse en termes de système-monde, au-delà des œuvres incontournables de Braudel et de Wallerstein. Elle inclut enfin l'analyse comparative des processus de mondialisation. Le pari de cet ouvrage est de présenter l'histoire Globale à partir de textes classiques ou inédits de quelques-uns de ses auteurs les plus marquants. Un prologue propose une synthèse de ses problématiques et recherches les plus caractéristiques, en soulignant leurs enjeux épistémologiques pour les sciences sociales. Les contributions de Beaujard, Bentley, Goody, Chase-Dunn et Hall éclairent les processus pluriséculaires d'intégration intercontinentale ; celles d'Aglietta, Arrighi et Silver, Gills et Denemark, Wallerstein abordent la naissance, le développement et les crises du capitalisme global ; les écrits de Berger, Goldstone, Norel, Pomeranz, Wong analysent les liens entre les épisodes de croissance et de créativité culturelle récurrents (ou " efflorescences "), et les processus de mondialisation

    Richesses des bibliothèques provinciales de France. Historique des dépôts,oeuvres d\u27Art, manuscrits, miniatures, livres, reliures, musiques, dessins et gravures, monnaies et médailles, fonds locaux, spécialités (Les)

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    « Document numérisé pour l\u27ENSSIB » - Cet ouvrage rend compte d\u27une enquête prescrite par la Circulaire ministérielle du 31 mars 1928 et menée auprès des conservateurs des bibliothèques provinciales de France. Il synthétise quatre années de travail dont l\u27objectif est de promouvoir et faire connaître les richesses des bibliothèques françaises. Publié par Pol Neveux et Émile Dacier, ce document est un précieux ouvrage de référence. Son intérêt historique tient tant dans son propos que dans sa date de publication qui permet à l\u27historien d\u27avoir des éléments sur l\u27histoire des bibliothèques, mais lui fournit également un instantané de la situation de celles-ci à l\u27aube des années trente. Pol Neveux présente le projet initial dans son introduction, revenant sur l\u27ampleur d\u27une telle entreprise. Il propose ensuite un rapide historique des bibliothèques provinciales de France, offrant l\u27opportunité au lecteur de resituer ces établissements dans le contexte général de leur évolution. Le corps de l\u27ouvrage se compose des notices relatives aux bibliothèques provinciales conservant plus de 10 000 volumes. Classées par ordre alphabétique, elles fonctionnent selon le questionnaire de l\u27enquête originale : historiques des dépôts, ?uvres d\u27art, manuscrits, miniatures, livres, reliures, musiques, dessins et gravures, monnaies et médailles, fonds locaux, spécialités. Elles sont de surcroît accompagnées de nombreuses illustrations. Le présent document correspond au premier tome regroupant les notices des bibliothèques d\u27Abbeville à Luxeuil
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