4 research outputs found

    Jeux de cubes pour les graphes ... Ou comment des graphes enrichis par des cubes (GreC) peuvent contribuer à l'analyse de données textuelles ?

    No full text
    National audienceLes données textuelles constituent une part importante des données porteuses de connais-sances à découvrir. Ces données présentent souvent deux caractéristiques : d'une part, le fait que différents axes d'analyse peuvent être pertinents pour résumer l'information ; d'autre part la possibilité de représenter en réseau certaines informations. La première caractéristique sous-tend une analyse multidimensionnelle de type OLAP (OnLine Analytical Processing) très liée aux entrepôts de données avec notamment une représentation sous forme de cube de données, dont les cellules contiennent une mesure (indicateur) permettant l'analyse d'un fait, en fonc-tions de dimensions (axes d'analyse) qui définissent le cube. Ce type d'analyse se base sur des opérateurs de navigation dans les données. La deuxième caractéristique relève d'une approche d'analyse/de visualisation de graphe. Pour illustrer cela, un premier exemple se trouve dans l'analyse de données textuelles issues de messages Twitter : d'une part le nombre de messages peut être analysé en fonction de leur auteur, de leur temporalité, du sujet traité, etc. ; d'autre part, il peut être utile de s'intéres-ser au réseau des Twittos où les arêtes représentent par exemple les liens d'abonnement. Un second exemple se situe dans le contexte de l'analyse de la production scientifique. Il peut être pertinent d'analyser cette production au travers du nombre de papiers publiés selon différents axes que seraient leurs auteurs, l'année de publication, les thématiques, etc. De plus, il est intéressant d'analyser le graphe des auteurs pour s'intéresser au réseau de collaborations (co-publications), ou au réseau de citations. Dans cette communication, nous utiliserons ce second exemple de données bibliographiques pour illustrer nos propos. Considérant la double caractéristique des données textuelles évoquée précédemment, et afin de tirer ainsi parti de ces deux visualisations (graphe et cube), un nouveau type d'ana-lyse est apparu : Graph OLAP (Chen et al., 2008). L'idée, sur laquelle elle repose, consiste à construire un cube de graphes dans lequel il est possible de naviguer. Plus précisément, dans cette approche de Graph OLAP, il s'agit de considérer des cubes définis selon des dimensions dites informationnelles, et la mesure contenue dans les cellules correspond à des graphes ou plus exactement à des sous-graphes, qui peuvent présenter des dimensions dites topologiques. Ainsi, les différentes approches relevant de Graph OLAP permettent de visualiser des "instan-tanés" de graphes en fonction des dimensions d'analyse choisies. Différents opérateurs ont ét

    Les arrière-pays des cités phéniciennes à l'époque héllénistique, IVe siècle - IIe siècle ap. J.-C : approches historiques et spatiales d'une aire géoculturelle

    Get PDF
    This study of the spatial organization of the Phoenician cities and the link they maintained with their hinterlands between the reign of Darius III (336-330 BC) and the arrival of Pompey in the East (66 BC) is based on an archeological corpus of fifty-three archeological sites identified in Lebanon, Syria and Israel. The development of Phoenician studies from the 19th century onward favoured approaches focusing on the link between the Phoenicians and the Mediterranean Sea. Today, an increasing number of studies are reconsidering the link between the ancient societies and their territories in the light of spatial analysis. Such an approach is used here to study the Phoenician cities and their hinterlands. The links between the fifty-three sites of the corpus are modeled by spatial interaction networks and hierarchical networks and compared with the Hellenistic historical context. This context is studied on a regional and local scale and explains the general geopolitics of Phoenicia at this time. It is also a source of data used in the network models. The cross referencing of historical data and network models offers a dynamic view of the Phoenician hinterlands mostly centered on the political functioning and the commercial and religious activities of the citiesCette étude de l’organisation spatiale des cités phéniciennes et des rapports qu’elles entretiennent avec leurs arrière-pays, entre le règne de Darius III (336-330 av. J.-C.) et l’arrivée de Pompée en Orient (66 av. J.-C.), s’appuie sur un corpus archéologiques de cinquante-trois sites identifiés au Liban, en Syrie et en Israël. Le développement des études phéniciennes à partir du XIXe siècle a favorisé l’étude de problématiques centrées sur le lien entre les Phéniciens et la Méditerranée. L’essor, ces dernières années, d’études abordant les dynamiques spatiales comme témoins du rapport des sociétés anciennes à leur territoire invite à repenser ce lien, en étudiant l’organisation des cités et leurs rapports avec leurs-arrière-pays. Représentés par des réseaux d’interaction et de hiérarchie modélisés entre les cinquante-trois sites du corpus, ces rapports sont examinés au miroir du contexte historique hellénistique. Ce dernier, étudié à échelle régionale et locale, livre les grandes logiques géopolitiques impliquant la Phénicie à cette époque, ainsi que des données qui alimentent la représentation des réseaux. Le croisement des données historiques et des résultats de modélisation des réseaux débouche sur une lecture dynamique des arrière-pays phéniciens, principalement centrée sur le fonctionnement politique et les activités commerciales et religieuses des cité

    Les arrière-pays des cités phéniciennes à l’époque hellénistique, IVe siècle - IIe siècle ap. J.-C : approches historiques et spatiales d’une aire géoculturelle.

    Get PDF
    This study of the spatial organization of the Phoenician cities and the link they maintained with their hinterlands between the reign of Darius III (336-330 BC) and the arrival of Pompey in the East (66 BC) is based on an archeological corpus of fifty-three archeological sites identified in Lebanon, Syria and Israel. The development of Phoenician studies from the 19th century onward favoured approaches focusing on the link between the Phoenicians and the Mediterranean Sea. Today, an increasing number of studies are reconsidering the link between the ancient societies and their territories in the light of spatial analysis. Such an approach is used here to study the Phoenician cities and their hinterlands. The links between the fifty-three sites of the corpus are modeled by spatial interaction networks and hierarchical networks and compared with the Hellenistic historical context. This context is studied on a regional and local scale and explains the general geopolitics of Phoenicia at this time. It is also a source of data used in the network models. The cross referencing of historical data and network models offers a dynamic view of the Phoenician hinterlands mostly centered on the political functioning and the commercial and religious activities of the cities.cette étude de l’organisation spatiale des cités phéniciennes et des rapports qu’elles entretiennent avec leurs arrière-pays, entre le règne de Darius III (336-330 av. J.-C.) et l’arrivée de Pompée en Orient (66 av. J.-C.), s’appuie sur un corpus archéologique de cinquante-trois sites identifiés au Liban, en Syrie et en Israël. Le développement des études phéniciennes à partir du XIXe siècle a favorisé l’étude de problématiques centrées sur le lien entre les Phéniciens et la Méditerranée. L’essor, ces dernières années, d’études abordant les dynamiques spatiales comme témoins du rapport des sociétés anciennes à leur territoire invite à repenser ce lien, en étudiant l’organisation des cités et leurs rapports avec leurs-arrière-pays. Représentés par des réseaux d’interaction et de hiérarchie modélisés entre les cinquante-trois sites du corpus, ces rapports sont examinés au miroir du contexte historique hellénistique. Ce dernier, étudié à échelle régionale et locale, livre les grandes logiques géopolitiques impliquant la Phénicie à cette époque, ainsi que des données qui alimentent la représentation des réseaux. Le croisement des données historiques et des résultats de modélisation des réseaux débouche sur une lecture dynamique des arrière-pays phéniciens, principalement centrée sur le fonctionnement politique et les activités commerciales et religieuses des cités

    Entre hybris et mélancolie : poétique, esthétique et usages de la liste dans le roman français contemporain (1963-2013)

    Get PDF
    Forme archaïque, présente dès l'aube de l'écriture; forme ergonomique, présente autour de nous de manière bien plus courante que toute narration; la liste est un objet fascinant, qui ne dévoile jamais autant sa complexité que lorsqu'elle apparaît dans un cadre littéraire. Un cadre permettant de questionner, en les confrontant, la liste et son énonciateur - son sujet. Qui parle quand une liste se dit? Que dit-elle de celui qui l'énonce? Qui parle, lorsque la syntaxe se bouleverse au point de détruire les hiérarchies permettant habituellement de fixer au discours une origine, une destination, une reprise en charge? Il s'agira de répondre à ces questions et donc de passer d'une poétique à une éthique de la liste, afin de montrer que la description d'un tel objet est indissociable de sa contextualisation discursive, sa subjectivisation. Celle-ci traverse, par une constante métalepse (glissement entre les instances de responsabilité du discours), tout le spectre des actants du texte-liste - de la figure d'auteur à celle du lecteur. La spécificité de la liste littéraire se déporte alors dans un espace éthique, puis bientôt thymique, constitué par un faisceau d'oppositions : par exemple, la liste peut être fermée ou ouverte, hyper- ou hypolisible ; signe d'ordre (c'est l'inventaire, où à l'item correspond la chose) comme de désordre (c'est l'accumulation proliférante). Mais le couple oppositionnel le plus fécond est constitué par l'hybris et la mélancolie: hybris, ou l'orgueil de croire à une réinvention du monde par le pouvoir d'une juxtaposition sans limites. Mélancolie, ou miroitement du mot manquant, évidence de l'absence. C'est sous l'égide de cette opposition que je traite un vaste corpus constitué de huit auteurs contemporains, marqués par un XXe siècle catastrophique, où à l'hybris pléthorique de l'expression de la monstruosité et de l'abondance (J-M.G. Le Clézio, Georges Perec, Eric Chevillard) répond la mélancolie d'une absence ontologique : identitaire (Patrick Modiano), épistémologique (Pierre Senges) langagière (Pascal Quignard, Olivia Rosenthal), voire politique (Antoine Volodine)
    corecore