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    Aide à l'identification de relations lexicales au moyen de la sémantique distributionnelle et son application à un corpus bilingue du domaine de l'environnement

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    L’analyse des relations lexicales est une des étapes principales du travail terminologique. Cette tâche, qui consiste à établir des liens entre des termes dont les sens sont reliés, peut être facilitée par des méthodes computationnelles, notamment les techniques de la sémantique distributionnelle. En estimant la similarité sémantique des mots à partir d’un corpus, ces techniques peuvent faciliter l’analyse des relations lexicales. La qualité des résultats offerts par les méthodes distributionnelles dépend, entre autres, des nombreuses décisions qui doivent être prises lors de leur mise en œuvre, notamment le choix et le paramétrage du modèle. Ces décisions dépendent, à leur tour, de divers facteurs liés à l’objectif visé, tels que la nature des relations lexicales que l’on souhaite détecter; celles-ci peuvent comprendre des relations paradigmatiques classiques telles que la (quasi-)synonymie (p. ex. conserver -> préserver), mais aussi d’autres relations telles que la dérivation syntaxique (p. ex. conserver -> conservation). Cette thèse vise à développer un cadre méthodologique basé sur la sémantique distributionnelle pour l’analyse des relations lexicales à partir de corpus spécialisés. À cette fin, nous vérifions comment le choix, le paramétrage et l’interrogation d’un modèle distributionnel doivent tenir compte de divers facteurs liés au projet terminologique envisagé : le cadre descriptif adopté, les relations ciblées, la partie du discours des termes à décrire et la langue traitée (en l’occurrence, le français ou l’anglais). Nous montrons que deux des relations les mieux détectées par l’approche distributionnelle sont la (quasi-)synonymie et la dérivation syntaxique, mais que les modèles qui captent le mieux ces deux types de relations sont très différents. Ainsi, les relations ciblées ont une influence importante sur la façon dont on doit paramétrer le modèle pour obtenir les meilleurs résultats possibles. Un autre facteur à considérer est la partie du discours des termes à décrire. Nos résultats indiquent notamment que les relations entre verbes sont moins bien modélisées par cette approche que celles entre adjectifs ou entre noms. Le cadre descriptif adopté pour un projet terminologique est également un facteur important à considérer lors de l’application de l’approche distributionnelle. Dans ce travail, nous comparons deux cadres descriptifs, l’un étant basé sur la sémantique lexicale et l’autre, sur la sémantique des cadres. Nos résultats indiquent que les méthodes distributionnelles détectent les termes qui évoquent le même cadre sémantique moins bien que certaines relations lexicales telles que la synonymie. Nous montrons que cet écart est attribuable au fait que les termes qui évoquent des cadres sémantiques comprennent une proportion importante de verbes et aux différences importantes entre les modèles qui produisent les meilleurs résultats pour la dérivation syntaxique et les relations paradigmatiques classiques telles que la synonymie. En somme, nous évaluons deux modèles distributionnels différents, analysons systématiquement l’influence de leurs paramètres et vérifions comment cette influence varie en fonction de divers aspects du projet terminologique. Nous montrons de nombreux exemples de voisinages distributionnels, que nous explorons au moyen de graphes, et discutons les sources d’erreurs. Ce travail fournit ainsi des balises importantes pour l’application de méthodes distributionnelles dans le cadre du travail terminologique.Identifying semantic relations is one of the main tasks involved in terminology work. This task, which aims to establish links between terms whose meanings are related, can be assisted by computational methods, including those based on distributional semantics. These methods estimate the semantic similarity of words based on corpus data, which can help terminologists identify semantic relations. The quality of the results produced by distributional methods depends on several decisions that must be made when applying them, such as choosing a model and selecting its parameters. In turn, these decisions depend on various factors related to the target application, such as the types of semantic relations one wishes to identify. These can include typical paradigmatic relations such as (near-)synonymy (e.g. preserve -> protect), but also other relations such as syntactic derivation (e.g. preserve -> preservation). This dissertation aims to further the development of a methodological framework based on distributional semantics for the identification of semantic relations using specialized corpora. To this end, we investigate how various aspects of terminology work must be accounted for when selecting a distributional semantic model and its parameters, as well as those of the method used to query the model. These aspects include the descriptive framework, the target relations, the part of speech of the terms being described, and the language (in this case, French or English). Our results show that two of the relations that distributional semantic models capture most accurately are (near-)synonymy and syntactic derivation. However, the models that produce the best results for these two relations are very different. Thus, the target relations are an important factor to consider when choosing a model and tuning it to obtain the most accurate results. Another factor that should be considered is the part of speech of the terms that are being worked on. Among other things, our results suggest that relations between verbs are not captured as accurately as those between nouns or adjectives by distributional semantic models. The descriptive framework used for a given project is also an important factor to consider. In this work, we compare two descriptive frameworks, one based on lexical semantics and another based on frame semantics. Our results show that terms that evoke the same semantic frame are not captured as accurately as certain semantic relations, such as synonymy. We show that this is due to (at least) two reasons: a high percentage of frame-evoking terms are verbs, and the models that capture syntactic derivation most accurately are very different than those that work best for typical paradigmatic relations such as synonymy. In summary, we evaluate two different distributional semantic models, we analyze the influence of their parameters, and we investigate how this influence varies with respect to various aspects of terminology work. We show many examples of distributional neighbourhoods, which we explore using graphs, and discuss sources of noise. This dissertation thus provides important guidelines for the use of distributional semantic models for terminology work
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