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    Un genre sans forme, sans histoire et sans littérature? : lecture poétique du genre diaristique québécois

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    En dépit de l'intérêt marqué des critiques pour les textes autobiographiques depuis le début des années 1980, le journal intime continue de faire piètre figure au sein non seulement des études littéraires mais aussi des pratiques littéraires. Cela n'est guère étonnant dans la mesure où le portrait du genre dressé par les théoriciens demeure encore aujourd'hui essentiellement négatif. Dans cette perspective métacritique, l'objectif premier de cette thèse consiste à revoir et à réévaluer un certain nombre de lieux communs et de discours admis sur le genre diaristique. En faisant porter ma réflexion exclusivement sur les journaux québécois publiés, je m'arrête principalement à trois questions ou à trois idées admises sur le genre (qui constituent la charpente des trois parties de la thèse) : 1. le genre ne peut être défini, 2. il s'agit d'un genre non narratif, 3. il s'agit d'un genre non littéraire. À partir de l'hypothèse que le journal est un genre littéraire à part entière, je m'attache plus spécifiquement à montrer que, en tant que tel, il répond à des codes définitionnels, possède une esthétique qui lui est propre, soulève des enjeux institutionnels et historiques particuliers, lesquels s'articulent à différents enjeux poétiques. L'étude du corpus québécois et de sa réception critique, relativement peu développée jusqu'à présent, confère par ailleurs une portée significative à cette réflexion théorique. Par exemple, dans la première partie de la thèse, l'évolution du genre diaristique au Québec est retracée au moyen d'une démarche descriptive-structurale permettant de regrouper les œuvres non pas selon une définition a priori du genre, mais en fonction de leur désignation générique (ou « nom de genre »). La distinction a posteriori entre trois types de textes diaristiques (journaux intimes, journaux personnels et journaux « avant-texte/après-texte ») permet dès lors de dessiner les esthétiques particulières du genre et de comprendre les diverses orientations de la pratique. La deuxième partie vise à repenser la question de la narrativité dans les journaux en s'appuyant sur l'analyse de plusieurs œuvres québécoises. En mettant l'accent sur la question de l'écriture elle-même, de la pratique qui lui a donné forme et de la valeur performative de la notation quotidienne, mes analyses font émerger les enjeux plus proprement textuels des œuvres diaristiques. Finalement, c'est l'étude de plusieurs journaux d'écrivains québécois qui, dans la troisième partie, permet d'approfondir la question du rapport hautement problématique qu'entretient le genre diaristique avec le littéraire. En somme, par l'ensemble de la recherche, il s'agit non seulement de proposer une nouvelle vision critique du genre permettant de reconsidérer l'image du journal comme genre sans forme, sans histoire et sans littérature, mais aussi d'offrir un portrait fouillé du genre diaristique québécois depuis ses origines jusqu'à nos jours.\ud ______________________________________________________________________________ \ud MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : journal intime, genre littéraire, journaux Québec, narrativité, fiction

    Naissance, métamorphoses et modernités d'un genre : l'autobiographie au Québec (1885-1984)

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    Un artiste au quotidien au tournant du XXe siècle : le cas de Ludger Larose, 1868-1915

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    L'historiographie des Rébellions de 1837-1838 au XXe siècle : débats et rôle structurant dans la construction des grandes représentations de l'histoire du Québec

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    Ce mémoire révèle le rôle joué par les représentations historiennes d'un des moments clefs de notre histoire, les Rébellions de 1837-1838, dans la structuration des grands récits – ou métarécits – dont s'est dotée la société québécoise au cours du XXe siècle. En démontrant que la question de la laïcité/religiosité a servi aux historiens à ranger les Patriotes dans le camp des apôtres de la société traditionnelle ou encore dans celui des pionniers de la modernité, cette étude permet de mesurer les variations dans le discours et d'établir ainsi une nouvelle classification de la production historique en fonction des philosophies de l'histoire plutôt que des « Écoles » historiques. L'analyse des interprétations des Rébellions les plus marquantes au XXe siècle permet de distinguer trois principaux métarécits : un national, un libéral et un républicain. Ciblant les interprétations des événements de 1837-1838 qui participent d'une philosophie de l'histoire cohérente et significative, ce mémoire classe les œuvres des historiens Lionel Groulx, Gérard Filteau, Maurice Séguin, Fernand Ouellet, Yvan Lamonde, Allan Greer, Louis-Georges Harvey et Gérard Bouchard à l'intérieur de ces métarécits qu'elles contribuent par ailleurs à définir et à alimenter. Chacun à leur manière, ces historiens ont formulé des interprétations globales de l'histoire québécoise en fonction de certains principes fondamentaux qui structurent les métarécits (une référence, un temps, une fin de l'histoire, des idéologies, etc.). Travaillant consciemment ou non à adapter les événements à une trame narrative orientée, ils élaborent des interprétations qui influencent de manière significative leur(s) lecture(s) des Rébellions. Sorte de baromètre sensible à ces variations du sens accordé à l'épisode insurrectionnel, la question de la religion des Patriotes permet de mettre en évidence les différentes caractéristiques des trois grands métarécits québécois.\ud ______________________________________________________________________________ \ud MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Rébellions de 1837-1838, Patriotes, historiographie, philosophie de l'histoire, métarécit, religion

    Un combat d'école? : le champ historiographique vu de Québec (1947-1965)

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    Après les chocs de la crise des années 1930 et de la Deuxième Guerre mondiale, les conditions de production et la représentation de l'histoire du Québec entrent dans une phase de profondes mutations. Alors que s'enfièvre le débat autour des causes du « retard » de la société québécoise et l'enjeu de sa « modernisation », le savoir historique que convoque une nouvelle génération de jeunes universitaires entend offrir une nouvelle intelligibilité de l'être-ensemble francophone. L'« école historique de Québec », qui a réuni des figures historiennes majeures comme Marcel Trudel, Fernand Ouellet et Jean Hamelin, naît dans cette foulée de changements où elle configurera, dans ses querelles nourries avec l'école de Montréal, une matrice fondamentale de l'historiographie québécoise contemporaine. Objet familier de notre mémoire savante et constitutif du récit des origines de la discipline historique au Québec, l'« école de Québec » n'en demeure pas moins une sorte d'évidence héritée et non problématisée, dont la construction rétrospective dénote une finalité utilitaire et idéologique plutôt que proprement heuristique. Or, l'évidence apparente du sens que l'on a longtemps perçue dans cette « école » dissimule une complexité que cette thèse s'emploie à analyser plus finement. Qui sont Trudel, Ouellet et Hamelin? Quelle place occupent leurs travaux dans l'historiographie québécoise et canadienne? Quelles influences ont-ils agrégé? Quel « récit des origines » du groupe ont-ils accrédité? Dans quelle mesure se sont-ils mis au service d'une option politique? Face à la difficulté de parler d'une école au sens fort du terme en raison, notamment, de la variété de sa production historiographique, de l'absence d'une doctrine intellectuelle puissamment articulée chez ses membres et de la discontinuité des générations et des trajectoires individuelles qui l'ont caractérisée, notre recherche s'emploie à retracer l’histoire de ce groupe d'historiens aux contours flous, à mieux cerner son identité et situer son apport à la recomposition du champ intellectuel et historiographique québécois d'après-guerre. Notre thèse soutient que la position originale du trio lavallois fut d'avoir constitué, plutôt qu'une école de pensée, une « école d'activité » (Samuel Gilmore), organisée autour d'une conception semblable des pratiques et de la méthode historienne plutôt que d'une orthodoxie ou un modèle d'interprétation unifié et cohérent. Bien entendu, cette disposition n'a pas pour autant empêché ces historiens de se reconnaître un même « air de famille » et d'esquisser un horizon interprétatif commun. Dans une perspective alliant l'historiographie et l'histoire intellectuelle, cette étude lève le voile sur les cheminements, à la fois convergents et divergents, de trois historiens majeurs du Québec contemporain situés à l'intersection des champs universitaire, intellectuel et politique. Ce faisant, elle offre un point d'observation privilégié pour jauger les rapports évolutifs entre le savoir historique et la culture au Québec et cerner la particularité du « terreau » intellectuel lavallois dans la spécificité de ses réseaux nationaux et internationaux ainsi que de ses accointances avec la pensée antinationaliste, libérale et fédéraliste d'après-guerre.After the shocks of the Depression and the Second World War, the conditions of historical production and representation in Quebec changed in important ways. In the midst of passionate debate concerning Quebec’s “late” accession to “modernity”, a young generation of academic historians offered new interpretations of francophone Quebecers’ existence as a collectivity. The “Quebec Historical School,” whose main members were Marcel Trudel, Fernand Ouellet and Jean Hamelin, took form in this context. In a sustained dispute with their counterparts of the “Montreal School”, these Laval University historians helped shape a fundamental matrix of contemporary Quebec historiography. With its prominent place in scholarly memory and in the Quebec profession’s origin myth, the “Quebec School” has bequeathed a legacy that seems self-evident. Yet those who have studied it employ utilitarian or ideological criteria rather than properly heuristic ones. The very obviousness of the meaning usually attributed to the “school” hides a complexity that this thesis submits to close analysis. What kind of historians were Trudel, Ouellet, and Hamelin? What was the place of their work in Quebec and Canadian historiography? To what influences were they exposed? What “origin narrative” did they endorse? To what extent did they serve a political cause? Placed before the difficulty of speaking of a school in the strong sense of the word (on account, notably, of the diversity of the members’ work, the absence among them of a strongly articulated intellectual doctrine, and the presence of two generations and three individual trajectories), the thesis seeks to identify common strains of thought within the group and to assess its contribution to reshaping post-war Quebec historiography. It argues that the three Laval historians’ defining characteristic was to have formed not a school of thought but a “school of activity” (Gilmore) organized around a similar conception of practices and historical method rather than an orthodoxy or a unified and coherent explicative model. Of course, this disposition did not prevent the three historians from acknowledging a kind of “family resemblance” and from tending toward a common interpretative horizon. Combining the approaches of historiography and intellectual history, this study follows three major contributors to Quebec historiography whose paths both converged and diverged as they responded to the challenges of their intellectual, institutional and political worlds. To this end, the thesis takes a close look at the intellectual environment at Laval, the group’s national and international networks, and its contacts with post-war antinational, liberal and federalist thought. Through the prism of the “Quebec school”, this study affords a view of the changing relations between historical knowledge and culture in mid-twentieth-century Quebec

    Imaginaires du «roman canadien» : discours sur le genre romanesque et pratiques d’écriture au Québec (1919-1939)

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    L’hypothèse principale de cette thèse est que l’entre-deux-guerres marque l’avènement d’un nouveau discours sur ce qu’on nommera le « roman canadien » au Québec. L’émergence de cette dénomination est le corollaire d’un changement dans les pratiques du genre, qui se diversifient grandement durant cette période. Dans le premier mouvement de la thèse, j’explore la création d’un « imaginaire générique » du roman canadien dans le discours des histoires littéraires et des monographies publiées durant la période, puis dans les périodiques qui accueillent des réflexions sur le genre romanesque. Cette étude du discours permet de voir comment les critiques, les écrivains et les éditeurs définissent le « roman canadien » durant cette période, et me permet ensuite de réfléchir aux implications d’une telle nomenclature pour le champ littéraire de l’entre-deux-guerres. Dans le second mouvement de la thèse, j’étudie les pratiques du roman elles-mêmes, en fonction de trois axes principaux : le rapport au modèle du roman-feuilleton; la représentation du mariage mixte des romans régionalistes; et les nouveaux modes de l’énonciation romanesque. Le rapport aux périodiques et à la presse apparaît d’abord comme un élément marquant de la constitution du genre romanesque. Plus précisément, l’entre-deux-guerres correspond à la dernière phase d’autonomisation du roman par rapport à la presse. On retrouve alors des romans populaires dont la forme est à cheval entre le roman-feuilleton et le roman en volume. Le second axe à l’étude, l’utilisation du topos du mariage mixte dans le roman canadien des années 1920, qui servira ici de décennie témoin, met en lumière la manière dont les auteurs régionalistes ont recours à la forme romanesque, et en particulier à la représentation du mariage dans la fiction, pour faire circuler leur idéologie. La dernière grande reconfiguration que j’aborde concerne l’énonciation dans le roman, plus précisément le recours à la narration autodiégétique dans les romans psychologiques de la période. L’étude de ces trois transformations du roman canadien permet de mettre en lumière les modes de constitution du genre romanesque au Québec. La mise en relation du discours et de la pratique du genre romanesque permet finalement de brosser un portrait d’ensemble de l’émergence et de la consolidation de ce modèle générique spécifique dans l’imaginaire canadien-français.The main hypothesis of this thesis is that the inter-war period marks the advent of a new discourse on what will be known as the “roman canadien” in Quebec. This new denomination is linked with a change in the practices of the genre, which diversify greatly during this period. In the first part of this thesis, I attempt to define the term “roman canadien” in the sections on the novel of literary histories and textbooks published at the time, and in periodicals that offer reflections on the novel as a genre. This study of the discourse reveals how critics, writers and publishers define the “roman canadien” during this time and thus allows me to consider the implications of such a classification for the literary field during the inter-war period. In the second portion of the thesis, I study the practices of the novel through three core axes: the relationship with the serial novel model; the depiction of mixed marriage in regionalist novels; and the new methods of narration in the novel. The relationship with periodicals and the press appears first as a significant element of the construction of the novel as a genre. More specifically, the inter-war period corresponds to the last phase of the novel’s dissociation from periodicals and allows the creation of popular novels whose form straddles the serial novel and the volume novel. The second axis of the study, the use of the mixed marriage trope in the Canadian novel of the 1920s, highlights how regionalist authors exploit the novel form, especially by the depiction of wedding in fiction, to promote their ideology. The last major change that I address concerns narration in the novel, based on novels written from a first-person perspective. The study of these three transformations of the “roman canadien” give a new understanding of the creation of the novel as a genre in Quebec. At the end of my study, I connect discourse and practice to give an overview of the emergence and consolidation of a specific generic model in the French-Canadian imagination

    Stratégies épistolaires et écritures féminines : les canadiennes à la conquête des lettres (1639-1839)

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    L'histoire littéraire québécoise de la période qui va de l'arrivée des premières missionnaires féminines en 1639 jusqu'au mitan du XIXe siècle intègre peu de femmes et la première Canadienne à obtenir le label d'écrivaille est la romancière Laure Conan à la toute fin du XIXe siècle. Cette sorte d'immaculée conception nous apparaissait idéaliste et nos recherches ont consisté à remonter en amont et à chercher dans les archives et les premiers journaux des documents témoignant d'une tradition d'écriture féminine, d'une « filliation » au sens ou l'entend Lori Saint-Martin (1992). À partir d'un corpus inédit ou méconnu d'écrits féminins, nous proposons une lecture de la pratique scripturaire au féminin et de ses conditions d'émergence au Québec. Dans le premier chapitre, nous cernons d'abord les motifs qui ont présidé à l'évacuation de l'écriture au féminin avant le XXe siècle. L'analyse de la logique, de la valeur et de la portée des discours historiographiques, autant traditionnels que féministes, nécessite dans un second temps l'observation du genre épistolaire afin de cerner les enjeux de son utilisation massive par les femmes. L'examen de son évolution, de la lettre savante à la lettre familière, l'étude du monopole attribué aux femmes sur la pratique épistolaire et l'analyse des spécificités de la lettre permettent ensuite de dégager les contraintes que ce genre a imposé aux femmes ainsi que les possibilités qu'il leur a offert pour se tailler une place dans l'univers de l'écriture. Dans le second chapitre, nous examinons un ensemble de textes manuscrits, des premières manifestations épistolaires recensées chez les missionnaires du XVIIe siècle aux correspondances des Canadiennes du milieu du XIXe siècle. En plus de dresser une sorte de panorama de la pratique scripturaire des femmes, il s'agit plus spécifiquement d'observer comment la pratique épistolaire et l'hybridité du genre a permis à ces femmes de diverses époques de faire de la lettre un authentique laboratoire d'écriture et d'utiliser les réseaux épistolaires comme des créneaux leur permettant d'accéder à la sphère lettrée. Le troisième et dernier chapitre, propose une entrée dans la sphère publique par le relais de la production périodique. Il consiste dans un premier temps à présenter le corpus des écrits signés sous pseudonyme féminin dans la presse québécoise de 1764 à 1839 en tenant compte des thèmes utilisés. Dans un second temps, l'analyse vise à cerner les caractéristiques de l'épistolière de la presse. Quelles sont les particularités de sa représentation identitaire sur les plans textuel et thématique? Quels sont les effets de l'épistolarité propre à ces textes sur la spécificité de l'écriture au féminin? Quels enjeux se dégagent de cette représentation pour la reconnaissance des femmes dans la sphère lettrée?\ud ______________________________________________________________________________ \ud MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Épistolaire, histoire littéraire, écriture au féminin, histoire des femmes, genre littéraire, presse périodique

    Défense des intérêts des Canadiens français et unité de la Confédération canadienne : la pensée nationaliste de Joseph-Adolphe Chapleau, 1840-1898

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    Le contexte de la Confédération canadienne constitue une fenêtre remarquable afin d’observer l’évolution du nationalisme au Québec à travers le XIXe siècle. C’est dans ce contexte que s’articule la pensée politique de Joseph-Adolphe Chapleau. Influencé par les idées de Louis-Hippolyte LaFontaine et de George-Étienne Cartier, le jeune politicien est séduit par l’idée d’une nouvelle nation politique réunissant les deux peuples fondateurs formant alors le Canada. La pensée nationaliste de Chapleau se caractérise alors par un double idéal, soit celui de défendre les intérêts des Canadiens français tout en préservant l’unité de la Confédération canadienne. Au moment de la Grande Dépression de 1873, le politicien parvient à adapter sa pensée en regard du contexte économique difficile et domine ses adversaires, particulièrement les Castors : ce groupe de Conservateurs ultramontains dissidents des politiques de Chapleau. Ces derniers l’accusent de s’être allié aux Libéraux. Une fois sur la scène fédérale, Chapleau espère réaffirmer l’alliance entre les deux principales nations au Canada, mais se retrouve confronté à l’Affaire Riel qui ébranle le pays en entier. À partir de ce moment, la pensée politique de l’homme ne se retrouve plus en phase avec le contexte dans lequel il se trouve, ce qui motive ses nombreuses défaites personnelles dans les années qui suivent. La réalisation de son projet politique s’avère ainsi inachevée à la fin de sa vie.The context of the Canadian Confederation is a remarkable window to observe the evolution of nationalism in Quebec through the XIXth century. It is in this context that the political thought of Joseph-Adolphe Chapleau is articulated. Influenced by the ideas of Louis-Hippolyte LaFontaine and George-Étienne Cartier, the young politician is seduced by the idea of a new political nation bringing together the two founding peoples of Canada. Chapleau's nationalist thought was characterized by a dual ideal: to defend the interests of French Canadians while preserving the unity of Canadian Confederation. At the time of the Great Depression of 1873, the politician manages to adapt his thinking to the difficult economic context and triumphs over his opponents, particularly the Castors, this group of ultramontane Conservatives dissidents of Chapleau's policies that they accuse of being allied to the Liberals. Once on the federal scene, Chapleau hopes to reaffirm the alliance between the two major nations in Canada, but finds himself confronted with the Riel Affair, which is shaking the whole country. From that moment, the political thought of the man is no longer in sync with the context in which he finds himself, which explains his many personal defeats in the years that follow. The realization of his political project is thus unfinished at the end of his life

    Encadrement clérical et vie religieuse dans le diocèse de Saint-Hyacinthe, 1820-1875

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