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    L'administration seigneuriale derriÚre la clÎture : les Ursulines de Québec et la seigneurie de Sainte-Croix (1639-1801)

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    Bien que l’on connaisse les pratiques de gestion seigneuriale des communautĂ©s masculines de la Nouvelle-France, les communautĂ©s religieuses fĂ©minines sont surtout connues pour leurs contributions en matiĂšre d’éducation, de soins et d’entraide. Pourtant, elles ont dĂ©tenu, au mĂȘme titre que ces communautĂ©s masculines, des propriĂ©tĂ©s seigneuriales. Afin de combler le silence historique qui entoure l’administration seigneuriale des religieuses, ce mĂ©moire prĂ©sente le cas des Ursulines de QuĂ©bec et de leur seigneurie de Sainte-Croix dont elles prennent possession en 1646. Cet Ă©vĂ©nement marque l’union de deux mondes totalement diffĂ©rents. D’un cĂŽtĂ©, une communautĂ© de femmes cloĂźtrĂ©es, de l’autre, un fief qui devra ĂȘtre colonisĂ©, mis en valeur et administrĂ©, afin de permettre aux colons d’occuper le territoire. L’étude qui suit propose un regard nouveau sur cette situation unique, oĂč des moniales sont appelĂ©es Ă  jouer le rĂŽle de seigneuresses. Prenant appui sur le concept d’agentivitĂ©, cette Ă©tude a pour objectif de comprendre en quoi le cloĂźtre et le genre ont influencĂ© l’administration de la seigneurie de Sainte-Croix. S’inscrivant dans un cadre gĂ©ographique particulier, le fief et sa gestion reprĂ©sentent un dĂ©fi de taille pour les religieuses. MalgrĂ© les diffĂ©rents obstacles, comme la distance, elles entreprennent de concĂ©der des terres qu’elles ne verront jamais. Cette absence finit par les rattraper et la population grandissante amĂšne les religieuses Ă  se dĂ©partir de certaines responsabilitĂ©s seigneuriales. DĂšs lors, on remarque une influence masculine grandissante et la gestion seigneuriale se modifie sous l’impulsion de MĂšre François-Xavier Taschereau

    FrontiÚres administratives et identités communales. Le cas de la France, XVIII-XXe siÚcles

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    Parmi les différentes déclinaisons du terme "frontiÚre" (naturelle, politique, administrative, identitaire), existe-t-il une combinaison d'entre elles qui résisterait le plus farouchement à l'épreuve du temps? Le cas de la France qui, au sein de l'Europe, connaßt une exception administrative particuliÚre, est intéressant à observer. Ses nombreuses frontiÚres intérieures ont repoussé avec obstination toute tentative de réduction de leur nombre. Sans doute parce que, laissée à l'initiative des populations locales et respectée par les successifs gouvernements, la définition des territoires s'est appuyée sur la reconnaissance des identités communales construites au cours des siÚcles par le quotidien des habitants. La correspondance cartographique établie entre le tissu paroissial du XVIIIe siÚcle en France, et le maillage communal d'aujourd'hui illustre, en dépit des quelques variations observées, la remarquable stabilité de ses frontiÚres administratives.

    FlÚches du temps et de l'espace : une compréhension du second principe de la thermodynamique

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    Les formulations courantes du second principe de la thermodynamique lient entropie et temps de façon Ă©troite et quasi-exclusive : « l’entropie d’un systĂšme isolĂ© augmente avec le temps ». Et ceci, que ce l’on se rapporte Ă  la formulation historique (Carnot, Clausius) ou statistique (Boltzmann, Gibbs). Cette prĂ©sentation ne facilite pas une comprĂ©hension intuitive de l’entropie qui reste entourĂ©e de mystĂšre. De plus, elle ne permet pas de voir l’unitĂ© conceptuelle qui se cache derriĂšre deux contenus en apparence trĂšs diffĂ©rents, l’un portant sur des quantitĂ©s de chaleur divisĂ©es par des tempĂ©ratures, l’autre sur un nombre d’états microscopiques assurant un mĂȘme Ă©tat macroscopique. Ces difficultĂ©s nous paraissent s’allĂ©ger Ă  condition d’insister sur le rĂŽle de la variable spatiale et ses gradients. Ainsi les deux formulations habituelles peuvent ĂȘtre reprises dans ce sens, la premiĂšre en disant que « la chaleur va naturellement du chaud vers le froid » (formulation dĂ©jĂ  proposĂ©e par Clausius), et la seconde en disant qu’« un systĂšme hĂ©tĂ©rogĂšne isolĂ© Ă©volue de façon plus probable vers l’homogĂ©nĂ©itĂ© » ; dans ce dernier cas, il faut prendre soin de dĂ©finir des probabilitĂ©s de trajectoires en fonction des Ă©tats auxquelles elles conduisent. On voit ainsi l’unitĂ© conceptuelle du second principe : il exprime que, dans un systĂšme isolĂ©, des hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ©s, qu’elles soient de tempĂ©rature ou d’autres paramĂštres, ont tendance Ă  s’adoucir, faisant augmenter la probabilitĂ© des Ă©tats microscopiques correspondants. Ces questions sont examinĂ©es de façon qualitative et prĂ©liminaire Ă  partir d’exemples simples. A la lumiĂšre de notre comprĂ©hension de l’espace et du temps, toujours associĂ©s, nous examinons par ailleurs divers sujets de la thermodynamique : la notion d’équilibre, la question des Ă©chelles de temps et d’espace, la distinction entre travail et chaleur, le problĂšme du temps (c’est Ă  dire celui de l’irrĂ©versibilitĂ© des lois de la thermodynamique, combinant pourtant les lois rĂ©versibles de la mĂ©canique), l’utilisation des expressions diS et deS, l’affectation d’une entropie Ă  une particule individuelle, etc

    Dynamique végétale récente du complexe tourbeux des TourbiÚres-de-Lanoraie (Québec)

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    Les milieux humides sont parmi les Ă©cosystĂšmes les plus menacĂ©s de la planĂšte que ce soit par le drainage, l’exploitation des ressources naturelles ou les changements climatiques. Dans une optique de conservation, il est primordial de comprendre la part des facteurs autogĂšnes et allogĂšnes dans la dynamique temporelle de ces Ă©cosystĂšmes. Dans ce contexte, les objectifs de cette Ă©tude Ă©taient de : 1) reconstituer la dynamique des communautĂ©s vĂ©gĂ©tales de deux secteurs ombrotrophes du complexe de milieux humides des TourbiĂšres-de-Lanoraie au cours des trois derniers millĂ©naires et 2) dĂ©terminer l’impact des activitĂ©s humaines depuis les 500 derniĂšres annĂ©es sur cette dynamique. Pour ce faire, une approche palĂ©oĂ©cologique pluridisciplinaire a Ă©tĂ© utilisĂ©e. La dynamique vĂ©gĂ©tale a Ă©tĂ© semblable dans les deux secteurs Ă©tudiĂ©s. Elle a d’abord Ă©tĂ© caractĂ©risĂ©e par une ombrotrophication des systĂšmes tourbeux puis par une transformation graduelle d’une tourbiĂšre ombrotrophe ouverte, dominĂ©es par les sphaignes et les Ă©ricacĂ©es, vers des tourbiĂšres ombrotrophes forestiĂšres. L’ombrotrophication se serait amorcĂ©e peu avant le Petit-Âge glaciaire (1570-1850 AD), pĂ©riode associĂ©e Ă  des conditions plus fraiches et plus sĂšches. Le dĂ©veloppement de la phase forestiĂšre serait beaucoup plus rĂ©cent (dĂ©but 1900) et semble ĂȘtre associĂ© Ă  une pĂ©riode d’intensification de l’empreinte anthropique dans le paysage, notamment du drainage. Ce travail montre que les perturbations anthropiques constituent depuis le dĂ©but du XXĂšme siĂšcle le moteur principal de la dynamique de la vĂ©gĂ©tation des deux secteurs Ă©tudiĂ©s.Worldwide, wetlands are among the most threatened ecosystems by human exploitation, drainage and climate changes. In a conservation perspective, understanding the processes throughout a temporal perspective is an important issue. In this master, I aimed (1) to describe the dynamics of vegetation communities in two bogs of the TourbiĂšres-de-Lanoraie wetland complex during the last three millennia and (2) to determine the impacts of human disturbances on that dynamics on the last 500 years. To achieve this objective, I used a multiproxy paleoecological approach. Vegetation dynamics was similar in the two studied sites. After an ombrotrophication of the wetland, the open bog with Sphagnum and Ericaceae became gradually a forested bog. The transition from minerotrophic to ombrotrophic conditions happened before the Little Ice Age (1570-1850 AD) when climatic conditions were relatively cooler and drier. The forested stage developed much later, at the beginning of the XXth century. Human activities seem to have triggered the shift. Indeed many disturbances like drainage increased during the last century. This study shows that human disturbances are the main drivers of recent vegetation dynamics over the two studied bogs

    Bormes avant les Mimosas - L'effacement d'un terroir traditionnel sur la cĂŽte varoise de la protohistoire Ă  1945

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    Les communes de la cĂŽte varoise sont soumises Ă  une forte pression anthropique. Cette pression s’exerce sur les milieux naturels, les terres agricoles et le tissu urbain ancien. C’est ainsi que les terroirs traditionnels tendent Ă  disparaitre au profit de l’urbanisation. C’est le cas de Bormes-les-Mimosas et du Lavandou. Depuis la protohistoire, le territoire de Bormes-les-Mimosas et du Lavandou est occupĂ© par des habitats perchĂ©s et des habitats de plaine. Depuis la fondation des comptoirs grecs, le territoire est intĂ©grĂ© au commerce maritime le long des cĂŽtes de Provence. GrĂące Ă  son Ă©loignement des principales citĂ©s provençales, protĂ©gĂ© par le massif des Maures qui lui sert de glacis, ce territoire pourrait avoir Ă©tĂ© plus d’une fois Ă©pargnĂ© par les invasions barbares, les troubles politiques, la marche des armĂ©es ennemies et les crises sanitaires. En revanche, son Ă©loignement en fera une proie facile pour les bandes de pirates. L’insĂ©curitĂ© a longtemps freinĂ© son dĂ©veloppement mais c’est surtout ses ressources limitĂ©es qui expliquent que pendant prĂšs de l’an mille, seules quelques centaines de familles y vivront modestement. Ses habitants exploiteront les ressources du sol, crĂ©ant un terroir caractĂ©ristique entre mer et montagne. A partir du XVIIIe siĂšcle, la marche vers le progrĂšs va fragiliser ce terroir. Au tournant du XXe siĂšcle, une prospĂ©ritĂ© sans prĂ©cĂ©dent se dĂ©veloppera sur toute la cĂŽte varoise. Elle sera particuliĂšrement bĂ©nĂ©fique Ă  Bormes et au Lavandou. La croissance sera accompagnĂ©e avec dynamisme par les autoritĂ©s publiques. Toutefois, malgrĂ© l’action de quelques esprits visionnaires, les deux communes verront en quelques dĂ©cennies le lent effacement de leur terroir traditionnel. Cette Ă©tude vise Ă  une meilleure comprĂ©hension de l’évolution territoriale de cette partie de la cĂŽte varoise par l’analyse minutieuse des faits et des lieux. Par une documentation dĂ©taillĂ©e et objective, elle a pour ambition de contribuer Ă  l’identification, la prĂ©servation et la valorisation des structures urbaines et paysagĂšres historiques sur la cĂŽte varoise

    Contribution Ă  l'Ă©tude de la gestion de la population de cerfs (Cervus elaphus) de la Pinatelle d'Allanche (Cantal, France)

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    Disparu depuis plus d'un siĂšcle dans le dĂ©partement du Cantal, c'est sous l'impulsion de la fĂ©dĂ©ration des chasseurs (FDC) que le cerf Ă©laphe (Cervus elaphus) fut rĂ©introduit dans les annĂ©es soixante sur le massif de la Pinatelle d'Allanche. Habitant originel des landes et des steppes, le cerf s'est formidablement bien acclimatĂ© Ă  cette forĂȘt claire dans laquelle il trouve quiĂ©tude et nourriture. Cette parfaite acclimatation s'est traduite par l'explosion des effectifs, responsables de dĂ©gĂąts forestiers consĂ©quents. Il Ă©tait donc urgent d'intervenir et de modifier la gestion de cette population afin de rĂ©tablir un Ă©quilibre agro-sylvo-cynĂ©gĂ©tique pour prĂ©server l'avenir de cette forĂȘt de production et du cerf en son sein

    FrontiÚres administratives et identités communales. Le cas de la France, XVIII-XXe siÚcles

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    L’ÉMERGENCE D’UNE URBANISATION SUPPLÉTIVE

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    RĂ©alisĂ©e dans le cadre du programme Africapolis de l’OCDE, la cartographie des agglomĂ©rations morphologiques de la RDC rĂ©vĂšle l’existence d’un systĂšme de peuplement nouveau dont les structures spatiales n’ont jamais Ă©tĂ© formalisĂ©es conceptuellement jusqu’à prĂ©sent. Contrairement Ă  l’armature urbaine officielle de la RDC, largement hĂ©ritĂ©e d’une logique coloniale, ce systĂšme de peuplement, suit des cheminements nouveaux le long des crĂȘtes des interfluves. Il a donnĂ© naissances Ă  d’innombrables agglomĂ©rations, dont la quasi-totalitĂ© n’est reconnue comme “urbaine” par aucune administration, aucune instance publique, au point que certaines n’ont mĂȘme pas de nom sur les cartes. Plus de 400 d’entre elles ont entre 10 000 et 100 000 habitants. Dans ce vaste pays, dont la population a triplĂ© entre 1984 et 2020, ce systĂšme de peuplement apparaĂźt comme un rĂ©seau urbain supplĂ©tif, car il vient combler les carences d’un rĂ©seau urbain lĂ©gal trop extensif. DĂ©voilĂ©e au prix d’une cartographie fine, l’analyse de la morphologie montre que, loin de l’informalitĂ©, ce processus produit des formes d’urbanisme particuliĂšrement rationnelles.Carried out in 2020 within the framework of the OECD’s Africapolis program, the mapping of the DRC’s morphological agglomerations reveals the existence of a new settlement system whose spatial structures have never been formalized until now. Contrary to the national framework of the official cities of the DRC, this settlement system, which can only be revealed by fine mapping, follows the ridge paths of the interfluves which have given rise to innumerable settlements, almost all of which are not identified as ‘urban’ by any administration or public authority, to the extent that some of them do not even have a name on the maps. More than 400 of them have between 10 000 and 100 000 inhabitants. In this vast country, whose population tripled between 1984 and 2020, this settlement system appears to be a supplementary urban network, filling in the gaps of a legal urban network that is too extensive. The analysis of the morphology shows that, far from informality, the urbanism produced is particularly rational.Realizado em 2020 no Ăąmbito do programa Africapolis da OCDE, o mapeamento das aglomeraçÔes morfolĂłgicas da RDC revela a existĂȘncia de um novo sistema de assentamentos cujas estruturas espaciais nunca foram formalizadas atĂ© agora. Ao contrĂĄrio do quadro nacional das cidades oficiais da RDC, este sistema de assentamentos, que sĂł pode ser revelado atravĂ©s de um fino mapeamento, segue os caminhos de cumeada dos interflĂșvios que deram origem a inĂșmeros assentamentos, quase todos nĂŁo reconhecidos como “urbanos” por nenhuma administração ou autoridade pĂșblica, na medida em que alguns deles nĂŁo tĂȘm sequer um nome nos mapas. Mais de 400 deles tĂȘm entre 10.000 e 100.000 habitantes. Neste vasto paĂ­s, cuja população triplicou entre 1984 e 2020, este sistema de assentamentos parece ser uma rede urbana suplementar, preenchendo as lacunas de uma rede urbana legal que Ă© muito extensa. A anĂĄlise da morfologia mostra que, longe de ser informal, o urbanismo produzido Ă© particularmente racional
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