23 research outputs found

    Bibliothèques et musées / Ville de Neuchâtel

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    Analyse de l'évolution et des transformations d'un établissement humain : le cas de Sainte-Martine : une esquisse de géographie historique

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    Mémoire numérisé par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal

    Architecte-urbaniste en Algérie : un fragment de la crise algérienne

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    Cette thèse prend appui sur une expérience d'architecte-urbaniste coopérant en Algérie constituée dans le cadre d'un contrat de coopération (contrat VSNA -Volontaire pour le Service National Actif-) entre 1980 et 1982, à la CADAT (Caisse Algérienne D'Aménagement du Territoire) d'Oran, Mission Technique de Tlemcen. L'objet de ce travail n'est pas de se livrer à une valorisation de l'action personnelle mais de procéder à une déconstruction des mobiles à l'oeuvre dans le travail de conception, dans la production de l'espace dans le cadre du projet —ici le projet en urbanisme. Ce regard sur le projet s'intéresse au système de relations qui lie tout à la fois l'engagement personnel d'un individu, son statut professionnel et le rôle social que ce dernier lui octroie, une organisation (l'organisme employeur) et un complexe organisationnel (l'ensemble des organisations mises en rapport par le projet d'urbanisme ou d'aménagement). Le corpus est constitué d'une série «d'histoires» des projets conduits dans le cadre du contrat de coopération. Ces «histoires», rédigées à partir d'un travail de remémoration, sont resituées dans l'organisation, la Caisse Algérienne d'Aménagement du Territoire et dans le projet social qu'elle avait pour mission de «mettre en espace» à travers sa production de Plans d'aménagement urbain. Le contexte —l'Algérie— est exemplaire. La modernité y est un enjeu considérable du développement, notamment par les transformations économiques et sociales qu'elle qualifie. La planification urbaine joue un rôle central, dans la mesure où elle organise l'espace et où elle se veut l'instrument de cette modernité ; laquelle s'appuie sur une dépréciation des pratiques urbaines endogènes qui ne peuvent plus être investies d'un savoir-faire et d'un savoir-être dignes de structurer et d'engendrer des pratiques de conception et d'aménagement urbains qui leur soient propres. Le rôle d'un architecte étranger, mis en situation de réaliser un Plan d'urbanisme peut y être central, et cela, d'autant plus que l'architecte issu d'un pays industrialisé se trouve, de par son origine ethnique et culturelle, dans les meilleures conditions pour dominer le procès de modernité. Ainsi, ce travail a-t-il progressivement glissé de l'analyse du cheminement de l'acteur —l'architecte— dans une organisation —la Cadat— chargée de produire l'espace urbain, à l'analyse de la Cadat comme organisation et de l'organisation au phénomène bureaucratique dans la société algérienne. Au terme de cette analyse, l'espace urbain planifié, celui de la commande étatique, apparaît comme un «placage» et comme un «échec» (du point de vue des fins explicites de la stratégie de développement : le changement des mentalités et la promotion de l'homme) du projet moderniste de la direction politique de l'Etat algérien. Echec par le biais duquel se pose le problème du rôle de la bureaucratie (au sens où M. Weber la définit comme administration rationnelle de la société) dans l'émergence des Etats modernes industriels. L'expérience de l'architecture, de l'urbanisme et de l'aménagement, comme expérience de la domination légale rationnelle à travers l'activité organisatrice du territoire d'une société donnée (l'Algérie) révèle le paradoxe de la modernité : face à cette sorte d'échec, on ne peut guère incriminer, dans l'appréciation du rôle de la bureaucratie, son fonctionnement, mais au contraire l'insuffisance de son fonctionnement. En quelque sorte, en Algérie, plutôt pas assez, que trop de bureaucratie

    De la perception de l'espace dans les quartiers Ă  la prospective territoriale : analyse de l'urbanisation Ă  la RĂ©union

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    On Reunion Island, cities have extended for 20 years. This extension promoted the urban sprawl. Now on this area, only 20 % of lands are building. So, a balanced development is actually promoted. But, can we base on the inhabitants' perception to manage to do this harmonious development? The district area seems to be relevant to deal with this subject. This scale represents the neighbourhood, a basic element of the town. By basing on a lot of soundings, we know the inhabitants expectations and the regulations which constrain the leaders. Four our territorial foresight exercise, we examine the trend of three relevant variables: population, economic activities, environment (buildings, agriculture and parks). This variables are controlled at the same time by the leaders and the users which picture them. To coclude, it is only by balancing these two visions that can achieve a more coherent developmet that give satisfaction to the developers as well as users.Perception de l'espace et prospective territoriale sont deux notions rarement associées. dans ce domaine, les exercices sont généralement conduits à l'échelle d'une région ou d'une agglomération. Ici, ils sont réalisés à celle du quartier qui semble être le niveau le plus pertinent pour y intégrer la perception de l'individu. En effet, cet espace est le plus familier pour l'habitant : c'est son lieu de vie. Il dégage ainsi une symbolique lui permettant de s'y identifier et de lui attribuer des qualificatifs. Ces espaces sont ainsi connotés de façon positive ou négative. Cette valeur peut dépendre de la qualité de l'aménagement urbain proposé. À la Réunion, ce dernier s'est souvent caractérisé par des opérations correctives. Après la départementalisation en 1946, l'île connaît une véritable misère. L'ex-colonie tente alors de rattraper son retard par rapport à la métropole. L'urbanisation s'est donc considérablement emballée. Dés les années 1980, les villes s'étendent de façon tentaculaire avec une prolifération de la maison individuelle sur les mi-pentes et les hauteurs. L'exiguïté de l'île impose la densification du tissu urbain existant par de nouveaux types de construction. Or, ces changements dans l'habitat, dans le paysage, mais aussi dans les habitudes, sont brutaux pour les réunionnais. Dans ce contexte, il serait intéressant à relever l'impression qu'ils dégagent de leur environnement quotidien. En conséquence, on peut s'interroger sur la possibilité de s'appuyer sur l'étude de ces perceptions pour déterminer les futures organisations territoriales possibles dans la perspective d'un développement urbain durable et dans le cadre d'une gouvernance participative

    Oujé-Bougoumou : l'avènement d'un village cri

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    Ce mémoire s'intéresse à l'objet culturel qu'est Oujé-Bougoumou, village amérindien du Nord-du-Québec construit en 1992. On y retrace l'histoire de sa création, des plus anciens vestiges de campements aux plus récents plans d'urbanisme proposés à la communauté crie et à ses réserves voisines. De multiples documents tels que livres, articles de journaux, cartes, photographies, etc. servent de sources d'information pour connaître le village et le contexte cri. Ils sont aussi étudiés en raison de l'influence qu'ils ont sur l'objet d'Oujé-Bougoumou lui-même. La méthode préconisée fait appel à cet art-expérience de l'herméneutique qui consiste à se confronter aux discours pour tenter d'en extirper un sens commun, voire de nouvelles significations. Ce sont ainsi des données discursives -extraites de documents et plus rarement de témoignages -qui servent à l'analyse de la constitution de l'établissement avant et après sa construction effective. Le cadre théorique est échafaudé à la frontière des études urbaines et des études en littérature comparée, en regard de grandes représentations de l'imaginaire collectif liées à l'Autochtone, au Cri et au Nord. Ce cadre sert ensuite d'assise à l'interprétation d'éléments de forme et de sens considérés fondamentaux au village. Le mémoire reconstruit le village, étape par étape et chronologiquement. Il s'attarde aux diverses significations et aménagements que les temps, acteurs et évènements, façonnent en strates plus ou moins intelligibles de nos jours. Cette étude braque un nouvel éclairage sur ce village en soi fascinant et, contribuant à son avènement, elle aide à repenser les manières de faire de l'urbanisme autochtone. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Patrimoine culturel, Aménagement du territoire, Autochtone, Amérindien, Cri, Nord, Représentation sociale

    Destruction, puissance et limites du cinéma dans les films d'Ozu Yasujirô

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    Cette thèse de doctorat se rapporte aux films du cinéaste japonais Ozu Yasujirô (1903-1963) suivant l'hypothèse principale que les enjeux de la destruction qui y sont mis en scène, sous la forme de la disparition des liens familiaux et de la mort, ne peuvent être éclairés par la narration, dont le caractère non dramatique est notoire. En figurant la dislocation de la famille, les films d'Ozu rendent plutôt compte de la vulnérabilité du monde à la prise cinématographique : la destructivité du médium s'y énonce comme sa capacité à mobiliser ce qui entre dans son champ et à le transformer en faire-valoir de son aptitude à produire des effets. Cette étude fait ainsi apparaître les images animées, en tant qu'elles relèvent de la logique technique régie par la modernité, comme une forme de désastre, qui atteint la famille comme expérience de la communauté, c'est-à-dire comme rapport constitutif à un hors-de-soi. Mais à cette destructivité fait également face, au sein même de la pratique cinématographique d'Ozu, une autre possibilité du cinéma, qui peut restaurer ces liens menacés. Cette étude du cinéma d'Ozu montre sa profonde affinité avec la pensée du désœuvrement élaborée par Giorgio Agamben, les films du cinéaste et les travaux du philosophe s'éclairant mutuellement. Le concept de désœuvrement permet de reconsidérer les enjeux essentiels des films d'Ozu à un niveau à la fois thématique et formel, immatériel et matériel, articulant ces deux facettes pour en considérer le registre proprement médiatique. Le propos n'est pas essentiellement esthétique ou formaliste, mais s'intéresse avant tout au travail d'Ozu du point de vue des enjeux éthiques du cinéma, qui se formulent en termes de relation à sa puissance. Celle-ci concerne aussi bien l'attention d'Ozu à la vie collective que le soin qu'il porte aux potentialités expressives du cinéma, c'est-à-dire à la manière dont il se rapporte aux limites de son médium.In this dissertation, the films of Japanese director Ozu Yasujirô (1903-1963) are studied according to the main hypothesis that the destruction they picture – disappearing family bonds, death – cannot be accounted for by plot development, its non-dramatic stance being well-known. As it is depicted in his films, family dissolution in fact testify for the world's vulnerability to cinematographic take: the medium's destructivity is especially expressed as an ability to mobilize what comes into its range and to transform it as a stooge for its own capacity to produce effects. This study then portrays moving images, inasmuch as they conform to the logic of modern technology, as a kind of disaster affecting family as a commununity, as an experience of being out-of-oneself. But Ozu's cinematographic practice shows as well ways to face such a destructivity, and points to another, restaurative potentiality for cinema. This study of Ozu's cinema shows its profound affinity with Giorgio Agamben's conception of inoperativeness, the filmmaker's work and the philosopher's thought throwing light on each other. Through the concept of inoperativeness, the issues at the heart of Ozu's films are considered anew at a level both thematic and formal, immaterial and material, articulating these two aspects in order to tackle their very mediatic register. My approach, then, is not foremost aesthetic or formal but focuses on Ozu's films from the point of view of practice: it deals with ethical issues raised by the cinematographic medium, which express themselves in relation to power (or potentiality). This ethical concern relates to Ozu's attention to collectivity as well as to his care for cinema's expressive potentialities that is to say to the way in which his films face their medium's limits

    Années 50: France Janus, en Noir & Blanc ou en Couleurs ?

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    Ouvrage non publié ; 1020 pagesJe présente dans le premier chapitre l’ombre portée de la Seconde Guerre mondiale sur le pays, en état de pénurie sévère, ainsi que la démographie léguée par une longue histoire, mais en état de relèvement rapide dans les années 50. La nation et les habitants sont épuisés dans la grisaille de la fin des années 40, cependant grâce à une sorte d’élan vital le pays est remis en route, la reconstruction débute, la natalité remonte et les immigrés commencent à arriver. Puis dans les deux chapitres suivants la France des nationalisations et de la planification entre en prospérité, avec une société qui s’habitue à la croissance, au progrès du niveau de vie, au plein-emploi et au néo-libéralisme, mais qui reste inégalitaire, avec pauvreté, grèves et abbé Pierre. La France du béret basque est celle de l’affaire Dominici et du poujadisme, mais également celle de Mimoun. Est-elle celle des femmes ? La France sera entièrement en Couleurs dans le chapitre 4, nourri d’ « État modernisateur » : les entreprises ne sont plus « immobiles »  ; formidable creuset d’énergie et d’innovation, la France a du rose aux joues ! Les États-Unis aident la France, comme le reste de l’Europe occidentale, le gaz de Lacq jaillit et les féminismes surgissent, mais les femmes sont-elles libérées pour autant ? Le chapitre suivant sera consacré à la politique, intérieure et extérieure, mais cet unique chapitre politique ne sera pas un digest de la IVe République et pas davantage à la gloire de la République gaullienne. Enfin, nous verrons dans les trois chapitres terminaux ce pays, « outillé de neuf » sur le plan économique , donner encore un visage de « vieille France » culturelle mais aussi s’ouvrir au monde et à la modernité culturelle, aux industries culturelles, à une certaine forme de vitalité religieuse et aux avant-gardes en Couleurs

    La dynamique des relations entre acteurs publics et privés dans la gestion des services d'eau urbains : les cas de Montréal et Marseille

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    La gestion des services d'eau urbains pose de nombreux défis afin d'assurer une eau de qualité pour tous et un renouvellement des infrastructures à long terme. La meilleure manière de répondre à ces défis varie d'un endroit à l'autre, et différents modèles de gouvernance et structures organisationnelles sont proposées dans la littérature académique ou mis en oeuvre dans les pratiques. Dans ce contexte, la place du secteur privé dans la gestion des services d'eau a été au coeur de nombreux débats politiques et académiques, particulièrement au cours des années 1990. Ce travaille explore les relations entre acteurs publics et privés dans la gestion des services d'eau, plus particulièrement pour le cas de la Ville de Montréal. Confrontée à une situation de dégradation des infrastructures, la ville de Montréal met en place un groupe de travail au début des années 1990 afin de trouver un modèle organisationnel qui permette d'en améliorer la gestion et le financement. Les années 1990 et le début des années 2000 sont marqués par un large débat sur la participation du secteur privé aux services d'eau, qui s'éloigne toutefois de la question du financement des services, de la gestion du patrimoine ou de l'accès à l'expertise. La ville attendra le milieu des années 2000 pour élaborer un plan de mise à niveau des infrastructures et de leur financement, auquel participent de près les firmes de génie-conseil. La création du fonds de l'eau et la mise en route des trois grands "chantiers techniques de l'eau" marquent ainsi le début d'une reprise en main des services, après de nombreuses années de laisser-aller. La structure organisationnelle devra elle aussi être ajustée afin d'assurer une gestion et une planification efficaces à long terme. Nous présentons également le cas de la ville de Marseille, où un modèle de gestion et une structure de gouvernance très différents nous permettent de prendre un certain recul par rapport au cas de Montréal. Le cas de Marseille se caractérise par la participation d'un acteur privé à la gestion des services d'eau, la Société des Eaux de Marseille (SEM), depuis la fin des années 1930. Un système de gestion des contrats et de reddition de comptes. L'échéance du contrat de Marseille en 2013 suscite déjà un mouvement à l'interne, la SEM cherchant à accroître son efficacité et à réduire ses coûts afin de faire face à la concurrence, mais également afin de justifier son indépendance par rapport à ses maisons mères, Suez et Veolia. Le fait d'appartenir à part égale aux deux majors dans le domaine de l'eau était garant d'autonomie pour l'entreprise, ce qu'elle craint de perdre lorsque l'une des sociétés revendra ses parts à l'autre afin de se conformer aux normes européennes en matière de concurrence

    La forêt quécécoise en discours dans la première moitié du XXe siècle : représentations politiques et littéraires

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    RÉSUMÉ: Des années 1970 jusqu’aux années 2000, divers travaux ont soulevé l’absence voire le rejet de la forêt dans l’imaginaire collectif québécois au profit d’une idéologie clérico-nationaliste centrée sur la terre et l’agriculturisme. Or, les débats sur la déforestation et la réforme des politiques forestières qui ont investi l’espace public au tournant du XXIe siècle ont propulsé vers l’avant-plan l’enjeu des représentations, et notamment l’importance des référents historiques comme lieu commun identitaire. Le lien identitaire des Québécois à la forêt prendrait forme dans un passé rythmé par l’exploitation des forêts et une vie quotidienne façonnée au contact de cette ressource. La société québécoise pourrait même se définir comme un « peuple forestier ». Notre thèse fait la démonstration que ces référents identitaires à la forêt reposent sur la cristallisation de représentations qui ont pris forme et se sont diffusées dans la première moitié du XXe siècle. Afin de mieux comprendre ces représentations et leur mise en discours, nous nous sommes appuyée sur une définition des représentations qui posent celles-ci comme le résultat d’un processus de subjectivation et d’interprétation du monde, sur lesquels s’appuient les acteurs pour se définir et revendiquer leur identité. La forêt devient un lieu à partir duquel il est possible d’observer les luttes que se livrent les agents individuels et collectifs pour s’approprier le territoire, se définir, mais également pour définir la société. Les représentations sont à la fois des référents et des instruments de médiation des rapports sociaux à la forêt. De façon plus spécifique, nous avons étudié les représentations scientifiques, économiques et culturelles de la forêt québécoise véhiculées par les élites dans l’espace public. Le corpus des sources est constitué de documents législatifs, d’œuvres littéraires et de la presse écrite. La superposition de ces trois types de documents permet de poser un regard multidimensionnel sur la forêt et d’observer les processus par lesquels la société québécoise s’est approprié l’objet forestier. Le récit qui s’en dégage se divise en trois temps, qui correspondent à autant de moments charnières dans les politiques forestières : 1905-1906, avec la création du ministère des Terres et Forêts (MTF); 1921-1922, avec l’adoption d’une première loi incluant des règlements soutenant la réalisation d’inventaires forestiers et l’aménagement des forêts; et 1937-1938, qui marque la fin d’une époque par le départ de Gustave-Clodimir Piché, le chef du Service forestier depuis sa création. En posant notre attention sur ces trois événements, une trame se dessine qui permet de saisir les enjeux autour desquels prennent forme les référents à la forêt et leur mise en discours : l’exploration du territoire, la classification et la séparation des terres entre les domaines forestier et agricole, et l’intention de réaliser un aménagement rationnel des forêts. En filigrane, on assiste au délicat travail d’adaptation des principes de la foresterie scientifique européenne et du mouvement conservationniste américain à la réalité québécoise, conduisant à la construction d’une vision que l’on peut qualifier de « pichéiste » de la forêt québécoise. À cette chronologie politico-administrative se juxtapose celle des œuvres littéraires, qui recèle ses propres caractéristiques influencées par les transformations de l’environnement culturel et littéraire. À la fin du XIXe siècle, la forêt se fait rare dans les œuvres littéraires, sinon pour vanter la vie du colon-défricheur ou folkloriser les figures du coureur des bois et du bûcheron. Entre 1900 et 1930, quelques écrivains vont timidement intégrer les principaux enjeux qui accompagnent le développement de l’exploitation forestière : l’industrialisation, l’essor des sciences, l’émergence des sensibilités à la nature. De 1930 à 1945, on assiste à une émancipation de la forêt dans les œuvres littéraires. La présence de la forêt ne se calcule pas tant à la quantité des œuvres dans lesquelles elle apparaît, mais par la qualité et la diversité des réalités forestières qu’elles dévoilent. Ces œuvres mettent en discours le caractère collectif et multidimensionnel de l’appropriation symbolique de la forêt et du territoire. Bien que les trames politico-administrative et littéraire semblent en apparence éloignées, celles-ci se rencontrent dans la première moitié du XXe siècle pour témoigner de la production discursive d’une frange de la société québécoise motivée à poser les bases d’une « mentalité forestière » à son image. -- Mot(s) clé(s) en français : forêt ; Québec ; représentations ; discours ; territoire ; politique publique; littérature ; presse écrite ; identité. -- ABSTRACT: In favor of a clerico-nationalist ideology with an agricultural and terrestrial focus, various works since the 1970s up until the 2000s, have indicated a lack of, and even the rejection of, the forest in the Québécois collective psyche. However, carving out their place in the public sphere at the outset of the 21st century, the debates on deforestation and on the reform of forest policies propelled to the forefront the issues of the representations, and in particular, the importance of historical referents as a common identity source. Emerging from a history punctuated by the exploitation of the forests and from a daily life shaped by being in close contact with this resource, the Québécois sense of identity with the forest materialized. In turn, bringing Québécois society to be described as a “forest nation”. Our thesis demonstrates that these identity referents to the forest are based on the crystallization of the representations that took shape and spread in the first half of the 20th century. In a quest to better understand these representations and their implementation, we considered a definition derived from a process of subjectification and an interpretation of the world, underpinning the major players in defining and reclaiming their identity. In order to observe the struggles between individual agents and collectives attempting to appropriate the territory and to identify themselves and the community, the forest came to be a starting source and the representations referents and mediation tools of the underlying social ties to the forest. More precisely, we studied the scientific, economic and cultural representations of the Québécois forests disseminated by the elite in the public domain. By overlaying legislative materials, literary works and print media, we have taken a multi-pronged look of the forest and have examined the process by which Québécois society has appropriated the forest. Our thesis unfolds a narrative divided into three pivotal time periods in forest policies: 1905-1906, with the creation of the Minister of Lands and Forests (MLF); 1921-1922, with the enactment of a first legislation containing the regulations supporting the implementation of forest inventories and forest management; and 1937-1938, marking the end of an era with the departure of Gustave-Clodmir Piché, Head of Forest Service since its inception. The narrative unveiled by these three critical moments, makes it possible for us to better grasp the issues from which forest referents and their implementation stem from: the exploration of the territory, the classification and the division of the lands between the forestry and agricultural industries, and the intention to carry out a rational management of the forests. Implicitly, through the intricate work of adapting the European forestry scientific principles and the American Conservation Movement to that of the Québécois reality, we are able to witness the development of a vision of the Québécois forest that can be characterized as “pichéiste”. Juxtaposed to this political-administrative time frame, we considered literary works with distinctive characteristics influenced by the changes in the literary and cultural environments. Unless to glorify the pioneer-settler’s life or to folklorize “coureur des bois” and logger figures, the forest was a rare occurrence in literary works at the end of the 19th century. Following an endeavor by a number of writers between 1900 and 1930, to incorporate the basic issues associated with the development of forestry exploitation: industrialization, the advancement of the sciences and the emergence of sensitivities to the natural world, we observe an emancipation of the forest in literary works from 1930 to 1945. It is not so much by the quantity of literary works addressing the forest, by which we can measure the presence of the forest in literary works, but more by the quality and by the diversification of forestry realities that the works disclose. These works bring to the forefront the collective and multidimensional nature of forest and territorial symbolic appropriation. Although it may seem on the surface that there is a large gap between political-administrative and literary backgrounds, they do cross roads in the first half of the 20th century bearing witness to the discursive production of a fringe of Québécois society motivated to lay the foundation of a “forest mentality” faithful to its image. -- Mot(s) clé(s) en anglais : forest ; Québec ; representations ; discourse ; territory ; public policy; litterature ; print media; indentity
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