309 research outputs found

    Aide à la Facilitation pour une prise de Décision Collective : Proposition d'un Modèle et d'un Outil

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    Decision Support Systems (DSS) were designed to resolve ill or non-structured decision problems. Problems where priorities, judgements, intuitions and experience of the decision-maker are essential, where the sequence of operations such as searching for a solution, formalization and structuring of problem is not beforehand known, when criteria for the decision making are numerous, in conflict or hard dependent on the perception of the user and where resolution must be acquired at restricted time. However, traditional DSS have been closed systems and are limited to the data and models contained within the system. In general, the type of support provided is relatively passive because decision makers are expected to scan internal and external data, and find discrepancies and deviations from expectations invoking ad hoc queries and reports that run on operational databases. In the other hand, Furthermore, many mission-critical, decision making situations happen in dynamic, rapidly changing, and often unpredictable distributed environments and require synchronous cooperative session. Unlike other decision making tools, decision support systems (DSS) designed for such situations are challenged by the need to access this decentralised information at time, from anywhere, under tight time constraints. In this thesis we consider, the paradigm of distributed decision-support systems where several decision-makers must reach a common decision. As a solution we propose an integrated framework based on a distributed architecture based on two cooperation modes: (1) Man-machine cooperation (2) Mediated man-man cooperation. According to the former cooperation mode, each decision-maker uses a specific cooperative intelligent decision support system allowing him to solve problem and to generate alternative solutions. The support system is viewed as a set of computer-based tools integrating expert knowledge and using collaboration technologies that help decision-makers and provide them with interactive capabilities to enhance their understanding and information base about options through use of models and data processing. By endowing the machine of additional capacities to intelligently guide the decision maker in its problem solving process, the system plays a collaborator's role with the decision-maker. This implies a human decision-maker and an automated system sharing dynamically the tasks and jointly working towards a decision. We assume that putting the human operator effectively in the loop of such decision support system represents the major guarantee of mastering efficiently the inherent complexity of the problems. Whilst considering the latter mode, The Group Decision Support (GDSS) tools allow the group of decision makers and the facilitator to make collective decision. This kind of cooperation uses a machine as an intermediate communication medium. As many group facilitation tasks can be automated, at least partially to increase the bandwidth of group communication and the ability of the facilitator to monitor and control the meeting process, an automated process to aid even the most inexperienced facilitator. The support to facilitators is considered by incorporating a model of the decision making process. The selected model provides a detailed view of decision making process. Having a model of the decision making process built into the system should enable intelligent decisional guidance. It enables the facilitator to appropriately choose and use the framework's tools and techniques in the group decision-making processes, to monitor group's behaviour, to know when to employ particular tools and techniques to move the group towards congruence. and to provide cues and customized explanations accordingly. We illustrate the applicability and relevance of this framework through a case study related to the management system of the boiler combustion which is one of the most critical systems for the good functioning of an oil plant. It has a high impact on the methods of thinking and apprehension of various problems related to maintenance. It is a multi-participant process with high level interactivity.Nous nous plaçons dans le contexte de situations décisionnelles critiques où les activités de prise de décision collective sont généralement caractérisées par des sessions de coopération synchrones au sein d'environnements distribués dynamiques, évolutifs et souvent imprévisibles. Au cours de ces sessions, les participants agissent simultanément et depuis des points d'accès distribués sur des objets partagés en suivant des règles de coordination pouvant être implicites ou explicites et en utilisant un ensemble d'outils qui leur permettent de progresser de façon coordonnée. Chacun des participants prend quelques décisions partielles, celles-ci servant de base aux suivantes. La prise de décision nécessite alors une synergie d'efforts de plusieurs membres afin que chacun d'eux mette à contribution son savoir-faire. Les membres ayant différents intérêts, compétences et expériences ne sont plus situés dans la même pièce mais utilisent des informations venant d'autres acteurs via des réseaux de type Internet ou intranet. D'ailleurs, c'est grâce à cette synergie que les membres peuvent atteindre des résultats supérieurs à ceux que qu'ils auraient pu réaliser individuellement. Ainsi l'outil pour décider devient l'outil pour décider ensemble. La contribution principale de cette thèse dans le domaine d'aide à la facilitation de la prise de décision collaborative se trouve dans la conception et la mise en œuvre d'un modèle et d'un système dédiée à la facilitation de la prise de décision de groupe synchrone distribuée. Cette structure collective entre agents humains permet d'une part d'additionner et de mutualiser les savoirs et les capacités créatrices, et d'autre part de limiter l'incertitude inhérente au processus de prise de décision par l'échange et la comparaison des points de vue. L'idée directrice de ce modèle est de renforcer la communication ainsi que la coopération entre les différents acteurs impliqués dans la prise de décision collective. Il s'agit d'une phase de production et de résolution créative de problème individuelle précédant la présentation des contributions au collectif. Cette dynamique d'éclatement puis de regroupement implique des mécanismes de coopération et de communication entre le groupe et l'individu

    Développement et évaluation d'un prototype d'outil d'autodiagnostic de la gestion de l'alignement stratégique des technologies de l'information (TI)

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    L'alignement stratégique des technologies de l'information (TI) constitue, aujourd' hui, une des préoccupations partagées entre les gestionnaires d'affaires et les gestionnaires en ressources informationnelles. En particulier, les décisions d'aligner les systèmes d'information avec les processus, les buts et les stratégies occupent de plus en plus de place et sont perçues comme prioritaires par les gestionnaires (Campbell et al., 2005). Ce mémoire est une étude exploratoire qui vise à répondre à la question suivante: est-il possible de concevoir un outil d'autodiagnostic pour améliorer les décisions d'alignement stratégique des gestionnaires de l'informatique? La conception de cet outil adopte une perspective de plus en plus utilisée en gestion stratégique, soit une perspective basée sur les capacités organisationnelles. En utilisant les travaux sur les capacités organisationnelles (St-Amant, 2003 et 2006) et d'autres recherches, notamment celles de Luftman (2003) sur l'alignement stratégique des TI, un outil web d'autodiagnostic et d'aide à la décision a été conçu, testé et évalué. Pour concevoir l'outil web selon une perspective d'aide à la décision, quatre domaines de connaissance ont été mobilisés et discutés dans une revue de littérature avant de programmer le site web. Le premier traite de l'autoévaluation et des processus d'autoévaluation. Le deuxième traite du processus d'autoévaluation selon une approche d'aide à la décision. Le troisième définit l'environnement organisationnel pour l'utilisation d'un outil d'autodiagnostic. Et le quatrième approfondit le concept d'alignement stratégique des TI ainsi que des mesures de l'alignement stratégique en TI. On termine cette revue de la littérature par le processus d'autoévaluation qui a servi à concevoir l'outil Web.\ud Le site Web d'autoévaluation de l'alignement stratégique a été testé et validé par quelques experts. Une fois terminé, on a procédé à douze évaluations auprès de gestionnaires des TI, principalement de petites et moyennes entreprises (PME) québécoises. Trois résultats sont particulièrement intéressants. Le processus d'autoévaluation a des effets limités pour ne pas dire nuls. En effet, les gens ne réagissent pas positivement à l'outil par manque de bagage théorique et d'une bonne compréhension des concepts d'alignement stratégique des TI. Il semble qu'il faille prévoir un module de e-learning avant le processus d'autoévaluation afin de bien comprendre le processus et les concepts reliés à l'alignement stratégique. Une fois les écueils de l'apprentissage résolus, les résultats de la recherche montrent que l'effet d'une autoévaluation individuelle suivie par une autre en groupe, mettant en scène l'interaction entre les perceptions des différents évaluateurs, influencent significativement et positivement le diagnostic et la compréhension de la situation actuelle de l'entreprise par rapport à l'alignement stratégique des TI. L'autodiagnostic, en termes de démarche structurée en deux phases et basée sur un modèle valide, à savoir le modèle de Luftman, a un impact positif sur l'apprentissage et le développement des connaissances au sein de l'organisation. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Alignement stratégique, Autodiagnostic, Capacités organisationnelles, Technologies de l’information

    Intégration d'un système de Retour d'Expériences à un PLM

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    Les travaux présentés dans cette thèse s’inscrivent dans une problématique d’amélioration continue appliquée aux produits et aux processus industriels, par la mise en place d’un système de Retour d’Expérience (REx) couplé au système PLM (Product Lifecycle Management) de gestion du cycle de vie du produit. Les développements, menés dans le cadre d’un partenarial industriel, ciblent l’établissement d’une solution de valorisation du patrimoine immatériel de l’entreprise, constitué des expériences et des connaissances détenues par les experts métier. L’objectif visé est d’assurer la pérennisation de cette expertise, la prévention et la limitation des erreurs et l’application de bonnes pratiques dans une démarche générale d’amélioration des produits et des processus. La solution est portée par la mise en place d’un système REx appliqué aux connaissances tacites et explicites impliquées dans les activités techniques de l'entreprise et visant à capitaliser au fur et à mesure les informations métier, porteuses de sens. L’intégration du REx au système PLM permet de lever une part des difficultés d’appropriation par les experts métier, utilisateurs du système REx. L’ancrage de ce REx aux méthodes de résolution de problèmes (PSM, Problem Solving Methods) induit une instrumentation tout à fait performante pour l’acquisition des connaissances tacites issues d’événements négatifs. L’extension aux processus d’évolution des Normes Techniques qui formalisent les règles métier de l’entreprise permet leur évolution vers des connaissances explicites. Le caractère non intrusif du système REx dans son utilisation est assuré par un couplage étroit au processus de Gestion des Modifications du PLM, la capitalisation des informations étant naturellement induite par la démarche mise en œuvre dans ce processus. Au final, le système REx proposé et instrumenté dans l’outil PLM permet, en différentes étapes, de capitaliser, de traiter puis d’exploiter dans des formes performantes le patrimoine immatériel mis en exergue au cours des expériences de résolution de problèmes produit ou processus. ABSTRACT : The work presented in this thesis considers continuous improvement issues which are applied to industrial products and processes through the implementation of a Lesson Learned System (LLS) coupled with the Company's Product Lifecycle Management (PLM) system. As an industrial partnership, these developments aim to increase the value of the intangible assets of the business including the business agent’s experiences and knowledge. In order to ensure the sustainability of expertise, to prevent errors and to encourage the application of good practices, all within a general approach of product improvement. The solution relies on the implementation of the LLS process which is applied to tacit and explicit knowledge related to the technical activities of the company. The integration of the LLS and PLM Systems removes some of the difficulties of ownership of business agents. The implementation of LLS and Problem Solving Methods (PSM) infers an efficient instrumentation for the acquisition of tacit knowledge. The extension of the evolution processes of technical documents that formalise the techincal business rules allows its evolution towards explicit knowledge. Using non-intrusive LLS is provided by close coupling with the process of Change Management (CM) where information capitalisation is naturally led by the approach implemented in this processes. Finally, the proposed and instrumented LLS in the PLM tool allows to efficiently capitalise, process, and exploit the intangible capital of the company (information and knowledge) highlighted during the modification experiments of product data

    Vers une vision systémique du processus de l'explication : récit d'une recherche sur l'intégration de la pédagogie, de l'ingénierie et de la modélisation

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    Thèse numérisée par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal

    Actes du séminaire Contradictions et Dynamique des Organisations - CONDOR - IV

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    Les Actes IV du Séminaire CONDOR rassemblent les contributions suivantes : "Understanding not Integration : Vital Signs from Three Perspectives on Organizations" de Howard E. ALDRICH, "Entre marché et organisation: le cas de l'armement (Plan d'intervention)" de Christian SCHMIDT, "Retrospective technologique et management de l'innovation dans l'industrie automobile" de Joël BROUSTAIL, "Le mal chronique de la connaissance ordinaire sur l'entreprise" de Christian MOREL, "Dynamique de la négociation: le casde la presse quotidienne régionale" de Denis BAYART et Pierre-Jean BENGHOZI, et "Professions, communauté et rationalité" de Lucien KARPIK.

    Revue de droit. Université de Sherbrooke. Volume 38 - Numéro 1

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    Numéro complet.Les suites de l'arrêt Chaoulli et les engagements internationaux du Canada en matière de protection des droits fondamentaux / Marco Laverdière -- L'accès aux services d'aide à l'hygiène en résidence pour personnes âgées : une atteinte aux principes d'égalité et de gratuité? / Annie Carrier, Gary Mullins -- Les conflits d'intérêts institutionnels au sein de la magistrature / Luc Huppé -- L'imputabilité en droit criminel canadien des comportements induits par les antidépresseurs / Christian Saint-Germain -- Reason, passion and self-control : understanding the moral basis of the provocation defence / George Mousourakis -- Les enjeux juridiques du débat québécois sur les accommodements raisonnables / Stéphane Bernatchez -- Histoire des institutions judiciaires du Canada / Marie-Pierre Robert

    Conception et expérimentation d'un modèle de mesures supportant l'amélioration continue de la productivité des organisations qui développent, maintiennent et utilisent intensivement du logiciel

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    Les organisations qui utilisent et développent intensivement du logiciel (« Software Intensive Organizations » - SIO) rencontrent des problèmes de production et de satisfaction des besoins des clients qui ont un impact sur leur compétitivité et leur viabilité. Le but de nos travaux de recherche est de répondre à cette problématique par la conception et l’expérimentation d’un programme de mesure supportant l’amélioration continue (AC)permanente, mesurable et globale de la productivité et la pérennité des SIO de type « petite et moyenne entreprise – PME ». Les trois objectifs spécifiques de cette recherche sont : 1. Déterminer un moyen de mesurer de façon efficace, dynamique et continuelle les différents paramètres de la SIO pour juger de l’impact et du maintien des modifications apportées par un programme d’amélioration continue (PAC). 2. Développer un modèle de gestion de la stratégie permettant de focaliser les PAC vers une optimisation globale pour assurer la pérennité et des gains de valeur en tenant compte de l’ensemble des actifs et sans limiter la capacité d’innovation. 3. Déterminer une approche pour connaître l'état de la situation organisationnelle pour soutenir les gestionnaires dans leur contrôle et leur pilotage à tous les niveaux décisionnels de la SIO en fonction de ses diverses structures. Nos expérimentations ont été exécutées parallèlement dans deux organisations avec un décalage d’un mois de façon à intégrer directement les résultats des projets dans la seconde. Dans l’ordre chronologique et par groupe de réalisation, nos expérimentations ont consisté : • à amasser les données et à en faire une analyse des situations dans les PME; • à explorer le déploiement de bonnes pratiques (BP) évaluées par des mesures; • à définir une approche pour juger l’amélioration réelle causée par les initiatives; • à explorer l’utilisation de tableaux de bord (TB) comme support au pilotage en assurant une gestion moins lourde des indicateurs et un suivi plus efficace des approches pour s’assurer du maintient des mécanismes mis en place; • à explorer les impacts des PAC dans les SIO de type PME. Nos expérimentations ont démontré que sans un encadrement l’usage de bonnes pratiques disparaît rapidement. Nous avons donc retenu et adapté le Capability Maturity Model Integration (CMMI) afin de déployer progressivement sur une période de deux ans une infrastructure de processus qui définit la structure et l’ordonnancement des activités, déterminant ainsi ce qui est fait ou doit être fait. Nous avons aussi déployé les processus de gestion essentiels à leur fonctionnement. Un système de mesure de performance (SMP) doit mesurer avec des valeurs proches du temps réel les paramètres évaluant les dimensions et l’état global de la SIO avec des mesures rigoureuses offrant un cadre organisant les indicateurs. Nous avons retenu et modifié le Balanced Scorecard (BSC) comme base au SMP. Nous avons conçu un mécanisme de ventilation de la valeur unique à tous les niveaux et pour chacune des ressources dans toutes les unités administratives, ainsi qu’un modèle à base d’indicateurs générant une valeur unique qui représente l’état de la SIO face à sa vision pour en assurer la pérennité. La mise en place d’un ensemble d’indicateurs supportés par un Tableau de Bord permettant une récupération plus rapide des données devrait soutenir et rendre permanente l’utilisation des bonnes pratiques par un suivi interactif de la situation. Des mécanismes pour démontrer objectivement et quantitativement les impacts réels des mesures doivent donc être déployés et intégrés au programme de mesure. Le système de gestion stratégique (SGS) doit permettre de s’assurer que l’amélioration apportera un maximum de profit et de focaliser les PAC vers une optimisation globale de l’organisation. Le SGS ne proposant pas de mécanisme de communication bilatérale, un système de collaboration sur la stratégie peut être ajouté. L’autre apport de nos travaux est une approche et des algorithmes pour consolider les valeurs des indicateurs de la SIO permettant d’évaluer la situation à un point donné dans le modèle de gestion stratégique. Ces travaux ont permis le développement d’une méthodologie de déploiement et de gouvernance de la stratégie basée sur un SGS couvrant l’ensemble du cycle de vie. Nous avons aussi développé un modèle fondé sur le « i* » pour assurer une définition structurée de la vision et de sa transformation vers les buts en plus d’assurer un meilleur équilibre entre les perspectives d’un SGS. Nous avons aussi développé un modèle structuré qui assure la définition des buts en fonction de la vision et de la mission en permettant un équilibre entre les diverses perspectives du SGS. De plus, la mise en place des éléments de l’entreprise intelligente (EI) permet de réduire certains problèmes de rigidité imposés par l’infrastructure de processus et le SGS. Enfin, nous avons défini une architecture de solution permettant une amélioration continue en évaluant la valeur globale des SIO qui visent à devenir intelligentes, fournissant un suivi de la pérennité et répondant aux lacunes liées au SGS, au SMP et au PAC. Des expérimentations ont ensuite permis de conceptualiser un environnement logiciel collaboratif et intégré répondant à ces besoins. Le premier produit logiciel issu de nos travaux sur la gestion des initiatives liées aux PAC et plus particulièrement du Six Sigma a été vendu comme outil de gestion de sites web et d’intranet dans une quarantaine d’organisations. Ce logiciel a fait l’objet d’une commercialisation intense de la part d’un partenaire et une licence de vente a été réalisée avec un des plus importants joueurs de l’industrie nord américaine. Les autres livrables de recherche sont un ensemble d’indicateurs aux caractéristiques documentées et des modèles qui structurent les connaissances de l’état de l’art

    Proposition d'une méthode de conception systémique d'interface homme-système adaptée aux situations de multihandicap

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    In the field of Human-System Interface (HSI) design, one key concept is the User-Centred Design (UCD), an approach that considers the user as the centre of the design process. Although this approach is a significant advance to provide solutions that meets the needs and expectations of end-users, it is not totally suitable for end-users with multiple disabilities. Moreover, despite the benefits of the UCD, only few designers apply this approach. The use of standard approaches remains dominant. There is a general lack of awareness among designers on how take account of end-users, even less when the end-users have multiples disabilities.In view of these observations, our work has been structured to two main axes, conducted in parallel. We have elaborated and formalized design method of HSI, named AMICAS (Innovative Methodological Approach of Adapted Systemic Design), in order to design tools or services adapted for users, whatever their disabilities are. This method has been tested to children with multiple disabilities in educational context and with elderly in care homes. Also, we have developed a decision support tool. The purpose of this tool is to help designers to take into account end-users and their disabilities into the design stage. Based on the results, we suggest in synthesizing an improved version of AMICAS and we have published the decision support tool online.Dans le domaine de la conception d’Interfaces Homme-Système (IHS), un des concepts clés est celui de la Conception Centrée Utilisateurs (CCU), qui place les utilisateurs au centre de la démarche. Bien que cette démarche constitue une avancée considérable pour proposer des solutions qui répondent aux besoins et aux attentes des utilisateurs finaux, elle n’est pas totalement adaptée lorsque ces derniers présentent des déficiences multiples. Egalement, malgré les bénéfices de la CCU, il est constaté que les concepteurs demeurent peu nombreux à appliquer cette démarche, l’utilisation d’approches plus classiques restant encore dominante. Les concepteurs sont peu sensibilisés à la prise en compte des utilisateurs finaux, encore moins lorsque ceux-ci présentent des déficiences.Face à ces constats, notre travail s’est articulé selon deux axes réalisés en parallèle. Nous avons élaboré et formalisé une méthode de conception systémique d’IHS : AMICAS (Approche Méthodologique Innovante de Conception Adaptée Systémique), afin de permettre la conception d’outils et services adaptés aux utilisateurs finaux, quelles que soient leurs spécificités. Cette méthode a été testée auprès d’enfants en situation de multihandicap dans un contexte scolaire et de personnes âgées en institution. En parallèle, nous avons élaboré un système d’aide à la décision, à destination des concepteurs d’IHS, afin de les sensibiliser à la prise en compte des utilisateurs finaux et de leurs déficiences dans les démarches de conception. Au regard des résultats obtenus, nous proposons en synthèse une version améliorée de la méthode de conception AMICAS et une mise en ligne de notre système d’aide

    L'intelligence artificielle : une certaine intelligence du social

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    Sociologie des techniquesDu point de vue d’une sociologie de la connaissance, la recherche contemporaine en intelligence artificielle tire son originalité de l’intérêt porté à la modélisation de la connaissance ordinaire, ce savoir engagé dans la vie de tous les jours (ex. aller l’épicerie, prendre son petit déjeuner). Les entreprises Facebook ou Google, le fameux GAFAM ainsi que les services de musique et de vidéos en ligne capturent et modélisent les faits et gestes du quidam afin de remettre les résultats de leurs calculs en jeu dans cette même vie courante. La recherche en IA porte également sur la mise en forme de savoirs savants et professionnels tout comme durant les années 1960 et 1970, mais cette thèse ne s’y intéressera pas. Dans le cadre d’une sociologie des sciences et des techniques, je me questionne sur ce que nous, en tant que civilisation occidentale, faisons du développement technologique, du monde que nous construisons à l’aide des diverses techniques. Ma préoccupation ne porte pas sur les choix des objets privilégiés par la recherche des laboratoires publics et privés, mais sur les usages, les débouchés selon la question très générale : en quoi telle technique modifie-t-elle ou non notre façon de vivre ? Or, cette question relève d’un exercice de prospective dans la mesure où bien souvent nous ne possédons pas assez de recul sur ces techniques. Elle demeure malgré tout une préoccupation d’arrière-plan de mes questions de recherche. En effet, ces modèles d’apprentissage machine, trouveraient-ils leur place au sein d’une civilisation qui n’accorderait pas autant d’importance à l’efficacité, à la productivité, à la rentabilité, à la science ou encore au travail ? Aussi, viennent-ils entériner l’ordre établi ou bien offrent-ils de nouvelles possibilités d’existence ? Comprendre minimalement l’artefact d’un point de vue technique et saisir du point de vue de la sociologie la façon dont les chercheurs pensent leurs objets nous éclaire sur les catégories de pensées principales qui orientent ces usages et le cas échéant sur les éventuels effets sociétaux. En l’occurrence, l’idée de modéliser de nombreuses activités de la vie quotidienne repose sur une représentation à priori de celle-ci de la part de chercheurs localisés socialement par leur profession et plus généralement leurs relations sociales diverses. Quelle est cette représentation et comment est-elle opérationnalisée dans les modèles ? Posée autrement, de quels rapports au monde témoignent ingénieurs et informaticiens par l’intermédiaire de leurs connaissances professionnelles, savantes et ordinaires ? Ainsi, dans cette thèse, mon travail se ramène à informer de la dimension sociale propre à la technique étudiée. À partir d’entretiens auprès de chercheurs en IA, la question de recherche est la suivante : quels sont les savoirs et raisonnements chez les chercheurs au fondement de l’élaboration des algorithmes relevant de l’intelligence artificielle contemporaine et qui construisent une représentation opératoire particulière de la vie sociale ? Exprimée en terme sociologique, cette question devient : en quoi les modèles d'apprentissage sont-ils un nouveau « modèle concret de connaissance » pour les usagers et informaticiens selon le concept développé par le sociologue Gilles Houles ? Les modèles dits d’apprentissage sous-tendent une conception relationnelle de la constitution de la connaissance humaine et d’un rapport à la réalité médié par l’action comme moyen d’actualisation de cette connaissance. Résumé simplement, le concept sociologique de « modèle concret de connaissance » objective les deux modalités d’existence de la vie humaine que nous retrouvons empiriquement sous deux concepts informatiques : symbolique (leur modèle mathématique) et l’action ou « l’agent informatique » ou « celui qui agit », que ce concept soit mobilisé ou non par les chercheurs. En somme, ces modèles en relation les uns avec les autres et matérialisés dans les objets dits connectés ou « smart » (ex. téléphones, électroménagers) forment un schéma opératoire organisateur de la vie sociale. Ce côté opératoire repose sur la position de « tiers médiateur » ou de « mémoire sociale technicisée » dans les relations humains-humains via machines. Je m'appuierai sur le concept de mémoire sociale et de morphologie sociale développée par le sociologue Maurice Halbwachs. Autrement dit, ce réseau d’objets connectés et d’êtres humains se ramène à l’instauration d’un cadre cognitif collectif particulier, issu des représentations sociales de groupes professionnels précis, mais mises en jeu dans la vie courante de tous, soit une institutionnalisation en cours. En effet, la diffusion et l’adoption des modèles découlent d’un processus de reconnaissance publique de savoirs sous-jacents et déjà institutionnalisés, pour l'essentiel, les mathématiques et l’ingénierie, le savoir implicite des « sciences de la gestion » et un savoir dit « scientifique » par les chercheurs. Plus précisément, le processus en cours consiste en l’institution d’êtres humains et de machines apprenantes en liens permanents via les objets connectés (« Internet of Things »). Au final, elle consiste en une mise en réseau des « régularités sociales » obtenues par classifications et régressions effectuées par les détenteurs des données. Je parlerai d'une « morphologie sociotechnique » ou d’une « configuration sociotechnique ». À la figure du robot polyvalent anthropomorphique censé condenser toute la mise en pratique du savoir sur l’IA, se substitue celle de relations sociales informatisées comme lieux du maintien des liens entre êtres humains par un concentré de savoirs et idées hétérogènes tels qu'un être humain ayant besoin d'aide ou la nécessité de la créativité par exemple. À l’usage, s’établit un type de lien social entre êtres humains via les machines pris entre la réduction propre à tout modèle de l’objet sur lequel il porte, la flexibilité qu’offre la possibilité d’ajustement (le côté « learning ») et le sens donné à l’action par l’utilisateur lambda. L’idéologie comme « mode de connaissance » du réseau sociotechnique est partie prenante de cette institutionnalisation en cours. Elle offre un cadre cognitif qui remet en cause la diversité produite par la division habituelle du travail sémantique au sein des ensembles sociaux en fournissant un modèle de légitimité, soit le discours du « partage ». L’accent mis par cette thèse sur les « sciences de la gestion » et la notion de réseau l’inscrit dans le prolongement des études des trente dernières années sur cette « société informationnelle » de Manuel Castells, une « nouvelle représentation générale des sociétés » en réseau en suivant Luc Boltanski ou encore « l’esprit gestionnaire » qui s’empara des fonctionnaires d’État selon le sociologue Albert Ogien.From the point of view of a sociology of knowledge, contemporary research in Artificial Intelligence (AI) draws its originality by its interest in the modeling of ordinary knowledge, that knowledge engaged in everyday life. The companies Facebook or Google, the so-called GAFAM, as well as online music and video services, capture and model the facts and gestures of the average person in order to put the results of their calculations back into play in its very everyday life. The research in AI also deals with academic and professional knowledge as it did in the 1960s and 1970s, but this thesis will not focus on it. Within the framework of a sociology of science and technology, I question what We, as the Western civilization, do with technological development, about the world we build with the help of various techniques. My concern is not with the choice of research objects privileged by public and private laboratories, but with the uses, the outlets according to the very general question: In what way does such a technique modify or not our way of living? Now, this question is an exercise in foresight insofar as we often do not have enough hindsight on these techniques. Nevertheless, it remains a background concern of my research. Indeed, would these machine learning models find their place in a civilization that would not give as much importance to efficiency, productivity, profitability, science or work? Also, do they endorse the established social organization, or do they offer new possibilities of existence? Understanding the artifact minimally from a technical perspective and grasping from a sociological point of view the way in which researchers think about their objects sheds light on the main categories of thought that guide these uses and, if applicable, on the possible societal effects. In this case, the idea of modeling many activities of daily life is based on an a priori representation of it by researchers who are socially situated by their profession. What is this representation and how is it operationalized in the models? Put differently, what relationships to the world do engineers and computer scientists have through their professional, academic and ordinary knowledge? Thus, in this thesis, my work comes down to informing the social dimension specific to the studied technique. Based on interviews with AI researchers, the question is as follows: What is the knowledge and reasoning of the researchers at the core of the algorithms of contemporary artificial intelligence and which build a specific operational representation of social life? Expressed in sociological terms, this question becomes: In what way are learning models a new "concrete model of knowledge" for users et researchers according to the concept developed by the sociologist Gilles Houles? The so-called learning models underlie a relational constitution of human knowledge and of a relation to reality mediated by actions as a means of actualization of this knowledge. Summarized simply, the sociological concept of "concrete model of knowledge" objectifies the two modalities of existence of the human life that we find empirically under two computing concepts: symbolic (their mathematical model) and the “action” as "the computing agent" or "the one who acts", whether this concept is used or not by the researchers. In sum, these models in relation to each other and materialized in the notorious connected or "smart" objects (e.g. telephones, household appliances) turn social life into a sociotechnical network. Its operational side relies on the position of "third-party intermediary" or "technical social memory" in human-human relations via machines. I will draw upon the concept of "social memory" and "social morphology" developed by the sociologist Maurice Halbwachs. In other words, this network of connected objects and human beings comes down to the establishment of a particular collective cognitive framework, stemming from the social representations of specific professional groups, but put into play in the everyday life of all, that is to say an institutionalization in progress. Indeed, the diffusion and adoption of the models stem from a process of public recognition of underlying and already institutionalized knowledge, essentially mathematics and engineering, the implicit knowledge of the "management sciences" and a knowledge called "scientific" by researchers. More precisely, the process underway consists in the institution of human beings and learning machines in permanent links via connected objects ("Internet of Things"). In the end, it consists in the networking of "social regularities" obtained by classifications and regressions carried out by the data's owners. I will speak of a "sociotechnical morphology" or a "sociotechnical configuration". The figure of the anthropomorphic multipurpose robot, which is supposed to condense all the practical application of knowledge on AI, is replaced by that of computerized social relations as places where links between human beings are maintained by a concentration of heterogeneous knowledge and ideas, such as a human being in need of help or the need for creativity, for example. In use, a type of social link between human beings via the machines is established, caught between the reduction proper to any modelling of the object on which it concerns, the flexibility offered by the possibility of adjustment (the "learning" side) and the meaning given to the action by the lambda user. Ideology as a "mode of knowledge" of the socio-technical network is part of this ongoing institutionalization. It offers a cognitive framework that challenges the diversity produced by the usual division of semantic labor within social groups by providing a model of legitimacy, namely the discourse of "sharing". The emphasis placed by this thesis on the "management sciences" and the notion of network places it in the continuity of the studies of the last thirty years on this "informational society" of Manuel Castells, a "new general representation of societies" into a network according to Luc Boltanski, or the "managerial spirit" which took hold of the State civil servants according to the sociologist Albert Ogie
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