6,662 research outputs found

    Aperçus de quelques vieux cimetières

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    En 2003, l’auteur a visité les cimetières acadiens établis en Nouvelle-Écosse après la déportation. Le but de ce projet était de constituer une documentation des monuments funéraires d’intérêt historique, culturel et linguistique. À la lumière de ses recherches dans 61 sites, la chercheuse examine ici quatre cimetières paroissiaux emblématiques, dont deux à l’île du Cap-Breton (les vieux cimetières de Chéticamp et de Notre-Dame-de-l’Assomption) et deux en Nouvelle-Écosse péninsulaire (le cimetière Saint-Pierre de Pubnico-Ouest et celui de Sainte-Marie). En les situant d’abord dans un contexte historique, elle examine de près quelques-unes des pierres particulièrement intéressantes

    ‘Sons of athelings given to the earth’: Infant Mortality within Anglo-Saxon Mortuary Geography

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    FOR 20 OR MORE YEARS early Anglo-Saxon archaeologists have believed children are underrepresented in the cemetery evidence. They conclude that excavation misses small bones, that previous attitudes to reporting overlook the very young, or that infants and children were buried elsewhere. This is all well and good, but we must be careful of oversimplifying compound social and cultural responses to childhood and infant mortality. Previous approaches have offered methodological quandaries in the face of this under-representation. However, proportionally more infants were placed in large cemeteries and sometimes in specific zones. This trend is statistically significant and is therefore unlikely to result entirely from preservation or excavation problems. Early medieval cemeteries were part of regional mortuary geographies and provided places to stage events that promoted social cohesion across kinship systems extending over tribal territories. This paper argues that patterns in early Anglo-Saxon infant burial were the result of female mobility. Many women probably travelled locally to marry in a union which reinforced existing social networks. For an expectant mother, however, the safest place to give birth was with experience women in her maternal home. Infant identities were affected by personal and legal association with their mother’s parental kindred, so when an infant died in childbirth or months and years later, it was their mother’s identity which dictated burial location. As a result, cemeteries central to tribal identities became places to bury the sons and daughters of a regional tribal aristocracy

    Marques de propriété touarègues et pierres tombales (plaines au sud-ouest de l'Aïr)

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    Comme de nombreuses sociétés pastorales, les Touaregs possèdent des marques de propriété (ejwal) qui peuvent être portées sur des objets et le plus souvent sur des animaux avec un fer porté au rouge. Chaque "tribu" peut ainsi être identifiée ; il existe des marques secondaires pour préciser la famille d'un propriétaire. Au cours d'enquêtes dans l'Azawagh nigérien, des marques ont été trouvées sur le tronc d'un agar (Maerua crassifolia), arbre des génies, et surtout sur de nombreuses pierres tombales de cimetières situés dans les plaines du sud-ouest de l'Aïr. Si la plupart des stèles sont épigraphiées en arabe pour donner le nom du défunt, quelques unes seulement portent la marque collective d'une tribu. Les sites dont les stèles portent ces marques possèdent des caractères communs - mosquée, vastes cimetières, quelques structures d'habitat et ont été occupés relativement tardivement (par rapport au site proche d'Azelik-Takadda) par des groupes hétérogènes, d'où peut-être ce désir d'identification collective. (résumé d'auteur

    Cimetières des nombres et corps mobiles : des morts en guerre (Palestine/ Israël)

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    fr Article publié dans Mourir ailleurs (XVIe-XXIe siècles), Revue Diasporas, n° 30, 2017/2, pp. 139-154. Stéphanie Latte Abdallah (CNRS/CERI-SciencesPo/WAFAW) Cimetières des nombres et corps mobiles : des morts en guerre (Palestine/Israël) À Ramallah, dans l'enceinte de la Muqata', le siège de la présidence palestinienne, le cercueil de Yasser Arafat est posé au-dessus d'un bassin. La nuit, un faisceau de lumière indique la direction de Jérusalem, où il est espéré qu'un jour il puisse être enseveli. Hors sol, ce tombeau est celui d'un mort flottant, mobile, disposé ainsi dans l'attente de retrouver le lieu choisi de son repos. D'autres corps, détenus cette fois, attendent un retour en terre. Ces défunts ont été conservés par les autorités israéliennes, parfois depuis des dizaines années, suite à leur décès lors d'opérations militaires conduites en territoire israélien, de combats ou d'affrontements, d'attentats, ou plus rarement après leur mort en prison. De 1965 jusqu'à la seconde Intifada (2000-2005), ces corps ont été sommairement enterrés dans ce que les autorités israéliennes nomment des « cimetières pour les morts ennemis », et, plus exceptionnellement, dans des carrés réservés dans des cimetières civils dans le sud du pays, à Beersheva. Puis, à partir du milieu des années 2000, ces dépouilles ont dans l'ensemble été gardées à la morgue 1. Au nombre de quatre situés dans le Nord du pays et dans la vallée du Jourdain 2 , ces « cimetières pour les morts ennemis » détiennent depuis de longues années des Palestiniens, mais aussi quelques Libanais, Syriens ou Jordaniens, loin de leurs proches dans des zones militaires 1 Dans le centre de médecine légale israélien d'Abu Kbir à Jérusalem. 2 L'un de ces cimetières se trouve dans le Golan, à la frontière entre Israël, le Liban et la Syrie, à côté du pont des filles de Jacob dans une zone militaire. Il contient environ 500 tombes de Palestiniens et de Libanais qui ont été tués à partir de 1982. Dans le nord de la Galilée, le cimetière de Shuheitar se trouve près du village de Wadi al-Hamam. La plupart des corps sont ceux de victimes de guerre tuées lors des batailles dans la vallée du Jourdain entre 1965 et 1975. Deux autres sont dans la vallée du Jourdain : le cimetière de Refedeem et celui du pont d'Adam situé dans une zone militaire fermée entre Jéricho et le pont d'Adam sur le Jourdain. Ce dernier est clôturé par un mur et une porte en fer. Voir www.makaberalarqam.ps [consulté le 10 décembre 2016].Death at War: Cemeteries of Numbers and Mobile Corpses (Palestine/Israël) - In Palestine, “cemeteries of numbers” refer to these places in Israel where, since the 1960s, bodies of fighters and those who committed attacks are retained as bargaining chips or as a punishment. They are perceived in Palestinian society as prisoners whose liberation is hoped for, in an economy of war and occupation. The modalities of their retention and restitution has changed according to the periods of the conflict, to political issues or more individual considerations. Recently, strengthened collective action of families and Palestinian and Israeli civil society has resulted in the fragmented returns of some of these bodies in Jerusalem and the West Bank

    La Grande Guerre et l’impossible inhumation individuelle des soldats français : les ratés d’une tradition nationale consensuelle

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    Partant d’une recherche sur les pratiques mémorielles européennes nées de la Grande Guerre et de l’analyse d’un corpus de travaux historiques et du roman de R. Dorgelès (Le réveil des morts), l’auteure analyse comment les rites de commémoration français de la guerre sont devenus une « tradition » nationale (Hobsbawm) consensuelle et abstraite, dans laquelle la notion de « culte éternel » a été dissociée de l’inhumation individuelle des corps promise à chaque soldat. Plus consensuelle que la tradition laïque, refusée par certains groupes, la nouvelle tradition républicaine n’a guère été favorable à la transmission d’une mémoire et de normes communes.Starting from research on European memorialisation practices that began with the First World War and from the historical literature, as well as a novel by R. Dorgelès (Le réveil des morts), the author analyses how French rites of commemoration created a consensual and abstract national “tradition.” In it, the concept of “unending worship” was disconnected from the individual burial promised to each soldier. More consensual than a lay tradition, rejected by some, the new Republican tradition was hardly favourable to transmitting memory and common norms

    L'humanité élargie par le bas. La question des morts-nés.

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    Le deuil, processus social généralement ritualisé, a la double fonction de faire du défunt un bon mort en s'assurant qu'il rejoint un espace qui lui est réservé, et de réaffirmer la présence des vivants dans un espace propre et distinct du premier. L'expression « faire son deuil » illustre cette double exigence : accepter que le mort soit bien mort, d'une part, continuer à vivre parmi les vivants, d'autre part. Cette définition liminaire, que l'anthropologie partage avec la psychologie, rend compte d'un phénomène universel qui caractérise toutes les sociétés humaines depuis le néolithique et les distingue de l'animalité. Or, on suppose souvent que les sociétés modernes seraient devenues déficientes vis-à-vis de ce processus : nous ne serions plus capables de faire le deuil. En s'appuyant sur la thèse de l'historien Philippe Ariès sur le « déni social » de la mort 1 , l'anthropologue Louis-Vincent Thomas a notamment poussé loin l'idée d'un handicap symbolique des sociétés modernes. Devenues inaptes à faire face aux enjeux du deuil, elles devraient réapprendre à domestiquer la bonne mort que d'autres connaissent 2. Pourtant, la thèse de la déficience symbolique revient à considérer que les sociétés modernes seraient amputées d'un trait distinctif de l'humanité 3. Cette analyse découle d'une confusion entre désenchantement et perte de l'autorité religieuse officielle (l'Église) qui, naguère, avait l'exclusivité de tous les 1. Philippe Ariès, Essais sur l'histoire de la mort en Occident, Seuil, Paris, 1975. 2. Louis-Vincent Thomas, Rites de mort : pour la paix des vivants, Paris, Fayard, 1985. 3. Christophe Pons, « La mort est-elle une catégorie universelle ? Réflexions à partir de quelques données islandaises », in Simone Pennec (dir.), Des vivants et des morts ; des constructions de la « bonne mort », Université de Bretagne Occidentale, Brest, pp.269-277. traitements symboliques, depuis le berceau jusqu'à la tombe. Or, s'il est vrai qu'en s'écartant de cette autorité les sociétés modernes ont perdu des grammaires liturgiques qui leur étaient fournies clés en main, elles ont aussi développé de nouvelles formes symboliques. Et il ressort même que ces sociétés ont plutôt fait preuve d'une grande créativité symbolique, rendue précisément possible parce que l'Église n'en avait plus le monopole. Les morts périnatales sont à ce titre exemplaires. Depuis une quinzaine d'années en effet, elles font leur entrée, à des âges de plus en plus précoces, dans les cimetières de la plupart des pays d'Occident. L'affaire est sans précédent historique. Bien sûr, la place des mort-nés dans les cimetières est une question ancienne sur laquelle l'Église catholique eut souvent à composer avec les opinions et requêtes des sociétés locales, consentant même à quelques accommodements. Mais tant que, en la matière, elle eut le monopole de la pensée et des traitements symboliques, les morts périnatales ne trouvèrent jamais grâce au sein des cimetières. Or, les changements majeurs survenus au cours des dernières années sont explicitement le fait d'une sécularisation qui a multiplié les prétentions à gérer le champ symbolique du deuil et de son traitement. La nouveauté la plus remarquable qui en résulte est que la plupart des sociétés modernes s'adonnent depuis quelque temps à un élargissement par le bas de l'humanité, jusqu'à un seuil qu'aucune société n'avait encore envisagé. L'opération implique de devoir repenser la cosmologie des êtres qui peuplent l'humanité, et d'inventer de nouveaux statuts pour des existants qui jamais ne seront des vivants. L'affaire, on s'en doute, relève d'une entreprise symbolique complexe que les sociétés abordent diversement. C'est ce qui sera observé ici à partir de la société islandaise, en contrepoint du cas français

    Monuments and Memories: The Evolution of British Columbian Cemeteries, 1850-1950

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    Cemeteries represent the most material, and therefore public, means by which people express their reactions to death. This article analyzes the changing aesthetic qualities of British Columbian cemeteries between 1850 and 1950, the physical divisions created within them, and the monuments that populated them. A nineteenth-century garden where the family "visited" the deceased evolved into an increasingly invisible twentieth-century lawn cemetery. For the middle-class people who controlled cemetery regulations, the graveyard remained a place where social distinctions were established, although it had lost its role as a refuge for the mourning family. By 1950. the mourners' memories had supplanted the cemetery as the final resting place for the deceased. Résumé C'est dans les cimetières que les gens expriment le plus tangiblement et le plus ouvertement leurs réactions à la mort. L'article s'attache aux cimetières de Colombie-Britannique; il analyse l'évolution de leur esthétique de 1850 à 1950, la façon dont ils étaient compartimentés et les monuments funéraires qui s'y trouvaient. Le jardin du XIXe siècle on la famille ^rendait visite» à ses défunts a graduellement cédé le pas, au XX' siècle, à des pelouses, ce qui a rendu la présence de cimetières de moins en moins manifeste. Bien qu'il ne serve plus de refuge à la famille du défunt, le cimetière demeure un lieu où les distinctions sociales sont bien établies, tout au moins pour la classe moyenne qui en contrôle la regimentation. Les gens ont fini par délaisser les cimetières, préférant conserver intérieurement le souvenir de leurs proches

    The Monumental Cemeteries of Northern Pictland

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