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    Ajustement diffus et adaptatif de la consommation électrique résidentielle par un systÚme multi-agent auto-adaptatif

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    National audienceLoad shedding is a cheap and eco-friendly way to maintain balance on the power grid, by matching consumption on production. In this context, the main problem is to coordinate smart buildings in order for them to be able to anticipate their need and also to collectively adjust their load shedding. We present a bottom-up approach on distributed loadshedding and propose a decentralized model based on gossip protocols. These algorithms provide a strong and scalable platform on top of which we built a self-evaluation mechanism ensuring enough reliability to be used on a large scale power grid, ie the ability to maintain a stable load shedding. In this article, we present our system and discuss the first results we obtained with it, before presenting some of its possible improvements.L'effacement diffus est un moyen économique et écologique pour garantir l'équilibre du réseau électrique, en alignant la consommation sur la production. La problématique sou-levée dans ce contexte consiste à faire en sorte qu'un ensemble de foyers puisse d'une part anticiper sa demande et, d'autre part, ajuster collectivement son effort d'effacement. En choi-sissant une approche ascendante au problÚme de l'effacement diffus nous proposons un modÚle décentralisé fondé sur un algorithme de diffusion épidémique. Cet algorithme fournit une base robuste et évolutive sur laquelle nous avons construit un mécanisme d'auto-évaluation garan-tissant la fiabilité nécessaire au fonctionnement d'un réseau électrique, c'est-à-dire la capacité à maintenir un effacement stable. Dans cet article, nous présentons notre systÚme et discutons les résultats que nous avons obtenus sur des données simulées réalistes, puis nous proposons des pistes d'amélioration possibles

    Développement écovillageois et renouvellement de l'habiter rural : le cas de Saint-Camille au Québec

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    Le présent mémoire porte sur les nouvelles façons d'habiter inspirées de l'approche de développement écovillagois. Celle-ci répond à la déstructuration socioenvironnementale des sociétés rurales, lesquelles sont traversées par une crise à la fois territoriale, écologique, sociale, démographique et politique. Ainsi, que ce soit à travers la pensée écologiste et son désir d'harmonisation des rapports homme/nature, à travers une néoruralité qui invite à un renouveau des rapports territoire/culture ou encore à travers la montée du local qui propose une nouvelle logique espace/société, l'approche écovillageoise s'inscrit dans un besoin de refaire du sens, de recréer du lien social dans des milieux déstructurés. La société civile s'est mise en oeuvre pour expérimenter de nouvelles façons d'habiter le territoire. Le village québécois de Saint-Camille en Estrie fait partie de ces communautés innovantes. Il est un exemple de redynamisation rurale et locale. L'assise de son développement repose sur une réinvention des solidarités communautaires et de l'éthique environnementale. ParallÚlement, pour répondre à la déstructuration en cours, un mouvement proposant un vivre autrement basé sur une harmonisation des rapports à la terre et à l'autre a pris son envol: les écovillages. Il s'agit de communautés intentionnelles qui se territorialisent à travers un projet écologique et communautaire. Nous voyons se profiler des affinités entre les deux cas et c'est par une analyse de Saint-Camille à partir du prisme du développement écovillageois que nous entendons dévoiler les potentiels et limites d'une telle vision lorsqu'elle se heurte aux pesanteurs territoriales

    L'individu dans les rouages de l'objectivation : déficience intellectuelle, justice pénale et travail en réseau

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    L’apparente prolifĂ©ration d’individus dits « Ă  profil complexe » dans des lieux de rĂ©gulation tels la prison, l’hĂŽpital psychiatrique ou la rue n’est pas sans lien avec les changements de pratiques discursives dĂ©crivant le rapport des individus aux institutions et, par extension, leur rapport Ă  la sociĂ©tĂ©. Puisqu’on l’apprĂ©hende dĂ©sormais sous l’angle de sa singularitĂ©, l’individu qui pose socialement problĂšme apparait multiproblĂ©matique, complexe, lourd Ă  gĂ©rer et difficile Ă  satisfaire. Devant un individu qui cumule plusieurs statuts problĂ©matiques (ex. : dĂ©linquant, dĂ©ficient, malade, dangereux, vulnĂ©rable), mais qui est considĂ©rĂ© avant tout comme un citoyen, la mĂ©canique institutionnelle, qui unifiait l’individu, sa problĂ©matique et la rĂ©ponse institutionnelle qui lui Ă©tait dĂ©diĂ©e, s’enraye. Les logiques de rĂ©gulation dĂ©ployĂ©es autour de l’individu dit problĂ©matique se multiplient et la question de la lĂ©gitimitĂ© de l’intervention se pose. Devant un individu, singuliĂšrement problĂ©matique, qui fait quoi et surtout, au nom de quoi? À partir du cas de figure de personnes composant avec une dĂ©ficience intellectuelle qui entrent en contact avec la justice pĂ©nale, cette thĂšse porte sur la gestion contemporaine d’individus dits problĂ©matiques et sur le processus d’objectivation de la rĂ©alitĂ© qui Ă©mane de la mise en rĂ©seau d’expertises (disciplinaires, professionnelles, expĂ©rientielles) variĂ©es.The apparent proliferation of so-called "complex-profile" individuals in regulatory settings such as prisons, psychiatric wards and streets is not unrelated to discursive practices changes regarding those individuals’ relation to these institutions, and by extension, the society. Since now observed from the stance of their singularity, this individual that raises a social problem appears to be multiple problems related, complex, cumbersome, and difficult to satisfy. When facing cases of individuals multiplying problematic statuses (i.e.: delinquent, disabled, ill, dangerous, vulnerable), but above all regarded as citizens, the institutional machinery, that use to consolidate the individual with his problem and the institutional response, now jams. The regulatory logics deployed around the so-called problematic individual are multiplied and the intervention’s legitimacy, challenged. Faced with a singularly problematic individual, who does what, and most of all, in what name? Drawing upon the case of people with intellectual disabilities facing the criminal justice system, this doctoral thesis deals with the contemporary management of so-called problematic individuals and the objectivation process of reality that arises from expertise networking (disciplinary, professional, experiential)

    Politiser l'action publique : une approche par les instruments : le cas du programme Constellation

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    Large urban projects have come to play an indispensible part in local development strategies, in the context of competition between areas. Their successful conduct often requires calling into question conventional ways of organizing public action. The Constellation project in Toulouse, including an industrial zone and two eco-neighborhoods, provides an occasion to re-examine local urban knowledge and practices. This process is seen in the tools used deliberately to calm the incertitude caused by departures from traditional ways of building cities. They can include charters, team projects, procedural designations of urbanists and architects, drawing up of quality standards and managing on-site locales. They mobilize new participants and new forms of management. Users of the site accredit them with an ability to transform an urban project’s culture. This doctoral thesis intends to provide an understanding of how participants use these tools in a situation of uncertainty. It shows how action involves four types of mediation: pragmatic, epistemic, interactive, and symbolic. Combinations of these produce four mechanisms for delimiting problems: association and community building, selection and socialization. The whole gives an account of the politicization of action insofar as the tools transform the nature of exchanges, from economic to political ones.Les grands projets urbains sont devenus des Ă©lĂ©ments indispensables des stratĂ©gies de dĂ©veloppement local, dans un contexte de compĂ©tition entre les territoires. Leur pilotage nĂ©cessite souvent une remise en question des formes organisationnelles convenues de l'action publique. Ainsi, le programme Constellation, opĂ©ration toulousaine rĂ©unissant une zone industrielle et deux Ă©co-quartiers, a Ă©tĂ© l’occasion de rĂ©-instruire les connaissances et les pratiques urbaines locales. Ce processus se matĂ©rialise dans des instruments d’action dĂ©libĂ©rĂ©ment mobilisĂ©s pour domestiquer l’incertitude gĂ©nĂ©rĂ©e par la mise Ă  distance du fonctionnement traditionnel du systĂšme de fabrication de la ville. Ces instruments, qui peuvent ĂȘtre des chartes, des Ă©quipes-projets, des procĂ©dures de dĂ©signation d’urbanistes ou d’architectes, des normes qualitĂ© ou des bases-vie de chantier, mobilisent de nouveaux acteurs et de nouvelles formes managĂ©riales. Les usagers leur attribuent une capacitĂ© Ă  transformer la culture du projet urbain. Cette thĂšse vise Ă  comprendre comment les acteurs instrumentent leur action en situation d’incertitude. Elle montre que l’action instrumentĂ©e active quatre types de mĂ©diation, pragmatique, Ă©pistĂ©mique, interactive et symbolique, dont les combinaisons produisent quatre mĂ©canismes de confinement des problĂšmes : la socialisation et la communalisation, la sĂ©lection et la socialisation. L’ensemble rend compte d’une politisation de l’action, dans la mesure oĂč les instruments transforment la nature des Ă©changes, passant d’échanges Ă©conomiques Ă  des Ă©changes politiques

    L'Égypte au prĂ©sent, Inventaire d'une sociĂ©tĂ© avant rĂ©volution

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    Sindbad - Actes Sud, coll. La BibliothĂšque arabe (ISBN 978-2-7427-9780-6). CodirigĂ© par Vincent Battesti & François Ireton. Son titre provisoire Ă©tait jusqu'au dĂ©pĂŽt chez l'Ă©diteur "L'Égypte contemporaine".International audienceA social sciences' work presents a broad and complete view of contemporary Egypt. The "people's revolution" in Egypt - Thawrat al-Sha'b - erupted Jan. 25, 2011 while our editor was laying out this work. The inventory of the Egyptian society that this book is offering therefore is published timely when Egypt lives a turning point in its history. Many connoisseurs of this country envisioned that large movements of political and social challenges can happen and lead to profound changes, however, no one would venture to forecast the timing, modalities and scope. Number of chapters in this book shed light on socio-economic and political issues that became intolerable in the eyes of many Egyptians, and shed light also on various social groups that became leading forces of this movement. This Egypte au prĂ©sent (Egypt of today) gives a "full-size" image of the multiplicity and extent of the problems, that will have to face as challenges, the democratic system which, hopefully, will be the outcome of the process.La “rĂ©volution du 25 Janvier” Ă©branle un rĂ©gime despotique qui domine depuis plusieurs dĂ©cennies l’Egypte et annonce sĂ»rement une nouvelle Ăšre pour tous les peuples de la rĂ©gion. Il n’existait cependant en France aucun ouvrage de rĂ©fĂ©rence examinant Ă  la fois les transformations profondes de la sociĂ©tĂ© Ă©gyptienne et les blocages institutionnels et politiques propres au rĂ©gime de l’exprĂ©sident Moubarak.Pour combler cette lacune, quarante chercheurs et universitaires, qui comptent parmi les meilleurs spĂ©cialistes de l’Egypte, se proposent dans la prĂ©sente somme d’analyser tous les aspects de la vie Ă©conomique, sociale, politique et culturelle du pays et de tracer des pistes de rĂ©fl exion permettant d’aborder les derniers Ă©vĂ©nements dans leur vĂ©ritable contexte, au-delĂ  des prĂ©jugĂ©s et des clichĂ©s.On trouvera ainsi des chapitres substantiels sur les tensions dĂ©mographiques et leur impact sur l’amĂ©nagement du territoire et l’environnement ; la situation politique et les mĂ©canismes qui permirent le maintien, durant trente ans, du rĂ©gime de Moubarak ; les “rĂ©formes” Ă©conomiques nĂ©olibĂ©rales qui ont contribuĂ©, entre autres effets, Ă  l’institutionnalisation de la corruption et Ă  l’exacerbation des inĂ©galitĂ©s sociales ; la vie sociale au quotidien (la santĂ©, l’éducation, l’emploi, les modes de consommation, les conditions des femmes et de la jeunesse, la justice) ; la place de la religion dans la sociĂ©tĂ© ; les mĂ©dias, anciens et nouveaux ; enfin, la culture dans ses diverses expressions ainsi que la vie et les dĂ©bats intellectuels.Sommaire :Vincent Battesti & Safa Dahab, PrĂ©lude : conversation dans un taxi du Caire Vincent Battesti & François Ireton, PrĂ©sentation Chap. I - Un espace habitĂ© Ă©troit et dense : le rural en question, l'urbain en expansion Philippe Fargues, Croissance et mutations dĂ©mographiques au XXe siĂšcle Éric Denis, Transformations du territoire, urbanisation et libĂ©ralisme autoritaire Marion SĂ©journĂ©, La " banalitĂ© " d'une urbanisation illĂ©gale BĂ©nĂ©dicte Florin, Des citĂ©s nassĂ©riennes aux villes nouvelles du dĂ©sert : la fin du logement social ? Vincent Battesti & Nicolas Puig, Comment peut-on ĂȘtre urbain ? Villes et vies urbaines Nicolas Hopkins, Les crises environnementales : pollution, conservation, et " mitigation " Habib Ayeb, L'irrigation et la disparition de la saqqia : exclusion sociale et patrimonialisation Dominique Harre, MĂ©tamorphoses des campagnes et des modes de vies ruraux Chap. II - Permanence de l'État et Ă©closion de la sociĂ©tĂ© civile Sophie Pommier, Quarante annĂ©es de politique extĂ©rieure Tewfik Aclimandos, De Nasser Ă  Moubarak : une brĂšve histoire politique Jean-NoĂ«l FerriĂ©, Les ressorts de l'Ă©quilibre politique durant la prĂ©sidence d'Hosni Moubarak Sarah Ben NĂ©fissa, La vie politique locale : les mahalliyyĂąt et le refus du politique Élisabeth Longuenesse & Didier Monciaud, Les syndicalismes : lutte nationale, corporatisme et contestations Milad Yacoub, Association, ONG et dĂ©veloppement Chap. III - Les vicissitudes et contradictions d'une libĂ©ralisation Ă©conomique Kamel el Sayyed, Économie politique de la croissance : du capitalisme d'État Ă  la libĂ©ralisation François Ireton, Économie politique de l'agriculture : de l'encadrement Ă©tatique Ă  la dĂ©rĂ©glementation HĂ©lĂšne Djoufelkit-Cottenet, L'industrie depuis le dĂ©but des annĂ©es soixante-dix : histoire d'un dĂ©veloppement contrariĂ© Naoual Bentahar, Des rĂ©formes financiĂšres... au ralenti Dominique Harre, Les batailles du commerce Olivier Sanmartin, La " rĂ©volution " touristique Françoise ClĂ©ment, Le nouveau marchĂ© du travail et les conflits sociaux François Ireton, Production, consommation et sĂ©curitĂ© alimentaires: un bilan en demi-teintes Chap. IV - Les structures du quotidien : soigner, Ă©duquer, travailler et s'ajuster aux normes Anne Marie Moulin, Comment se portent les Égyptiens ? Un diagnostic Linda Herrera, Éduquer la nation : les dilemmes d'un systĂšme Ă©ducatif Ă  l'Ăšre de la mondialisation Nicolas de Lavergne, De l'Ă©cole coranique Ă  l'universitĂ© al-Azhar Assia Boutaleb, La jeunesse : une rĂ©alitĂ© massive, une catĂ©gorie Ă©mergente Mona Amer, Les transitions incertaines de l'Ă©cole Ă  l'emploi Elena Ambrosetti, Les inĂ©galitĂ©s de genres et le travail au fĂ©minin Baudouin Dupret & Nathalie Maugiron, Les paysages du droit, de la vie quotidienne aux tribunaux Chap. V - Les dynamiques confessionnelles : un islam clivĂ©, un christianisme inquiet ClĂ©ment Steuer, L'islam " officiel " et ses relations avec l'État Vincent Battesti, Pratiques et vĂ©cus d'un islam populaire Patrick Haenni & Hussam Tammam, Islamisme et islamisation : courants et tendances Christian Cannuyer, Les coptes : renouveau spirituel et repli communautaire Chap. VI - L'explosion des mĂ©dias et le foisonnement des productions culturelles Tourya Guaaybess, Les mĂ©dias Ă©gyptiens et l'internationalisation des flux Enrique Klaus, La presse Ă  l'Ă©preuve des weblogs Madiha Doss, Les pratiques linguistiques et leurs contextes sociaux Viola Shafik, Le cinĂ©ma Ă©gyptien et la question des classes sociales Nicolas Puig, Musiques et usages sociaux de la culture Richard Jacquemond, La rĂ©publique des lettres, de Nasser Ă  Moubarak Mustapha al-Ahnaf, DĂ©bats intellectuels et intellectuels en dĂ©bat <br /

    Transports actifs et stratégies d'accÚs à l'emploi des populations des quartiers périphériques dans les villes africaines : le cas de Ouagadougou

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    Cette thĂšse interroge la mobilitĂ© des populations prĂ©caires qui se dĂ©placent pour le motif de l'emploi, entre les quartiers pĂ©riphĂ©riques considĂ©rĂ©s comme Ă©tant des zones de gĂ©nĂ©ration des dĂ©placements et les autres quartiers ainsi que les quartiers centraux, qui sont des zones d'attraction ou de destination des mobilitĂ©s domicile-travail. Pour se rendre Ă  leur lieu d'emploi, ces populations adoptent une mobilitĂ© active et se dĂ©placent Ă  pied ou Ă  vĂ©lo. L'approche proposĂ©e dans notre thĂšse s'articule sur l'analyse des diffĂ©rentes stratĂ©gies adoptĂ©es par ces populations prĂ©caires, sachant que ces stratĂ©gies ne sont pas exclusives, mais se complĂštent, il s'agit de l'intermodalitĂ©, le recours aux rĂ©seaux sociaux et le choix des emplois de proximitĂ©/Ă©loignement. Dans le cas des villes du Sud, il est nĂ©cessaire de redĂ©finir la mobilitĂ© des actifs prĂ©caires comme Ă©tant une « mobilitĂ© de survie ». Ils sont « mobiles malgrĂ© tout » Ă  cause de l'adaptabilitĂ© de leurs pratiques de mobilitĂ©, dont la pĂ©nibilitĂ© est caractĂ©risĂ©e selon notre approche par les seuils de mobilitĂ© et dĂ©pend finalement d'une combinaison de facteurs centrĂ©s sur les conditions de dĂ©placement qui sont marquĂ©es par les contraintes extĂ©rieures sociales, politiques, Ă©conomiques et environnementales. La question des mobilitĂ©s Ă©prouvantes dans notre approche confirme l'Ă©troitesse du lien qui se dĂ©gage entre « pratiques de mobilitĂ© » et « survie des actifs prĂ©caires ». Ce lien mĂ©rite d'ĂȘtre analysĂ© et nous abordons cette question Ă  la fois sous l'angle des stratĂ©gies de mobilitĂ© et sous l'angle de la pĂ©nibilitĂ© en lien avec la mobilitĂ© de survie. L'objectif de notre thĂšse consiste Ă  explorer et Ă  documenter les diffĂ©rentes stratĂ©gies de mobilitĂ© adoptĂ©es par les actifs prĂ©caires Ă  Ouagadougou au Burkina Faso en tenant compte du contexte de leur ancrage rĂ©sidentiel dans les quartiers pĂ©riphĂ©riques. Notre population cible est constituĂ©e par les actifs prĂ©caires ĂągĂ©s de 40 Ă  55 ans. Pour rĂ©aliser cette exploration, nous utilisons l'approche espace-temps-activitĂ©s, car les besoins de dĂ©placement s'expriment Ă  la fois dans le temps et dans l'espace et varient selon : la position sociale de l'individu, l'Ăąge et les modes de vie. Aussi, la mobilitĂ© des populations prĂ©caires peut ĂȘtre vĂ©cue de maniĂšre diffĂ©rente suivant le niveau de pĂ©nibilitĂ©, le contexte professionnel et le niveau des revenus. Nos hypothĂšses de travail prennent en compte les effets induits par les amplitudes de dĂ©placement qui sont de proximitĂ© ou d'Ă©loignement, sur les stratĂ©gies de mobilitĂ©. Ensuite, nous abordons la question des rĂ©seaux sociaux d'entraide qui sont « des refuges ou des exutoires » dans les pratiques de mobilitĂ© et face aux situations imprĂ©vues que nous qualifions « d'amplificateurs de pĂ©nibilitĂ© ». Le capital social constituĂ© par ces rĂ©seaux sociaux reprĂ©sente un facteur dĂ©cisif Ă  la pĂ©rennisation de la situation de mobilitĂ©. Il se dĂ©gage que l'apport des rĂ©seaux sociaux d'amis et de voisinage prĂ©sente un enjeu aussi considĂ©rable que celui des rĂ©seaux de famille. Nous explorons enfin la maniĂšre dont les stratĂ©gies adoptĂ©es amĂ©liorent les conditions de vie des populations. Cette thĂšse a Ă©galement pour but d'Ă©clairer la relation entre deux quartiers pĂ©riphĂ©riques situĂ©s Ă  des distances diffĂ©rentes, mais qui vivent une mĂȘme intensitĂ© quant Ă  leurs flux de mobilitĂ© par rapport aux quartiers centraux. L'un des apports majeurs de notre thĂšse a Ă©tĂ© l'analyse des trajectoires de vie des actifs prĂ©caires et Ă  travers nos analyses, il se dĂ©gage qu'un Ă©vĂ©nement ou une situation imprĂ©vue peuvent reconfigurer les conditions de vie et les seuils de mobilitĂ© d'un individu ou d'un mĂ©nage qui sont : la mobilitĂ© de survie, la mobilitĂ© de subsistance, la mobilitĂ© d'Ă©pargne et la mobilitĂ© d'investissement. Les diffĂ©rents facteurs qui peuvent contribuer Ă  fragiliser les stratĂ©gies de mobilitĂ© sont : les facteurs de motilitĂ© (accessibilitĂ©, compĂ©tences, apprĂ©hension des opportunitĂ©s) ainsi que d'autres facteurs tels que la distance des dĂ©placements et les emplois occupĂ©s, les situations imprĂ©vues, l'aspect genre et l'aspect institutionnel Ă  travers les politiques publiques mises en place. Nos rĂ©sultats montrent qu'une harmonisation entre les stratĂ©gies et les facteurs de mobilitĂ© favorise l'amĂ©lioration des conditions de vie des mĂ©nages.\ud ______________________________________________________________________________ \ud MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : MobilitĂ©s urbaines, mobilitĂ©s actives, mobilitĂ© de survie, trajectoires de vie, quartiers pĂ©riphĂ©riques, stratĂ©gies de mobilitĂ© et seuils de mobilitĂ©
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