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    Les journaux américains au défi de la fièvre boursière des années 1920. Coupables ou complices ?

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    Among all the factors able to explain the financial crash which occurred the 24-th of October 1929 appears the speculative fever as a main feature of the American society during the “booming twenties”. During the “bullish” bubble, which role and influence did the American media play, and especially the information newspapers ? By falling into collusion with the world of business and the finance companies, a large part of the press doesn’t act anymore as a watchful counter-power and feeds the speculative fever in a social context of blindness in front of future collapse.Parmi tous les facteurs invoqués pour expliquer le krach boursier du 24 octobre 1929 figure la frénésie de spéculation qui, tout au long des années 1920, étreint la société américaine. Durant la formation de la bulle « haussière », quels ont été le rôle et l’influence des médias américains, et tout particulièrement des journaux d’information ? En fait, en succombant à la collusion avec les milieux d’affaires et les sociétés d’investissement, une grande partie de la presse n’exerce plus pleinement sa fonction d’alerte et concourt alors, dans un contexte social d’aveuglement au désastre, à doper la fièvre boursière

    Que font les journalistes français de leur Panthéon professionnel ? Entre fétichisation du passé et questionnements du présent

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    « Aux grands journalistes la profession reconnaissante », telle pourrait être l’inscription inscrite au fronton d’un hypothétique mausolée dédié à la mémoire des grandes plumes de la profession. Comme le ferait un Panthéon « physique », il rassemble les personnages tutélaires du métier. Il est régulièrement visité, ou invoqué, par les contemporains. Il n’est point de culture de métier sans mémoire. A ce titre, les journalistes ne sauraient échapper à ce que Pierre Nora a judicieusement appelé le « fétichisme de la trace ». A l’heure où les mutations accélérées du paysage médiatique produisent, entre autres choses, une véritable crise d’identité professionnelle, il n’est pas anodin d’interroger la façon qu’ont aujourd’hui les journalistes d’ouvrir leur Panthéon symbolique et de convoquer les mânes du métier. Quand les journalistes « visitent » leur Panthéon professionnel, ils ne mobilisent pas une mémoire « historique » ; ils sollicitent plutôt une mémoire « collective », ou « affective », qui projette en fait sur le souvenir des grands noms du métier les incertitudes et les questions auxquelles ils sont actuellement exposés. Dès lors, l’entretien de la mémoire « collective » revêt, pour la profession, deux fonctions essentielles : une fonction de « totem » (renforcement de la cohésion du groupe autour de représentations quasi-mythiques) ; une fonction de « miroir » (reformulation des questions vives du présent). C’est cette hypothèse de double fonction « mnémonique » (P. Ricoeur) que nous voudrions explorer ici

    Entre besoin d’efficacité et recherche de légitimité : les défis de la communication moderne des banques centrales

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    International audienceThe modern central banks need to establish a steady communication with their environment. In the field of specialized economic literature, inspired by strategic analysis, this need for communication is justified in two ways. First of all, this need is the counterpart of autonomy and accountability achieved by central banks in front of governments. This need is also ordered by search for technical efficiency. By explaining their monetary policy’s goals, by being transparent about the means used to reach these goals, the central banks hope to influence the private expectations and to increase therefore the efficiency of their actions.Nevertheless, this specialized literature ignores the need for communication which tends to restore a depleted legitimacy. Thus, taking into account this requirement, the stakes of external communication change radically. In this communication, we tend precisely to explain this analytical switch and its complex implications.Les banques centrales modernes ont besoin d’établir une communication régulière avec leur environnement. Dans la littérature économique spécialisée, inspirée par l’analyse stratégique, ce besoin de communication se justifie de deux façons. Il est tout d’abord la contrepartie de l’autonomie, et donc de la responsabilité, que ces établissements ont acquises vis-à-vis des pouvoirs politiques. Il est ensuite commandé par la recherche de l’efficacité technique. En explicitant leurs objectifs de politique monétaire, en étant transparentes sur les moyens qu’elles utilisent pour atteindre ces objectifs, les banques centrales espèrent influencer les anticipations des agents privés et accroître ainsi l’efficacité de leurs interventions. Pour autant, cette littérature spécialisée fait totalement l’impasse sur le besoin de communication visant à conforter une légitimité écornée. Or la prise en compte de cet impératif change du tout au tout les enjeux de la communication externe. C’est ce basculement, et ses implications, que nous voudrions analyser dans cette communication

    Economie & réception des médias à l'heure du numérique

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    Ce texte constitue la trame de la conférence donnée le 15 janvier 2016 aux professeurs de SES de l'Académie de Montpellier (stage de formation continue organisé par la DAFPEN). Il s'organise comme suit :- dans une première partie, je dresse un état des lieux de la "globalisation" médiatique contemporaine. Celle-ci, adossée à la révolution numérique, reconfigure totalement l'économie des médias. Quatre points-clés sont successivement analysés : le décloisonnement des marchés médiatiques, la dissémination des oligopoles à frange concurrentielle, la déréglementation des marchés et la montée en puissance des nouvelles formes d'intermédiation.- dans une seconde partie, j'essaie de situer tous ces changements par rapport à quelques "vieilles" questions de l'économie politique. Parmi elles, la question des "communs", celle de la prohibition des abus de position dominante et celle de la gestion des infrastructures de réseaux. Je souligne en quoi et comment l'économie contemporaine des médias remet au goût du jour ces questions tout en les reformulant. Le "nouveau" n'est pas un simple décalque de l'"ancien" ...- dans une troisième et dernière partie, je souligne l'impact de cette globalisation médiatique sur les modalités de réception des messages disponibles. La révolution numérique a brisé la séparation "émetteurs-récepteurs" sur laquelle reposaient traditionnellement les théories de la réception. Les questions "vives" ont trait aujourd'hui à la "co-construction" des contenus médiatiques. La réception des médias en est donc totalement chamboulée

    Les enjeux économiques de la géolocalisation pour les réseaux sociaux numériques

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    Depuis quelques années, les réseaux sociaux et les usages qu'ils nourrissent ont pris une place significative au sein de la galaxie Internet. Parmi ces réseaux, ceux qui pratiquent la gratuité pour les utilisateurs finals n'ont pas encore stabilisé leur modèle économique et ce, malgré les audiences dont ils bénéficient (Facebook, par exemple). Pour ces réseaux, le défi est désormais de convertir leur succès d'estime en espèces sonnantes et trébuchantes ; en d'autres termes, de mettre leurs capacités de ciblage et de filtrage des internautes, et des communautés que ces derniers forment, au service d'annonceurs solvables. Comme le montre l'exemple de aka'aki, réseau social géolocalisé sur l'Internet mobile, la voie est étroite et le succès non encore garanti. La défiance croissante des internautes à l'endroit de la " marchandisation " des données privées constitue la limite principale du " business model " en gestation.Multi-sided market ; Network externalities ; Social networks ; Geo-localization

    Les enjeux économiques de la géolocalisation pour les réseaux sociaux numériques

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    International audienceIn recent years, social networks and their uses have taken a important place in the Internet galaxy. Among these networks those who don't charge end users have not yet stabilized their business model. For these networks, the challenge is now to convert their success in revenu, in other words, to put their targeting and profiling capabilities of Internet users and communities in the service of advertisers. As shown in the example of aka'aki, a mobile social network based on geo-location, the path is narrow and not yet guaranteed success. The growing defiance of Internet users in front of the industrialization of their private data is the main limitation of this business model.Depuis quelques années, les réseaux sociaux et les usages qu'ils nourrissent ont pris une place significative au sein de la galaxie Internet. Parmi ces réseaux, ceux qui pratiquent la gratuité pour les utilisateurs finals n'ont pas encore stabilisé leur modèle économique et ce, malgré les audiences dont ils bénéficient (Facebook, par exemple). Pour ces réseaux, le défi est désormais de convertir leur succès d'estime en espèces sonnantes et trébuchantes ; en d'autres termes, de mettre leurs capacités de ciblage et de filtrage des internautes, et des communautés que ces derniers forment, au service d'annonceurs solvables. Comme le montre l'exemple de aka'aki, réseau social géolocalisé sur l'Internet mobile, la voie est étroite et le succès non encore garanti. La défiance croissante des internautes à l'endroit de la " marchandisation " des données privées constitue la limite principale du " business model " en gestation

    « La mutation contemporaine du paysage informationnel et ses effets ambivalents sur les publics-récepteurs »

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    International audienceCommunication au colloque national « Causes et effets du désengagement de l'emprise mentale ou sectaire » organisé par le Groupe d'Etude des Mouvements de Pensée en vue de la Protection de l'Individu (GEMPPI), Marseille, 1 er octobre 2022

    Les journalistes français face à leur Panthéon professionnel. Entre mythification du passé et mobilisation d'une mémoire vivante

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    National audienceComme le ferait un Panthéon « physique », un hypothétique mausolée dédié à la mémoire des grandes plumes de la profession rassemble les personnages tutélaires du métier. Il est régulièrement visité, ou invoqué, par les contemporains. Il n’est point de culture de métier sans mémoire. A ce titre, les journalistes ne sauraient échapper à ce que Pierre Nora a judicieusement appelé le « fétichisme de la trace ». A l’heure où les mutations accélérées du paysage médiatique produisent, entre autres choses, une véritable crise d’identité professionnelle, il n’est pas anodin d’interroger la façon qu’ont aujourd’hui les journalistes d’ouvrir leur Panthéon symbolique et de convoquer les mânes du métier. Quand les journalistes « visitent » leur Panthéon professionnel, ils ne mobilisent pas une mémoire « historique » ; ils sollicitent plutôt une mémoire « collective » (au sens utilisé jadis par le sociologue Maurice Halbwachs), ou « affective », qui projette en fait sur le souvenir des grands noms du métier les incertitudes et les questions auxquelles ils sont actuellement exposés. Dès lors, l’entretien de la mémoire « collective » revêt, pour la profession, deux fonctions essentielles : une fonction de « totem » (renforcement de la cohésion du groupe autour de représentations quasi-mythiques) ; une fonction de « miroir » (reformulation des questions vives du présent). C’est cette hypothèse de double fonction « mnémonique » (Paul Ricoeur) que nous voudrions explorer ici
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