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Affiches présentées au Grand Forum de l’Association des pharmaciens des établissements de santé du Québec (A.P.E.S.) le 15 mars à 2024 à Trois-Rivières
La profession d’herboriste au Maroc : Quel statut juridique ?
La profession d’herboriste, avant qu’un texte juridique ne soit promulgué pour saréglementation, était régie par la coutume et la morale collective. Le législateur marocain, en promulguant le Dahir de 1960, avait pour objectif principal d’en moderniser la pratique et de palier à l’anarchie qui caractérisait le secteur. Cependant, la législation en la matière est restée inchangée jusqu’à ce jour ; ce qui la rend anachronique quant à l’évolution du secteur et inadaptée à la situation socio-économique actuelle du pays. Par conséquent, il est primordial que les pouvoirs publics mettent en place une nouvelleréglementation effective et adaptée à la conjoncture sanitaire, ou du moins un amendement qui contribue à la valorisation du savoir en la matière, à la préservation des ressources naturelles et à une organisation structurelle de cette profession
La responsabilité élargie des producteurs pour le secteur pharmaceutique : état de la situation, enjeux et perspectives
Les méthodes de gestion des matières résiduelles ne cessent d’évoluer. Dans la société actuelle, les quantités de matières résiduelles augmentent et elles sont de plus en plus diversifiées. Dans une optique de préserver la qualité de l’environnement, l’implantation de différentes démarches se voit nécessaire afin de mieux gérer, disposer, encadrer et financer la gestion de certaines catégories de matière. La responsabilité élargie des producteurs est un instrument de politique environnementale utilisé par les gouvernements afin de transférer la gestion de certains produits difficilement récupérables aux producteurs qui les mettent sur le marché.
Cet essai porte sur l’élaboration d’un programme de responsabilité élargie des producteurs pour une catégorie de produits bien spécifique soit, les produits issus du secteur pharmaceutique comme les médicaments hors d’usage et les équipements médicaux. Ces produits peuvent causer des dommages à l’environnement, mais aussi à la population si leur mode de récupération n’est pas encadré de façon responsable.
Actuellement, au Québec, il n’y a pas de règlementation spécifique pour encadrer la collecte de cette catégorie de matière. Les frais de récupération et de disposition sont assumés par les pharmaciens, via leurs obligations déontologiques ou bien par les municipalités. De plus, il est démontré qu’une mauvaise gestion des médicaments résiduels par la population engendre certaines problématiques notamment au niveau de la contamination de l’environnement et de la dépendance aux drogues.
L’élaboration d’un programme de responsabilité élargie des producteurs pour cette catégorie de matière se voit donc pertinente. Pour y arriver, le Québec doit ajouter cette catégorie de produits au règlement-cadre touchant la responsabilité élargie des producteurs. Par la suite, les producteurs devront agir de façon collective, par l’entremise d’une association, afin de respecter leurs obligations législatives. Ensuite, les pharmacies seront définies comme étant les points de dépôt dans le programme. De plus, la gestion et la disposition des matières doivent respecter la hiérarchie des 3RV. Par ailleurs, un programme de responsabilité élargie des producteurs doit encourager les producteurs à concevoir leurs produits de façon plus écologique. Finalement, le programme doit être performant et doit contenir des moyens pour valider cette performance. Le succès d’un programme se traduit par la facilité du mode de collecte, par l’implication des différents acteurs ainsi que par la sensibilisation de la population à l’adhésion d’un programme de responsabilité élargie des producteurs pour les produits du secteur pharmaceutique
Accès aux médicaments : comment expliquer et améliorer la situation au Brésil
Le Brésil figure parmi les plus grands marchés consommateurs de médicaments.
Cependant, le droit à l'accès aux médicaments, prévu dans sa Constitution Fédérale, ne fait pas partie de sa réalité. Cette situation est attribuable à plusieurs facteurs: le Brésil n'est pas capable de répondre à ses besoins internes et la consommation de médicaments n'est pas équilibrée. En réaction à cette constatation, nous analyserons la situation juridique actuelle du Brésil, afin d'indiquer les lacunes et barrières au plein accès aux médicaments et, surtout, de trouver une solution qui pourrait améliorer cette situation.
Les organismes gouvernementaux brésiliens jouant un rôle important dans le développement des nouveaux médicaments sont présentés et, ensuite, l'encadrement juridique applicable à la recherche clinique et à l'autorisation de mise en marché des nouveaux médicaments est analysé; un bref survol de la législation applicable aux médicaments génériques est fait. Dans un deuxième moment de l'étude, la question d'accès aux nouveaux médicaments est mise en lumière: la législation brésilienne relative aux brevets, ainsi que le régime de licence obligatoire sont abordés; de plus, nous évaluons la compatibilité de ce régime avec l'Accord sur les ADPIC et nous évoquons les conflits internationaux qu'il a suscités. En vue de trouver des solutions aux difficultés brésiliennes identifiées, nous concluons notre étude avec l'examen de l'initiative canadienne pour favoriser l'accès aux médicaments aux pays du Sud (RCAN).
Nous constatons que l'utilisation du RCAM pourrait, à court terme, favoriser l'accès aux médicaments au Brésil et, à moyen terme, aider à réduire les conflits internationaux.
Finalement, à long terme, nous croyons que le Brésil pourrait jouer un rôle de leader international en adoptant une loi semblable à celle du Canada et, ainsi, il serait capable d'aider d'autres pays dans le besoin, qui n'ont aucune capacité de production locale, comme par exemple, plusieurs pays en Afrique.Brazil is amongst the largest markets for medication and, even though the access to it is guaranteed by Brazilian Federal Constitution, it cannot be taken for granted. This situation is due to several factors: Brazil is not capable of fulfilling its needs and the consumption of drugs does not follow a balanced pattern. Given these facts, we will analyze Brazil's current legal system in order to assess which barriers and gaps prevent the population from gaining full access to medication and, most importantly, what could be done to change this reality.
Brazil's government agencies involving in the development of new drugs will be presented, followed by an analysis of the legal norms applicable to clinical research and authorization to market new drugs; also, a brief assessment of the generic drugs legislation will be made. Besides, the access to new drugs issue will be put under light: Brazilian legislation concerning patents and compulsory licensing will be analyzed; as a complement, we will evaluate the compatibility of these rules with the system implemented by the TRIPS Agreement and the international conflicts related to this issue will be shown. Aiming at finding a solution to these issues, this study will focus its final part on the Canadian initiative to improve medication access on the South countries (CAMR).
We find that CAMR's initiative could, on the short run, improve medication access in Brazil and, later on, could help to decrease international conflicts. On the long run, we believe Brazil could play a key role in the international scene by adopting a law similar to the Canadian one in order to be able to help countries in need that lack local production capacity, e.g., most of African countries
Contrat de coordination entre médecins traitants et établissements de soins pour personnes âgées dépendantes : qu’en pensent les généralistes ? Enquête auprès de médecins généralistes des Yvelines
INTRODUCTION: Contracts of coordination between general practitioners and medicalized homes of retirement (MHR) came into effect in 2011 in France. Their objective is to strengthen the coordination of health care professionals and the conditions of exercise of general practitioners in MHR to improve the coverage of the residents. General practitioners and their representatives rather rejected these contracts, worried about the risks of restriction upon liberties of doctors and patients.OBJECTIVES: To collect opinion of general practitioners on these contracts. Whether it is accepted or rejected, what are the arguments? What are the observed changes in their practices in MHR since their implement? Which evolutions seem necessary to them to improve management of patients in MHR?METHOD: Qualitative study by individual interviews semi-managed with general practitioners working in MHR. Thematic analysis of collected data after retranscription and anonymization.RESULTS: 7 general practitioners who work in MHR in the Yvelines were interviewed. They mainly refused to sign this contract while they underestimate the content. They are attached to the inherent freedom of their liberal status but the main argument is the uselessness, for them, of such a contract to improve the management of patients. Moreover, their practices were barely modified since the institution of the contracts: they barely train for the software of the institutes and do not attend coordination meetings. They do not feel restricted in their freedom of prescription by the preferential list of medicine which MHR ask to favor in their prescriptions. Contracts of coordination go out of use: several MHR do not propose it because the guardianship does not ask for it anymore. The interviewed general practitioners suggested the dedication of a place to their disposal, a staff in sufficient number in MHR but especially the institution of a salaried doctor for the institute, in charge of the follow-up of patients.DISCUSSION: General practitioners have met the same difficulties for several years during their interventions in MHR. Contracts of coordination did not sufficiently improve neither the conditions of intervention of liberal doctors nor benefits for their patients. In view of an increase of 6.7 million people over 75 years old expected before 2060 and a decrease in medical density before 2035, it seems urgent to profoundly reorganize the offer of care proposed to the dependent elderly. One of the solutions proposed recently could be "the MHR at home ", based on new technologies applied to issues linked to the preservation of dependent elderly at home.INTRODUCTION : Les contrats de coordination entre médecins traitants et EHPAD sont entrés en vigueur en 2011. Leurs objectifs sont de renforcer la coordination des intervenants et les conditions d’exercice des médecins généralistes en EHPAD pour améliorer la prise en charge des résidents. Inquiets des risques de restrictions des libertés du médecin et des patients, Les médecins généralistes et leurs représentants ont plutôt rejeté ces contrats.OBJECTIFS : Recueillir l’avis des médecins généralistes sur ces contrats. Accord ou refus de les signer, quels sont les arguments avancés ? Quels sont les changements observés dans leurs pratiques en EHPAD depuis leur instauration ? Quelles évolutions leur semblent nécessaires à l’amélioration de la prise en charge des patients en EHPAD ?METHODE : Etude qualitative par entretiens individuels semi-dirigés auprès de médecins généralistes libéraux exerçant en EHPAD. Analyse thématique des données recueillies après retranscription et anonymisation.RESULTATS : 7 médecins généralistes exerçant en EHPAD dans les Yvelines ont été interrogés. Ils ont majoritairement refusé de signer ce contrat alors qu’ils en méconnaissent le contenu. Ils sont attachés à la liberté inhérente à leur statut libéral mais l’argument principal est l’inutilité, à leurs yeux, d’un tel contrat pour améliorer la prise en charge des patients. Leurs pratiques ont été peu modifiées depuis l’instauration des contrats de coordination. Ils se forment peu aux logiciels informatiques et n’assistent pas aux réunions de coordination. Ils ne se sentent pas restreints dans leur liberté de prescription, par la liste préférentielle de médicaments que l’EHPAD leur demande de privilégier dans leurs ordonnances. Les contrats de coordination tombent en désuétude. Plusieurs EHPAD ne les proposent plus aux médecins généralistes, car les tutelles n’en demandent plus compte. Les médecins généralistes interrogés proposent la mise en place d’un local dédié à leur disposition, un personnel en nombre suffisant dans les EHPAD mais surtout l’instauration d’un médecin salarié de l’établissement, en charge du suivi des patients.DISCUSSION : Les médecins généralistes rencontrent les mêmes difficultés depuis plusieurs années lors de leurs interventions en EHPAD. Les contrats de coordination n’ont pas apporté de réelle amélioration des conditions d’intervention des médecins libéraux ni de bénéfice pour leurs patients. Au vu de l’augmentation de 6.7 millions de personnes de plus de 75 ans attendue d’ici 2060 et de la baisse de la densité médicale annoncée, il semble urgent de réorganiser profondément l’offre de soins proposée aux personnes âgées dépendantes. L’une des solutions récemment proposée pourrait être « l’EHPAD à domicile », en s’appuyant sur les nouvelles technologies appliquées aux problèmes de maintien à domicile des personnes âgées dépendantes
Sécurisation du circuit du médicament et son administration dans les EHPAD (formation du personnel soignant par le pharmacien)
Devant un vieillissement de la population et une espérance de vie augmentée dans un contexte polypathologique, les Établissements d Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes (EHPAD) occupent une place de plus en plus importante dans les structures de soins et de vie pour le secteur gériatrique. Face à la complexité du circuit du médicament en son sein, notamment de par les nombreux acteurs de santé intervenant, sa sécurisation devient primordiale et représente un des objectifs de santé publique prioritaires. En effet, l iatrogénie médicamenteuse serait responsable de plus de 10 % des hospitalisations chez le sujet âgé, dont près d un tiers serait lié à une erreur d administration. Cela peut être dû à une mauvaise utilisation du médicament, plus particulièrement par la modification de la galénique des formes orales solides (comprimés et gélules) effectuée par le personnel soignant devant des patients ayant des difficultés de déglutition (plus d un tiers des résidents par établissement concerné). Mal informé des nombreux risques que cet acte comporte, ce dernier en a fait une pratique banalisée, le plus souvent sans en informer le prescripteur ou le pharmacien. Devant ce constat, un état des lieux des pratiques a été établi dans quatre EHPAD de l Isère, ainsi qu une formation du personnel soignant sur ce sujet, afin d éviter cette pratique au maximum, ou tout du moins de la contrôler.GRENOBLE1-BU Médecine pharm. (385162101) / SudocSudocFranceF
RĂ´le du pharmacien en EHPAD (Ă propos d une Ă©tude locale en Maine et Loire)
Le nombre de personnes âgées de plus de 60 ans devrait augmenter de plus de 10 millions entre 2007 et 2060. Ce vieillissement constitue une problématique importante à l heure actuelle et pour l avenir car il s accompagne d un accroissement du risque d apparition de phénomène de dépendance. La fragilité de cette population, polypathologique et polymédicamentée la conduit à être accueillie dans des structures d hébergements médicalisées adaptées : les Etablissements d hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD). Au sein de ces derniers, l organisation des soins est coordonnée autour de différents acteurs parmi lesquels le pharmacien. Ce dernier a un rôle essentiel à jouer dans la qualité et la sécurité du circuit du médicament nécessaire à la prévention de la iatrogénie. Une enquête menée dans le département du Maine et Loire contribue à illustrer ce propos à travers cinq modèles d EHPAD qui diffèrent de par leur localisation, leur taille et leur mode de dispensation des médicaments. Cette étude réalisée aussi bien en milieu rural que citadin, en officine ou en pharmacie intérieure montre a travers ces exemples les diverses modalités de prise en charge du médicament et notamment la préparation ou non des doses à administrer par le pharmacien. Dans tous ces cas le rôle du pharmacien sera souligné par la nécessité de s impliquer davantage dans le circuit du médicament en EHPAD dans une démarche de qualité et de sécurité de son acte pharmaceutique en privilégiant la proximité avec le patient.The number of people of 60 and over is likely to increase by 10 million between 2007 and 2060. Such an ageing population represents a major issue today as well as for the future as it goes together with a growing risk of the phenomenon of dependence. That frail, polypathological and polymedicalized population will need to be welcomed in adapted nursing homes: medical houses for elderly dependent people (EHPAD). Within those medical houses, health treatment are organized around various people, among whom there is the pharmacist. The pharmacist has a crucial role to play both in the quality and security of the medicine circuit, which is necessary to the prevention of iatrogenic risks. An investigation led in Maine et Loire contributes to illustrate that topic throughout five different EHPAD, differenciated by their location, their size and the way medication is delivered. This study, realized in rural and urban areas, in dispensary or pharmacy aims at showing the various ways medication is managed and more particularly the oral dose preparation (PDA). In all those cases, the pharmacist must get involved in the medicine circuit in EHPAD in order to trade in quality and security, and above all giving priority to the patients thanks to the proximity.ANGERS-BU Médecine-Pharmacie (490072105) / SudocSudocFranceF
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