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    De fiel et de miel : les représentations de la stratégie de gestion de la crise post-référendaire présentes dans la presse canadienne, 1995-1999

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    Tableau d’honneur de la Faculté des études supérieures et postdoctorales, 2008-2009L'objet d'étude que constituent les représentations sociales est de plus en plus utilisé en histoire afin d'étudier des phénomènes, des tendances ou des événements. Dans ce mémoire, les représentations sociales sont employées afin d'appréhender les suites du référendum québécois sur la souveraineté de 1995, un moment clé du conflit de basse intensité opposant le Célnada anglophone et le Québec francophone. Récoltant un taux de participation exceptionnel et un résultat extrêmement serré, le référendum du 30 octobre 1995 confronta les responsables fédéraux à une crise qu'ils se devaient de résorber afin de maintenir l'unité nationale, malmenée dans la tourmente référendaire. Le présent mémoire s'attache donc plus précisément à l'étude des représentations de la stratégie déployée par l'État fédéral afin de gérer la crise post-référendaire. Analysant les représentations présentes dans la presse canadienne, il met notamment en lumière le phénomène de ± mémoires inversées ¿ qui amène les Anglo-canadiens et les Francoquébécois à partager une conception différente des événements qui jalonnent leur trajectoire historique. Il souligne également la place occupée par la rhétorique de la réconciliation nationale dans les initiatives mises en place par le gouvernement de Jean Chrétien, une place qui s'avère bien discrète

    La politique française en Afrique centrale de 1990 à nos jours

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    Mémoire numérisé par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal

    Le champ européen de sécurité et de défense : un espace de relations entre acteurs décisionnels et acteurs en marge de la prise de décision

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    Les développements de la PESD ont favorisé l'émergence d'une gouvernance de la sécurité au sein de l'UE. Pourtant, les études sur la gouvernance européenne ne s'intéressent guère à cette politique et la littérature sur la PESD met l'accent sur sa logique intergouvernementale, minimisant sa portée et ses enjeux au-delà du cadre étatique. Cette thèse vise donc à dépasser ce cadre traditionnel, en ouvrant la boîte noire de la PESD, afin de comprendre les logiques émergentes d'action et d'interaction des acteurs ainsi que leurs effets. Ce travail, inspiré par la sociologie politique internationale, défend l'hypothèse que non seulement de multiples points de contact existent entre les acteurs décisionnels, nationaux et européens, et ceux en marge de la prise de décision, mais que ces relations ont généré un nouveau champ européen de sécurité et de défense en raison de leur force transformatrice. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Union européenne, Sécurité et défense, Champ, Relations et acteurs

    Des femmes converties à l'islam en France et au Québec : religiosités d'un nouveau genre

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    En Europe et en Amérique du Nord, les phénomènes de conversion à l'islam suggèrent que modernité et sécularisation ont engendré de nouvelles formes de subjectivité, insolites au premier abord. Pourtant, l'apparente incompatibilité entre les identités musulmane d’un part, et québécoise ou française d’autre part, provient davantage du contexte sociopolitique dans lequel ces identités se produisent que d'une impossibilité inhérente aux paradigmes musulman et occidental en soi. Notre étude réalisée en France et au Québec montre que si le retour à l’islam s’inscrit dans un projet d’herméneutique du soi qui se réalise dans le cadre d’une démarche spirituelle, le geste de conversion est forgé par le contexte social et politique qui lui donne sens et portée. Ainsi, l’identité des nouvelles musulmanes se négocie dans les rapports sociaux qui traversent et dominent les univers du discours locaux; le projet social et politique qui en résulte vise à transcender ces modèles en proposant une alternative qui combine l’hérité et le choisi. Notre projet s’inscrit dans une perspective comparative au sein de deux espaces politiques se distinguant non seulement par leur mode de gestion de la diversité religieuse et ethnique, mais aussi par leur système de régulation du religieux dans l'espace public. Considérant que le changement de religion est un processus aussi subjectif que social, nous soutenons que la nouvelle identité du converti se distribue de façon continue et dynamique entre la réalisation du soi et la (re)construction de son appartenance sociale. Par conséquent, le geste de conversion traduit autant la quête d’une spiritualité et d’un mode de vie pieux, qu’il exprime un discours critique de son contexte social et politique, et constructif puisqu’il en propose une alternative. En nous inspirant des perspectives théoriques de Ricœur, de Foucault, et de Calhoun, nous examinons la formation du sujet et la construction de son identité, autant par la production d’un discours (récit de conversion), que par le modelage du corps (apprentissage des pratiques religieuses et sociales). Cette approche performative de la ritualité quotidienne met en évidence la fluidité, l'idiosyncrasie et l'historicité des appartenances et des subjectivités. Pour les femmes rencontrées, la mise en narration de la trajectoire de conversion joue un rôle clé dans le processus de constitution et d’actualisation du soi musulman. Par la réflexivité du sujet, elle produit en effet une nouvelle herméneutique du soi, motivée par un objectif d’accomplissement personnel, et travaillé par le médium de la spiritualité. Par ailleurs, nous identifions des discours standardisés qui constituent des points de tension autour desquels se forgent la piété, la subjectivité, et l’identité des converties. Parmi eux, le modèle de genre préconisé révèle le retour à une nouvelle morale de la pudeur, de l'intimité, du corps et du souci de soi qui revisite les rhétoriques polarisées entre le féminisme jugé extrême des sociétés occidentales, et les dérives patriarcales de l’islam politique. En ce sens, nous considérons les femmes converties à l’islam comme la figure archétype du sujet musulman féministe. La formation de ces identités originales révèle les forces sociales et politiques sous-jacentes les localités nationales et les dynamiques globales. En effet, les performances élaborées par les converties se situent en compétition avec certains discours construits, tant par les musulmans de naissance que par la société d'origine. La conversion induit ainsi une recomposition des identités genrées, religieuses, nationales ou biographiques des nouvelles musulmanes. Si les attributs de l’altérité désormais mêlés à ceux du soi sont travaillés aux limites des catégories de la modernité avancée (savoir, religion et genre), ils reconfigurent également les rapports sociaux et les frontières de nouveaux groupes d’inclusion et d’exclusion (ethnicité, piété, génération). Au Québec, l'attrait pour l'islam participe d’une reconquête du sens et d’une volonté d'adhésion à la rhétorique cosmopolite hégémonique, l’entrée dans l’islam célèbre alors le retour à des formes de solidarité communautaire, faisant suite à une phase de modernisation et de sécularisation accélérée. En France, elle manifeste une critique envers la différenciation sociale et un mode d'appartenance à une classe ghettoïsée. L’adhésion à la religion de la catégorie minoritaire et ostracisée met en évidence l’échec d'un modèle républicain qui a failli à sa prétention d’universalité. Cette voie alternative aux projets séculier et moderne dominants contribue à reconfigurer les domaines du privé et du public, et permet à ceux qui choisissent la marge, de révéler les apories du centre.In present-day Europe and in North America, conversions to Islam suggest that modernity and secularization have engendered new unusual forms of subjectivity. However, the seemingly incompatibility between Muslim identity on the one hand, and Quebecois or French ones on the other hand stems more from the sociopolitical context where those identities are built, than from any obstacle related to Muslim and Western visions of the world. This research draws on an ethnographic study I have conducted in France and in Quebec. It shows that although conversion to Islam is part of an hermeneutical project of the self that is accomplished in the course of a spiritual trajectory, the action of conversion is framed by the social and political that shapes its meaning and impact. In this regard, the new Muslims' identities are negotiated through the social relationships that build their local universe of discourse. The social and political projects around conversion aim at transcending dominant models by proposing an alternative that combines inherited and chosen symbolic resources. My project is based on a comparative perspective conducted in two political spaces that differ in their ways of governing religious and ethnic diversity, and in how they manage religious belongings in the public domain. Considering that the change of religion is both a subjective and social process, I argue that the convert's new identity is continuously and dynamically organized around the realization of the self and the reconstruction of social belonging. In consequence, the act of conversion reveals as much a critical and constructive discourse about the social and political environment for which it proposes an alternative as a quest for spirituality and a pious way of life Drawing on theoretical perspectives from Ricœur, Foucault, and Calhoun, I examine the process of formation of the subject and the construction of its identity, as much through the production of discourse (conversion narrative), as through the modeling of the body (learning of religious and social practices). This performative approach of everyday rituality emphasizes the fluidity, idiosyncrasy and historicity of belongings and subjectivities. For the women I met, the narrative production of their conversion trajectory plays a key role in the constitution and actualization of their Muslim self. Through the subject's reflexivity, narratives produce indeed a new hermeneutics of the self, one driven by the objective of personal accomplishment, worked through the médium of spirituality. I identify standardized discourses that represent nodes of tension around which converts build piety, subjectivity and identity. Among them, the gender model they formulate displays their wish for acquiring new morals of modesty, intimacy, body and the care of the self. This new code of conduct revisits the polarized rhetorics between the Western feminism and the patriarchal excesses of political Islam, both seen as extreme. In this sense, I consider that women converts to Islam represent an archetype of Muslim feminist subject. The formation of conversion identities reveals the social and political forces underlying national contexts as well as global dynamics. The converts' performances compete with the discourses constructed as much by Muslim born groups as by the host society. Accordingly, conversion involves the recomposition of gendered, national and biographic identities of new Muslim women. As the attributes of alterity are enmeshed with those of the self, such referents are constructed at the limits of the new categories of modernity (knowledge, religion and gender). They also reconfigure social relationships at the frontier of new groups of inclusion and exclusion (ethnicity, piety, generation, etc.). In Quebec, the attraction toward Islam is part of a new quest for meaning and a desire for participating in the dominant cosmopolitan rhetoric of the society. Adhering to Islam celebrates the return to community solidarity, after accelerated processes of modernization and secularization. In France, the turn to Islam exemplifies a critique of modes of social differentiation, and a new strategy of belonging to a stigmatized group classes. Adhering to the religion of the minority highlights the failure of the Republican model and its ambition of universalism. In both Quebec and France, the project of conversion is presented as an alternative to dominant secular models; at the same time, it redefines the domains of public and private, while revealing the contradictions of the center as opposed to peripheral groups

    Au-delà des bonnes intentions : réflexions d’intervenants sociaux non-autochtones sur leur pratique auprès des Autochtones au Canada

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    Pendant longtemps, l’assimilation a été la manière privilégiée par le gouvernement canadien pour intégrer les communautés autochtones à la société canadienne. Les pratiques des intervenants sociaux non-autochtones se situaient alors principalement dans cette idéologie et, par conséquent, ils ont contribué à opprimer les Autochtones. En raison de ces événements historiques, l’intervention sociale non-autochtone n’a pas très bonne réputation dans les communautés autochtones du Canada. En effet, bien que l’intervention sociale s’actualise dans le présent, elle est teintée d’une histoire et réinterprétée à partir des mémoires collectives et individuelles. Cette recherche s’inscrit alors dans une réflexion sur les fondements et la nature du travail social non-autochtone en milieu autochtone au Canada. L’objectif de ce mémoire est donc de comprendre comment des intervenants sociaux non-autochtones se perçoivent dans le contexte de leur pratique auprès des populations autochtones au Canada. Les données furent recueillies lors d’entrevues semi-dirigées réalisées auprès de onze intervenants sociaux allochtones pratiquant dans des contextes différents, mais tous auprès des Premières Nations ou Inuits au Canada. La théorie des représentations sociales nous a guidée dans l’analyse qualitative des données collectées. Au terme de cette recherche, nous avons constaté que les intervenants sociaux non-autochtones rencontrés ont des représentations assez critiques envers le travail social non-autochtone en milieu autochtone. Cela les amène à se percevoir différemment, voire plus positivement, par rapport à leurs perceptions de leur profession dans les contextes autochtones. Leur univers de représentations professionnelles influence donc le développement d’une pratique qui se situe en marge des approches occidentales dominantes actuelles.For a long time, assimilation was the government’s method of choice when integrating Indigenous communities into Canadian society. Non-native social workers’ practices figured predominantly within this ideology, and consequently, they contributed to the oppression of the Natives. Due to these historic events, non-native social intervention has a poor reputation in Indigenous communities in Canada. In fact, even though social intervention is presently evolving, it is still tainted by its history and reinterpreted by the collective and individual memories of the oppressed. It is therefore deemed important to study the way in which non-native social workers situate themselves with regards to these issues. This paper focuses primarily on the fundamentals and the nature of non-native social work in an indigenous context in Canada. The purpose of this research is to understand how non-native social workers situate and perceive themselves during their work with Natives. The data were collected during semi-structured interviews with 11 non-native social workers in various social environments, but all with First Nations people or Inuits of Canada. The social representation theory guided this research to a qualitative analysis of the data collected. During this research, it was found that social workers have a critical representation of social work in a non-native context. This brings them to perceive themselves differently, even more positively, compared to the perceptions they have of their professions in this Indigenous context. Their professional representations therefore influences the development of a practice situated on the periphery of current dominant Western approaches
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