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Coordinations hydrauliques et justices sociales
La gestion participative de l'irrigation est une démarche formulée par la Banque mondiale et imposée dans la plupart des projets de modernisation de l'irrigation dans le Monde. Cette communication montre comment cette politique s'applique sur des systèmes anciens de gestion de l'eau en Egypte et au Maroc. Après avoir comparé les histoires hydrauliques et politiques des deux pays, nous examinons les différences de prospérité entre les paysanneries pour croiser ensuite nos perceptions des coordinations hydrauliques et des institutions locales étudiées à l'occasion de formation commune d'agronomes français, égyptiens et marocains. Nous insistons sur la fragmentation et la complexité des territoires pour conclure comme injuste l'absence de considération des sociétés locales dans la coordination hydraulique des grands ouvrages d'irrigatio
Teneurs en 18O et concentration saline d'eaux paraliques et continentales égyptiennes
Plusieurs corps d'eau lagunaires et continentaux égyptiens sont comparés quant à l'abondance en oxygène-18 et la concentration saline (ici appréciée par la teneur en Cl¯) de leurs eaux superficielles.En Egypte, les eaux continentales de surface proviennent toutes du système nilotique dont les eaux, après leur longue traversée du grand Desert Oriental, se trouvent très évaporées et fortement enrichies en oxygène-18 à leur arrivée dans le delta.Dans les bassins alimentés uniquement par la mer (lagunes de Mer Rouge et du Golfe de Suez) soit par l'eau du Nil (Lac du Fayoum), les deux paramètres considérés augmentent conjointement depuis les zones d'alimentation vers les reculées marginales selon le déplacement des eaux.Dans les bassins à alimentation mixte, (Partie terminale du delta, lac Temsah sur le Canal de Suez), les eaux les plus diluées sont aussi les plus riches en isotopes lourds.Ainsi, dans le contexte climatique et géographique très particulierde l'Egypte, il est possible de reconnaître les eaux continentales, marines ou paraliques à partir des deux paramètres étudiés mais non à partir d'un seul, notamment la teneur en oxygène-18.The aim of this paper is to study some aspects of the geochemical behaviour (18O, (Cl-)) of waters of some basins in Egypt. Several types of basin are studied (figure 1).1) Basin with marine seawater input only, either wide open to the Red sea such as Zeit Bay (27°45'N, 33°25'E), relatively open such as Guesmah Lagoon (27°40'N, 33°30'E) or indirectly linked to the sea through a coastal sand bar such as the pools of sebkha Melaha (28°10'N, 33°10'E).2) Basin supplied by continental water without outflow such as Fayoum Lake (= Birket Karoum) (29°25'N, 30°30'E) which receives fresh waters from a Nile diversion.3) Water bodies with a mixed water input (continental and marine waters) such as the Nile delta and Temsah Lake (= Ismaïla Lake), (30°25'N, 31°30'E), the katter being on the Suez Canal and receiving waters from Mediterranean Sea and from the eastern branch of the Nile.Local means climatic parameter are those of Cairo, Alexandria, Queseir and Louxor (table 1).RESULTS AND DISCUSSION1 - Nile delta (figure 2 and 3)Sampling period was performed in August 1984.- At the beginning of the Nile delta the water at Beni-Suez (station 14) presents a low chloride concentration (0.1 to 0.2 g l-1) and a relatively high 18O content (+ 3 ‰) due to evaporation of the Nile water during its downstream course from the Aswan High Dam which collects waters in the upper part of the Nile watershed.- The content of both (Cl-) and 18O stightly increases in the delta region in relation to the anastomosis of branches of the Nile due to an intensive irrigation network.- In the coastal region, due to mixing with sea water or/and brackish water, the isotope content decreases while the chloride concentration increases.2 - Temsah or Ismaïla LakeTwo periods of sampling : March and August 1984. The general trend is a decrease of 18O and an increase of (Cl-) from the Nile waters to the central part of the lake, and an increase of both 18O and (Cl-) at the fringes of the lake, due to evaporation.3 - Coastal basins from the Red SeaZeit Bay and Guesmah Lagoon. Two sampling periods : March and August 1984. The isotope content and chloride concentration act in parallel and depend principally on the movement of water bodies. For the surface waters wind velocity and direction play a major rote in the spatial distribution of the chlorinity and isotope content. A slight enrichment is noted during the summer period.4 - Pools in Sebkha MelahaThe isotope composition and chloride content of the ponds water fed by sea water through the sand salt bar increased during the summer as it is the case in the first stages of evaporation of salt pans (PIERRE and FONTES, 1982).5 - Fayoun Lake : Birket KaroumTwo sampling periods : March and August 1984. Because of a lack of sufficient data (salinity and isotopic composition of the input, water flux of the incoming water, local values of the relative humidity and temperature of the atmosphere, isotopic composition of the water vapour...) a water mass balance coupled with a chloride and isotopic mass balance was not possible. Nevertheless, with our data measured (18O, (Cl-) lake levels), some estimations were made of the temperature, evaporation, wind velocities (from meteorological tables) and the isotopic composition of the input : δA in the lake (SIMPSON et al., 1987), and if we assume that the lake presents a long term dynamic equilibrium, it is possible to estimate with reasonable accuracy that : i) the total isotopic enrichment factor (ɛ) is between 8 ‰ and 24 ‰ (figure 12) : ɛ= ɛe + ɛk , with ɛe = equilibrium isotopic enrichment factor; ɛk = kinetic isotopic enrichment factor. ii) the salt content of the incoming water δA is ≈20 g l-1. The principal consequence is that the important loss of water observed between the sampling periods (1.5 m difference in water level) was not due to evaporation only, but more by seepage from the bottom of the take (≈ 560 106 m3 for a total volume of ≈800 106 m3).CONCLUSIONS1) On a diagram δ18O - CL- (figure 13 and 14) where all the data for the Egyptian basins studied are represented, the similarity in the geochemical behaviour of the basins with a single input, is noted; the relation between isotopic composition and chloride content is approximatively logarithmic. In the case of a mixed input basin (Temsah Lake) two branches on the diagram are distinct; the first branch shows the effect of mixing in the west part of the lake, between evaporated Nile water and water from the Mediterranean Sea. The shape of this branch is very similar to that of the Nile delta: the second branch represents evaporation in the east part of the take (figure 13 and 14).2) In the case of a semi-arid environment, this study shows that with two simple parameters only, such as isotopic composition and the chloride content of waters, it is possible to distinguish the marine, paralic and continental domain (figure 15)
De la politique de l'offre à la gestion de la demande : une révolution hydraulique en Méditerranée
L'aire méditerranéenne, particulièrement les rives orientale et méridionale, est exposée à un déficit des ressources en eau doublé d'une grande variabilité des précipitations. Afin de pallier ces difficultés, des politiques de l'offre sont menées depuis longtemps, mais celles-ci se heurtent à des limites de tous ordres : technique, économique, géopolitique, politique et environnemental. Ainsi, après la mobilisation massive de la ressource, une deuxième révolution hydraulique, basée sur la gestion de la demande, est à l'œuvre.eau – gestion des ressources – pays de la Méditerranée – stress hydrique – politique hydraulique
La coexistence de systèmes de production différents dans une région du delta du Nil : intérêt de l'approche historique pour le diagnostic régional et pour l'action de développement
Histoire contemporaine de l'agriculture égyptienne : essai de synthèse
Dans le premier chapitre, nous proposons un découpage historique susceptible de bien faire comprendre la succession des phases d'expansion et de régression de l'économie et de la vie sociale du pays. Il fait état de l'une des hypothèses majeures de ce travail : c'est l'évolution des relations agriculture-élevage qui explique, pour une grande part, la transformation de l'écosystème cultivé, et le maintien d'une petite paysannerie dont les pratiques agricoles sont devenues extrèmement intensives. Le second chapitre est consacré à l'explication des changements hydroagricoles, notamment au passage du dispositif du contrôle de la crue à un dispositif de répartition régulière des eaux pour l'irrigation pérenne. Le troisième chapitre aborde la constitution des unités de production agricoles actuelles à travers l'évolution des droits fonciers et fiscaux, les deux choses étant intimement liées. Nous pourrons alors comprendre dans le quatrième chapitre les étapes de l'intensification agricole, puis dans le cinquième chapitre l'histoire économique et agronomique de chaque grande culture. Dans le sixième chapitre, est développé le thème des relations agriculture-élevage. Le septième chapitre sera celui du bilan économique : on y tentera de cerner le lien entre la productivité du travail et la reproduction sociale. Enfin nous tenterons, dans le dernier chapitre de faire état des indicateurs appropriés à l'étude des communautés rurales égyptiennes et des exploitations agricoles dans leur diversité. (Résumé d'auteur
Quelques elements pour un bilan d’un demi siecle de politiques agricoles et rurales
Au lendemain de l'indépendance, les principaux objectifs des politiques agricoles et rurales étaient de nourrir la population, de créer de l'emploi pour absorber la main-d'oeuvre excédentaire en attendant que l'industrie prenne la relève, d’améliorer le niveau de vie des ruraux. Plus tard, s’est ajouté l’objectif de durabilité du dévelop-pement agricole et rural. Un demi-siècle après, on constate que la nourriture de la population s’est, en moyenne, améliorée, mais au prix d’un accroissement de la dépendance vis-à -vis de l’étranger. La popu-lation occupée dans l’agriculture augmente et contribue à la dimi-nution du taux de chômage en milieu rural. L’amélioration du niveau de vie des ruraux est certaine. Mais l’utilisation durable des ressources naturelles ne connaît pas de progrès notables : la désertification persiste à un haut niveau, la déforestation continue, l’eau d’irrigation reste encore largement gaspillée. L’explication des évolutions con-statées se trouve dans la croissance encore modeste des productions agricoles (due à la persistance de faibles rendements, d’un fort taux de jachère et de faibles investissements), dans la croissance forte du nombre de bouches à nourrir et dans la croissance des revenus permise par une redistribution relativement large de la rente pétrolière. Elle se trouve aussi dans les défaillances de la gouvernance globale du pays et dans les défaillances dans la gouvernance du secteur agricole et rural lui-même.Mots clés : Algérie, Agriculture, Développement rural, Politique publique
Mises en valeur hydro-agricoles dans la moyenne vallée du Niger. Etudes - critiques - propositions d'amélioration
L'auteur étudie les aménagements hydro-agricoles du Delta du Moyen Niger. Dans le Delta Vif, il montre que les endiguements pour la riziculture en submersion contrôlée ne permettent pas de parer au risque majeur de sécheresse de la riziculture traditionnelle. Le recours limité à l'exhaure sur de petits périmètres lui paraît une solution pour sécuriser et diversifier les récoltes. Dans le Delta Mort, il montre que les onéreuses opérations de réhabilitation des périmètres ne sont pas une panacée et que le recours à l'exhaure animale est une solution permettant de corriger les efficiences du réseau d'irrigation. Par ailleurs, il montre que l'absence de réseau de drainage a amené une dégradation importante des sols par alcalisation. Aussi lui semble-t-il indispensable qu'on réoriente les aménagements de réhabilitation vers la création d'un réseau de drainage vrai. Enfin, parian/ du besoin en terre exprimé par le développement sauvage des "hors-casiers", il estime que les paysans pourraient, de leur propre initiative, augmenter les superficies cultivées sous irrigation, à condition de réviser les actuelles relations agriculteurs-administration
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