Effet de la pleine conscience implicite sur le bien-être individuel

Abstract

La pleine conscience est une pratique populaire de nos jours en raison de ses multiples bienfaits au plan de la santé physique et psychologique. La conceptualisation habituelle de la pleine conscience consiste en l'idée qu'on doit la pratiquer, qu'elle est apprise et qu'un certain investissement en temps et effort est nécessaire pour être « pleinement conscient » de soi-même. Or, certains auteurs suggèrent que la pleine conscience est une capacité inhérente aux humains. Ainsi, cette présence attentive et sans jugement serait déjà « en nous » et pourrait donc faire l'objet d'une activation par des méthodes souvent utilisée en psychologie sociale. En intégrant la littérature sur la pleine conscience à la littérature sur les processus cognitifs implicites, le présent projet de thèse avait pour objectif général de vérifier l'effet d'une activation implicite de la pleine conscience sur le bien-être individuel. L'objectif spécifique de l'article 1 était de vérifier si activer implicitement un état de pleine conscience avant un stresseur léger aidait à réduire les conséquences affectives et cognitives de ce stresseur. Plus particulièrement, les résultats des études 1A et 1B ont montré que les participants qui ont été soumis à une activation implicite de la pleine conscience rapportaient plus d'affects positifs suivant un échec à des anagrammes que les participants du groupe contrôle. Les résultats de la deuxième étude de l'article 1, quant à eux, suggèrent qu'une activation implicite de la pleine conscience avant le rappel d'un souvenir négatif mène à moins d'activation physiologique auto-rapportée, plus d'affects positifs et moins de biais attentionnelle négatif qu'une activation neutre. Le deuxième article de cette thèse avait pour objectifs spécifiques de 1) vérifier l'effet d'une activation implicite de la pleine conscience présentée après un stresseur sur le bien-être affectif et physique et 2) d'étudier si cet effet est modéré par le trait de pleine conscience. Les résultats de l'étude expérimentale menée en laboratoire suggèrent que l'activation implicite de la pleine conscience mène à des effets positifs pour les participants qui présentent un faible trait de pleine conscience. Ces participants ont rapporté davantage d'estime de soi situationnelle, moins d'affects négatifs auto-rapportés, moins de stress perçu et moins d'activation physiologique auto-rapportée que leurs homologues dans la condition contrôle. Les analyses de cortisol ont aussi révélé que les participants dans la condition expérimentale présentaient un déclin plus marqué de cortisol durant la période de récupération que les participants du groupe contrôle et ce, indépendamment de leur trait de pleine conscience. En somme, les deux articles de la présente thèse mettent en commun pour la première fois les connaissances théorique et pratique de la pleine conscience avec les processus cognitifs implicites et montrent qu'une activation implicite de la pleine conscience aide à mieux faire face au stress. Ainsi, les résultats des deux articles suggèrent que tous possèdent une compétence innée à être mindful mais qu'il faut "activer" cette compétence pour pouvoir bénéficier de ses bienfaits.\ud ______________________________________________________________________________ \ud MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Pleine conscience, processus implicite, stress, régulation émotionnelle

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Archipel - Université du Québec à Montréal

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Last time updated on 21/07/2017

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