Pour une Géographie des Reconstructions post-catastrophe : Risques, Sociétés et Territoires

Abstract

The post-disaster reconstruction has emerged relatively recently in the hazards’ scientific literature. It has long been, in France and in developed countries, as if the amounts of money drained by the compensation process and solidarity were sufficient to recover efficiently. However the recurrence of disasters, sometimes in the same territories, questioned the effectiveness of preventive logic. Our approach of the reconstruction is systemic and aims at analyzing the interactions between risk, societies and territories. The study of the reconstruction process periods through a medium and long-term feedback allows to define the operating rules, and to define "good and bad practices" regarding the objectives of risk reduction and sustainable development. The lack of anticipation, the several uncertainties and the emergency in which the decisions are taken are leading, in many cases, to risk persistence and to increase the social gaps. When “preventive ethics” is integrated into the process remains punctual and marginal, the rule being the reproduction of existing socio-spatial systems. The reconstruction process does not start from a "zero state", it is subject to territorial and political constraints, and must lead to make an appropriate response to the needs of affected communities. Thus, in order to make the post-disaster reconstruction a preventive opportunity, an anticipatory effort is needed - though necessarily limited - it must be accompanied by an ex post planning.La reconstruction post-catastrophe est apparue relativement récemment dans la littérature scientifique des risques. On a longtemps fait, en France et dans les pays développés, comme si les sommes d’argent drainées par le processus d’indemnisation et par la solidarité étaient suffisantes pour reconstruire efficacement. Pourtant, la récurrence des catastrophes, parfois sur les mêmes territoires, interroge l’efficacité des logiques préventives. Notre approche de la reconstruction est systémique et vise l’analyse des interactions entre risques, sociétés et territoires. L’étude des phases du processus de reconstruction par le biais d’un retour d’expérience à moyen et long terme permet d’en dégager des règles, et de définir de « bonnes et mauvaises pratiques » au regard des objectifs de la réduction des risques et du développement durable. Le manque d’anticipation, les nombreuses incertitudes qui pèsent sur les acteurs et l’urgence dans laquelle sont prises les décisions conduisent dans de nombreux cas à une persistance des risques et au creusement des écarts sociaux. Lorsqu’une « éthique préventive » est intégrée dans le processus, elle reste ponctuelle et marginale, la règle étant la reproduction des systèmes socio-spatiaux préexistants. Le processus de reconstruction n’a pas pour point de départ un « état zéro », il est soumis à des contraintes territoriales et politiques, et doit permettre d’apporter une réponse adaptée aux besoins des communautés sinistrées. Ainsi, pour faire de la reconstruction post-catastrophe une opportunité préventive, un effort d'anticipation est nécessaire – bien que nécessairement limité – il doit être accompagné d’une planification ex post

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This paper was published in Thèses en Ligne.

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