L’Église Universelle du Royaume de Dieu du Cap-Vert, avec près de 20 000 fidèles, sur 475 000 habitants (soit 4 %), connaît, depuis une décennie, un réel succès, dans ce pays-archipel, catholique à plus de 93 %. La modernisation rapide du pays (devenu depuis janvier 2008, un Pays de Développement Moyen) renvoie à un moment particulièrement instable. L’embellie économique conduit à une réforme importante de la culture capverdienne et une augmentation des inégalités sociales, ressenties pour certains comme une forme de souffrance. L’Église Universelle répond à l’inquiétude et au doute engendrés par cette situation et ressentis plus fortement par certains groupes de population, par la promotion d’une identité positive, qualifiée de « gagnante ». En tant qu’entreprise religieuse, l’Église pousse ses membres à s’approprier du changement comme d’un fait inéluctable de société. Par la promotion d’une morale de la conviction liée à un procès de la responsabilisation, l’Universelle met en avant la réussite individuelle qui devrait, dans la foulée, libérer le croyant des anciennes formes de la solidarité, notamment celles liées à la « vieille société capverdienne » et toujours louée par de nombreux poètes et chanteurs
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