Le maire urbain et sa charge municipale : une histoire de métier, de protocole, d'ordre et d'affect (années 1880-1930)

Abstract

International audienceDepuis la Troisième République, en banlieue comme dans les villages de campagnes, le maire est investi d’un rôle social, symbolique et politique. Il personnifie la fonction publique la plus familière car la plus proche de ses administrés. Son autorité s’inscrit dans la tradition du magistère des notables du premier XIXe siècle qui, à l’époque du régime censitaire, avaient déjà pour mission de représenter un territoire et d’incarner les intérêts d’une communauté municipale.Cette « familiarité », décrite par l’historien Maurice Agulhon, a placé le maire au cœur de la sociabilité, républicaine et protocolaire. Elle a fait du magistrat communal une personnalité « sympathique » et de sa mairie, une institution du quotidien. Cette empathie populaire à ’endroit de cette personnalité connue de tous peut naturellement se transformer en animosité et devenir le théâtre d’une histoire des émotions en politique et des politiques.En mobilisant et croisant les récits de vie, les archives des institutions municipales et celles de leurs associations d’élus, s’esquissent les contours, de l’engagement mayoral et de ses implications en milieu urbain. Ces sources soulignent la portée légitimante de la fonction de maire, le poids des responsabilités et la dimension sensible d’une vocation devenue un métier, exposé aux attentes de ceux qui ont élu leur maire, qui l’ont honoré mais qui peuvent aussi l’abhorrer

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