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Étude de cas sur la valorisation des données au Centre de services scolaire du Val-des-Cerfs
Les modèles de prédiction sont une composante importante de l'intelligence artificielle. Ils permettent de prédire des comportements futurs à partir de l’analyse d’événements du passé. Ces modèles peuvent être utilisés par les organisations pour saisir des occasions d’affaires, notamment à partir de l’analyse de leur environnement et de la détection de pratiques ou de tendances émergentes. Les modèles de prédiction peuvent aussi servir à anticiper et à gérer des problèmes de toutes sortes, comme les crises financières, les crimes contre la personne, les risques de récidive, les cybermenaces, les incendies, les épidémies, les échecs scolaires et les catastrophes naturelles. L’éducation est un secteur propice au déploiement de modèles prédictifs, compte tenu des problèmes potentiels de décrochage, de redoublement ou d’échec scolaire auxquels doivent faire face les intervenants de ce secteur. La présente étude de cas porte sur un projet de valorisation de données, initié en 2017 par le Centre de services scolaire du Val-des-Cerfs (ci-après CSSVDC) et son directeur général, visant notamment la conception et l’utilisation de modèles de prédiction du risque de décrochage. Tout en relatant l’histoire du projet, l’étude montre les avantages, les conditions facilitantes, les enjeux et les leçons qui accompagnent le déploiement de ces modèles en éducation. Les résultats de l’étude s’appuient principalement sur des entretiens semi-dirigés menés auprès de deux représentants du CSSVDC1 et de deux experts externes2 engagés dans le projet depuis le début. Ces entretiens ont été réalisés aux mois de décembre 2022 et janvier 2023. Les propos des répondants sont en italiques dans le texte. Ils sont tantôt insérés entre des guillemets (« »), tantôt mis en retrait du texte. Je tiens à remercier la disponibilité et la grande franchise des personnes rencontrées en entretien. Leurs propos constituent la matière première de l’étude
« Dans notre métier, ça s'est assombri beaucoup parce que le gouvernement veut faire de nous des petits hôpitaux » : les effets de la certification sur la viabilité économique des petites RPA : première partie
Notre projet de recherche vise à produire des connaissances contribuant à relever le défi d'offrir aux aînés à faible revenu des logements collectifs abordables et qui répondent à leurs besoins. Les gouvernements doivent en effet faire face à un enjeu majeur : offrir au nombre grandissant d'aînés moins autonomes des logements où ils pourront poursuivre leur existence en sécurité. Les résidences privées pour aînés (RPA) et les ressources intermédiaires d'hébergement (RI) sont en plein essor, mais leur capacité de répondre aux besoins de leurs résidents a été peu étudiée. De plus, les informations sur la qualité de vie des résidents des RPA et des RI, sur la satisfaction de leurs besoins et sur le respect de leurs droits sont parcellaires. Par ailleurs, la fermeture ou le changement de vocation de plusieurs petites résidences, principalement situées hors des grands centres urbains, pose un problème d'accessibilité préoccupant
Évaluation d’une formation en développement de compétences en innovation au Pôle d’innovation et d’Intelligence Artificielle (IA) du Centre Hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM) : programme des ambassadeur.rices de l’innovation en santé
Le réseau de la santé et des services sociaux tels que nous le connaissons ne cesserait de subir des aménagements depuis plusieurs années de sorte à pouvoir rejoindre la demande de la population québécoise en soins de santé et services sociaux. C’est ainsi que le Centre Hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM) se serait probablement inscrit dans la même veine avec une vision axée sur l’innovation, portée jusqu’il y a quelques mois par son ex-PDG, Dr Fabrice Brunet. Il fallait repenser les façons de faire de sorte à tirer meilleur profit de cet établissement sanitaire de quatrième génération et surtout répondre aux besoins émergents de la patientèle qui sont en perpétuelle évolution. Il fallait donc innover. Afin de démocratiser cette mission d’innovation, au sein de toutes les directions et dans toute l’organisation, la direction générale aurait ouvert le pôle d’innovation et d’Intelligence Artificielle (IA) pour exécuter cette tâche. Le pôle à son niveau aurait décidé d’agir tant au niveau des individus, des équipes, de l’organisation et au sein de l’écosystème. Des employés, reconnus comme agents d’innovation, ont donc été identifiés afin de leur fournir un supplément d’outils qui leur permettraient de renforcer leurs habiletés en innovation. Ces habiletés devraient être utiles à leurs pratiques, de sorte à contribuer sans cesse à l’amélioration de l’offre de service du CHUM. Après une première cohorte réalisée, une seconde se déroulera cette année, avec pour point de départ les recommandations issues des résultats d’impact de ladite cohorte. Notre projet en organisation s’inscrit dans cet élan de continuité et d’amélioration et se tiendra à travers un projet d’évaluation de la première phase du programme avec la livraison d’un protocole d’évaluation actualisé. Ce projet devrait permettre à chaque participant de développer des compétences en innovation en santé et de jouer pleinement le rôle d’ambassadeur. rice au sein de leurs secteurs d’activité, de leurs directions et avec leurs collègues. Ce mandat a été réalisé dans le cadre du projet en organisation de la maitrise en administration publique à l’École Nationale d’Administration publique. L’objectif principal étant de livrer un nouveau protocole d’évaluation et d’évaluer la première phase du programme et d’assurer les premières étapes de la gestion du projet (pré-démarrage et planification)
Comment les mécanismes de rétablissement permettent-ils la réduction des risques dans les situations post-catastrophes dans les municipalités?
Les conséquences liées aux catastrophes sont nombreuses : le coût des dommages s’est multiplié par dix depuis les cinquante dernières années, la vulnérabilité des sociétés s’est accrue, de nouveaux risques émergent et les dangers préexistants s’amplifient. Au cours des dernières années, plusieurs initiatives de politiques publiques ont mis de l’avant la notion de résilience post-catastrophe qui peut s’accomplir à l’aide de « mécanismes de rétablissement ». Le Cadre d’action de Hyōgo : Pour des nations et des collectivités résilientes face aux catastrophes (2005-2015) et le Cadre d’action de Sendai pour la réduction des risques de catastrophes conçoivent le concept « Mieux reconstruire » (Build back better) comme un moyen d’accroître et soutenir la résilience. D’autre part, les écrits scientifiques avancent que la phase du rétablissement dans le cycle d’une catastrophe constitue la phase la plus souvent négligée. Au Québec, le gouvernement provincial demande aux municipalités une approche similaire au cadre de Hyōgo et de Sendai en soulignant que le rétablissement pourrait permettre une réduction des risques. La recherche-intervention réalisée en partenariat avec le Cité-ID LivingLab de l’École nationale d’administration publique et l’Association de sécurité civile du Québec (ASCQ) (Daoust-Gauthier, et al., 2019) a mis en lumière la nécessité pour les acteurs du rétablissement de mieux partager des informations et des expériences acquises. La pertinence sociale et scientifique réside dans le fait que considérant l’accroissement des catastrophes, il est primordial que les organisations municipales qui agissent comme gouvernement de proximité puissent être mieux outillées sur le plan des connaissances scientifiques dans le but de réduire les risques à long terme. La présente recherche s’attarde à comprendre comment les mécanismes de rétablissement au Québec permettent-ils la réduction des risques dans les situations post-catastrophes dans les municipalités
Stratégie de qualité de vie au travail d’organisations publiques québécoises : identification des parties prenantes, de leur rôle et de leurs raisons
De nos jours, la qualité de vie au travail (QVT) suscite un intérêt croissant tant par les coûts humains et financiers que son absence peut engendrer que par les bénéfices qu’elle peut apporter. Au sein du secteur public, les nombreuses réformes entreprises ces dernières décennies se sont traduites par une intensification du travail et une détérioration de la QVT. Des facteurs qui ne concourent pas à aider les organisations publiques à faire face aux défis qui leur sont propres, notamment en matière de gestion du changement. En réponse à ces enjeux, certaines organisations ont accompagné leurs changements organisationnels par la mise en place de stratégies d’amélioration de la QVT qui vont au-delà du respect des contraintes légales ou réglementaires. Alors que les recherches se concentrent principalement sur l’analyse de la QVT au niveau de l’individu, cette étude qualitative s’appuie sur la théorie des parties prenantes pour mieux comprendre et explorer les stratégies de QVT au sein d’organisations publiques québécoises. Les données, issues de 33 entretiens semi-dirigés et de documents internes et externes, ont été collectées auprès de 3 organisations. Les résultats permettent d’identifier les parties prenantes impliquées dans ces stratégies de QVT, et d’analyser leur rôle et leurs raisons. Ils soulignent que l’État employeur ne devrait pas faire l’économie d’une réflexion quant aux parties prenantes et aux raisons d’implantation d’une stratégie de QVT, ainsi qu’au rôle du Secrétariat du Conseil du trésor dans l’établissement et l’accompagnement de telles stratégies, et dans la gestion du changement y afférant
Étude de cas sur le chantier d’intelligence numérique (CIN) : les enjeux et les défis de la valorisation des données en éducation
Cette étude de cas porte sur un projet mis en oeuvre dans le réseau de l’éducation appelé le Chantier d’intelligence numérique (CIN), qui vise à offrir au MEQ et aux acteurs du milieu, en particulier aux centres de service scolaires, aux commissions scolaires et aux écoles, un accès simplifié à des données et à des outils d’aide à la décision (par exemple, tableaux de bord et modèles prédictifs) pour les appuyer dans la gestion de la réussite scolaire et autres activités dont ils ont la responsabilité
Bilan évaluatif de la gouvernance transitoire de la politique régionale de développement social (PRDS) de Laval 2015-2022 : un élan collectif novateur au défi de ses promesses, de ses ambiguïtés et du temps long
La gouvernance transitoire de la Politique régionale de développement social (PRDS) de Laval a suscité dans ses premières années un élan collectif remarquable qui a mobilisé les différents mondes à l’oeuvre dans le développement social (organismes publics des différents niveaux de gouvernement, milieu communautaire et associatif, organismes philanthropiques, citoyen·ne·s). Cet élan collectif, freiné par la COVID, est en quête d’un nouveau souffle. Tout en commençant à générer des réalisations concrètes, il doit accentuer les innovations dans les façons de faire et d’interagir de tou·te·s les partenaires pour répondre aux promesses de changement qu’il a nourries et continuer à inspirer les nouvelles personnes qui s’y associent au gré des multiples changements qui se produisent en temps long dans toutes les organisations participantes. Tel est le message principal qui ressort de l’analyse de la gouvernance transitoire des sept premières années d’existence de la PRDS et que condense le sous-titre : un élan collectif novateur au défi de ses promesses, de ses ambiguïtés et du temps long. Ce bilan évaluatif a été commandé par le comité d’évaluation multipartite de la PRDS et réalisé sous sa supervision. La réalisation de ce bilan a nécessité une cueillette considérable de données documentaires, notamment tous les comptes rendus disponibles des rencontres des instances, une campagne d’entrevues et de groupes de discussion auprès d’une cinquantaine de participant·e·s aux instances, ainsi qu’un sondage auprès des organismes du milieu, des professionnel·le·s des organisations publiques concernées par la démarche et des citoyennes et citoyens qui ont participé à certaines de ces activités. Le rapport comprend quatre parties complétées par des annexes qui présentent des données plus détaillées sur certains points
Guider et orienter par l’influence : comment la Ville de Montréal s’est impliquée dans le déploiement de la 5G
Les entreprises de télécommunications ont récemment entamé le déploiement de la cinquième génération de télécommunications (5G), qui les amènera à déployer de nouvelles infrastructures et à décupler le nombre d’antennes et d’appareils actuellement installés. Malgré le fait que la législation et l’encadrement des télécommunications sont de compétence fédérale, la Ville de Montréal a tenté d’influencer le déploiement des nouvelles infrastructures 5G afin, d’un côté, de minimiser leur impact sur son territoire et sur ses citoyens et, de l’autre, de bénéficier de la technologie pour ses services publics et ses opérations. Le cadre théorique de la gouvernance publique (Stoker, 1998), selon laquelle les pouvoirs publics tentent d’influencer différents acteurs afin qu’ils répondent collectivement à des enjeux complexes, a servi de fondements pour la collecte et l’analyse des données, obtenues par le moyen d’entrevues semi-dirigées et une revue documentaire. L’analyse des données est basée sur les techniques de l’analyse thématique réflexive de Braun et Clarke (2020) et de la construction d’explication (explanation building) de Yin (2018). Elle a permis d’identifier le processus interne d’analyse et de réflexion de la Ville de Montréal, incluant une analyse des enjeux et des acteurs impliqués dans le déploiement de la 5G, ainsi que la variété de mécanismes d’influence et de coordination mis en oeuvre par la Ville face à ceux- ci. Ultimement, les actions de la Ville ont mené à la signature d’ententes qui viennent baliser les règles d’interaction des acteurs au sein d’une structure de gouvernance unique au Canada
The WTO and the Covid‐19 “vaccine apartheid”: big pharma and the minefield of patents
Unequal access to vaccines for the Covid‐19 pandemic, also referred to as “vaccine apartheid,” has marginalized low‐income countries again. In October 2020, India and South Africa proposed a temporary waiver from certain provisions of the TRIPS Agreement for the prevention of Covid‐19 at the World Trade Organization (WTO). An agreement was later reached in Geneva on June 17, 2022. The objective of this article is to analyze the negotiation and agreement reached at the WTO. This article explores the difficulties of creating international public good in the field of public health within the milieu of powerful actors, namely big pharmaceutical companies with vested interests. The central argument of this article is that this agreement alone will not solve the vaccine access problem for low‐income countries. It is too restrictive, does not cover trade secrets and know‐how, production capacity, availability of raw materials, and even adds new limitations that did not exist before. The best option to promote the production of quality vaccines in low‐income countries is to share technology and know‐how on a voluntary basis through production agreements. One way to facilitate the cooperation of large pharmaceutical corporation is to make it easier for low‐income countries to use compulsory licenses. Simplifying the use of this mechanism could help encourage pharmaceutical companies to enter into voluntary licensing agreements
Bien-être des jeunes personnes im/migrantes au Québec : favoriser l'équité à travers l'adaptation des services et la lutte contre la discrimination : mémoire déposé par l’Institut universitaire SHERPA dans le cadre des consultations 2023 du Secrétariat de la jeunesse pour son plan d’action 2024 : version synthèse
Ce mémoire a pour objectif de proposer des recommandations afin de mieux soutenir les jeunes personnes racisées, im/migrantes, réfugiées et/ou s’identifiant à un groupe culturellement minoritaire face à plusieurs enjeux les concernant. Dans le contexte des projections récentes concernant la part grandissante que ces jeunes prendront dans notre société, ainsi que la détérioration du climat social accentuant les discriminations, il nous parait important que le prochain plan d’action jeunesse puisse prévoir des mesures permettant de mieux les soutenir et favoriser leur bien-être et une place active dans la société d’accueil. Ce mémoire s’articule en deux axes principaux. L’Axe 1 traite de la lutte contre la discrimination. Des rapports récents rapportent qu’une proportion importante des jeunes de cette population ressentent un sentiment de discrimination au sein des écoles secondaires, les cégeps et les universités. Le manque d’interactions entre les personnes de différentes cultures et les propos racistes de certains acteur.ice.s scolaires joueraient un rôle important à cet égard. L’Axe 2 traite de l’importance de reconnaitre l’adaptation des services comme un droit. Les perceptions négatives à l’égard des services sociaux, la représentation de la santé mentale, les contrastes de valeurs entre professionnel.le.s et les membres des communautés culturelles minoritaires, les craintes face à la confidentialité des suivis, la méconnaissance des services offerts, les longs délais d’attente ainsi que les barrières linguistiques sont tous décrits comme des obstacles dans l’accès aux services. Face à ces enjeux, nos recommandations visent l’adoption de mesures pour prévenir la discrimination et la mise en place de mesures d’interventions auprès des jeunes ayant vécu de la discrimination, ainsi que l’adaptation des services à leurs réalités et besoins spécifiques. Plus précisément, nous recommandons une meilleure sensibilisation des personnes intervenantes et professionnelles de la santé et services sociaux, une adaptation des services pour une équité d’accès, une valorisation des apports et des expériences des jeunes, une action intersectorielle plus cohérente au niveau institutionnel, mais aussi à travers la collaboration avec les organismes communautaires. Nous recommandons également de travailler à la réduction des multiples barrières structurelles à l’accès aux service